[OdE] 13.4.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold

[Kenny]

Roan laisse tout le monde pour s'attabler et prendre un peu de repos. Comme il le pensait, la rencontre entre Nold et les magientiste allait être épique...

[Fafi06]

- L'Université ? Comment ça se fait que Jabock vous a laissés entrer ?

- Bonsoir maître Nold, nous nous excusons pour le dérangement. Jabock nous a laissé entrer... parce qu'on ne laisse pas des dames dehors la nuit surtout par les temps qui courent.
De plus, je pense que vous serez intéressé de savoir que l'université compte accroître sa coopération avec votre auberge. Pour se faire, nous avons un mandat officiel de l'université. (cherche de sa main arrière tendue en direction d'Aslinn qui devrait l'avoir sur elle) Mais nous devons avant tout nous assurer de la présence de Jolimar chez vous, ce qui semble poser problème.

[Cialf]

Les villageoises prennent soin d'Uriell, lui essuient les cheveux et lui cherchent une chemise propre. Comme elle ne pèse pas plus qu'une fillette, il faut un moment pour trouver quelque chose à sa taille. Elles la changent en faisant écran devant Roan, seul homme présent dans la pièce.

- Il faudra faire un point de couture, sinon la chemise va lui tomber des épaules.

- Attends, avec une épingle, ça ira.

- Le reste, on verra demain.

- Ma petite, vos amis ne devraient pas vous faire sortir par ce temps.

- Tu n'as rien compris, il est arrivé quelque chose dans son université.

- De toute façon, ce sont des fous.

- Voilà, la soupe est chaude, tenez. Ne faites pas attention à tout ce qu'elles racontent.

Uriell se laisse faire avec un doux sourire. Elle hume la soupe avec délectation :

- J'aime beaucoup votre soupe. Elle sent très bon et on sent qu'elle est offerte du fond du cœur.

Puis elle se tourne vers Roan :

- Monsieur Roan, vous devez avoir beaucoup plus faim que moi, vous ne voulez pas y goûter ?
....................

Pendant ce temps, hors de vue de la salle de séjour, la discussion continue. Aslinn sort le papier de sa poche et Nold le lit à haute voix, l'air méfiant :

Université de Kalvernach, le 21 Damhar (octobre)

Suite à des travaux dans les locaux universitaires, les quatre personnes dont les noms suivent sont invitées à se reloger dans l'immeuble de Nold, quartier de Gadwal, Kalvernach. Elles sont autorisées à occuper l'appartement et le laboratoire de Jolinar, étudiant stagiaire cautionné par l'Université. Nous prions monsieur Nold de faciliter leur installation.

• - Aslinn, étudiante
  - Caules, étudiant
  - Uriell, étudiante
  - Elhine, assistante mécanique

Signé :

Hannsa Banntach, économe
Nika, chef de la sécurité

- Hum ! La mère Banntach aurait pu me prévenir plus tôt. Si elle croit que c'est facile de déménager des gens à cette heure ! Caules ? Ah, oui, je vous ai déjà vu, vous êtes venu voir le locataire. Les deux autres, c'est Aslinn et Uriell ? L'autre demoiselle, là, elle n'est pas de chez vous. Tu es la petite sœur d'Alda, c'est ça ? Il en manque une, alors.

[Hadriake]

- Hum ! La mère Banntach aurait pu me prévenir plus tôt. Si elle croit que c'est facile de déménager des gens à cette heure ! Caules ? Ah, oui, je vous ai déjà vu, vous êtes venu voir le locataire. Les deux autres, c'est Aslinn et Uriell ? L'autre demoiselle, là, elle n'est pas de chez vous. Tu es la petite sœur d'Alda, c'est ça ? Il en manque une, alors.

Caules salue le propriétaire en silence, d'une rapide inclinaison, avant de répondre :

-Uriell est avec Mademoiselle Alda et les autres, en train de manger de la soupe. En parlant de Jolinar, nous sommes passés devant sa chambre, mais on dirait qu'il n'y a personne. Vous auriez un double des clés, par hasard ?

[Kenny]

Roan levant sa main, la paume vers Uriell, et d'une voix qui se veut chaleureuse, il dit : "Mangez, j'attends mon tour." Montrant ensuite son embonpoint : "J'ai manifestement des réserves, encore."

Il serait bien allez chercher son bol de soupe lui même, s'il n'avait pas eu peur de contrarier Alda en passant dans la cuisine...

[Cialf]

Uriell, prévenante, insiste auprès de Roan :

- Je suis sûre que vous avez une excellente digestion. Et puis, avec le temps humide, cela ne peut vous faire que du bien. Votre métabolisme est excellent et vous avez un très bon développement thoracique.

Alda cherche à abréger les préliminaires :

- Voyons, U... Je peux vous appeler Uriell ? Roan n'a pas besoin de cérémonies, il est demorthèn, mais il ne va pas du tout se formaliser si vous mangez devant lui. Au contraire.

- Allez, mangez, avant que ce soit froid.

- Vous avez de beaux cheveux, vous plairez aux garçons si vous vous remplumez un peu.

- Allez, pour nous faire plaisir.

Uriell finit par se décider et avale une cuillerée, puis une deuxième. Elle hésite à continuer. Les femmes se remettent à l'encourager tout le temps qu'il faut, jusqu'à ce qu'elle ait enfin terminé son assiette.

....................

Nold paraît surpris par la question de Caules.

- Pas dans sa chambre ? Bizarre, personne ne m'a dit qu'il sortait. Petite, tu ne sais pas où il a pu passer ?

- Monsieur.. Je m'appelle Kolka. En fait, Alda est ma demi-sœur, et ma damathair aussi. Je ne sais pas où est ce monsieur. En fait, je ne l'ai jamais vu.

- Ah oui ? Personne ne l'a vu depuis que vous êtes là ? Bon, il n'a pas dû se tirer, il avait tout un bazar dans sa chambre. Bougez pas, je vais regarder.

Nold rentre dans sa chambre, puis en ressort avec un trousseau de clés et un lourd bâton. Il referme sa chambre à clé derrière lui.

[Fafi06]

Nold rentre dans sa chambre, puis en ressort avec un trousseau de clés et un lourd bâton. Il referme sa chambre à clé derrière lui.

Elhine s'efface, un peu soulagée de voir l'imposant personnage qu'on lui a décrit comme un ours mal léché peu enclin à la pitié, réagir finalement plutôt bien. Enfin, ce sera probablement une autre paire de manche si, une fois la porte déverrouillée, il s'y trouve une pièce dévastée et bordélique. D'ailleurs, sur ce point, Elhine commence à penser que, loger à 5 dans un "atelier" magientiste improvisé, ça risque fort d'être un challenge peu courant

[Cialf]

Le pas pesant de Nold fait grincer le plancher, mais, par chance, ne réveille pas le bébé. Uriell n'a pas fini son assiette et ne peut pas les rejoindre avant un moment.

Nold donne deux ou trois coups de poing à la porte, écoute : pas de réponse. Puis il cherche une clé dans son trousseau et ouvre.

La porte s'ouvre sans difficulté. Nold avance en premier, accompagné par Kolka qui porte la lampe. Les autres entrent dans l'ordre qu'ils veulent.

La chambre est plongée dans l'obscurité, sauf quand la lumière de la lampe accroche des flacons sur les étagères. L'air est froid, comme si le chauffage n'avait pas été allumé depuis plusieurs jours, avec une étrange odeur putride.



Ceux qui entrent ont l'impression fugitive d'entrevoir des créatures quadrupèdes qui courent dans l'obscurité. Mais ce n'est sans doute qu'une illusion d'optique car on n'entend aucun bruit. Personne en vue.

[Hadriake]

"Jolinar ? Tu es là ? C'est Caules !"

Des mots simples. Faciles à prononcer. Pourtant, Caules a beau ouvrir la bouche, aucun son n'en sort. A peine un souffle d'air.
Le froid. L'odeur. Et une sensation étrange d'être épié. Caules n'a jamais ressenti ça en entrant dans la chambre de son ami. D'accord, le froid et l'odeur, ça pouvait arriver. Certaines expériences de l'étudiant nécessitait des températures assez basses et d'autres sentaient très mauvais. Mais là... c'est pesant, bien trop pesant.
Une sensation de blocage se fait ressentir dans la poitrine de Caules qui se rend compte qu'il a cessé de respirer un bon moment.

"Calme-toi, s'ordonne-t-il mentalement. Il n'y a rien ici. Rien qui puisse te faire du mal."

Finalement, il arrive à murmurer :

-Il... Il n'a pas l'air d'être ici...

Le jeune homme s'avance prudemment dans la pièce. Il fait si sombre... Peut-être que Jolinar s'est endormi par terre et qu'il est juste caché par l'obscurité ?

[Fafi06]

Elhine entre et contourne Nold et Kolka pour s'arrêter aussi à contempler le capharnaüm de la pièce. Un léger frisson lui court le long du dos lorsque des formes animales passent subrepticement dans les ombres de la pièce.

Instinctivement, la main droite plonge vers l'intérieur de la doublure de sa tunique et se crispe sur la dague rangée là dans un petit fourreau plat. Mais Elhine se retient de la brandir de peur d'inquiéter Kolka.
Pourtant son attitude à changée. Les pieds sont écartés, le poids du corps en balance sur les jambes légèrement fléchies.

S'adressant à maître Nold :
- Je ne sais pas ce qui a pu arriver ici, mais une chose est sûre, ce n'est pas normal.

Se tournant ensuite vers Kolka, sur sa gauche, qui n'en mène pas large au vue de son teint pale.
- Kola, tu veux bien brandir ta lampe plus haut. Tu me suis lentement en faisant attention où tu mets les pieds, tranquillement. On va avancer tranquillement.