[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Arthus]

Si les Hilderins n'y voyaient pas d'inconvénient, Blodwen souhaitait dormir dans l'ancienne rosace, au plus près de ses préparatifs.

Avant de prendre un peu de repos, elle s'enquit brièvement des nouvelles auprès de Leuferin, d'Efflam, de Hafnir et de son sergent d'armes.

Elle s'entretint ensuite en privé avec Ultana, afin de lui demander plus longuement son point de vue sur la situation, ainsi que ses suggestions de remède d'un point de vue plus "spirituel". C'était aussi une manière pour elle d'atténuer la brusquerie de leur échange quelque heures plus tôt, à un moment où une prise de décision et une action rapide s'imposaient.

Bien entendu, si des ronces et/ou des hilderins souhaitent accompagner les deux gardes partis chercher le groupe d'Oanell, Aeldred, Pwyll et Fragan, ils sont les bienvenus aussi! Mais comme on a plus parlé d'eux pour l'instant et qu'ils ne sont pas sous l'autorité directe de Blodwen, je ne les ai pas explicitement mentionnés...

[Iris]

Les gens dormaient, sauf ceux qui étaient de garde.

Dame Blodwen demanda une entrevue nocturne avec la demorthèn Ultana : "Je suis assez inquiète. Le chasseur noir est un esprit qui s'en prend aux rêves. Il arrive que des gens restent piégés dans leurs songes et ne se réveillent plus... S'ils sont traqués par un esprit hostile, difficile de dire ce qui peut se passer. Je n'ai jamais vécu quelque chose de similaire, surtout d'aussi important en nombre de victimes. Je crois que j'aurais préféré que nous arrivions dans la matinée plutôt qu'en début de soirée, les choses sont bien plus compliquées."

" Si vous n'aviez pas tant insisté auprès de vos gens pour parler de maladie bénigne, je leur aurais proposé des rituels pour se protéger des mauvais esprits. Vous êtes seigneur, ce n'est pas à moi de vous contredire ou saper votre autorité. Pour ma part, je doute que les esprits se limitent à agir si l'on touche une de leur victime : ils sont liés à un lieu. S'ils agissent ici, à Swelbecky, nous sommes tout autant exposés dans cette place forte."

[Casaïr]

Aeldred entendait sans vraiment écouter Fragan.

C'est Pwyll et son foutu optimiste qui m'ont empêché de devenir un assassin...

Il ne prêta guère attention à ce qui se disait, entre Gillean et les autres, mais quand Pwyll parla de rentrer maintenant, il prit la parole timidement.

"On... on ne peut pas abandonner les enfants. Plus on perd du temps ici, plus ils risquent de mourir... "

Il se mordit la lèvre avant de reprendre d'un ton las.

"Pardon, je nous ai fait perdre assez de temps avec... de mauvais choix... Je... ne veux pas imposer quoi que ce soit..."

Il se baissa lentement pour reprendre arc et flèche par terre, les remettant en place mollement. Mieux valait pour lui rester en arrière maintenant, celui lui éviterait de faire n'importe quoi, comme la dernière fois...

[Pwyll]

Pwyll regarda Aledred d'un air embarrassé. "Bah allez fais pas ta tronche de flan aux poires. Il faut chercher les enfants, mais on n'a pas le droit de partir comme ça sans prévenir les autres. En plus Gillean a besoin d'aide et nous... on pourra pas trop l'aider j'ai l'impression. On ne peut pas partir comme ça et comme l'idée de se séparer me semble dangereuse, je pense qu'on devrait tous aller chercher des renforts."

Malgré ses paroles, Pwyll commença à examiner plus en détail les blessures de Gillean si celui-ci se laisse faire. Une perte de sang menaçait-elle la survie de l'homme à court terme ?

[NailsEater]

Pwyll a raison. Nous devrions prévenir. Si ils ont des informations que nous n'avons pas, on se sentira bête.

Elle réfléchit quelques instants et chuchota à Pwyll :

Je te confie Gillean, on ne peut pas savoir ce qu'il va dire ou faire. Aide le s'il le faut mais surveille le et ... si besoin tiens le. Je préfère prévenir toute crise de folie.

Elle ne laissa pas de doute qu'en au fait que c'était un ordre. Courir au hasard dans la forêt comme ils venaient de le faire était dangereux. Ils avaient besoin eux aussi de souffler et de reprendre leurs esprits. Elle commença à avancer et attrapa au passage la main d'Aeldred. Puis, chuchotant à nouveau :

Tu n'as pas était le seul à douter. Ne t'en tient pas rigueur. Aucun de nous ne sais ce qu'il se passe ni comment arranger les choses.

Elle fit signe à Fragan de passer devant direction l'entrée du tunnel.

[Iris]

Gillean en voyant le colosse s'apprêter à l'examiner bondit presque en arrière : "Qu'est-ce que tu me veux ?!"

Il ne semblait pas en trop mauvais état... anxiété importante mise à part...

[Pwyll]

Pwyll dit, le plus sincèrement du monde : "Je voulais juste voir si tes blessures ne sont pas trop graves, mais c'est comme tu veux."

Au cas où, Pwyll se tenait néanmoins prêt à bondir sur ce Gillean qui, de toute évidence, avait un méchant pète au casque.

[Casaïr]

La main d'Oanell mit un peu de baume au cœur du jeune homme. Elle avait raison bien sûr, mais c'est lui qui venait de tirer sur Gillean...

"J'imagine qu'on ne peut rien y faire..." fit-il d'un ton dépité qui n'appelait pas réellement de réponse. Il serra un peu plus fort la main de son amie, pour mieux en sentir la chaleur dans le froid de cette nuit, puis lui sourit tristement. "Merci..."

Il aurait voulu dire tellement plus mais les mots se coinçaient dans sa gorge. Penaud, il suivit la barde.

[Iris]

Gillean tenait ses bras serrés contre son torse : "Je vais bien. Tout à fait bien."

Regardant du côté de Fragan : "Ah non, non, je ne retourne pas dans ce tunnel ! Il va à Swelbecky, vous comprenez ? "

A leurs têtes qui ne comprenaient pas : "Le chasseur noir !!"

[Pwyll]

"D'accord, tu restes ici."

Espérant une légère détente musculaire à ces paroles, Pwyll plaque à nouveau Gillean en cherchant à l'immobiliser au plus vite sans le blesser sérieusement.

"Pas l'temps pour ces conneries, on doit l'attacher. C'est pour ton bien, arrête de bouger !"