[PEC] - BOTTTOS Chap IV - Sur les traces de la vérité

[Kenny]

Grayson était un peu à côté de la plaque et accepta l'objet sans rien dire, il avait un air interrogateur sur le visage...

Après ce moment émouvant, il fallait agir, Grayson sortit pour parler à Gladys Sinclair ou tout autre membre assez important pour faire bouger ce foutu rafiot !
"Il faut lever l'ancre et vite, ceux qui nous poursuivent ne vont pas attendre que Luther se remette !"

[Crépuscule]

Il n'y avait pas de témoin pour l'instant et la plante senti bien la profonde émotion qui envahissait Lucrèce et s'anima lentement pour venir au contact de Luther et s'enraciner au niveau de ses côtés, plusieurs autres s'étalèrent sous son dos en direction de sa colonne. Luther sembla s'endormir.

Grayson trouva Gladys et le capitaine dans le couloir, il y avait aussi à présent les deux jeunes matelots et Sofia qui essaya de voir à distance par la porte. Elle proposa ensuite au docteur son aide, s'il avait besoin de matériel ou de quoi que ce soit. Lindebrock aussi était à sa porte, sa cabine étant dans ce même qui couloir qui était bien encombré avec tout ce monde. En fait, il ne manquait que le chef mécano et l'opérateur de communication pour l'équipage soit au complet.

(en anglais ou en français suivant la langue employé par Grayson.)
Gladys : "De qui parlez vous? Qui vous poursuit?"
Pierre (doc) : "On ne peut pas partir comme ça, on ne sait pas ce que Luther a, il va surement falloir l'amener à l'hôpital."
Elis : "Nous levons l'ancre. Nous nous étions mis d'accord avec M. Irons et avions prévu cette situation éventuelle.
Il y a tout ce qu'il faut à bord pour le soigner, et au minimum tenir la traversée. Docteur, faite ce que vous avez à faire."

Elis en anglais à Gladys : "Que tout le monde soit à son poste, nous partons immédiatement."

Pierre : "Mais? Vous ne pouvez pas ... C'est de la folie!"
Elis : "C'est ainsi, il n'y a pas à discuter là dessus."

La colère se lisait sur le visage du docteur et il savait visiblement à quoi s'en tenir avec le capitaine et n'insista pas, il retourna dans l'infirmerie et alla voir Luther. Voyant Luther endormi, il vérifia tout de suite son pouls, inquiet, puis paru soulagé.

Pierre (à Lucrèce et Amanda qui sont toujours dans l'infirmerie) : "Son rythme est lent mais régulier, la morphine a fait son effet. Je vais l'osculter à présent, si vous pouvez nous laisser maintenant mesdemoiselles, s'il vous plait."

Il n'a pas encore remarqué la plante enraciné dans Luther.

[Iris]

Lucrèce était vraiment soulagée que la plante fût coopérative et prompte à se mettre en action. La tension retombant aussi rapidement qu'elle était venue, elle s'assit au plus près du lit en soupirant, caressant le front de cette tête de mule de Luther en espérant qu'il reprendrait rapidement des forces.

Ce fut alors que le médecin furieux entra dans la pièce et voulut la mettre à la porte sans remarquer les plantes. Elle se rappela qu'Amanda avait voulu arracher rapidement les racines et que ça n'avait pas été une très bonne idée...

" Dr Aronnax, il faut que vous m'écoutiez, surtout, vous ne hurlez pas ! Ne vous affolez pas non plus, hein ? "

" Voilà, la plante qui est en contact avec Luther est en train de guérir ses blessures les plus graves. J'en avais fait autant pour Amanda, elle était en bien plus mauvais état qu'à présent, les blessures qu'elle avait encore en arrivant venait de ce qu'elle avait arraché les racines avant qu'elles n'aient fini leur travail. "

" Vous pouvez l'ausculter, il n'y a pas de problème, mais n'interrompez pas ce que les plantes font. Je vous assure qu'elles sont vraiment efficaces, aucun souci à se faire."

" Le mieux c'est sans doute que je reste, elles n'écoutent que moi..."

Elle omit de terminer sa phrase "et elles ne sont pas toujours très intelligentes en plus". Cependant l'idée générale du message à l'égard de toute la verdure des environs (la plante vertes ramenée par Lucrèce depuis sa chambre et celles de la chambre de Luther qu'elle avait rapprochées, était de les supplier de le guérir au plus vite. Les endroits où elles plongeaient indiquaient des blessures vraiment inquiétantes, elle espérait que ça irait.

" Je m'assois et je ne vous dérangerais pas."

Elle joint le geste à la parole, cherchant ensuite du regard une couverture ou autre, parce que les soins végétaux pouvaient durer un bon moment vu l'état de Luther et qu'elle comptait rester à veiller (ou somnoler à proximité).

[Crépuscule]

Le docteur regarda tour à tour Lucrèce, Amanda et Luther avec des yeux de merlan frit, se demandant si lui ou Lucrèce était fou, cherchant dans le regard d'Amanda et dans sa constatation de ce dont parlait Lucrèce une réponse ... finissant par réaliser qu'il ne rêvait pas et que tout cela était sérieux et concret, il verrouilla la porte et approcha des plantes, pour observer le phénomène de plus près, le regard devenu ... pétillant :

Pierre : "C'est incroyable, je ... c'est la vérité, les plantes sont rentrées en symbiose ... incroyable ...mais comment ...? C'est incroyable ... Qu'est ce qui ... quel processus permet une telle chose ... c'est vous qui? .. incroyable ..."

"Oui .. oui.. je vais l'ausculter, vérifier son état et aussi faire une échographie, pour vérifier les dégâts interne. Je pourrais m'entretenir avec vous ... vous examiner ? Ceci est vraiment ... je... j'en perds mes mots..."

[Iris]

Pas de crise d'hystérie, c'était déjà ça de pris. Un instant, Lucrèce crut qu'Amanda allait au moins confirmer, expliquer, commenter. Apparemment pas. Mais le médecin le prenait bien... et il demandait des explications ? Elle s'assit en tailleur sur un fauteuil après avoir récupéré un vêtement chaud et moelleux vu qu'elle n'était que légèrement vêtue et qu'elle revenait d'un tour à l'extérieur, mois de décembre et de nuit oblige.

" Honnêtement, je n'y comprends pas grand-chose, ça ne fait pas longtemps que j'y arrive. Luther semble avoir des théories à ce propos, mais la plupart m'échappent. Il semble que ce soit de famille, mais justement je n'en ai pas, j'avais été trouvée non loin de Lyon, sans aucun souvenir. D'après Luther j'aurais un ADN comportant des étrangetés, mais... franchement, jusqu'à ce jour, ou du moins très récemment, j'ai toujours été soignée normalement, je vivais normalement, tout était vraiment banal... Je doute que mes anormalités ou anomalies soient très visibles. Mais si ça peut satisfaire votre curiosité et nous occuper pendant la traversée, allons-y."

Qu'en pensait-elle ? Pas grand-chose, elle voyait que c'était comme un joujou pour le Dr Aronnax, et même si elle doutait d'apprendre quelque chose d'utile, et qu'en sus il était bien tard, à présent qu'elle était debout, autant s'occuper.

" Pour en revenir au plus important, à savoir les soins de Luther, ça prend plus ou moins de temps selon la gravité des blessures, mais une fois que le phénomène est enclenché, je n'ai plus de contrôle dessus. Si vous voulez voir ce qui se passe, il faudrait tout de même vous coller activement à l'échographie je pense..."

... Et pendant ce temps en principe le bateau quittait le port et la nuit risquait de ressembler à un interrogatoire pour Lucrèce...

[Crépuscule]

Le docteur après quelques "fascinant" & "incroyable" commença ses examens sur Luther et se concentra sur eux, tombant dans un silence pesant parfois interrompu par quelques pensées marmonnées. Quand les moteurs du yatch commencèrent à se faire entendre, Amanda s'excusa et sortit de la pièce.

Ses premières conclusions furent que Luther n'avait aucune fracture ni d'hémorragie, pas de problème cardiaque. Il ne trouve pas l'origine des douleurs et suspecte un problème nerveux. A defaut de matériel médicale sophistiqué, il tente quelques traitements qui pourront l'aider à mieux diagnostiquer son mal.

Tandis que Luther est sous la surveillance des appareils de mesures, Pierre Arronax assome Lucrèce de question mais visiblement, il ne peux trouver d'hypothèse satisfaisante et part dans toutes sortes de théories, phéromonales, neuronales ... mais tout son jargon est du charabia pour Lucrèce (même pas sur qu'un autre docteur comprendrait le docteur Arronax). Cependant, la fatigue finit pas le gagner et alors que peut être qu'il était parvenu à endormir Lucrèce, il finit par se retirer sur un
"Une bonne nuit de sommeil m'aidera à y voir plus clair"

Lucrèce se retrouve alors seule dans l'infirmerie, la nuit est bien avancée et le Léviathan a bel et bien quitté le port et vogue sur les eaux méditéranéennes.

[Iris]

Dans l'immédiat, Lucrèce n'envisage pas spécialement de retourner dans sa chambre, elle ne tient pas à ce que Luther fasse une réaction panique en se réveillant comme Amanda un peu plus tôt.

Du coup, elle avait le choix entre chopper des courbatures à dormir dans le fauteuil en cherchant vainement une position supportable... ou s'incruster sur un bout de lit et dormir à peu près correctement... ce n'était pas comme si elle n'avait pas eu l'occasion de connaître intimement le blessé dans un état grave qui récupérait. Une part pragmatique de son être espérait qu'il ne sortirait pas diminué de cet épisode malheureux, mais elle refoula cette vilaine pensée égoïste dans un recoin sombre de son inconscient.

... Elle alla donc fermer la porte, tirer les rideaux, s'assurer que Luther n'avait plus ses chaussures, enlever son pantalon qu'il puisse dormir à peu près confortablement, mettre des couverture, baisser la lumière jusqu'à laisser une clarté tamisée au cas où il se réveillerait et se demanderait où il est, et s'installa à côté en prenant le moins de place possible sur le matelas.

... avant de se rendormir tant bien que mal, à l'affût d'un éventuel événement qui nécessiterait de réagir...

... Zzzzzz....zzzz....zzz

[Crépuscule]

Alors que Lucrèce commençait à s'endormir, elle est réveillée par un bruit qu'elle finit après quelques secondes par identifier comme une tentative d'ouverture de la porte.

[Iris]

Alors donc qu'elle espérait voir le terme de cette longue journée, elle constata que ce n'était pas le cas. Remit la lumière plus fort, attrapa une robe de chambre, vérifia l'état des plantes d'un coup d'oeil, et s'approcha de la porte en parlant à voix basse au casse-pied :

" Qu'est-ce que c'est ? Luther est encore inconscient."

...

[Crépuscule]

Les plantes avaient légérement jaunit.

A ses mots, personne ne répondit mais Lucrèce put entendre le bruit de pas feutrés s'éloigner rapidement.