TdF - Chap. 6 - Le tournoi des Frères

[DukeTogo]

Jolan et Emmett se posèrent dans une taverne. Emmett lui parla sur le ton de la confidence amusée :
"Bon, on va arrêter de jouer au chat et à la souris. Tu sais avec quelle groupe je suis, hein...
Concernant Thalia, si tu veux tenter ta chance, bon courage ! Y'a un moment, elle était avec notre chef. Quel caractère! Ils passaient leurs temps à s'engueuler et je t'assure, faut être motivé pour vouloir tenir tête avec Duncan le Rouge. Elle voulait pas rester avec nous - ou avec lui, j'en sais rien - et voulait rester du coté de Waterford, va savoir pourquoi !"

Emmett lui parla également de Duncan avec enthousiasme, le décrivant comme un leader né, un homme droit et fier, qui aurait du sang targargyen dans les veines !

Emmett était visiblement partagée entre de la prudence concernant la confrérie de la liberté et le désir d'enrôler Jolan parmi eux.

[DukeTogo]

Ser Rowan remercia lady Aleth, appréciant sincèrement ces propos.

"Lady, vos mots me vont droit au coeur. Sachez que vous serez toujours bien reçu sur les terres Rowan."

Aleth quitta ensuite la soirée, accompagné de la servante retardée un instant par une négociation de retrouvailles tardives avec des bellâtres.

[Maëlys]

C'est un peu grisé par la dernière remarque de l'autre serpent à l'égard de Gyles, à moins que cela ne soit de quitter ce beau brin de jeune femme, que Beric quitta la soirée de Lyndal Flowers. Il avait vu un peu plus tôt Gyles ainsi que les deux prêtres rouges partir, quant à Darren cela faisait encore plus longtemps qu'il ne l'avait pas vu, ils étaient déjà tous sûrement en route vers la tente.

Il se rendit donc sur place, où à son grand étonnement il ne croisa strictement personne !
Il sassit donc et attendit leur arrivée en s'occupant de son armure pour le lendemain.

[Casaïr]

Ayant prit tout son temps pour se rendre jusqu'à la tente des Castellane, Darren fut presque surpris d'y retrouver Béric en train de briquer son matériel. Affichant son sourire habituel, il prit le soin de héler le maître d'armes tout en s'approchant, de manière à ne pas le surprendre.

"Tu en as déjà fini avec ta belle ? J'ai eu l'impression que cela se passait sous les meilleures auspices pour toi, du coup, j'ai cru que tu ferais durer le plaisir." Devançant la question de Béric, il enchaina rapidement : "Moi je n'avais pas la moindre chance. Le passage dévastateur de... Jacen ? Enfin, le rival de Gyles, à la joute des pitres hier, m'aura finalement, et de manière totalement imprévue, autant porté préjudice qu'à lui. Et, toute Tarly soit-elle, une péronnelle qui préfère donner foi à ce genre de sornettes ne mérite pas ma considération. Mais je t'avoue que si elle venait demain s'excuser... Bah ! dit-il en haussant les épaules, ce qui est fait est fait."

Il s'installa près de Béric, grattant son bras meurtri.

"Aleth m'a dit que je n'en garderai pas cicatrice, mais elle ne m'avait pas prévenu pour les démangeaisons ! j'ai l'impression qu'une colonie de fourmis s'est installée dessus."

[Iris]

Aleth, comme prévu, partit après Béric.

Elle était dans l'ensemble satisfaite de sa soirée même si elle n'avait rien trouvé d'utile pour Darren et qu'elle ne se trouvait pas très adroite. Les autres auraient peut-être fait mieux ? Elle le découvrirait demain matin. En attendant, ses pensées étaient surtout occupées par Ser Emmon, s'interrogeant tant sur la personne que sur la situation. Elle l'avait rencontré le lendemain de leur retour à la Trémière, juste après le départ de Jack Bulwer.

Drapée dans son long manteau noir, elle retrouva le garde Mychel et laissa Hostella les rattraper en avançant lentement. Songeuse, elle goûtait la douce fraîcheur du soir et se rendait compte qu'elle n'avait pas vraiment sommeil. Elle aurait bien aimé se promener au jardin en admirant les étoiles, les chèvrefeuilles embaumant l'air nocturne, cherchant des réponses dans le bruissement des feuillages sous la brise.

[Crépuscule]

Jolan écouta attentivement, une partie de lui était motivé pour découvrir de plus près le combat de ses hommes, mais d’un autre côté, s’il se laissait entraîner et devenait l’un des leurs, malgré le fait qu’il mettrait probablement Alyse à l’abri d’une prise d’otage de la part de la confrérie, il se voyait déjà renier par son père, et … il se serait alors arracher le coeur inutilement … pensée qu’il refoula aussitôt.

Le cadet Hastwyck, après avoir commandé pour eux un premier pichet de vin, confirma qu’il avait eu de forte présomption au sujet de leur appartenance, Aleth ne s’y trompant encore moins, pas étonnant après leur rencontre dans les bois. Il les remercia d’avoir choisi de la laisser libre alors qu’ils pourchassaient Sandor Clegane, Prédeau et les autres Manteaux d’or qui avaient enlevé sa soeur Alyse. Il partagea à son tour ses craintes à ce sujet, montrant sa confiance en Emmet face à sa franchise. Il y avait quelque chose de pourri du côté du Donjon Rouge, quelque chose très probablement en rapport au refus de commettre un acte impardonnable et à la disparition de Reswald, peut être était-il encore en vie, et certainement connaissait-il la vérité à ce sujet, quelqu’un d’assez important à la cour, probablement au conseil, devait le penser en tout cas.

Le jeune homme dont l’alcool avait peut être ôté toute prudence alla même plus loin dans ses doutes tout en revoyant les images du passé :

“De ce que je crois me souvenir, la maison Clegane est vassale des Lannister et le Limier obéit à la famille royale, étant au service du prince. Reswald de son côté, faisait parti des quatre à qui avait été donné l’ordre, il doit probablement savoir de qui provenait l’ordre. Les trois autres étaient des fieffés de Castral Roc, l’autre frère Clegane, la Montagne, ainsi que la Manticore, ces deux là avaient bien accomplis la tâche qui leur avait été confiée; Quant au dernier, je ne connais pas son nom mais je l’ai vu quand mon frère est venu parler à notre père avant de disparaître… un balafré à l’air sinistre... Lui aussi a refusé d’obéir. Voilà pourquoi je veux avoir l’occasion de croiser le Balafré de Vieilleville. Le visage de cet homme est bien gravé dans ma mémoire, s’il s’agit du même balafré, je le saurais au premier coup d’oeil. Mais bref, pour en revenir aux ordres, je crois que c’est le lion qui les a rugis et qu’à présent, il veut faire sortir Reswald de son trou pour effacer les dernières traces.

Ces informations doivent intéresser Duncan je suppose. Crois-tu qu’il pourrait m’aider dans mes recherches, m’aider à déceler la vérité enfouie sous toute cette merde ?”

[DukeTogo]

Emmett était maintenant assez détendu avec Jolan. Concernant Duncan le Rouge :
"Hum... Ma foi, je ne sais pas trop et je ne peux parler à sa place. Je crois qu'en premier lieu, il n'ignorera pas ton nom... Et cette histoire de tuer les enfants Targaryens disséminés dans les Sept Royaumes ! Même si ton grand frère à fini par désobéir, il a d'abord obéi. Et ça, je doute que Duncan pourrait le pardonner. Enfin... Je lui en toucherais un mot, en espérant qu'il ne me fasse pas regretter ce vin partagé avec toi ! Ceci dit, tu nous a filé un bon lot de flèches sans sourciller, ça peut faire pencher la balance.
Pour ton balafré de Villevieille, je crois que je ferais comme toi pour en avoir le coeur net. Mes amis t'ont dit ce qu'il savait, ça ne veut pas dire que je ne peux pas en apprendre plus sur ce type. Je te laisse, j'ai... une réunion. Si j'en apprends plus, je te trouverais demain."

[Maëlys]

Installé dans la tente, Béric eut un mouvement de recul en entendant quelqu'un le héler, portant au passage la main sur son arme à proximité.
Puis en voyant Darren, il reposa son arme.

Il l'invita à entrer puis à s'installer, reposant l'armure sur son porte-armure, tout en l'écoutant.
Il répondit ensuite :

"Lady Mullendore est en effet quelqu'un de très agréable. Mais elle est de la noblesse alors que je suis maître d'arme et de base, ce ne sera qu'un moment agréable de passé. Rien d'autre ... La suite on la verra une fois le tournoi terminé."

Il regarda de nouveau Darren avant de lui dire :

"Avant de vous rejoindre, j'ai croisé un des officiers des Florent. Il va chercher à te voir dès demain matin.
Après, si j'ai cherché à vous réunir ce soir, c'est pour parler de ce qu'on pourrait faire pour toi. On a eu une certaine discussion avec Lady Castellane à ce sujet, elle est assez attachée à toi et fera le maximum pour t'éviter le Mur. Elle a déjà tout un tas d'idée pour ceci."

Il fit une pause puis dit d'un ton grave :

"Par contre, quelque soit ce qui se passe, je mettrai une limite, à partir du moment où cela la mettra en danger."

Il attendit ensuite une éventuelle réponse pour lui dire :

"Tu sais quand les autres doivent arriver ? "

[Casaïr]

Darren soupira en entendant la réponse de Béric quant à la question de lady Mullendore mais n'ajouta rien tandis que son compagnon poursuivait. Il sourcilla au sujet des Florent et sourit quand il évoqua Aleth.

"Je devancerai l'appel des Florent et irai les voir sitôt que j'aurai déjeuné demain matin, autant crever l'abcès le plus vite possible, non ? Et je suis heureux des efforts d'Aleth à mon encontre, et un rien mal à l'aise aussi : je lui avait promis de l'aider dans ses affaires une fois arrivés à Waterford et voilà que les rôles s'inversent avant même de quitter Rubriant ! L'ironie de cette histoire ne manque pas de mordant. Et ne t'inquiète pas, si ses efforts pour me venir en aide devaient la mettre en danger d'une quelconque façon, Je la convaincrai de tout arrêter."

Mais j'ai l'impression qu'il faudra être plus que convaincant pour la faire changer d'idée, songea-t-il en souriant.

A la question de Béric quant à l'arrivée prochaine de Myrosh et Gyles, il resta un instant interdit.

"Je suis parti bien avant eux, donc je ne peux te répondre avec certitude, mais... Il songea aux regards qui l'avaient suivi pendant qu'il s'en allait voir Talla Tarly et grimaça : s'il subit les mêmes avanies que celles dont j'ai dû le tirer d'affaire ce matin, il y a peu de chance qu'il s'attarde."

[Crépuscule]

"Merci pour tout Messer Belette, et si jamais Duncan te le reproche, sache qu'en tout cas j'ai apprécié partager ce vin avec toi, tout comme j'ai été honoré t'avoir comme concurrent sur le champ de tir. Peut être qu'un jour nos flèches s'unirons contre un ennemi commun.

Peut être à demain, sinon, si jamais tu croises une de mes flèches fraîchement plantée dans un arbre, hampe en épicéa, empennage en plume de canard verte, je serais probablement à l'auberge la plus proche prêt à partager de nouveau un bon cru de nos terres avec toi et tes amis."

Après avoir quitté Emmett, Jolan retourna aux campements réfléchir à ce qu'il pourra faire pour croiser le Balafré, à se demander s'il était judicieux de sympathiser de la sorte avec Emmett et la confrérie de la liberté, ce ne serait surement pas du goût de son père ... néanmoins, peu de temps avant de sombrer, il se prit à songer à ce que serait la vie à leurs côtés ...