Teskani - Appel à l'aide

[Wenlock]

Kolb aurait pu être distrait par les états-d'âme de ses collègues si celles-ci les avaient exprimés mais il vivait heureusement dans l'ignorance de cet étrange égocentrisme qui incitait chacune d'elles à lui prêter des intentions les concernant, ratant complètement l'information pourtant moult fois répétée qu'il se préoccupait d'avantage de l'enquête que d'aucune d'elles, Feryel comprise, et que de lui-même.

C'est donc le cœur léger qu'il opta pour le café en mezzanine, sans doute le meilleur endroit pour un tueur s'attendant à attendre quelques temps, s'arrêta d'abord pour acheter le journal au plus proche kiosque, là où il imaginait que le tueur à l'affût avait lui-même pu le faire, puis chercha la meilleure place pour guetter le hall depuis la "terrasse" du café et [si elle était libre] s'y assit pour commander un espresso, avec l'arrière-pensée d'interroger quiconque le lui apporterait.

[Iris]

Pour que l'employé qui apporte le café sache quelque chose... dire qu'il y a des gens qui optimisent en sacrifiant la Chance ! Quelle drôle d'idée !

CHC (-2) + D20 (18) = 16

... premier coup de chance valable (15+) !

Voilà, si jamais les deux damoiselles exprimaient leur profonde vexation d'être traitées comme des moyens de résoudre une affaire, Kolb pourrait peut-être enfin découvrir qu'il avait devant lui un grand avenir de serial killer : les femmes, ça n'écoute rien et ça prend tout personnellement ! Il faut leur faire payer ! Et puis, de détective à criminel, il n'y a qu'un pas, ce n'est qu'un changement de perspective ! Son intelligence serait assurément autant mise à l'épreuve en commettant les plus brillants crimes qu'en les résolvant, et peut-être même davantage... ? Quand il en aurait marre de s'occuper des maris cocufiés par leur épouse se découvrant lesbienne plutôt que de le supporter davantage, Kolb pourrait entamer une troisième carrière : baron du crime. Peut-être même qu'il y avait une place pour lui chez le parrain mafieux qui avait toujours gardé un oeil sur Alen depuis ses débuts ? ...

...

En veine, Alen D. Kolb trouva une place tranquille qui satisfaisait exactement ses exigences et put commander son espresso à un vieux serveur (enfin, grisonnant, la cinquantaine), plutôt maigre, un peu osseux, grosse moustache, chemise blanche amidonnée, gilet noir, pantalons à rayures gris & noir, tablier impeccable blanc autour de la taille.

...

[Wenlock]

Par-dessus la monnaie due au serveur, Kolb posa un alléchant billet et garda la main dessus : « Il me semble qu'un homme vient de temps en temps s'assoir ici, le soir, en été pour regarder passer la foule. Il n'a jamais de bagage ni de train à prendre, mais il est attentif, comme s'il attendait quelqu'un. Il était probablement là il y a deux soirs. Voyez-vous de qui je parle ?
(...si "oui"...)
Pouvez-vous me le décrire ? Le moindre détail pourrait s'avérer... précieux."

[Iris]

M. Kolb obtint un léger haussement d'un sourcil de la part du serveur, un signe d'intérêt, et un acquiescement discret :

" Je pense effectivement voir de qui vous parlez. C'est un habitué plutôt discret. Cependant il n'était pas là il y a deux soirs. Je crois que je l'ai vu pour la dernière fois il y a peut-être un mois, mais je ne suis pas sûr. "

" C'est un homme, dans les... trente cinq ans je dirais. Élégant, à la mode, vêtu dans des tons bruns ou gris ou assez proche. Je crois l'avoir toujours vu avec un chapeau. Plutôt brun, type artlandais, très bien éduqué. Il prend des cafés plutôt parfumés, à la crème fouettée, à la vanille ou praliné, ce genre de choses, selon les produits en vogue à ce moment. Il apprécie de passer son début de soirée ici avant de sortir dans le quartier ou retrouver des amis. Il part généralement sans m'appeler, en laissant son paiement avec un pourboire. "

...

[Wenlock]

Kolb hocha la tête pour signifier son intérêt et sorti son carnet. « Mince ou athlétique ? Lunettes, moustaches, ce genre de choses ? Lit-il le journal ? Est-ce qu'il fume ? Est-ce qu'il lui arrive d'être accompagné ou rejoint par quiconque, de porter une fleur à la boutonnière ? » demanda-t-il encore avant de relâcher le billet, pensant aux différentes boutiques de la gare où l'homme pourrait avoir fait des achats et s'être fait remarqué.

[Iris]

Le serveur réfléchit un instant :

" Il fume, oui. Des cigarettes. Je me rappelle vaguement qu'il feuilletait de grands titres comme le Soir de Teskani [typique des opinions conservatrices "chic" avec un intérêt pour l'économie souvent] ou d'autres du même genre, je ne suis pas vraiment sûr. Je ne me rappelle pas s'il a déjà été rejoint... En revanche il s'installe seul."

...

Edit !!

" Sa corpulence ? Je dirais... mince, en bonne condition physique, mais pas un athlète. Pas de lunettes, ni de moustache. Pour les fleurs à la boutonnière, je suis très honnêtement incapable de vous répondre, je ne me rappelle pas de ces détails."

[Wenlock]

Kolb lâcha le billet, remercia le serveur, avala son café et, le journal plié sous le bras, redescendit vers les quais en repérant les bureaux de tabac et kiosques à journaux, avec dans l'idée d'éventuellement y revenir après avoir parlé à Hans Blies, Martha Leclant et leurs collègues : l'un d'eux aurait peut-être repéré le gentleman artlandais s'attachant aux pas de Feryel.

[Iris]

Kolb nota sans difficulté les différents commerces : pâtisseries, kiosques à journaux, bureaux de tabac, fleuristes...

Hans Blies devait se trouver sur les quais ou dans ses environs immédiats ; Martha Leclant en revanche pouvait se trouver partout où son balais et sa serpillère seraient requis. Savoir qu'elle était "côté nord" n'aidait pas plus que ça, il faudrait la chercher ou trouver ses collègues pour la dénicher.

... Par qui commençait l'efficace et quasi euphorique détective Kolb ?

Pour la peine, +2D6 de volonté pour la satisfaction...

2D6 = 1 + 3 = 4... Bon +4% de volonté

[Wenlock]

Je suis donc à 87%.

Il s'avança vers le premier employé des quais qu'il vit, expliqua qu'il était "avec la police", rappela si besoin la visite du matin auprès de Mr Brun et les appels de l'inspectrice Addams et tâcha de se faire expliquer la répartition des tâches, qui était le responsable de service à cette heure, où il pouvait trouver Mr Blies et Mrs Leclant. Tant qu'à faire, il s'enquit aussi de si cet employé aléatoire avait vu l'avant-veille la demoiselle blonde du Minsteak de 20h50, s'il en avait discuté avec ses collègues et si, parmi eux, quelqu'un d'autre que Blies et Leclant avait dit avoir remarqué la jeune disparue.

[Iris]

Le moral du flegmatique détective Kolb venait de connaître un regain qui le ramenait progressivement vers des sommets d'énergie mentale et de volonté, de quoi pouvoir bientôt de nouveau exaspérer l'inspectrice Addams avec sournoiserie et perfidie.

Hélas, s'il était facile de retrouver M. Blies, il s'avéra que la police en la personne de Kalya Addams avait bel et bien identifié les deux seuls employés qui avaient repéré la jeune Feryel.

Mr Blies se trouvait dans les parages en uniforme d'agent de quai, en train de donner un coup de main à un voyageur particulièrement encombré qui essayait de monter dans le train. Il s'agissait d'un homme avec un peu de ventre, la quarantaine marquée.

Mrs Leclant se trouvait "sûrement dans les parages, par là-bas"... ce qui allait obliger Kolb à jouer un peu au chat et à la souris avec la dame, mais rien de dramatique.

" Le responsable du secteur ? Jean Ruskin. Il est par là je crois."

...