[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Pwyll]

Pwyll déglutit péniblement alors que son estomac se retournait à la vue d'une telle ignominie contre laquelle il se trouvait totalement impuissant.

"Mmmmerde alors... bande de salauds. J'crois qu'on peut que regarder pour comprendre ce qui cloche au présent, mais ça me dégoûte. MERDE !"

EDIT :

Tentant de retrouver ses moyens, Pwyll dévisagea les deux meurtriers pour graver leur apparence dans sa mémoire dans l'espoir de parvenir à les reconnaître vieillis.

[Casaïr]

La scène était trop horrible pour être vraie et, pourtant, c'était apparemment ce qui se produisit ce jour-là : un homme fut poignardé par deux autres, un meurtre rapide et brutal qui laissa Aeldred tremblant d'effroi. Il n'écouta qu'à grand peine ce que disait son ami, se contentant d'opiner de la tête. En dehors de sa mère, c'était la première personne qu'il voyait ainsi mourir sous ses yeux et il sut rapidement que l'image le hanterait longtemps.

Regardant les deux agresseurs, et profitant du fait qu'il leur était invisible, il s'approcha pour entendre leur échange, histoire de comprendre ce qui avait pu motiver un tel geste.

[Iris]

Pwyll et Aeldred, malgré l'horreur et la pénombre se hâtèrent pour se rapprocher des criminels et graver leur visage dans leur mémoire.

Ces hommes n'avaient rien de paysans, ils évoquaient plutôt des hommes de main ou des brigands. Au vu de leur type physique, ils pouvaient être globalement de Taol-Kaer, mais pas de Dèas. Tuer ne semblait pas les émouvoir outre-mesure.

Ils fouillaient le corps, et mettaient des bricoles, notamment en métal ancien, encore partiellement couvert de terre, dans un sac. A côté du corps qui était poussé dans le petit fossé, traînaient des tessons de poterie brisées. Tout cela pouvait provenir d'une tombe.

Aeldred eut beau tendre l'oreille, les échanges entre les hommes n'étaient pas audibles.

[Pwyll]

"Tout ça pour des vieux trucs enterrés... le mieux c'est de suivre ces deux pourris, voir s'ils nous mènent à un gars qui les aurait engagés, non ?"

[Casaïr]

Serrant les dents, le jeune homme se rangea à l'avis de son ami. Il ne pouvait pas imaginer que l'on puisse tuer aussi gratuitement quelqu'un. Mais les deux meurtriers, vu leur attitude, ne seraient probablement pas du même avis que lui.

Aeldred se tourna vers le reste du groupe, afin de solliciter leur avis avant de prendre une décision clairement prise à chaud : il ne pouvait rien pour ce pauvre bougre, et il ne savait pas si les suivre ne les attirerait pas tous dans un endroit encore plus dangereux...

[Iris]

Burgred restait silencieux à l'arrière.

Ethel réfléchissait, sans perdre des yeux les meurtriers : "Je vous ai retrouvé alors qu'il y avait une procession funéraire mais entre votre village et Louarn il y a une telle distance que ce n'est sûrement pas la même que celle-ci... je parle de la tombe pillée. Par contre, je ne vois pas le lien avec la scène à laquelle vous avez assisté avant mon arrivée."

Pour le reste, elle était en train de se remettre en marche, sur le même mouvement que Pwyll, pour voir où cela les mènerait.

[Casaïr]

Aeldred ne savait pas trop faire ou dire, et préféra s'abstenir de répondre à Ethel. Quoi dire d'ailleurs ? Elle semblait plus au courant que lui de la situation, et celle-ci était tellement étrange que le jeune homme n'avait plus aucun point de repère auquel se raccrocher, hormis le paysage alentour assez semblable à celui qu'il côtoyait tous les jours -et encore.

Burgred n'avait pas pipé mot depuis le combat contre son "père", et Dubthach n'était pas beaucoup plus bavard. Même Oanell semblait perdue. Finalement, il n'y avait que l'immortelle bonne humeur de Pwyll qui l'empêchait en cet instant de sombrer pour de bon dans le désespoir le plus noir. Il avança rapidement pour se mettre à la hauteur de son vieil ami, lui donna une bonne tape sur l'épaule (sans se faire mal lui-même, ce serait malheureux !). Ne restait plus qu'à marcher pour tenter de comprendre la raison de cette situation.

[Pwyll]

Pwyll détourna les yeux des deux assassins pour adresser un bref sourire à Aeldred quand ce dernier vint se porter à sa hauteur. Toutefois, son regard revint bien vite se poser sur les vils compères avec une telle intensité qu'on aurait pu un instant confondre le débonnaire géant avec un ogre sanguinaire. Le craquement des jointures de ses mains, qui se serraient machinalement, pouvait d'ailleurs inquiéter ou simplement pousser à se demander si le tic de Dubthach n'était pas finalement contagieux...

[Iris]

Les deux hommes partirent dans la nuit tandis que les voyageurs marchaient vivement pour ne pas les perdre de vue.

Ils passèrent à proximité d'un grand arbre sinistre planté à un carrefour, et la brume se levait. Les deux assassins filèrent dans le brouillard, au point que les voyageurs purent croire les perdre, mais l'instant d'après, l'un deux revint et les regarda avec un sourire mauvais comme s'il les voyait :

" J'ai oublié quelque chose !"

Sur quoi il fila dans l'arbre, grimpant avec l'agilité d'une araignée, et parut tisser un fil qu'il enfila autour de son cou, avant de se jeter dans le vide et se pendre.

...

Les voyageurs furent alors confrontés à une nouvelle vision : http://fim.pierstoval.com/viewtopic.php ... 887#p47255

...

Ce qui vous concerne dans la vision va jusqu'au "à suivre" et vous êtes de nouveau en bas de l'arbre avec un mort à la langue potentiellement bien pendue

[Pwyll]

"Mais... c'est qui ces gens ? Cet assassin serait le pendu qui a maudit le bûcheron déprimé ?" Pwyll posait ces questions à tout le monde et personne en particulier, cherchant à remettre ses idées en ordre.

Puis, en dardant un regard accusateur vers le pendu, "Tu nous vois toi ? T'en n'as pas eu assez de faire autant d'mal de ton vivant, tu continues même après ta mort, salopard ?"