[Artland Chap.5] Sous la patine du temps

[Crépuscule]

Joe ne se sentait pas prêt à retenter de nouveau sa chance en course-poursuite, ils avaient déjà eu bien assez de chance la première fois. Il réfléchit, il devait trouver une idée rapidement ...il se décida alors à se donner deux chances :
* La première, il observa attentivement le cocher, il fallait qu'il mémorise sa tête, le numéro (s'il y a) du fiacre, de quoi l'identifier afin de pouvoir le repérer plus tard et tenter de lui tirer les vers du nez amicalement ou par les moyens qu'il faudrait.
* La seconde, il chercha ensuite en hâte un gamin, le genre de gamin des rues prêt à vous chaparder et détaler, souple comme une anguille. Pas sûr de trouver ... mais si la chance lui souriait sur ce plan, il tentera de lui proposer un petit boulot, payable un tiers de suite, le reste à son retour. Le boulot était simple, et probablement pas une première pour le jeune, s'accrocher à ce fiacre discrètement, y rester jusqu'à destination, et revenir lui dire et récupérer sa paie. (Il convient avec le gamin du lieu et du moment du rendez-vous)

[Iris]

Porte-monnaie 1/4 : OOO | OOO (-4) | OO (-6) | OO (-8) Difficultés

Jet de chance pour dénicher très vite un gamin des rues : 10. Insuffisant. Règle en cours de test : possibilité de griller 1pt de Magie contre un +5 sur un jet, y compris de chance (à décider à l'avenir avant le jet !). Donc OK

Magie (10) : OOO | OOO (-4) |OO (-6) | OO (-8) | Torpeur
Volonté (20) : OOOOO |OOOOO (-4) | OOOOO (-6) | OOOOO (-8) | Torpeur

Joe eut un prodigieux coup de chance, juste ce qu'il espérait de tout cœur : un gamin tout maigre et vif qui traînait avec des copains dans une ruelle perpendiculaire. Il fallut faire très vite, en regardant constamment nerveusement, et jouer de persuasion. Ce n'était pas insurmontable : le problème était simplement le manque de temps pour convaincre son jeune complice.

Vidé, et ayant bien besoin de reprendre une pinte, Joe regarda avec soulagement le gamin (à qui il n'avait pas eu le temps de demander son nom) se coller avec vivacité à l'arrière du fiacre. Le spectacle était incongru, mais moins que s'il s'agissait d'un adulte, qui aurait été certainement remarqué immédiatement, et dénoncé par un passant dans le cas improbable où il aurait réussi à ne pas se faire repérer par le cocher.

Plus qu'à espérer que le gamin aurait de la chance.


... quel lieu de rendez-vous lui avait donné Joe ?

Impossible de chercher un signe distinctif au cocher en même temps que de courir en quête d'un improbable gamin des rues. Par ailleurs, sitôt que les Field ont une voiture, ils partent : ce qui ne peux pas laisser beaucoup de temps à Joe pour examiner celle-ci... à quoi s'ajoute le risque d'être remarqué (les Field ont déjà vu Joe et ne l'apprécient pas, autant dire que le repérer leur mettra immédiatement la puce à l'oreille).

Bref, j'ai opté pour les choix qui sont les plus efficaces

[Iris]

Camille ouvrit la marche, entrant dans la maison et décrivant où se trouvait quoi (cf. plan). Le jour était sombre, et il valait mieux allumer pour y voir quelque chose. Le bureau du père de l'enfant était fermé à clef. Retrouver celles-ci n'était pas une mince affaire : la belle-mère Thibaude, qu'elle ne regrettait même pas une seconde, les avait toujours gardées hors de portée de Camille. Problème : cela signifiait que Thibaude les gardait dans sa chambre... or elle avait l'habitude de fermer celle-ci à clef, pour éviter que Camille vienne y fourrer son nez... or Thibaude était morte, et ses clefs étaient avec ses effets personnels, à la morgue ou ailleurs. En tous cas, pas ici.

Une fois le problème analysé sous toutes ses coutures, il apparut qu'il fallait forcer la porte de Thibaude avec un instrument quelconque (hachette ou lourd tisonnier, deux outils présents près des cheminées du rez-de-chaussée. Ou bien attaquer à la hachette directement la chambre du père de Camille... et la bibliothèque-bureau de celui-ci...

...

Dans tous les cas, ces laborieuses recherches prirent du temps et le trio se retrouva une bonne demi-heure plus tard dans les pièces jusque là inaccessibles. Les volets en étaient fermés, et la poussière s'était accumulée depuis le départ du propriétaire. A présent il fallait retrouver les objets utiles qui se trouvaient ici, au milieu de tout et n'importe quoi : nombreux livres, dossiers, tiroirs, rangements... Et nombre de serrures fermées à clef. Camille n'étant pas venue ici depuis longtemps, et jamais durant de très longues périodes, ne pouvait être certaine de l'emplacement de tout ce qui était utile.

• Le roman "20 000 lieues sous les mers" imaginé par son papa était bien en vue dans la bibliothèque. Il l'avait fait imprimer à 300 exemplaires et en avait donné à ses collègues et amis, mais il en restait encore un certain nombre.
  Le "grimoire" était plus difficile à retrouver. Il s'avéra qu'il avait été rangé dans une armoire vitrée (fermée à clef, encore), avec les tablettes qui avaient donné lieu à une expérience spirite voilà trois ans. Camille n'avait que très peu de souvenirs de cet épisode : la personne à laquelle elle s'était retrouvée liée, un certain scribe du nom de Thuia avait eu la mauvaise idée de refuser d'aller trouver la princesse prisonnière. Les visions s'étaient très vite arrêtées, elle avait seulement une idée de l'architecture, de l'ambiance, avec la certitude que les choses avaient dû être graves, et c'était tout. Son père avait demandé au Capitaine et à Joe de ne pas entrer dans les détails de ce qu'ils avaient vus. A l'époque ils avaient accepté de tenir leur langue, mais peut-être que maintenant ?... Dans l'armoire vitrée se trouvaient également quelques souvenirs et babioles exotiques. En revanche on voyait qu'il y avait beaucoup de vide : on avait pris des choses à l'intérieur. Camille ne se rappelait plus précisément de ce qu'il y avait eu, si ce n'est qu'il y avait au moins des cartes marines, présentant l'archipel de Kell et celui du Zéphyr, ainsi que des étendues maritimes au sud d'Artland, avec surtout beaucoup de bleu et de blanc (non exploré).

Les filles se mirent à l'écart, sur un petit sofa, Eulalie feuilletant le fameux "grimoire" tandis que Matthew continuait ses investigations.

[Iris]

Eulalie se plongea dans l'examen du livre.

L'ouvrage était un recueil manuscrit, de la main de Pierre Arronax, une copie issue de plusieurs sources. Il l'avait intitulé "Songes des abysses". On y trouvait des compte-rendus de séance de spiritisme, certaines vécues par lui, et d'autres reprises d'expériences de tiers, notamment de médiums prétendant avoir pu replonger dans la mémoire du peuple disparu. Le contenu était assez décousu, sautant d'un sujet à l'autre. Ce n'était pas très éloigné d'un journal, si ce n'est qu'il tournait souvent autour du rêve et des profondeurs de l'océan.

La date la plus récente remontait à environ 3 ans, soit bien avant la disparition. Cela se terminait par la description de rêves récurrents, et la mention proprement obsessionnelle de la "Princesse Leilith-Siri", accompagnée de plusieurs tentatives maladroites de portraits d'une jeune femme aux longs cheveux. Dans l'armoire il y avait d'autres carnets de notes, et tous avaient été remplis à une date assez ancienne. Vu les vides dans les rayonnages, on pouvait estimer que malgré tout ce qu'il avait laissé derrière lui, le chercheur avait dû partir avec des bagages bien remplis.

Outre les questions autour du peuple englouti, et le signalement de vestiges sur des îles éparpillées, on trouvait, en remontant vers le début du grimoire, des mentions plus généralistes en matière d'occultisme.


...

[Iris]

Plongé dans des études d'archivistique, Matthew put mettre à profit son expérience de la recherche d'indices, par contre, il fallait être honnête : Matthew avait du mal à comprendre tout ce qu'il lisait. Le médecin n'était pas bête, le problème c'était que Pierre Arronax avait tout de l'universitaire perdu dans sa matière, ses rêveries, ses élucubrations. Il pouvait fort bien ne pas être clair... ni intelligible... et son mode de classement échappait par moment à Matthew qui perdait du temps à essayer de comprendre la logique d'un homme qui lui paraissait de moins en moins logique et rationnel à mesure qu'il découvrait les traces qu'il laissait.

Côté factures réalisées un peu en amont de la date de sa disparition, il fut possible de repérer le matériel qu'il commandait et certains de ses préparatifs. Il faudrait dépouiller cela à tête reposée, et peut-être y'aurait-il aussi des pistes du côté de l'université ?


En revanche, chou blanc du côté de l'argent : il n'y avait rien dans le bureau du père.

Si vous fracturez la porte menant chez Thibaude et que vous fouillez avec soin, vous trouverez des bijoux qui peuvent être mis en gage ou vendus, et un peu de liquide, l'équivalent d'un porte-monnaie de Richesse (12). C'est là tout l'argent qu'il y a à glaner dans la maison.

Récupérer les affaires de Camille est facile, cela prend juste un peu de temps.

[Amnèsya]

Camille était pas très chaude à l'idée qu'on détruise sa maison.Alors si on lui demande son avis, elle préfère que l'on démolisse la porte de la chambre, car symboliquement, elle aimerait garder le sanctuaire de son papa intact.
Maintenant qu'on en parlait, elle se souvenait... Cette croisière qu'elle avait fait avec son papa et les autres, où elle avait apprit plein de chose sur la mer... comme faire un neuf de huit et trouvez plein de coquillages.
Son père avait trouvé des ruines d'une ancienne civilisation, que Joe avait exploré... Son père avait ensuite fait une expérience spirite pour essayer de découvrir ce qui c'était passé en ces lieux.
Elle avait voulu jouer à la grande et elle y avait participé, mais finalement, elle avait eu peur... Aussi, elle ne se souvenait pas de grand chose.
Mais Oncle Joe serait certainement plus bavard, et peut être que son père ait consigné cela dans des notes quelconques.
Si on lui pause la question, elle répond au mieux de ses souvenirs

Pragmatique, elle avait commencer par l'urgence, c'est a dire s'occuper de ses affaires, prendre un photo de la famille, etc... Puis elle participe à la fouille du bureau. Elle demande à Lapinou (dépense de magie) s'il trouve des choses bizarre ou importante dans le lieu.

[Iris]

État des destructions

Pour limiter au maximum la casse,il fallait : fracturer la chambre de Thibaude ; facturer son secrétaire (meuble). (Puis chercher). Pour éviter de casser l'armoire aux portes en verre du sanctuaire paternel, il fallait prendre le temps de chercher sa clef, ou essayer de crocheter. Dans les deux cas, cela prenait du temps.

Remise à jour du temps

Dehors la nuit était tombée depuis plus d'une heure à présent. Puisque Camille était partie seule dans sa chambre pour s'occuper de sa malle, celle-ci était désormais prête. Elle avait récupéré le reste de son argent de poche dans son cochonnet et son petit livret bancaire pour pouvoir retirer de l'argent à la banque (mais ça impliquait la présence d'un tuteur... donc impossible à utiliser pour l'instant). La jeune fille arrivait donc en fin de fouille de la pièce en demandant à Lapinou son avis.

Magie (18) : OOOOO | OOOOO (-4) | OOOO (-6) | OOOO (-8) | Torpeur

• Porte Monnaie (1/4 ; Valeur 6) : OO OO OO
  Porte Monnaie (2/4 ; Valeur 6) : OO OO OO
  Porte Monnaie (3/4 ; Valeur 6) : OO OO OO
  Porte Monnaie (4/4 ; Valeur 6) : OO OO OO

Lapinou, dans la tête de Camille : "Tu devrais prendre tout ce que tu veux emporter : à l'hôpital ils ont dit que Mégère avait claqué tout l'argent de Papa. Il y a des tas d'étrangers qui viendront ici, et plus rien ne t'appartiendra. Ne laisse rien d'utile ou de valeur à ces chacals !"

" Si on prend des affaires de Papa qu'il aimait beaucoup, ça pourra être utile. Et puis il sera content quand on les retrouvera."

" ... la fille, Eulalie... ne m'aime pas trop... Tu as vu comment elle me regarde ?"

[Crépuscule]

Joe donna rendez au même en endroit, à l'aube.

Il resta néanmoins sur place pour surveiller le retour des Fields et tenter, s'il en avait le temps, de héler leur fiacre pour rentrer avant qu'il s'en aille.

Pas de dépense pour forcer la chanc, il le fait que si c'est jouable sans attirer l'attention des Fields. Sinon, tanpis, il ira simplement dormir.

[Amnèsya]

Abordé ce sujet, pour Camille revenait à s'aventurer en terrain dangereux... La relation qu'elle avait développé avec Lapinou était au delà de l'amitié ou de notion simple.
Pour elle qui n'avait pas de frère ou de sœur, plus de mère et un papa que si elle adorait, n'était pas particulièrement présent dans sa vie, Lapinou était pour elle tout ce qu'elle avait. Comme on l'avait dit dans les journaux. A la différence que pour Camille c'était tout ce qui lui fallait. C'était la seule chose dont elle était sur de ne jamais être séparée et donc elle avait l'assurance qu'il l'aiderait...
Aussi, elle n'était pas disposée à entre un autre son de close si minime qu'il soit.

Elle regarda son lapin, avec son pelage usé, ses petites moustaches, puis elle regarda Eulalie, cette jeune femme qui ressemblait à une tempête, toujours vaillante contre monts et marées, toujours aussi forte malgré la dégradation magistrale de la situation.

Puis elle se retourna vers sa peluche et lui offrit son plus beau sourire, celui qu'elle affichait lorsqu'elle voulait réchauffer et rassurer...

"-Je sais. Elle me l'a dit une nuit à l'hôpital... Mais plus intéressant, elle dit qu'elle se méfie de toi pour deux raisons. La première c'est parce qu'elle a peur du recueil Atlante de Papa, et la seconde, c'est qu'elle a vu de la noirceur sur nous.
Je ne sais pas pour la première raison, mais je crois qu'elle a tord sur la seconde. Elle pense que c'est toi qui est "mauvais"... Mais je crois quand fait si des mauvaise choses émanent de nous, elles ne viennent pas de toi mais de moi... Après tout, il y a peut être une raison à ce que les gens autours de moi ne m'aime pas et se méfie de moi... Et c'était bien avant ton arrivé...
...
Mais depuis quand tu te soucies de ce que penses les autres... Je croyais que seul mon avis t'importait." Elle gratouilla le front de sa peluche, comme elle l'aurait fait avec un vrai lapin.

"- Et toi que penses tu de nos compagnons?"

Evidement, elle avait noté la réponse de Lapinou, et commençait à rassembler tous ce qui pouvait avoir de la valeur à ses yeux.

[Kenny]

Eulalie regardant par la fenêtre demanda : "Bon, vous avez fini ? Il serait temps d'y aller..."