[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Iris]

Pwyll se saisit de Gillean qui gesticulait comme un beau diable, criant et hurlant, se défendant du mieux qu'il pouvait, proprement terrorisé à l'idée de retourner dans le tunnel :

"Non !"

"Pitié !"

"Non !"

"Pas ça !"

"Non !"

"Lâchez-moi !"

[Pwyll]

Les supplications de Gillean brûlaient Pwyll au fer rouge. Il détestait ça. Vraiment. Devenir une source de détresse pour autrui lui était insupportable. Il aurait été tellement plus simple d'être une brute égoïste. Ils n'avaient pas le choix. C'était ça ou la mort pour le pauvre homme. Au fond de lui, Pwyll se demandait néanmoins si tout pouvait être attribué au délire ou si des esprits néfastes imprégnaient les environs de leur présence vengeresse et manipulatrice.

Une idée germa soudain dans l'esprit de Pwyll. Et si la "sorcière" avait sauvé les enfants d'une mort certaine ? Si les dàmàthairs avaient un comportement aussi incohérent que Gillean, il était possible qu'elles aient mené les enfants vers un destin funeste au cœur des marais. Si la sorcière aux ours avait tenté de les raisonner, la folie avait dû s'emparer d'elles et... voilà le résultat.

"Aidez-moi s'il vous plaît, j'aimerais qu'on puisse rapidement l'amener à quelqu'un capable de l'aider, il me fait mal au cœur."

[NailsEater]

Les cris de Gillean rendait les choses compliquée. Pwyll semblait en proie à une douleur interne et Aeldred boudait encore un peu. La seule solution qu'ils avaient été de se hâter. Plus vite ils rejoindraient Blodwen, plus vite ils seront tranquille.

Hâtons nous !

[Iris]

Pwyll le colosse demandait de l'aide tout en ceinturait Gillean qui continuait de crier et se débattre comme si on le conduisait à l’échafaud.


Oanell enjoignit ses compagnons à se hâter tout en tenant la (les ?) torches


...

[Casaïr]

Les cris de Gillean firent l'effet d'un électrochoc sur Aeldred, qui ne reconnaissait plus le fiancé de sa sœur en cet instant tragique, bien qu'il ne le connaisse au final pas tant que ça.

"Excuse-moi", dit-il à Oanell en posant son sac pour en sortir son rouleau de corde. "Pwyll, tiens-le bien, je vais l'attacher, comme ça il ne pourra pas se faire de mal."

Après avoir tranché assez de corde pour lui nouer mains et pieds (si nécessaire), il se hâta en direction de son ami.

"Pardon Pwyll, je... je voulais pas..."

Puis à Gillean, plus durement que nécessaire : "Arrête de gigoter, Ultana nous a accompagné, elle saura nous protéger, alors, soit tu te calmes soit... je devrai t'assommer. Je sais ce qu'est la peur, mais ton comportement nous met tous en danger, tu comprends ? Et si ça peut te consoler, je me mettrai entre toi et ce monstre dont tu parles, afin de racheter mon horrible erreur de tout à l'heure et te permettre de fuir, ça te va ?"

Tandis qu'il lui attachait les mains, Aeldred pensa à la frayeur de Blodwen ce matin, au sujet de son "rêve éveillé" et de savoir quand ça avait commencé. Et si on était tous victime de ça ?...

Cherchant à en avoir le cœur net, il décida de chercher le pouls de "Gillean" (?) tout lui liant les poignets. C'était certainement stupide, mais au moins ça ne pouvait pas lui faire de mal. Pas plus que ce qu'il avait déjà subit.

[Iris]

Les paroles d'Aeldred ralentirent un peu Gillean qui les écouta, mais les rejeta en bloc

" Vous êtes vous ! Vous êtes complètement dément ! Tu ne peux rien contre le chasseur ! Il n'y a que la fuite !"

Convaincre / raisonner : Raison 5 + Relation 0 + D10(8) = 13

Note : assommer, si c'est taper sur la tête, ça implique une commotion cérébrale, ça peut aller ou moyennement. En tous cas vos persos ne savent pas "assommer" avec garantie que ça aille bien au réveil

[Casaïr]

"Je fais ça pour Rhea !"

Aeldred était excédé par ce dialogue de sourd, et ça se voyait sur son visage.

"Elle a besoin de toi, c'est pour ça que je suis prêt à faire ce que j'ai dit, pour que tu vives ! Maintenant, ou tu te laisses faire, ou je devrai lui expliquer les raisons qui m'auront contraint à te saucissonner comme un vulgaire jambon !"

Qu'est-ce que je dois faire pour qu'il comprenne ?!

Le chasseur savait bien que la colère n'était pas bonne conseillère, mais il n'en pouvait plus, il fallait que Gillean coopère. Il fit malgré tout signe à Pwyll de peser plus lourdement sur le dos du fiancé de sa sœur s'il ne voulait toujours pas entendre raison. Comme ça, il pourra l'attacher convenablement et vérifier s'il sentait bien un pouls. Et peut-être le bâillonner, s'il continue comme ça...

[Sandy.Julien]

Fragan laissa faire Pwyll et Aeldred : ils seraient bien assez de deux pour maîtriser Gillean. Pas la peine de le brutaliser : déjà en proie à la panique, s'il se retrouvait enseveli sous des assaillants, il ne risquait certainement pas de se calmer. Fragan se tourna vers Oanell et l'entraîna à quelques pas de distance pour s'entretenir discrètement avec elle :
- Je ne suis pas persuadé que ramener Gillean de force à Swelbecky soit une solution idéale. S'il continue à s'agiter, il finira par se faire du mal, et il faudrait le traîner dans ce tunnel, qui est bien assez long lorsqu'on n'a pas à contenir un forcené. Je crois que nous avons tout intérêt à prendre le temps de le calmer : il nous en coûtera moins de l'apaiser par le verbe que de le maîtriser par la force. Cette histoire de chasseur a l'air de le terroriser...

[NailsEater]

- Je ne suis pas persuadé que ramener Gillean de force à Swelbecky soit une solution idéale. S'il continue à s'agiter, il finira par se faire du mal, et il faudrait le traîner dans ce tunnel, qui est bien assez long lorsqu'on n'a pas à contenir un forcené. Je crois que nous avons tout intérêt à prendre le temps de le calmer : il nous en coûtera moins de l'apaiser par le verbe que de le maîtriser par la force. Cette histoire de chasseur a l'air de le terroriser...

Fragan avait raison. Et puis, qui était-il pour forcer quelqu'un après tout. Elle s'approcha d'Aeldred, Pwyll et Gillean, leur fit signe d’arrêter et donna les torches à Aedlred. Une fois fait, elle posa une main sur l'épaule de Gillean, et le regarda droit dans les yeux.

Gillean. Nous devons retourner à Swelbecky. Si vous ne voulez vraiment pas venir, nous vous laisserons ici.Sachez cependant, que nous sommes venus avec une troupe armée pour tous vos protéger. Il y a aussi Ultana et Aeldred à promis à Rhéa, votre fiancée de vous ramener sauf jusqu'à elle.

Elle parlait d'une voix aussi douce que possible et essayer de garder l'attention de son interlocuteur.

Vous savez, Aeldred m'a beaucoup parlé de Rhéa et vous. Depuis quand êtes vous fiancés ? Je ne sais même pas comment vous vous êtes rencontré.

Peut-être qu'un sujet plus apaisant l'aidera à ce changer les idées ?

[Iris]

Gillean eut un blanc et se mit à sangloter tout en continuant de supplier :

" Je vous en prie, pas ça ! "

"Pas là bas ! "

" Je ne veux pas mourir !"

" Pitié ! Laissez-moi !"

Le malheureux était ceinturé et maîtrisé par Pwyll et menacé d'être attaché par Aeldred : il n'était pas prêt d'être apaisé. Au mieux il se contentait de pleurer et secouer la tête, profondément désespéré.