Teskani - Appel à l'aide

[Wenlock]

Durant le court chemin vers la gare, Kolb expliqua à l'inspectrice la disparition de pièces du dossier constaté par Georgina Kutty, ses soupçons à l'encontre de Wright puis des stagiaires du Greffe et la très éventuelle piste (froide) qu'il pourrait y avoir à creuser via l'assassinat de Dan Héricher.
Une fois garé près de la Gare Centrale, Kolb proposa néanmoins de consacrer d'abord une petite heure à un interrogatoire approfondi et en personne des employés, d'abord parce qu'ils doutaient que tous eut le téléphone et voulait savoir si l'un d'entre eux aurait pu remarquer quelqu'un qui aurait suivi Feryel vers la sortie nord, s'il était possible d'obtenir une meilleure description ou un portrait de la jeune fille [étant donné nos scores d'Observation, d'Artisanat ou de Génie, l'un de nous trois est-il capable de dessiner ?], des indications sur ses intentions pour la soirée (si elle avait par exemple demandé son chemin, acheté un plan...), chercher un point d'observation possible (considérant que l'un des tueurs avaient pu s'installer à l'affût dans la gare, un des meilleurs endroits possibles pour sélectionner une victime).
En outre, il aurait aimé assister à l'arrivée du train de Minsteak pour se faire une idée de la population, du décor présenté par la gare à cette heure et pouvoir se lancer vers le parc ou les claques à l'horaire même où Feryel les avait découverts.

Conscient de ne plus être le "patron" de l'équipe agrandie en trio, Kolb est relativement prêt à négocier ou à se répartir les tâches.

[Iris]

Kalya Addams :

" Plus que le détail de l'assassinat de Dan Héricher, ce qui m'intéresserait c'est de savoir comment le Tueur de l'Encre a pu recruter une petite frappe qui était plus ou moins censé être en réinsertion s'il bossait au Commissariat Central. Comment l'a-t-il trouvé ? Comment l'a-t-il convaincu ?"

" Le cerveau tendance aristocrate sadique risque d'avoir lui-même peu de contacts avec la pègre, en tous cas des petits voleurs et assimilable. Donc soit le cerveau a des amis dans la criminalité organisée et a obtenu les services d'intermédiaires pour trouver un type utile et jetable..."

" Soit c'est l'homme de main qui l'a recruté. Si on considère que notre homme de main est la brute sanguinaire tendance monstrueuse qu'il semble être, l'âme damnée de son maître qu'il admire et adore, et qu'il sert en permanence depuis qu'ils se sont rencontrés... Je me base sur les tendances évoquées dans le profil pour dire ça... alors j'imagine mal la brute faire un recruteur efficace pour un homme qui était en train de sortir du système criminel... J'aurais tendance à penser que l'homme de main, soit connaissait Dan Héricher, soit connaissait bien quelqu'un qui connaissait bien aussi Dan Héricher et qui aura réussi à le convaincre... Sauf que dans ce cas l'intermédiaire aurait risqué de dénoncer l'homme de main à la mort de l'ami à qui il l'avait recommandé. J'imagine que ça peut se vérifier : les relations proches de Dan Héricher ? Qui fréquentait-il ? Avec qui avait-il été en prison ? Ce genre de choses."

(...)

" A votre guise M. Kolb, si vous tenez à vérifier de manière approfondie les témoignages des employés de gare, je vous suggère surtout deux noms, ce sont ceux par lesquels j'ai eu les informations au téléphone : Hans Blies et Martha Leclant. Le premier travaille sur les quais, la seconde est au ménage et entretien. Quel est au juste votre plan ? Je vous laisse vous débrouiller et me promène pour découvrir un peu les environs ? Ou bien avez-vous besoin de l'appui d'une plaque officielle ? " [ça semblait un peu l'ennuyer de faire deux fois dans la journée la même série d'interrogatoire avec les mêmes questions, elle n'aimait pas se répéter apparemment]

" Miss Stark, vous restez avec votre patron ou vous explorez ? "

L'artisanat recouvre ce qu'on fait de ses petits doigts... L'agilité (dextérité) tend à représenter les petits doigts en action.

• Alen D. Kolb : AGL (-1) + Artisanat (1) + D20 = 0+D20
• Elisabeth Stark : AGL (0) + Artisanat (1) + D20 = 1+D20
• Kalya Addams : AGL (1) + Artisanat (3) = 4+D20

A titre indicatif, un dessin "tendance pro" c'est une difficulté minimale de 20... Qui veut griller des paquets de volonté pour arriver à quelque chose ?

Pour l'observation, ça sert à noter les détails, donc à donner des instructions au dessinateur. Le génie servirait à improviser un plan, un schéma, compléter des trous dans un dessin... Sensibilité pourrait servir à rendre le dessin plus vivant... Enfin, tout ça pour dire que vous n'êtes pas un trio d'artiste, non vraiment, vous n'avez pas tous les talents !

" Dessiner ? Moi ? Vite fait. Je dessinais sur les marges de mes cahiers plutôt que de suivre, ça ne fait pas de moi une artiste, encore moins une dessinatrice professionnelle. De toute façon, une blonde en robe avec une valise, de nuit, c'est sûrement plus parlant qu'un visage."

...

[Wenlock]

« Oh, je réussi assez bien à me passer de la plaque officielle, ne vous inquiétez pas, répondit-il avec un air légèrement narquois. Je vous retrouve à la sortir nord dans une heure. »
Et Kolb disparu dans la gare.

[Iris]

Kalya Addams se rappela de nouveau pourquoi elle avait tant de mal à supporter le détective et pourquoi il l'horripilait, et chercha à se remémorer ce qu'elle faisait là... Ah oui : chercher des témoins de la disparition de Feryel, voir le chemin qu'elle aurait pu faire, espérer avoir un bout de signalement... Là-dessus c'était plus une question de chance qu'autre chose. L'autre bonne raison de sa présence ici, c'était l'emploi du temps de May Kutty, décidée à croiser les noms qui y figuraient avec les listes interminables qu'elle avait pu établir en partant des profils, espérant qu'un nom ressortirait, ou même plusieurs d'ailleurs.

L'inspectrice regarda Miss Stark, sortit une pièce, et tira à pile ou face :

" Pile je vais à droite, côté bordel et clubs de strip-tease"

" Face, je pars côté parc."

Pile : impair ; Face : pair.
D6 : 3. Impair. Pile.

" Pile. A tout à l'heure."

...

En attente de savoir la démarche de Kolb et si Lisa le suit ou si elle cherche côté "Face".

[Aubelune]

Kolb avait disparu dans la gare et de deux choses l'une : soit il pensait que Lisa allait le suivre comme un gentil toutou bien dressé, soit la nouvelle alliée qu'il avait trouvée en Addams rendait la jeune fille quantité négligeable. Dans les deux cas, elle n'allait sûrement pas lui emboîter le pas! De plus le temps pressait. Une heure pour partir côté parc et explorer les environs.

Lisa rechercherait en priorité les personnes ayant l'air d'appartenir aux meubles de l'endroit : peut-être y avait-il un ou l'autre mendiants ou une bande de jeunes qui se retrouvait là-bas? Si elle repérait de tels individus, elle pourrait alors leur poser des questions pour savoir s'ils avaient aperçu Feryel. Elle avait maintenant plus d'informations sur la disparue, son apparence et son accoutrement, elle pourrait en donner une description relativement précise.

En fonction du type d'individu rencontré, Lisa devrait peut-être débourser un peu d'argent... mais peut-être suffirait-il de présenter Feryel comme une cousine qu'elle attendait et qui n'était jamais arrivée chez elle pour faire jouer la corde sensible en insistant si besoin sur le fait qu'elle ne faisait pas partie de la police et ne comptait pas leur laisser mener l'enquête pour que cela n'aboutisse à rien comme tant d'autres affaires...

[Iris]

Notons au moins qu'Addams a eu la décence de traiter Lisa comme une vraie personne capable de visiter la zone et trouver des indices et non comme une potiche intégrale... Par contre il est vrai que Kolb concentre apparemment pas mal son attention sur sa... "rivale" ?... Tss, ce terme impliquerait de l'estime pour l'intelligence et la capacité de l'inspectrice à résoudre l'affaire et arrêter les tueurs avant le détective et donc lui voler la vedette, mais ça n'arriverait pas, n'est-ce pas ?

Elisabeth "Lisa" Stark s'engagea sur la gauche pour explorer les environs du parc.

Le parc était assez faiblement éclairé, comme tout le quartier d'ailleurs. Suffisamment pour se déplacer sans risque de se tordre la cheville, mais les ombres étaient nombreuses derrières les arbres et les fourrés. Le sable crissait sous ses pas, doucement. Elle voyait des sentiers qui partaient des deux côtés à partir de l'allée principale. Plusieurs bancs permettaient de s'asseoir pour rêvasser, fumer, discuter, sur les bords de l'allée principale et dans les allées secondaires où l'on discernait les bancs encore tandis que la nuit tombait doucement. L'ensemble de ce parc était boisé à quoi s'ajoutait une végétation de buissons touffus et denses, ainsi qu'assez grands pour qu'on pût s'y dissimuler. Le parc était entouré d'un mur d'environ deux mètres de haut, uniquement percé aux allées, et couverts de lierres et autres plantes grimpantes difficiles à discerner de loin.

Question faune locale, Lisa nota sur sa droite (en partant du principe qu'elle vient de la gare et se trouve sur l'allée principale du parc) du bruit, des discussions à voix basses. En s'approchant pour voir si les personnages étaient des habitués, elle vit deux hommes entre 20 et 30 ans.

Observation rapide :

Lisa : Observation (10) + PSY (perception en général, 1) + bonus d'altérité (psychologie & langage du corps, niv3) + intuitive (6) + D20 (3, faut croire qu'il fait sombre et que les gars sont dans l'ombre !) = 23. Normal +

Traduit en : description (1) et (2) + impression.

L'un des hommes portait des vêtements plutôt quelconques et sentait un peu la sueur, il avait l'air malade, ou pas très bien en tous cas ; le second, plus alerte et crispé, portait des vêtements un brin clinquants, ou d'un faux bon goût, une cigarette au bec. Les deux la regardaient avec l'air de se dire qu'elle n'avait rien à faire là... Probable que les deux n'ont pas exactement des activités avouables et n'aiment pas être dérangés.


... En laissant Lisa réagir avec éloquence et tact et tout pour ne pas se faire "expulser" avec agressivité, car le gars plus alerte n'a pas l'air spécialement sympa ni patient...

[luciole]

Le temps avait passé pour la fille dans sa cage.

Feryel avait eut tout loisir de désespérer, de s'auto-apitoyer sur son triste sort, de chouiner, puis de se reprendre. Seule dans le noir elle n'avait pas grand chose d'autre a faire, à part attendre la mort. Et elle n'avait jamais été élevée pour faire de l'attente passive. Son caractère indocile - de chieuse auraient dit certains- reprenait le dessus.

Et seule dans le noir elle réfléchissait. Et attendait.

La déesse colorée avait répondu. Ou elle voulait croire qu'elle avait répondu. Ca lui détournait quelques instants durant son attention de... sa situation.

Délicate situation. Pour ne pas dire carrément merdique.
Mais non! Elle ne céderait pas, elle DEVAIT s'accrocher à ce minuscule faisceau d'espoir. Tant qu'elle aurait même juste ce brin, elle ne lâcherait pas le morceau. Dans les ténèbres, elle cherchait à s'encourager. Il fallait y croire, croire qu'elle s'en tirerait.

Mais pour ça, il fallait guider la Déesse et l'autre Dieu vers elle. Il leur fallait des pistes, des indices... Elle serait forte, elle tiendrait. Feryel voulait y croire -parce que si elle n'avait pas ça auquel se rattacher, autant se trancher la gorge tout de suite... Non, et même si ce n'était pas pour elle, les deux payeraient! Pour ce qu'ils avaient fait aux autres -elle n'osait en imaginer combien, pour ce qu'il lui avaient fait, et pour ce qu'ils allaient lui faire. Elle n'était pas une petite pucelle effarouchée, elle laissait ça aux autres, non, elle était une Feryel, et passé les premiers temps du choc, elle n'entendait pas être une brebis docile. Et qui avait dit qu'elle devait attendre sagement qu'on vienne ou non la sauver?

Des bruits de pas. C'est une chose de s'encourager lorsqu'on est seule, c'en est une autre de faire bonne mesure face à ses tortionnaires.
Wallace. La provinciale ignorait lequel des deux elle redoutait le plus... L'homme au chapeau lui semblait être le cerveau mais.. l'autre... Elle cligna des yeux quand la lumière fut tournée, agressant ses yeux qui s'étaient habitués à l'obscurité.

Assise sur le matelas, les bras passés autours des jambes en une dérisoire protection, elle suivait chacun des mouvements de Monsieur Wallace. L'observant soigneusement. Ses traits surtout, ses cicatrices. Pour les graver dans sa mémoire.
Tout ça me parait bien sophistiqué...

Elle avait tenté de prendre un air dégagé, comme si cela ne la regardait pas, tachant de cacher sa trouille. Perche tendue pour engager une 'conversation'... Au vu du personnage, elle espérait qu'il saisirait l'occasion pour tenter de rajouter des détails, se délectant de l'effet qu'ils auraient sur elle. Qu'il parle, il y aurait peut-être quelque chose...

[Iris]

Monsieur Wallace venait de parler de torture, des instruments présents, de viols et son attitude était proprement répugnante. Son visage était marqué de brûlures qui avaient été soignées mais ses cheveux n'avaient pu repousser partout sur sa tête, traînant en filasses.

Tout ça me parait bien sophistiqué...

L'homme (le monstre ?) la considéra avec un peu de perplexité alors qu'il allait partir.

" C'est pas mon programme. Monsieur tient à jouer. Moi, quand je vois une fille comme toi qui joue la fière, j'ai juste envie de lui montrer qui est le patron. Vite, bien, fort."

Fort surtout. En le regardant il semblait à la prisonnière que le gardien de sa geôle était le serviteur d'un seigneur cruel, un monstre difforme, grand et d'une puissance musculaire effrayante, le genre qu'elle aurait pu s'attendre dans un film à se relever alors qu'il est criblé de balles et que tous le croient mort...

Il allait falloir relancer si elle espérait tirer quelque chose d'utile de l'affreux.

[Wenlock]

Ignorant des terribles préoccupations nées chez les deux enquêtrices si émotives, Kolb commença par observer la gare dans son ensemble, comme s'il n'y était jamais venu. Il examina la structure du lieu, ses accès, ses dimensions, puis il regarda passer les bancs de voyageurs pendant quelques minutes et chercha un point de vue d'où le tueur aurait pu sélectionner sa victime et d'où lui-même pourrait examiner les quais des trains régionaux et leur personnel. Si le ravisseur guettait ses proies ici, Kolb supposait qu'il se trouverait un poste d'observation discret mais confortable, si possible en hauteur et en vue des sorties pour pouvoir aisément prendre en filature ses victimes. C'est en tous cas ce que lui-même ferait s'il cherchait de jeunes arrivantes sans attache : s'installer à la terrasse d'un café en mezzanine ou sur une passerelle tranquille et regarder les trains arriver. Et s'il pouvait repérer l'éventuel "affût" du tueur, il pourrait commencer à chercher des témoins l'ayant remarqué à leur tour...
Il s'accorda une demi-heure pour cela, après quoi il s'intéresserait aux témoins recommandés par Addams.

[Iris]

L'inestimable M. Kolb qui pouvait être aussi mielleux et attentif que manquer radicalement de tact et d'empathie chercha activement à se mettre dans la peau du tueur et à trouver un point d'observation par lequel il pourrait repérer des blondes à bagages, isolées, les proies idéales. A force de persévérance, et grâce à son art maîtrisé de l'observation autant que de l'opportunisme, en mettant à profit sa logique analytique en prime, et en prenant son temps, c'était une évidence qu'il allait réussir {Observation (30) + niv. d'opportunisme (7) + AST (3) ...}. Il repéra à peu près trois points d'observation qui pouvaient servir efficacement aux repérages : café mezzanine, deux passerelles & passages surélevés.

Quel était la suite du plan du brillant détective si généralement incompris de la gente féminine ? ... cette incompréhension tragique, c'était peut-être aussi le drame que vivait ce pôôôôôôvre Tueur de l'Encre, un esthète du S.M. que ses victimes ne récompensaient pas à la juste mesure de ses efforts romantiques mode cage et chaînes gothiques ?

...