TDF chap. 11 : Un fief (pas si) tranquille

[Iris]

Aleth regardait Adrienne sans exprimer d'émotion, et pour cause, en elle se trouvait un grand vide en forme de point d'interrogation.

" De quoi parle-t-elle ? Explorer quoi au juste ? La féminité ? C'est à dire ? Porter des décolletés plongeants ? Non c'est absurde, elle doit bien se rendre compte que je ne vais pas me vêtir comme elle. "

" Parler... encore faudrait-il qu'il m'en laisse le loisir ! "

"... et puis c'est bien joli de dire ce que j'aime, mais si je l'ignore moi-même je suis bien avancée."

" Et puis tout ça... moi j'aimerais surtout ne pas craindre... de déshonorer ma Maison par mes inconséquences... Je ne souhaite pas me précipiter là-bas sans savoir en quoi consistent ces produits... "

Perdue dans ses pensées, elle tourna la tête en direction de sa mère, hésitant et glissant : "Je crois que je préfèrerai vous parler davantage avant..." ... avant de venir avec l'élu de son coeur, même si cela signifiait attendre un petit peu. En cet instant, Aleth était convaincue que Jack resterait au moins deux jours, et espérait avoir le temps de ... prendre son temps.

et alla à sa rencontre :

"Mère. "

" Voici Dame Adrienne, propriétaire de la Maison de la Jouvencelle et invitée à la réunion des notables de Waterford par Tristifer."

" Les malheurs de Jolan ont éclipsé la fin de réunion qui fut houleuse. Il y eut des débats animés, en particulier sur la question des investissements et projets souhaitables pour le domaine. L'école l'a emporté -- ce dont je me réjouis -- mais dans des conditions que je déplore. "

Se tournant vers Dame Adrienne : "Merci pour votre bienveillance."

Puis un peu plus tard avec sa mère, Aleth se sentit obligée de compléter :

" Je m'inquiète un peu pour cette rivalité entre Rose et Dame Adrienne : elles ont toutes les deux de l'influence sur Tristifer et j'ai l'impression qu'elles ont toutes les deux des ambitions."

" Pour ce qui est de celles de Rose, j'arrive à peu près à les cerner -- je crois--, mais je suis plus perplexe pour celles de Dame Adrienne. Peut-être que je me fais des idées ? J'ai cru comprendre qu'elle avait cherché à influencer Tristifer, l'encourager à soutenir la participation de Béric au tournoi. Elle a aussi de l'influence sur Béric, et Jolan figure également parmi ceux qui fréquentent son établissement."

"Malgré cela, je la trouve assez sympathique à sa manière. "

Tout était vrai. Elle omettait "seulement" qu'elle était aussi curieuse, et tentée d'en savoir plus, manière de se sentir plus libre.

Libre de choisir en son âme et conscience.

[DukeTogo]

Quand mère et fille s"éloignèrent de dame Adrienne, celle-ci venait de repérer le frère juré. Aleth vit sur son visage une réelle surprise, sans doute à cause de l'écart conséquent d'âge et de statut entre eux. La patronne lui lança un dernier regard qui ressemblait à une approbation.

Au propos de sa fille, dame Guenièvre fronça un peu les sourcils en acquiescant.

"C'est bien, Aleth. Il n'est jamais inutile de connaitre nos gens."

Concernant dame Guenièvre, elle se contenta de garder les lèvres serrés en n'émettant aucun commentaire de jugement. Au moins, selon elle, le lord ne fréquentait pas son établissement. C'était déjà une marque de respect réelle car tout les seigneurs ne font pas des maris fidèles.

HRP : On en reste là pour Aleth, j'ellipserais quand les éventuels derniers joueurs auront postés.

[Crépuscule]

Jolan avait tenu bon jusque là et avait fait bonne figure, ignorant la douleur qui revenait l'assaillir sans relâche. Au début, il avait cru que ce n'était que certains de ses mouvements qui le relançait occasionnellement, il allait mieux, pas guérit mais mieux, et pensait être en voie de vaincre ce mal ... Mais au fur et à mesure que le temps avançait il comprit qu'il n'en était rien, le mal venait le tirailler toujours plus profondément dans ses entrailles, sans relâche, et il semblait se renforcer d'autant de force que celle que Jolan mettait à l'ignorer.

Si bien qu'alors qu'il évoquait le sujet Thalia et qu'il apprenait de Myrosh ses dernières découvertes, Jolan ressentit une douleur fulgurante dans le ventre qui remonta jusque dans sa colonne vertébrale. Il poussa un râle bref mais fort et manquait de perdre la force dans ses jambes, mettant un genoux à terre pour ne pas tomber, et se tint le ventre, plié en deux.

Il se releva avec l'aide de Myrosh et Jack et tenta de les rassurer :
"Tout va bien, c'est passé ... ça va aller, ça va ..."

Jolan ne put finir sa phrase le pic suivi fut si douloureux, comme si on lui extirpait des ronces de toutes les veines de son corps qu'il se raidit subittement les yeux écarquillé, sans cœur tréssauta dans sa poitrine, avant qu'il ne perde connaissance.

[DukeTogo]

C'est ainsi que le lendemain, lady Alysane Bulwer et Jack Bulwer prirent la mer vers le sud, accompagnés de la petite Alyse Hastwyck mais aussi de Gyles et Myrosh, déterminé à trouver un remède au maléfice dans ce carrefour de sciences savantes et occultes qu'est la fabuleuse Villevieille. Lady Alysane s'appliqua à n'exprimer aucun signe de ce qu'elle avait vu - Jack et Aleth s'embrassant sur le quai ! - tandis que Gyles lançait de grands sourires à lady Castellane. Jack était relativement gêné, il n'avait pas voulu mettre Aleth dans l'embarras mais pris par l'émotion et la joie, le surprenant cadeau de sa tendre amie, il avait réagi sans réfléchir quand sa belle avait montré ce qu'il avait pris comme un signe de tristesse et d'inquiétude. Personne ne lui prendrait jamais son écharpe, dussé-t'il se battre au péril de sa vie. Quand le grand bateau quitta le port, Aleth eut le plaisir de le voir sur le pont, portant déjà l'écharpe sous un soleil de plomb.

Aleth vit sur le port quelques dockers la regarder en chuchotant entre eux, nul doute qu'ils avaient vu. Béric faisait mine de ne pas relever, c'était facile à devenir car il n'était pas le plus grand des comédiens. Darren se comporta un peu pareillement mais portait sur le visage un joyeux sourire. Les deux marins de la maison Castellane calquèrent l'attitude du maitre d'armes, affairés au départ proche du petit voilier.

- Fin du chapitre -

[Maëlys]

Le public fut conquis par le récit du troubadour. Darren eut le plaisir de recevoir quelques oeillades intéressées ayant plus ou moins d'attraits, comme certaines jouvencelles du petit groupe de Dame Adrienne. Il croisa le regard un peu envieux du jeune Jared.


Le lord salua un par un toute sa maisonnée, les regardant tour à tour avec fierté. Un grognement amusé pour Tristifer, un "rassis-toi" pour son pupille. A Darren, il glissa : "Hé. Si tu es du même sang que ta tante, tu vas pas te laisser aller, compris ?"

Arrivée à la hauteur du maitre d'armes, il grimaça et recula de deux pas.
"Ca suffit maintenant et sors des rangs, vilain dornien !" lâcha-t'il comme pour sortir Béric de sa torpeur.

Le temps du récit d'Aleth puis de Gyles, Béric était complètement reparti dans ces souvenirs du tournoi, dont le souvenir le plus marquant était son combat contre Naton Piète. Un combat qui aurait bien pu lui coûter la vie.
La voix du Lord lui fit relever la tête puis il regarda son Lord, sans qui rien de tout ceci n'aurait été possible. Puis il regarda Lady Aleth qui l'avait toujours soutenu, et surtout à Rubriant.

Il s'avança de deux pas, pour arriver au niveau de Lord Rhéomar puis lui dit à voix basse :

"Merci Lord Rhéomar de m'avoir soutenu depuis le début. Rien de tout ça n'aurait été possible sans vous."

Il attendit une éventuelle réponse de son Lord avant de s'avancer vers l'estrade vers quelque chose d'on ne peut plus incertain.

[DukeTogo]

« J’ai failli attendre. »

Il posa la main sur l’épaule du maitre d’armes avant de reculer s’adressant autant à lui qu’à l’assistance.

« Béric Kardalt. Tu est entré à mon service en ramenant le corps de mon premier fils et m’a toujours servi loyalement. Tu as protégé ma fille Aleth. Tu as remporté pour notre maison un grand tournoi. J’en sais assez sur toi pour prendre ma décision. »

« Genou à terre. »

Le seigneur dégaina son épée en jetant un regard circulaire vers l’assistance. Il haussa les sourcils en regardant le dornien étonné, qui s’exécuta. Le lord posa le plat de la lame sur l’épaule droite du dornien.

"Au nom du Guerrier, je te charge d'être courageux. "

Il la déplaça ensuite sur l’épaule gauche.

"Au nom du Père, je te charge d'être juste."

Il la reposa sur l’épaule droite.

"Au nom de la Mère, je te charge de défendre les jeunes et les innocents. « 

Il la posa une dernière fois sur l’épaule gauche.

"Au nom de la Jouvencelle, je te charge de protéger toutes les femmes. »

« Debout, ser Béric. »

Rhéomar lui donna une franche accolade, bientôt suivi d’une tape affectueuse de Kieran Orell. « Ranges ta bouteille, vilain boiteux », siffla Rhéomar.

« Bon, il va te falloir un surnom maintenant… Ser Béric le… le quoi, vous autres? »

Le lord interrogeait donc l’entourage présent mais aussi le prêtre rouge au pied de l’estrade. Il vint en tête à certains le surnom du plus célèbre des chevaliers, ser Barristan le Hardi. Et d’autres, comme ser Duncan le Grand ou des désignations moins glorieuses comme le chevalier-oignon.

HRP : Faites vous plaisir, proposez un surnom. Réfléchissez pas trop longtemps. Si vous voulez dire des conneries, faites le sur Messenger ou en HRP.

[Iris]

Aleth se prêta au jeu :

"Béric a affronté ses adversaires alors qu'il était blessé et en affrontant stoïquement les épreuves. "

" Il est stoïque, impassible, imperturbable et d'une détermination inébranlable."

Avec un sourire rieur : "Mais ça ferait trop de mots pour un surnom !"

Et surtout, ils sont trop longs... avec le risque que beaucoup ne les comprennent pas forcément...

[Casaïr]

Alors que Béric se relevait e tant que chevalier, je ne pus m'empêcher de me lever pour applaudir chaleureusement le maître d'armes. Il avait bien plus mérité son titre que nombre de ser présents à Rubriant, et de très loin. Il n'avait pas démérité, avait fait plus que sa part d'effort avec des moyens bien inférieurs à d'autres.

"Un surnom ?"

Voilà qui était intéressant mais diablement ardu à inventer sur le moment, à déterminer... Une étincelle me vint à ce dernier mot.

"Pour ma part, je verrai bien "Le Déterminé", car je n'ai jamais vu quelqu'un s'accrocher à ce point à son devoir et à son honneur. Mais j'aime bien aussi "L'Inébranlable" ; cela représente aussi très bien Bér... ser Béric."

Un clin d'œil à Aleth pour appuyer son idée plus qu'intéressante, tout en préparant mon verre pour le futur salut.

[Crépuscule]

"Vu la difficulté qu'il a donné à ses adversaires, que diriez vous de Béric le Ardu ?"

[DukeTogo]

Rhéomar sourit aux noms évoqués. Il fit un dernier tour de l'assistance, interrogeant également du regard Gyles, son fils Jared tout comme Myrosh non loin.

Lord Rhéomar entendit différents noms fuser, y compris dans la foule la plus proche.

Tristifer lâcha en s'agaçant : "Béric l'opportuniste? Allez, mon frère, qu'on n'en finisse, tu vas pas le fieffer non plus ?"
Rhéomar vint se placer devant son cadet. "Quelque chose à dire à son lord, Tristifer l'émeutier ?"

Tristifer serra les dents, la fumée lui sortait du nez. Il ne soutint pourtant pas longtemps le regard de son frère qui se replaça devant Béric près à annoncer le premier le nom complet de ser Béric.

HRP : NB, Les (éventuelles) dernières réponses, bien que postés, après ceci, interviennent avant l'intervention de Tristifer.