[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Arthus]

Blodwen remercia à nouveau Cendres et Roparz en hochant la tête. Au moins n'aurait-elle pas besoin de demander si la rosace ne contenait pas de nouveaux indices.

Elle passa donc à sa dernière question :

"N'avez-vous rien ressenti d'étrange en visitant le village, ou sur le chemin du retour? Pas de sentiment anormal de colère, de fatigue, d'oppression ou autres? Pas d'hallucinations?"

[Iris]

Nouvelle expression de perplexité et regard échangé entre les Ronces, Cendres continuant à répondre pour deux :

"Bah, la fatigue,... c'est qu'on n'a pas trop dormi de la nuit. Dans le noir, c'est pas comme en plein jour... Mais ça mis à part, non ?... "

" Pas d'hallucination, c'est sûr." confirma Roparz avec une expression fermée qui ne révélait rien de ce qu'il pouvait penser de la question.

Hafnir intervint : "Dame Blodwen, ce que veut dire Cendres, je pense, c'est qu'une mission de nuit en situation de danger trouble les sens. La différence entre un combattant expérimenté et un débutant, c'est la conscience de ces sensations qui peuvent générer des peurs paniques chez des gens impressionnables. "

Leuferin nota à son tour : "Je suis d'accord. Vous avez demandé tout à l'heure à Jazkez ce qui pouvait le différencier des gens malades au village, mais à mon sens, c'est clair : c'est un guerrier, il ne perd pas son sang froid pour un rien."


Pour une fois que Hafnir et Leuferin étaient d'accord... cela risquait de ne pas arriver souvent...

[Arthus]

Blodwen écouta ce que chacun avait à dire, avant de préciser calmement :

"Je suis bien d'accord avec vous, messires, et c'est justement ce qui m'inquiète.

D'après le récit de sire Jazkez, la garnison Hilderine aurait succombé au même mal que les villageois. Cela signifierait donc que ce phénomène n'épargnerait pas des chevaliers entraînés, nettement moins impressionnables que des villageois.

Par ailleurs, il semble que la quasi-totalité de la garnison se soit rendue aux marais pour pourchasser une sorcière. Je trouve cela étrange, étant donné que lors de ma dernière visite il y a une semaine, sire Uilleam et ses hommes semblaient peu se soucier de cette rumeur.

Enfin, plus inquiétant encore, il semblerait que ces cinq chevaliers se soient retrouvé coincés dans les marais en pleine nuit. Or, j'ai eu suffisamment l'occasion de voir ces chevaliers à l'oeuvre pour savoir qu'ils ne commettraient pas une telle erreur."

Elle repensa à l'escapade d'Aeldred, au cours de laquelle deux chevaliers -dont sire Jazkez- avaient eu la présence d'esprit de revenir avant la nuit. D'autant plus qu'ils étaient au courant, pour le Drewlifig...

[Iris]

Leuferin : "Si ses frères hilderins devaient rentrer avant la nuit, Jazkez n'aurait pas eu à venir ici. Rien dans ce qu'il a dit ne m'a donné à croire qu'il s'attendait à les voir revenir rapidement."

Hafnir se contenta d'observer : " Au final, il ne sert à rien de tergiverser ici : tant que nous n'irons pas, nous n'en saurons pas plus. Il sera bientôt midi. Le temps de préparer une équipe, nous n'arriverons à Swelbecky qu'en fin d'après-midi voire à la tombée de la nuit."

"Dame Blodwen, si vous n'avez plus de questions..." vérification qui précédait la libération de Cendres et Roparz qui auraient besoin de se reposer un moment.

[Arthus]

Blodwen répondit à la remarque de Leuferin :

"Si c'est le cas, je trouve cette décision étrange. Sire Uilleam et ses hommes étaient conscients des dangers qu'il y a à s'aventurer de nuit dans les marais, surtout avec un Drewlifig dans les parages. Ce comportement me paraît irrationnel, et me fait craindre un phénomène inhabituel. Raison pour laquelle je pense que nous devrions prendre nos précautions en allant là-bas."

Elle se tourna ensuite vers l'ensemble des présents :

"Je sais tout ce que je voulais savoir à ce stade.

Je vais mobiliser les dix patrouilleurs du domaine, ainsi que quelques chasseurs qui pourront servir d'éclaireurs. Je vais également demander à la démorthèn Ultana de nous accompagner : sa science nous sera peut-être utile.

Et enfin, je vais donner pour consigne de ne manger et boire que les provisions que nous aurons emportées avec nous, par mesure de précaution.

Combien d'hommes comptez-vous emmener?"

[Iris]

Leuferin : "La délégations hilderin viendra dans son ensemble. "

D'ailleurs l'ancienne varigale qu'était Blodwen savait qu'il y avait un chemin de campagne passant au nord de Swelbecky pour rejoindre avec des détours la vieille route du sel, de Louarn à Ostreach ; une fois qu'on y était, rejoindre la citadelle de Deas n'était plus très long. En définitive, pour les hilderins, ce n'était qu'un détour relativement mineur. Ils chevaucheraient moins vite au retour en passant par les chemins, mais rien de vraiment gênant.

Hafnir se retint de commenter : l'étendue de ses troupes se limitait à lui, ses ronces et le drageon Elwigg... et tout le monde ici savait qu'il n'y avait personne d'autre à faire venir.

Blodwen, par sa connaissance des chemins et terrains se rappela les données géographiques évoquées le matin même

Le barde Maelor se racla ostensiblement la gorge pour attirer l'attention et s'adressa au capitaine, sans attendre que le Ronce et le Hilderin daignent écouter, couvrant au besoin leurs voix : "Capitaine Adeodat ?"

L'homme était châtain et sel, portant une épaisse moustache et une coupe au bol courte, les cheveux taillés raz sur les côtés et l'arrière du crâne : "Nous avons deux groupes de combat, soit 20 soldats sur l'ensemble du domaine, encadrés par deux sergents et moi-même. Parmi eux se trouvent 5 cavaliers. Nos forces sont réparties à raison de 10 stationnés en permanence au château, les autres patrouillent en deux manicles - des groupes de 4 à 6 - " précisa-t-il à l'attention de Blodwen. "Ils surveillent la route, la vieille angarde à l'est et les abords des marais, en parallèle du travail des Ronces. "

Combien de temps fallait-il pour retrouver une patrouille qui ne s'attendait pas à être recherchée et qui était en mouvement ? ... La vieille angarde était bien 2h de marche de Terfynisel, en allant vite. Chercher la manicle qui s'y trouvait et la ramener... d'après les calculs de Blodwen, ils seraient là probablement pour le déjeuner, pas avant en tous cas (après tout ils étaient à pieds).



Pendant ce temps, Ultana était arrivée à la rosace, bien emmitouflée dans son manteau, saluant les jeunes gens qui attendaient dehors au froid, avant d'entrer en quête de Dame Blodwen.

[NailsEater]

- Si tu y tiens vraiment, mais peut être suffirait-il que nous en dressions la liste ensemble. A trois, il y a plus de chance de s'en rappeler et au moins, même si nous partons tôt, tu auras entamé la réflexion.

Elle allait continuer quand Ultana entra dans la rosace, cherchant Dame Blodwen.

- Oh ! Dame Blodwen est en réunion à l'instant mais, je pense que ça ne devrait plus tarder à finir. Puis jetant un regard à Pwyll, je vous présente Pwyll. Il vient de s'installer à Terfynisel.

[Casaïr]

Aeldred allait rétorqué mais se ravisa. Il soupira tout en rassemblant ses idées avant de parler.

"Eh bien Je pensais demander aux dàmàthairs déjà, comme Tuallen. D'après ce que Nevena me disait, elle évitait d'y aller pour... des problèmes d'ordre féminin, dit-il en rougissant légèrement. Mais vu que j'ai souvent été ramené à la maison par l'une d'entre elles pour parler de mes... débordements, je me disais que maman avait pu sympathiser avec l'une d'elles malgré tout. Il y a aussi les patrouilleurs, mais je ne sais pas si, plus de vingt ans après, ils ont gardé des souvenirs de l'arrivée maman et surtout des circonstances... Et il y a bien sûr Joavan, mais il vaudrait mieux que je lui apporte une belle pièce de viande pour l'amadouer je pense."

"Et pour papa... J'ai encore moins d'éléments. Alors, hormis parler à ses amis... J'ai bien Branden en tête mais il y a peu de chance qu'il accepte de me parler. Peut-être en passant par sa fille, Lizon, mais je ne suis pas plus sûr qu'elle veuille bien m'aider."

Il en était là de ses réflexions à voix haute quand il se rendit compte de l'arrivée d'Ultana. Il tenta de se redonner une contenance avant de la saluer.

"Re-bonjour, Ultana."

[Iris]

MJ a parfois du mal à suivre tous les prénoms, il faudra me rappeler qui est qui

Ultana salua le trio qui attendait dehors, agrémentant d'un "Bienvenue à Terfynisel." à l'adresse de Pwyll qui jusque là avait dépendu d'un demorthèn officiant plus au nord.

Sauf contre-proposition, Ultana irait attendre dans la salle commune de la rosace.

[Arthus]

Après la réunion

Tout ayant été dit, Blodwen suggéra que chacun fasse ses préparatifs de son côté. Elle proposa de se retrouver au château pour le départ, précisant tout de même que l'opération prendrait probablement quelques heures pour elle.

Une fois cela fait, elle ne perdit pas de temps : elle alla chercher sa mère au chevet de sire Jazkez et alla acceuillir Ultana dans la salle commune de la rosace, où elle se trouvait avec Oanell, Aeldred et Pwyll.

Là, elle mit tout le monde au courant de la situation, en leur demandant de garder ces informations pour eux pour le moment pour éviter un éventuel mouvement de panique dans le domaine, qui rendrait toute crise éventuelle difficile à gérer. A cette occasion, elle jeta un regard lourd et appuyé à Pwyll et Aeldred, pour bien leur faire comprendre qu'elle ne plaisantait pas, et que les éventuelles "fuites" involontaires de leur part pourraient avoir de graves conséquences.

Elle résuma ainsi les derniers évènements : les étranges troubles du sommeil qui touchaient les habitants de Swelbecky et la garnison des Hilderins de sire Uilleam (à l'exception notable de sire Jazkez); le départ des hilderins vers les marais en quête de la "sorcière" et le fait qu'ils ne soit toujours pas rentrés pendant la nuit, l'agression de Sire Jazkez par Aeldred au chat, ainsi que le climat de psychose qui semblait peser sur le village lors du passage de Cendres et de Roparz. Elle partagea également ses craintes qu'une maladie ou un phénomène similaire (voulu ou non, surnaturel ou non) soit à l'oeuvre, insistant sur les précautions à prendre avec la boisson, la nourriture et l'hygiène en l'absence d'informations complémentaires.

Elle parla ensuite de l'expédition en compagnie de sire Efflam, des Ronces et des Hilderins, au cours de laquelle elle comptait emmener Ultana, Oanell, Pwyll et Aeldred. Les connaissances d'Ultana pourraient s'avérer extrêmement préciseuses sur place, tout comme les conseils d'Oanell, qui pourrait également faire office de messager si le besoin s'en faisait sentir. Quant à Pwyll et à Aeldred, ils étaient de toutes façons déjà au courant de la situation et pourraient certainement se rendre utiles en tant qu'assistants soigneurs et grâce à leurs autres talents (Pwyll par sa force et sa connaissance des animeaux, Aeldred par son talent à l'arc et sa première connaissance du village et de ses alentours).

Nevéna, elle, avait été mise au courant pour pouvoir gérer la situation à Terfinysel (d'un point de vue médicinal) en cas de catastrophe à Swelbecky. Blodwen lui précisa également qu'elle mettrait au courant le barde Maelor et le capitaine Adeodat de la situation : ils pourraient ainsi se coordonner si nécessaire en son absence.

Elle se rendit ensuite au Castel de Terfinysel, d'où elle envoya un cavalier pour aller chercher la patrouille stationnée à l'angarde voisine. Elle mit ensuite Maelor, le capitaine Adeodat et sire Efflam au courant de la situation, en leur demandant la même discrétion qu'à Ultana et aux autres un peu plus tôt (et pour les mêmes raisons).

Elle invita ensuite sire Efflam à se joindre à l'expédition (en le remerciant pour sa généreuse proposition lors de la réunion précédente), avant de demander aux cavaliers et à leur sergent de se préparer à l'accompagner à Swelbecky "pour y apporter des provisions supplémentaires". Elle n'en dit pas plus sur la nature de leur mission, comptant dévoiler le but réel de l'expédition (et les précautions à prendre) une fois en chemin, et surtout loin du village, où des fuites auraient pu causer la panique.

Enfin, elle demanda de préparer un chariot de ravitaillement pour Swelbecky aux cuisines. En réalité, le chariot devrait permettre à l'expédition d'avoir ses propres réserves en cas de besoin sur place, et le chariot pourrait être utilisé pour transporter les éventuels malades ou blessés.

Bien sûr, elle prit le temps de se préparer elle-même, avec un soin particulier porté sur son équipement et son nécessaire de soins.

Je fais un peu vite et résumé pour accélérer le mouvement : de cette manière, nous pourrons avancer sans passer trois mois de plus sur les préparatifs de l'expédition!