[OdE] 13.4.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold

[Cialf]

Uriell ne semble pas du tout surprise de voir une solide jeune fille faire irruption dans la pièce et culbuter Caules au passage. Elle regarde le jeune homme s'étaler à ses pieds et murmure d'une voix douce :

- Destin.

Veut-elle dire que le destin de Caules est de prendre des gamelles ? En tout cas, elle hoche la tête et sourit silencieusement quand l'étudiant se redresse et répond :

-Navré de nous imposer ainsi. Je suis Caules, un ami de Jolinar, et voici Aslinn, Elhine et Uriell. Nos dortoirs de l'Université ont été endommagés par les inondations, donc on nous a envoyé ici.

Elle se tourne vers l'autre nouveau venu, un grand et robuste jeune homme à la barbe courte mais épaisse, en sandales malgré la fraîcheur, portant une tunique doublée de mouton. Celui-ci paraît étonné de rencontrer tous ces inconnus si différents de son groupe de villageois.

Les femmes du groupe regardent tour à tour l'un ou l'autre des revenants et échangent entre elles à voix basse. Elles attendent qu'Alda parle au nom de tous, mais celle-ci, malgré la potion de Caules, doit encore retenir une quinte de toux.

[Kenny]

Avant de rentrer, on peut entendre, une voix grave remercier un garde et Roan entre.

Roan, le ionthèn, a une carrure impressionnante, il est grand et large d'épaules, le dos un peu voûté et sa démarche lourde peuvent faire penser à un ours. Et sa voix grave et bruyante rajoute à cet effet "force de la nature". Malgré tout, des gens observateurs peuvent voir qu'il fait des efforts dans ses gestes pour ne pas faire mal ou ne rien casser.

A Jabbock : "Oh ne m'en parle pas, ils sont tous fous dans cette ville ! On nous a arrêté parce que c'était louche que j'aille demander un entretient avec le responsable de l'université... De là, une hystérique a accusé Kolka de l'avoir volé... On est allé au poste de garde... Et on a attendu de savoir ce qu'on allait faire de nous... Kolka a trouvé un travail mais je lui laisse le plaisir de raconter la suite car je n'y ai pas participé... Et finalement la greffière nous a libéré et nous a affecté un garde pour rentrer."

Puis Roan remarque les nouveaux venus, sa voix manque un peu de chaleur par la fatigue qui se lit sur son visage. "Bonsoir, Je me nomme Roan, apprenti démorthèn. Bienvenue malgré le manque de place, si vous êtes dans le besoin, on va essayer de se serrer un peu."

Roan se rapproche pour leur serrer la main, de sa grande paluche.

[Fafi06]

Elhine, voyant le jeune géant prénommé Roan s'avancer puis tendre une paluche de manière plutôt "virile", lui tend une main gauche menue, délicatement pliée, paume vers le bas, doigts en avant, espérant récupérer tous ses doigts après le baise-main auquel elle l'invite ainsi.

- Jeune homme, votre invitation nous fait plaisir à entendre. Cependant, nous allons essayer de voir à ne pas trop vous importuner. Nous avons déjà une connaissance qui occupe un logement ici, nous espérons qu'il nous permettra de l'occuper pour ne pas vous gêner un peu plus dans la salle commune.

Se tournant vers Caules, le voyant toujours par terre suite à l'irruption de la jeune Kolka:
- Mon ami Caules, auriez-vous l'amabilité de nous enquérir de votre ami Jolinar ?

[Kenny]

Roan, n'ayant jamais fait de baise-main, est surpris par cette main, et ne sachant pas trop comment la prendre il saisit délicatement le bout des doigts d'Elhine, marque une légère pression, et passe au suivant en rajoutant : "Je ne compterai pas trop sur Jolinar si j'étais vous, j'ai toqué à sa porte pour essayer de le voir et il n'a même pas répondu. On aurait pu penser qu'il n'y avait plus âme qui vive dans cette pièce si on n'entendait pas quelques détonations de temps en temps..."

Quelque part, Roan pensa qu'Elhine ne savait même pas s'adapter aux coutumes rurales, et lui de même...Cela pouvait être à la fois sources d'enrichissement ou de friction. Elle paraissait aimable donc il faudrait attendre la suite, avant de mal juger...

[Cialf]

Pendant ce temps, Alda arrive à se dégager des embrassades de Kolka et des autres villageoises.

- Tu as trouvé un travail, Kolka ? C'est formidable... Enfin, si c'est un travail honnête, mais nous en reparlerons. Excusez-là, monsieur Caules, elle était tellement pressée de nous revoir... Vous n'avez pas de mal ? Votre potion m'a fait énormément de bien, je me sens toute réchauffée de l'intérieur... Bonjour, Roan, tu nous raconteras tout. Enfin, nous n'allons pas vous accueillir comme ça, il faut au moins vous servir quelque chose de chaud. Il reste de la soupe. Qui a de la tisane ?

Les villageoises se mettent en quête d'une bouilloire et des herbes qui vont avec. Kolka s'aperçoit avec stupeur que ce qu'elle a heurté n'était pas un tabouret et devient très rouge. Jabbok, avec un regard dédaigneux, retourne dans sa chambre à côté de l'entrée.

Dans ce remue-ménage, Caules arrive tout juste à entendre la question d'Elhine :

- Mon ami Caules, auriez-vous l'amabilité de nous enquérir de votre ami Jolinar ?

[Hadriake]

"Bonsoir, Je me nomme Roan, apprenti démorthèn. Bienvenue malgré le manque de place, si vous êtes dans le besoin, on va essayer de se serrer un peu."

"Apprenti" ? Donc Caules avait raison. C'est drôle, mais en y pensant, l'homme et lui ont un point commun, ils sont tout deux dénommés par un titre qu'ils n'ont pas encore obtenu. La découverte de cette similitude et la gentillesse de l'homme le rendent tout de suite sympathique au yeux de l'étudiant.

- Tu as trouvé un travail, Kolka ? C'est formidable... Enfin, si c'est un travail honnête, mais nous en reparlerons. Excusez-là, monsieur Caules, elle était tellement pressée de nous revoir... Vous n'avez pas de mal ? Votre potion m'a fait énormément de bien, je me sens toute réchauffée de l'intérieur...

Le jeune homme se rend alors compte qu'il est toujours par terre et se relève avec un sourire gêné :

-Il n'y a pas de mal, vraiment. Euh... Content de savoir que ça vous a fait du bien. Souvenez-vous, buvez-en toutes les deux heures.

Kolka se met à rougir violemment et Caules comprend qu'il sera incapable de ressentir de la rancœur pour cet incident. Quand une adolescente est rouge comme une pivoine, elle n'a même pas besoin de parler pour qu'on comprenne qu'elle est désolé.

-Hum... enchanté de faire ta connaissance, Kolka. Et la votre aussi, Roan, enchaîne-t-il.

Il attrape ensuite la main de Roan ("Est-ce que cet homme a des mains ou est-ce que ce sont des pelles ?!" pense-t-il ahuri) et la serre du mieux qu'il peut, c'est à dire pas beaucoup.

- Mon ami Caules, auriez-vous l'amabilité de nous enquérir de votre ami Jolinar ? demande alors Elhine.

"Je ne compterai pas trop sur Jolinar si j'étais vous," répond Roan, j'ai toqué à sa porte pour essayer de le voir et il n'a même pas répondu. On aurait pu penser qu'il n'y avait plus âme qui vive dans cette pièce si on n'entendait pas quelques détonations de temps en temps..."

Caules hoche la tête.

-Si on entend des détonations, c'est qu'il est encore en vie, c'est sûr. Il est toujours dans la même chambre que d'habitude ? demande-t-il. Je pourrais aller le chercher pour qu'il se joigne à nous pour manger cette soupe dont vous parliez, Alda.

[Cialf]

Caules hoche la tête.

-Si on entend des détonations, c'est qu'il est encore en vie, c'est sûr. Il est toujours dans la même chambre que d'habitude ? Je pourrais aller le chercher pour qu'il se joigne à nous pour manger cette soupe dont vous parliez, Alda.

A présent que l'agitation est un peu retombée, les étudiants et assimilés commencent à mieux distinguer leurs interlocuteurs.

D'abord, la paysanne d'âge moyen à qui Aslinn avait demandé tout à l'heure où était Jolinar :
- La jeune dame aussi, elle demandait à voir Jolinar. Qu'est-ce qu'ils ont tous à débarquer en même temps ?
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Ensuite, Alda, paraissant entre 25 et 30 ans, amaigrie, très fatiguée, mais une lumière de bonheur dans le regard:
- Voyons, Ina, ils viennent de la même Université, ils se connaissent, c'est normal.


Kolka, adolescente pleine de santé, un peu carrée, qui a toujours tendance à rougir comme un coquelicot:
- Je... Je peux les conduire ?


Alda approuve chaudement :
- Mais oui, tu nous raconteras la suite après. Faites attention de ne pas faire trop de bruit dans le couloir, le bébé dort... Je l'ai confié à sa grand-mère parce que ma toux l'empêchait de dormir.

[Fafi06]

Elhine fait un pas vers la jeune fille
- Si tu veux bien nous montrer le chemin, il me tarde d'en finir d'en finir de cette journée interminable. Et il serait préférable pour tout le monde que nous puissions trouver de la place chez notre... ami Jolinar. Non pas que votre compagnie nous dérange, au contraire, votre accueil a été chaleureux au vue des circonstances, mais si nous pouvons ne pas empiéter sur le peu de place qu'il vous reste, ça n'en sera que mieux.
Se tournant vers Alda, avec un grand sourire:
- En ce qui me concerne, j'accepte avec plaisir votre invitation à partager le souper sitôt que nous aurons déchargé nos affaires chez Jolinar. Cependant, j'insiste, ce sera à charge de revanche.
Puis faisant un pas vers le couloir en posant un doigt sur ses lèvres et à destination des autres:
- Allez jeune fille, et doucement, il ne s'agirait pas de réveiller un nouveau né.

[Cialf]

Roan, apparemment, reste dans la pièce avec Alda et les autres villageoises. Jabbock est retourné dans sa chambre, à côté de l'entrée. Alda fait signe de la tête à Roan :

- Allons, assied-toi, tu me donnes le vertige. Je ne comprends toujours pas comment ils ont pu vous prendre pour des malfaiteurs, il faut vraiment qu'ils aient perdu la tête. Et c'est la... greffière qui vous a sortis de là ? Il y a quand même des gens sensés dans cette ville. Kolka qui se demandait à quoi ressemblait un étudiant magientiste, elle va être servie...

Pendant ce temps, les autres femmes font cercle autour du poêle :

- Mettez-vous à l'aise, vous êtes trempée, on va vous préparer ce qu'il faut...

.....

Caules, Aslinn et Elhine suivent la lumière vacillante de la petite lanterne de Kolka. Le couloir est étroit, bordé de plusieurs portes, et ils doivent faire attention de ne pas accrocher leurs bagages aux parois. Le plancher est disjoint par endroits.

Kolka s'arrête devant une porte fermée, sans lumière visible, qui doit être celle de Jolinar. Tout à coup, des cris retentissent, venant de derrière eux :

- Oh ! Ah ! Ça alors ! C'est affreux !

[Hadriake]

-Oh ! Ah ! Ça alors ! C'est affreux !

"Oui, bon, ça va, on est trempés, pas lavés et on doit avoir l'air fatigué, mais de là à nous traiter d'affreux... Euh, non, attends..."

Caules secoue la tête, espérant que ses pensées n'aient pas traversées ses lèvres avant de regarder dans la direction du cri. Ce doit être la grand-mère en question, qui vient de cier. Est-ce qu'il serait arrivé quelque chose au bébé ?
Sans hésiter, l'étudiant rebrousse chemin et se dirige vers l'origine du cri. Si ça se trouve, ce n'est rien, mais mieux vaut être sûr.