[OdE - Chap.2.4] Vengeance [FOCUS]

[Iris]

L'arbre des pendus était chargé de lourds fruits déjà pourrissants, aux yeux crevés par les corbeaux. Leur chant sinistre s'élevait dans l'aube brumeuse.

L'assemblée bordait le chemin, l'homme blême et maigre y était mené, vacillant sur le charrette d'infamie. Il était aussi maigre que lui, aussi barbu et hagard qu'Elwigg l'avait été toutes ces années à ruminer, isolé et coupé du monde. Celui qui fut un brigand avait tout essayé pour sauver sa vie. Il avait menti, marchandé, supplié, usé de toutes les ruses. Malgré toutes ses tentatives, il n'avait pu échapper aux Ronces qui rendaient aujourd'hui justice.

La mort de l'injuste nourrirait la terre de sa chair, ainsi le cycle de vie et de mort retrouverait son harmonie.

Karliene & Juggernoud - Hanging tree
https://www.youtube.com/watch?v=q5O874TcvaE

Elwigg l'avait rencontré hier après-midi pour la première fois et il le voyait aujourd'hui pour la dernière fois.

Le brigand Herrand avait dû être un bon combattant par le passé, aujourd'hui, après la chute des Roseaux de fer, il n'était plus qu'un homme usé par trop de violence, de peur, d'alcool, de privations, de solitude. Capturé, il avait tenté de se sauver en attirant les Ronces dans une embuscade, mais il avait échoué, et avait tenté encore vainement de négocier, de se déclarer volontaire pour entrer dans l'ordre des Ronces. Las, l'ordre acceptait des criminels, mais aucun qui trahît sa parole ou tentât de tuer ses membres en usant de pièges. Pour gagner quelques jours de vie encore, d'espoir peut-être, il avait fait appel à la coutume de la rédemption : il avait le droit de réparer ses torts avant de mourir. Il désigna aux Ronces quelqu'un qui avait pâti de ses actions, des années auparavant. Il devait lui parler pour mourir en paix et accepter son sort, revenir à la sève d'Arbre-Vie. Mais Herrand avait choisi un tort bien difficile à retrouver et espérait s'en sortir tandis que les Ronces se casseraient les dents à retrouver le bûcheron fou.

Les Ronces avaient mis trois semaines à chevaucher et chercher, ils avaient passé tout le mois de Sulthainn à chercher le bûcheron. L'automne venait, et si cela durait encore, ils abandonneraient les recherches pendant l'hiver. L'espoir, mince, ténu. S'évader de ce cachot coûte que coûte.

... Mais les Ronces étaient tenaces. Ils avaient retrouvé le bûcheron fou qui vivait en ermite, ignoré de tous, non loin d'un village miteux, Swelbecky. Elwigg repoussait tout contact avec les humains et ne voulait rien entendre.

... Mais les Ronces étaient tenaces. Ils n'avaient pas retrouvé le bûcheron fou pour le laisser là, ils le ramèneraient de gré ou de force, quitte à le pendre avec le brigand s'il les attaquait.

N'ayant pas le choix, Elwigg se laissa entraîner jusqu'à Louarn pour voir le guerrier qui prétendait lui avoir causé du tort alors même qu'il était assuré qu'il n'avait pas été la cause de l'incendie.

Le lendemain de cette entrevue, le brigand serait pendu jusqu'à ce que mort s'ensuive.

...

6e Damhar 909

L'expression de l'homme dans le cachot était sans équivoque : il était horrifié de la nouvelle qu'on lui annonçait. L'homme à qui il avait causé du tort, le bûcheron fou avait été retrouvé. Il serait pendu. Il sentait déjà la corde serrer son cou. Ses complices étaient déjà morts. Ils pourrissaient sur l'arbre aux pendus.

[Kalessin]

L'odeur de cadavres en putréfaction emplissait les poumons d'Elwigg, le vent charriant les relents émanent des corps sans vie se balançant sous les branches de l'arbre aux pendus. Et il y avait cet homme, dont il ne connaissait pas le nom avant qu'on ne le lui dise. Mais Elwigg l'avait déjà oublié. Il n'avait que faire d'un condamné à mort, de toute façon il l'avait bien mérité, et on l'avait attrapé lui...

C'était un matin calme d'automne, il ne faisait pas encore très froid. La brume léchait encore la cime des résineux flanqués sur le versant sud de la colline, Arya souffrait de son sabot fendu, elle était trop vieille pour guérir rapidement malgré les soins d'Elwigg, il devait se décider à agir avant que ça ne tourne à l'infection.
Il sortit sa dague, et sa pierre à aiguiser, et sans un mot se mit au travail les yeux rivés sur la grosse pierre qui gisait en plein milieu de sa hutte, absorbé par ses pensées...

Cette pierre avait son histoire. C'était un symbole. C'est la qu'il a cessé sa folie, sa course effrénée dans les bois dix ans plus tôt. Il était arrivé la, après avoir couru de toutes ses forces dans la foret, ne sachant plus ou il était. Mais sa peine était encore immense. Cette pierre gisait la, en plein milieu des arbres, sur son lit de feuilles, elle avait du rouler après s'être détachée du gros rocher sur la pente de la colline. Il l'a vue, la, aussi perdue que lui, et a passé toutes sa rage et son désespoir dessus, la soulevant et la lançant contre les arbres et les rochers, projetant des éclats d'écorce et de pierre, jusqu'à l'épuisement. Et quand il se réveillât, elle était encore la, près de lui. Ce fût la base de sa nouvelle vie, et il s’installât la où il avait trouvé la pierre...

Les chèvres s'agitaient, elles étaient nerveuses.... Qu'est ce qui pouvait les déranger? Elwigg se redressa et regarda par l'unique fenêtre de sa petite hutte, il n'y avait rien en vue de ce coté, mais il décelait des bruits de sabot, quelque chose de plus grand qu'une chèvre, un cerf? Non, pas si près de chez lui, des chevaux? Quelqu'un aurait trouvé sa cachette? Elwigg rangea sa dague à la ceinture et empoigna sa fidèle hache, seul souvenir de son lourd passé...
Une fois sorti il aperçu deux cavaliers légers, armés, comme des soldats, il ne dit rien, tenant fermement sa hache...

Si loin... Si longtemps... Depuis combien de temps n'avait il pas vu l'un de ses semblables? Depuis combien de temps parlait'il tout seul à cette pierre et à ses chèvres? Revoir des hommes fit naitre en lui un drôle de sentiment, il ne savait pas de quoi il retournait, mais Elwigg l'a accueilli comme un mauvais pressentiment, une augure de changement...

Tout s'est passé très vite, ils voulaient l'emmener devant un prisonnier, un certain Herrand, il ne se souvenait pas d'avoir jamais entendu ce prénom. Les cavaliers se sont montrés très insistants, et très irrités. Les menaces d'Elwigg n'ont eu pour réponses que d'autres menaces des deux hommes qui voulaient à tout prix l'emmener avec eux. Pour mettre fin au plus vite à cette mascarade et ne pas risquer de troubler à tout jamais sa tranquillité, Elwig finit par accepter non sans avoir résisté...

Maintenant il savait pourquoi on l'avait convoqué. Le brigand cherchait à gagner la du temps avant son exécution.
Pourquoi faisait il ça? Pensa Elwigg. Il avait entendu parler du "bucheron fou", humpf... C'est donc comme ça qu'ils me nomment? Ils ne savent rien de moi, RIEN!
Les personnes de l'assemblée proches d'Elwigg s'étaient toutes retournées vers lui, ses années de solitude n'aidant pas il pensait tout haut...

L'entretien a été très bref. On a présenté le captif à Elwigg pour qu'il demande son pardon. Elwigg ne lui a pas laissé le temps de parler: "C'est pas lui. J'ai pas envie qu'il me bave des mensonges, j'veux plus l'voir."

Et maintenant il était devant la corde, ce menteur, ce meurtrier, cet être qui s'accrochait tellement à cette vie alors qu'il n'était plus que l'ombre de lui même... De la pitié, voila ce qu'il espérait de l'assemblée, de la pitié.

"Les meurtriers ne méritent aucune pitié."

Encore une fois, l'assemblée silencieuse se tourna ver Elwigg, qui regardait la scène, comme captivé. Il ne clignât pas des yeux. Du moment ou on passât la corde au cou du condamné jusqu'à ce qu'on entende les derniers gargouillis de Herrand, qui, les yeux roulants comme sous le coup de la folie, tentait désespérément de capter la moindre bouffée d'air en se gigotant comme un ver.

Cette scène fit naitre une idée dans l'esprit empêtré d'Elwigg. Il voulait quelque chose, il voulait que le meurtrier de sa famille, sa femme, et son futur enfant, finisse comme celui qu'il venait de voir, à se tordre et convulser au bout d'une corde, au milieu de tous ces visages bouffis, blancs et noircis par le sang accumulé en poches aux endroits ou il ne peut circuler, avec leurs orbites vides qui le regardent, comme pour l'accuser de son crime une dernière fois avant que tout ne soit fini...

Il était seul et la nuit commençait à tomber quand il reprit ses esprits. Herrand se balançait lamentablement au bout de sa corde et un corbeau faisait déjà son office.
Elwigg savait ce qu'il voulait faire, mais il ne savait pas comment. Il n'avait pas de piste, et le temps avait passé depuis que le voyageur s'était enfui. Il devait se hâter, cesser de rêvasser, se reprendre en main. Ses pensées étaient encore confuses, mais son tempérament allait lui permettre de tout écarter d'un revers de main, comme une branche cassée qui barre le chemin et qu'on briserai d'un coup de pied pour enfin voir où l'on marche.

Dans un premier temps, Elwigg devait trouver un abri où passer la nuit pour pouvoir repartir au matin, récupérer ses affaires à sa hutte et dire au revoir à ce foyer qui fera maintenant parti de son passé, c'est une page qui se tourne, sur une longue période de sa vie, noire et floue... Il devait retourner sur les lieux du drame, et repartir de l'endroit où tout avait changé....

[Iris]

5e Damhar 909

Elwigg avait été traîné par les Ronces pour un voyage de quatre jours jusqu'à Louarn. Sa mauvaise humeur et son obstination à être taciturne et ronchon ne lui avait valu que le dédain des Ronces. De leur point de vue, ils accomplissaient une mission, et tant pis si la victime lésée n'était pas contente de recevoir les excuses du criminel. Après trois semaines de recherche, ils en avaient plein les bottes et étaient disposés à appliquer des formes expéditives de "justice".

A présent Elwigg se tenait dans le cachot et ne reconnaissait pas l'homme. En dix ans, dans la pénombre, amaigri et avec la crasse, aurait-il pu changer jusqu'à être méconnaissable ? Elwigg décida que non et réclama de sortir aussitôt. Les Ronces de garde n'étaient pas loin, et l'on entendit le bruit de la clef tournant dans la serrure : " T'es vraiment trop con ! " commença Herrand le prisonnier.

La porte s"ouvrit pour laisser sortir l'inflexible Elwigg : "Tu sais rien ! Tu crèveras sans savoir !" Le prisonnier était pris d'un fou rire nerveux et continua ses imprécations qu'Elwigg n'entendait plus qu'en échos déments, mêlés de hurlements dans les couloirs obscurs que n'éclairaient que la flamme vacillante de la torche du geôlier guidant le visiteur vers la sortie.


6e Damhar 909

Tandis qu'Elwigg était tourmenté par des souvenirs douloureux et des rêveries cauchemardesques, Herrand se raidit sur sa charrette. Son expression de terreur se mua en haine noire. Son regard se dirigea vers Elwigg qui avait refusé de l'écouter la veille.

On demanda au condamné s'il avait une dernière déclaration. Toute la procédure d'exécution visait à éviter que les gens meurent la colère ou les remords au cœur, mais cette fois c'était un échec.

" Oui, j'ai un truc à dire."

Il prit une inspiration pour parler haut et clair :

" Toi, le fou"

" Toi qui crois que tu sais quand les gens disent la vérité ou mentent "

" Toi qui est aveugle et sourd "

" Toi qui crois qu'il sait tout de la vie et de la mort."

" JE TE MAUDIS ! "

" JAMAIS TU NE TROUVERAS LE REPOS ! JE SERAIS LA ! ET TU SAURAS CE QUE C'EST QUE LA VRAIE SOUFFRANCE !"

Échec jet RM, tu gagnes 3pt de trauma temporaire qui seront encore là sur le sujet principal vu que tu n'auras pas le temps entre cette scène et le 12.1 de te reposer.

La foule assemblée était glacée, horrifiée, mais en un sens soulagée que toute la haine se concentrât sur un étranger. On n'attendit pas pour passer la corde au cou d'Herrand qui mourut en dardant Elwigg d'un regard mauvais.

[Kalessin]

Ces mots raisonnaient dans l'esprit d'Elwigg. Il tremblait tout en regardant fixement devant lui, les yeux perdus dans la brume épaisse de ses pensées, avec en fond Herrand qui gesticulait au bout de sa corde....
Il était comme paraysé, il ne pouvait parler, il ne pouvait bouger, et il regardait Herrand comme si une force invisible l'y forçait.

Après que le condamné eut rendu son dernier souffle, la tension ne descendit pas comme l'avait espéré Elwigg, la confusion régnait, puis vint le doute...

Elwigg se mit à penser... "Que voulait'il dire? Pourquoi m'avait'il choisi moi? N'était'ce pas qu'une ruse pour gagner quelques jours de vie? Savait'il vraiment quelque chose? Peut être avait'il cotoyé l'assassin, peut être même qu'ils étaient complices!"

Pris de panique, il resta perdu dans ses pensées, toujours incapable de bouger, un frisson d'horreur parcourant inexorablement son corps et le faisant trembler de plus belle. Il serrait les dents et les poings, conscient qu'il avait peut être dans son orgueuil laissé passer sa seule chance de retrouver le meurtrier, et en plus de ça il avait refusé le repos à un homme, qui allait le lui faire payer... Elwigg fut pris de remords, ce sentiment intense qui prends le dessus sur toute autre émotion, qui apporte détresse et amertume, qui peut briser un esprit faible et errodé par le temps comme celui d'Elwigg... Cette journée fut comme un mauvais rêve, il ne pouvait distinguer le rêve du réel, il fut assailli par des images de sa maison en flammes, du corps de sa bien aimée complètement calciné, uniquement reconnaissable par le minuscule squelette qu'il portait dans son ventre... Le temps n'avait plus d'emprise sur lui, jusqu'à ce qu'il reprenne ses esprits. Ce fut une rude épreuve, et Elwigg ne s'en sortirait pas indemne, mais il fallait qu'il ailles de l'avant, qu'il essaie de retrouver le meurtrier, qu'il retourne chez lui.

[Iris]

Un sourd malaise ne quitta plus Elwigg tandis qu'il faisait seul le chemin du retour, poursuivi par des visions d'horreur.


--- FIN de Scène, RDV : http://fim.pierstoval.com/viewtopic.php ... 283#p47276 ---

[Iris]

Elwigg rentrait d'une dure journée de travail, son gros cheval de trait trainant derrière lui un tronc d'arbre au travers de la forêt. Son épouse enceinte était à la maison, avec ses parents et un voyageur de passage qui travaillait pour gagner son droit à loger et manger.

Un ami de Terfynisel vint le retrouver. Il lui achetait régulièrement du bois pour ses travaux d'artisanat qu'il exportait en partie péniblement vers Tilliarch, grand producteur de cidre et donc souvent en recherche de tonneaux.

[Casaïr]

Killian aimait bien venir jusqu'ici pour récupérer son bois. Il aurait pu se fournir bien plus près mais il aimait assez cette partie de la forêt, elle avait un petit quelque chose d'intrigant, même pour lui. Il eut un sourire à cette pensée, songeant qu'Enora avait fini par déteindre un peu sur lui. Oh ! Non pas qu'il n'aimait pas les arbres, mais il devait bien s'avouer qu'il les préférait lorsqu'il pouvait les façonner selon son bon vouloir, pour leur donner des formes harmonieuses.

Il désespérait de transmettre ses valeurs à son fils qui préférait courir dans la forêt à la poursuite de toutes les bestioles qui pouvaient bien y vivre. Encore que, il devait le reconnaitre, depuis le départ de cette gamine, Aeldred s'était sensiblement calmé (de là à dire qu'il était moins tête en l'air...). Comment s'appelait-elle déjà ?... Bah, aucune importance, après tout. Elle avait quitté le village et ne reviendrait sans doute jamais, quoiqu'en pense son fils.

La vue de la maison d'Elwigg l'arracha à ses pensées et il guida le caernide tirant son chariot vers l'arrière, comme il le faisait chaque fois qu'il venait. Il vit de loin l'épouse du bûcheron, assise sur un petit banc de pierre, comme prenant un bain de soleil. Elwigg arrivait en même temps que lui à sa maison, aussi le héla-t-il vivement.

"Salut, Elwigg ! Comment va ?"

[Kalessin]

"Killian! Je ne t'attendais pas si tôt! Viens donc boire un verre mon ami!"

Elwigg serra vigoureusement la main de Killian en arborant un sourire joyeux. Puis il se dirigea vers Tenar et la pris dans ses bras, la soulevant comme si elle ne pesait pas plus qu'un panier de pommes.

"Ouuuuuuh toi tu m'as manquée!" Dit il en la faisant tournoyer en l'air.

Elwigg était heureux. Il ne pouvait être plus épanoui, alors qu'il s'était marié à la femme qu'il aimait depuis l'enfance, il allait être papa.

"Qu'espères tu à me secouer comme ça? Qu'il sorte plus vite?" La jeune femme riait à ses propres mots et Elwigg finit par la reposer, avant de l'embrasser.

"Tu veux bien servir quelque chose à boire à Killian le temps que je m'occupe des bêtes?"

Puis, laissant à sa femme le soin de s'occuper de son ôte, il se dirigea vers son cheval, un magnifique animal de trait à la robe Palomino cuivrée.

"Tu as bien travaillé Philibert, maintenant c'est l'heure de te reposer, voiaaaaalà..." Elwigg avait enlevé sa bride bride à Philibert et le conduisit dans son enclot.
Le caernide de Killian rejoignit Philibert en attendant que les deux hommes scient en deux et chargent le tronc fraichement arrivé.

Avant de rejoindre Tenar et Killian, Elwigg se débarbouillat dans le bassin. Le contact de l'eau après une dure journée de labeur avait un effet salvateur. Elwigg respira un grand coup avant de passer la porte de sa maison.

[Casaïr]

Killian riait en voyant le couple, ça lui rappelait ses propres sentiments quand Enora lui avait appris la bonne nouvelle.

"Ta femme embellit de jour en jour, le complimenta Killian. J'espère que vous avez tout prévu pour l'arrivée prochaine du bébé ? Enora et moi avons été quelque peu pris de court quand notre Aeldred est né. Nous pensions avoir encore du temps devant nous et, au final, c'est lui qui a tout précipité ! Ce fut la course pour préparer berceau et lit ! Je crois que je n'ai jamais autant couru qu'à ce moment."

Les souvenirs l'avait fait éclater de rire jusqu'à ce qu'il entende l'écho de voix à l'intérieur de la maison du bûcheron. L'artisan regarda alors son ami, interrogatif :

"Tiens, vous avez de la visite ? Si j'avais su, je serai venu à un autre moment."

[Kalessin]

"Oh ne t'inquiète pas pour ça, avec Tenar qui me demande tous les jours ou en est le berceau je finirai par craquer et le fabriquer bien avant que le petit arrive." Elwigg riait en même temps que son ami.

"Oh, ne t'inquiète pas, c'est un voyageur qui fait étape par ici, je lui ai proposé de loger ici en échange de quelques services."

Elwigg entra dans la maison et salua tout le monde. (il s'était levé bien avant les autres pour aller travailler)

"Alors, quelles sont les nouvelles?"