[OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)
- Caeso Senjak Khan
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Re: [OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)
Jazkez réalisa que quelque chose n'allait pas au fur et à mesure qu'il voyait Pwyll s'agiter. Le colosse habituellement si placide se leva soudainement et s'éloigna seul. Oanell pleurait, ainsi que Madennig. Se pouvait il que... Il s'approcha d'Aeldred et vit son visage figé dans l'immobilité que seule la mort incarne si parfaitement. Ses émotions se télescopèrent dans son esprit. L'attente, la surprise, l’adrénaline, la peur, la joie et... la stupeur. Comment pouvait il être mort ? Il l'avait sauvé, deux fois ! Le Féond avait péri ! Il avait retrouvé Morch, ils...
-Bon sang !
Il se retourna et donna un grand coup de pied dans le cordage enroulé au pied des barques qu'Ergat avait commencé à mettre à l'eau. Il jeta son épée à ses pieds, décrocha son écu de son bras et le jeta violemment par terre. Il laissa échapper un râle, prenant sur lui pour ne pas hurler plus fort, ce à quoi il parvint en mordant son poing droit blanchit par la colère contenue. Il attrapa son crane à deux mains et expira longuement.
-Tuala... TUALA !
Il avait du mal à ne pas hurler.
-C'est fini ! C'EST FINI ! il est mort ! prépare-le ! Préparez-LE ! ERGAT !
Il s'avança en trombe en direction du jeune homme recroquevillé et l'attrapa par le col le forçant à se relever.
-Relève toi bon SANG !
Son visage était collé contre le sien.
-Tu vas arrêter de pleurnicher et me foutre ces barques à l'eau maintenant ou je te laisse en faction ici monter la garde dans ces putains de ruines jusqu’à ce que j'ai envie de revenir te chercher. Est ce que tu m'as bien compris...
Il le repoussa vers le promontoire.
-On s'en VA ! Tuala ! Aide moi à installer Morch. Madennig ! récupère les affaires d'Aeldred et prépare une couverture, nous allons l'installer dans la barque de Pwyll. Peut-être que... peut-être qu'il est empoisonné... c'était un Féond ! C'était un putain de Féond !
Il plaça la dépouille de Morch dans sa barque et revint auprès de Tuala. Oanell était toujours assise là, elle ne bougeait pas. Elle était quasi immobile à l'exception de ses larmes qui continuaient à perler. Jazkez se passa les mains sur le visage et se mit deux coups de poing derrière la nuque. Lorsqu'il releva la tête son visage ne montrait plus de trace de colère.
-Oanell.
Il s'accroupit à ses cotés.
-Viens, nous devons le ramener à Terfynisel. C'est trop dangereux de rester là. Nous devons rentrer avant la nuit, ici c'est trop dangereux. Viens...s'il te plait.
-Bon sang !
Il se retourna et donna un grand coup de pied dans le cordage enroulé au pied des barques qu'Ergat avait commencé à mettre à l'eau. Il jeta son épée à ses pieds, décrocha son écu de son bras et le jeta violemment par terre. Il laissa échapper un râle, prenant sur lui pour ne pas hurler plus fort, ce à quoi il parvint en mordant son poing droit blanchit par la colère contenue. Il attrapa son crane à deux mains et expira longuement.
-Tuala... TUALA !
Il avait du mal à ne pas hurler.
-C'est fini ! C'EST FINI ! il est mort ! prépare-le ! Préparez-LE ! ERGAT !
Il s'avança en trombe en direction du jeune homme recroquevillé et l'attrapa par le col le forçant à se relever.
-Relève toi bon SANG !
Son visage était collé contre le sien.
-Tu vas arrêter de pleurnicher et me foutre ces barques à l'eau maintenant ou je te laisse en faction ici monter la garde dans ces putains de ruines jusqu’à ce que j'ai envie de revenir te chercher. Est ce que tu m'as bien compris...
Il le repoussa vers le promontoire.
-On s'en VA ! Tuala ! Aide moi à installer Morch. Madennig ! récupère les affaires d'Aeldred et prépare une couverture, nous allons l'installer dans la barque de Pwyll. Peut-être que... peut-être qu'il est empoisonné... c'était un Féond ! C'était un putain de Féond !
Il plaça la dépouille de Morch dans sa barque et revint auprès de Tuala. Oanell était toujours assise là, elle ne bougeait pas. Elle était quasi immobile à l'exception de ses larmes qui continuaient à perler. Jazkez se passa les mains sur le visage et se mit deux coups de poing derrière la nuque. Lorsqu'il releva la tête son visage ne montrait plus de trace de colère.
-Oanell.
Il s'accroupit à ses cotés.
-Viens, nous devons le ramener à Terfynisel. C'est trop dangereux de rester là. Nous devons rentrer avant la nuit, ici c'est trop dangereux. Viens...s'il te plait.
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Complot
Aeldred perdait conscience. Il sombrait, mais autour de lui, la brume se levait. Un cauchemar gris, confus, affreux, animé par des forces voraces, malveillantes, malsaines, comme celles qui avaient rendu son père fou, et comme celles qui hantaient la Forêt engloutie. Le jeune chasseur était mort, mais il courait, il s'enfuyait poursuivi par les horreurs...
Puis soudain, la blancheur immaculée, diaprée et diaphane à la fois. Il ressentait ici un soulagement, celui d'être arrivé à son foyer. Il était ici chez lui, et même s'il ne discernait pas de personne identifiable parmi les silhouette qu'il lui semblait percevoir, il savait qu'il était appelé et aimé, qu'il était attendu.
Mais il avait avant cela une mission. Il fallait lutter contre les Limbes, ce mal des hantises, de la non-mort et de l'horreur qui poussait les individus à la folie.
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Aeldred le Blanc
La noirceur qui entourait Aeldred était de plus en plus profonde. Il s'éteignait doucement, en paix. Jusqu'à ce qu'il sente une présence. Une présence malsaine, affamée. Qui rêvait de le dévorer. Et qui s'en régalait d'avance.
Il se leva, sans trop comprendre comment il parvenait à faire cela, regarda le décor autour de lui. Le monde n'était que grisaille et morbidité, une immense plaine à perte de vue, et une brume épaisse se levait comme pour parachever le tableau. La présence se rapprochait et il réalisa qu'elles étaient plusieurs, animées par leur haine commune des vivants. Il reconnut cette sensation, c'était celle qu'il avait rencontré lors de leur errance dans les Limbes, pendant les événements tragiques de Swelbecky, mais pas seulement : c'était également celle qui avait possédé son père avant de le plonger dans la plus meurtrière des folies. Et il était retourné dans cet endroit alors qu'il mourait. Il avait désormais la preuve que les demorthèn se trompaient, qu'il y avait bien quelque chose après la mort. Et que leurs réponses aux questions que se posait la majorité des gens étaient incomplètes sinon erronées. Mais il ne pourrait jamais le révéler.
Alors que les ombres maléfiques fondaient sur lui pour dévorer ce qu'il restait de lui, Aeldred prit ses jambes à son cou. Ce n'était pas ça qu'il avait voulu ! Que la mort vienne le prendre, il l'avait accepté, mais souffrir dévoré par des spectres, il en était hors de question ! Alors il courut tant qu'il put, aussi longtemps et loin que ses jambes pouvaient le porter.
Un instant, alors qu'elles l'encerclaient, prêtes à le déchiqueter, il sentit les griffes spectrales ralentir puis cesser tout à fait leur poursuite, sans comprendre le pourquoi d'un tel changement jusqu'à ce qu'il se retrouve ébloui. Une lumière vive lui blessait les yeux désormais et partout autour de lui, le monde avait changé. Le gris morbide était devenu d'un blanc d'une pureté virginale, le froid qui l'avait assailli aussi sûrement que les fantômes avides s'était muée en une douche chaleur réconfortante. Les lieux lui semblaient familiers, comme s'il était enfin rentré chez lui après des années d'absence. Il discernait des silhouettes mais se trouva incapable de les reconnaitre. Il lui semblait toutefois ressentir enfin une chose qui lui avait manqué une grande partie de sa vie : ici, il serait accepté, entouré, aimé. Il versa une larme de gratitude et fit un premier pas vers ces gens qui l'attendaient, les bras ouverts.
Prit d'une intuition il se retourna et, derrière lui, à bonne distance, se tenaient les Ombres. De son vivant, il en avait toujours eu peur tout en les accueillant en lui dans une sorte de jeu malsain, mélange d'attirance et de répulsion. Aujourd'hui enfin, il comprenait qu'il était de son devoir de les repousser. Il avait tenté d'aider des gens sans y parvenir car il y avait toujours eu trop de doutes en lui. Et les doutes nourrissent ces monstres.
Il faisait face aux Limbes désormais. Il sentait que son combat, loin d'être terminé, venait seulement de commencer. Il serra les poings et eut un sourire féroce. Il regarda par-dessus son épaule et vit que les silhouettes s'étaient rassemblées comme pour lui dire au revoir.
"Nous nous reverrons un jour, leur promit-il. Jusque là, regardez-moi. Je sais enfin où est ma place."
Avec les miens.
**
Aeldred se réveilla soudainement, avalant une énorme goulée d'air comme s'il n'avait pas respiré pendant des jours. Il ouvrait des yeux effarés, vit ses compagnons tout autour de lui, en pleurs. Les sons lui parvinrent ensuite, et il entendait désormais le bruit de la pluie qui heurtait les hautes herbes et l'eau du marais tout proche. Les sanglots de ses amis s'y mêlaient, dans un concerto mélancolique à vous broyer le cœur. Les sensations revinrent ensuite, et le vent frais lui donna la chair de poule, tout comme la pluie qui lavait son corps de tout ce sang qui le recouvrait. Et les odeurs, celle de la terre sous son corps, le parfum entêtant des fleurs sur ce petit îlot. Celui, plus métallique, du sang qui l'avait maculé il y a si peu-. Avait-il rêvé tout cela ? Non, impossible. Il savait qu'il était mort. Combien de temps ? Il était incapable de le dire. Trop longtemps en tout cas, au vue des mines déconfites de ses amis. Les souvenirs de ses derniers instants lui revinrent en mémoire, dans toute leur violence et leur cruauté.
Son geste désespéré pour se trouver un foyer avait été… il se rendait à présent compte de ses erreurs, et du mal qu'il avait causé à son entourage. Il vit Oanell, terrassée par le chagrin, et l'envie de la prendre dans ses bras fut si forte qu'il eut du mal à se retenir, Il n'était pas certain de son état de santé et ne voulait pas courir le risque de mourir une seconde fois.
Une mort par jour, ça devrait me suffire, je pense.
Il ouvrit la bouche enfin. Puisque tous ses sens lui étaient revenus un à un, peut-être lui était-il permis de parler maintenant ? Machinalement, il tourna sa tête vers Oanell, toujours dans les bras de Madennig.
"Désolé pour tes lunettes, souffla-t-il d'une voix rauque. Je crois que j'ai marché dessus pendant que je me faisais manger par cette saleté. Elles sont définitivement fichues."
Il se redressa doucement, comme s'il avait peur de se casser un bras ou une jambe en brusquant les choses, pour s'asseoir aussi confortablement que possible, ses mains faisant crisser la fine couche de givre qui lui servait de matelas. Du givre ?...
Aeldred se rendit compte que ses blessures étaient nettement moins graves que dans son souvenir, les pires semblant s'être refermées en grande partie. Il ne pourrait sans doute pas courir ni sauter avant un moment, mais il se sentait capable de se lever et de marcher sans aucune aide. Il regarda alors ses amis, au moins aussi interdit qu'eux. Il leva toutefois vivement une main.
"Avant toute chose, je veux juste dire que je suis bien moi et que je ne vais pas à mon tour tenter de vous dévorer, enfin, normalement. Mais j'ai quand même une petite faim…"
Il leur sourit alors franchement. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais une chose était sûre : il était de retour.
Il se leva, sans trop comprendre comment il parvenait à faire cela, regarda le décor autour de lui. Le monde n'était que grisaille et morbidité, une immense plaine à perte de vue, et une brume épaisse se levait comme pour parachever le tableau. La présence se rapprochait et il réalisa qu'elles étaient plusieurs, animées par leur haine commune des vivants. Il reconnut cette sensation, c'était celle qu'il avait rencontré lors de leur errance dans les Limbes, pendant les événements tragiques de Swelbecky, mais pas seulement : c'était également celle qui avait possédé son père avant de le plonger dans la plus meurtrière des folies. Et il était retourné dans cet endroit alors qu'il mourait. Il avait désormais la preuve que les demorthèn se trompaient, qu'il y avait bien quelque chose après la mort. Et que leurs réponses aux questions que se posait la majorité des gens étaient incomplètes sinon erronées. Mais il ne pourrait jamais le révéler.
Alors que les ombres maléfiques fondaient sur lui pour dévorer ce qu'il restait de lui, Aeldred prit ses jambes à son cou. Ce n'était pas ça qu'il avait voulu ! Que la mort vienne le prendre, il l'avait accepté, mais souffrir dévoré par des spectres, il en était hors de question ! Alors il courut tant qu'il put, aussi longtemps et loin que ses jambes pouvaient le porter.
Un instant, alors qu'elles l'encerclaient, prêtes à le déchiqueter, il sentit les griffes spectrales ralentir puis cesser tout à fait leur poursuite, sans comprendre le pourquoi d'un tel changement jusqu'à ce qu'il se retrouve ébloui. Une lumière vive lui blessait les yeux désormais et partout autour de lui, le monde avait changé. Le gris morbide était devenu d'un blanc d'une pureté virginale, le froid qui l'avait assailli aussi sûrement que les fantômes avides s'était muée en une douche chaleur réconfortante. Les lieux lui semblaient familiers, comme s'il était enfin rentré chez lui après des années d'absence. Il discernait des silhouettes mais se trouva incapable de les reconnaitre. Il lui semblait toutefois ressentir enfin une chose qui lui avait manqué une grande partie de sa vie : ici, il serait accepté, entouré, aimé. Il versa une larme de gratitude et fit un premier pas vers ces gens qui l'attendaient, les bras ouverts.
Prit d'une intuition il se retourna et, derrière lui, à bonne distance, se tenaient les Ombres. De son vivant, il en avait toujours eu peur tout en les accueillant en lui dans une sorte de jeu malsain, mélange d'attirance et de répulsion. Aujourd'hui enfin, il comprenait qu'il était de son devoir de les repousser. Il avait tenté d'aider des gens sans y parvenir car il y avait toujours eu trop de doutes en lui. Et les doutes nourrissent ces monstres.
Il faisait face aux Limbes désormais. Il sentait que son combat, loin d'être terminé, venait seulement de commencer. Il serra les poings et eut un sourire féroce. Il regarda par-dessus son épaule et vit que les silhouettes s'étaient rassemblées comme pour lui dire au revoir.
"Nous nous reverrons un jour, leur promit-il. Jusque là, regardez-moi. Je sais enfin où est ma place."
Avec les miens.
**
Aeldred se réveilla soudainement, avalant une énorme goulée d'air comme s'il n'avait pas respiré pendant des jours. Il ouvrait des yeux effarés, vit ses compagnons tout autour de lui, en pleurs. Les sons lui parvinrent ensuite, et il entendait désormais le bruit de la pluie qui heurtait les hautes herbes et l'eau du marais tout proche. Les sanglots de ses amis s'y mêlaient, dans un concerto mélancolique à vous broyer le cœur. Les sensations revinrent ensuite, et le vent frais lui donna la chair de poule, tout comme la pluie qui lavait son corps de tout ce sang qui le recouvrait. Et les odeurs, celle de la terre sous son corps, le parfum entêtant des fleurs sur ce petit îlot. Celui, plus métallique, du sang qui l'avait maculé il y a si peu-. Avait-il rêvé tout cela ? Non, impossible. Il savait qu'il était mort. Combien de temps ? Il était incapable de le dire. Trop longtemps en tout cas, au vue des mines déconfites de ses amis. Les souvenirs de ses derniers instants lui revinrent en mémoire, dans toute leur violence et leur cruauté.
Son geste désespéré pour se trouver un foyer avait été… il se rendait à présent compte de ses erreurs, et du mal qu'il avait causé à son entourage. Il vit Oanell, terrassée par le chagrin, et l'envie de la prendre dans ses bras fut si forte qu'il eut du mal à se retenir, Il n'était pas certain de son état de santé et ne voulait pas courir le risque de mourir une seconde fois.
Une mort par jour, ça devrait me suffire, je pense.
Il ouvrit la bouche enfin. Puisque tous ses sens lui étaient revenus un à un, peut-être lui était-il permis de parler maintenant ? Machinalement, il tourna sa tête vers Oanell, toujours dans les bras de Madennig.
"Désolé pour tes lunettes, souffla-t-il d'une voix rauque. Je crois que j'ai marché dessus pendant que je me faisais manger par cette saleté. Elles sont définitivement fichues."
Il se redressa doucement, comme s'il avait peur de se casser un bras ou une jambe en brusquant les choses, pour s'asseoir aussi confortablement que possible, ses mains faisant crisser la fine couche de givre qui lui servait de matelas. Du givre ?...
Aeldred se rendit compte que ses blessures étaient nettement moins graves que dans son souvenir, les pires semblant s'être refermées en grande partie. Il ne pourrait sans doute pas courir ni sauter avant un moment, mais il se sentait capable de se lever et de marcher sans aucune aide. Il regarda alors ses amis, au moins aussi interdit qu'eux. Il leva toutefois vivement une main.
"Avant toute chose, je veux juste dire que je suis bien moi et que je ne vais pas à mon tour tenter de vous dévorer, enfin, normalement. Mais j'ai quand même une petite faim…"
Il leur sourit alors franchement. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais une chose était sûre : il était de retour.
Dernière modification par Casaïr le 23 nov. 2017, 23:13, modifié 1 fois.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Re: [OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)
Jazkez vit bouger dans son champ de vision et s'écarta brusquement tombant à moitié en tirant avec lui Oanell. Lorsqu'il entendit et constata qu'il s'agissait d'Aeldred, son esprit déjà saturé d'émotions lui imposa instantanément la seule raison possible à cette situation. Il avait bien été empoisonné par le Féond et à présent que le poison s'était dissipé et grâce aussi très certainement à l'intervention de Pwyll il avait repris connaissance.
-Regarde ! Tu vois ! il s'est réveillé ! Il a repris connaissance !
Il se releva tant bien que mal, sans arriver à décrocher son regard d'Aeldred.
-Pwyll ! PWYYYYLLLLLL ! Il va bien ! IL VA BIEN !
-Regarde ! Tu vois ! il s'est réveillé ! Il a repris connaissance !
Il se releva tant bien que mal, sans arriver à décrocher son regard d'Aeldred.
-Pwyll ! PWYYYYLLLLLL ! Il va bien ! IL VA BIEN !
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Re: [OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)
Au cri de Jazkez, Pwyll se retourna, interdit qu'on puisse oser faire une tentative d'affreux humour dans de telles circonstances et s'il fallait qu'il aille en prison pour avo... Que ?
Comme une bûche tombée toute droite du ciel et plantée en terre, Pwyll regardait Aeldred faire le mariole.
Bon sang, mais il était mort, il est... rusemort aussi ? Merde c'est pire que tout ! Il va vivre puis remourir !
C'est quoi ce givre autour de lui ?
Hey, mais... tu te fous de moi ou quoi !?
Comme une bûche tombée toute droite du ciel et plantée en terre, Pwyll regardait Aeldred faire le mariole.
Bon sang, mais il était mort, il est... rusemort aussi ? Merde c'est pire que tout ! Il va vivre puis remourir !
C'est quoi ce givre autour de lui ?
Hey, mais... tu te fous de moi ou quoi !?
Dernière modification par Pwyll le 27 nov. 2017, 18:45, modifié 1 fois.
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !
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Re: [OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)
Oanelle s'était laissé glissée dans les bras de Madennig sans vraiment comprendre ce qui lui était arrivé. Choquée, elle vivait la scène sans vraiment prendre part. Elle entendit Jazkez crier et la tirer en arrière. Qu'avait-il dit ? Que se passait-il ? Pwyll était de retour lui aussi et il criait tout autant. Pourquoi criaient-ils tous ? Ce genre de moment ne devraient-ils pas être plus ... solennel ? Silencieux ?
La barde entendit alors une voix qu'elle connaissait bien. Ça y est, elle avait chaviré. Elle sentait la douce folie venir se joindre à la veillée funèbre. Elle entendait Aeldred. Elle reconnaissait cette voix, ce ton et ce non sens de l'à propos. Comment pouvait-il blaguer à cet instant ! Même mort, il réussissait à n'avoir aucune notion des convenances. La jeune femme passait doucement de la tristesse infini à la colère. La colère contre Aeldred, contre elle même, contre ce maudit marais. Contre Jaskez et Pwyll qui criait la gardant dans cette réalité affreuse.
Ces sentiments se déchaînaient à l’intérieur de la barde. A l’extérieur, rien. Elle ne bougeait pas. Amorphe, continuant de pleurer sans bruit. Ne réagissant pas la présence de ses camarades.
--
Au bout de quelques minutes ? Heures ? Elle finit par doucement reprendre conscience de la réalité. Ils étaient dans les barques. Comment s'était elle retrouvée là ? Que s'était-il passé ? Elle regardait Pwyll, Jazkez, Madennig, Ergat, Tuala, Aeldred. Tout le monde était là. Tout cela n'avait donc été qu'un cauchemar ? Revenaient-ils à Terfynisel ou étaient -ils sur le chemin du retour ?
Oanell sentait ses yeux lourds et secs. Ils là dérangeaient. Elle les frotta quelque fois avec l'intuition que quelque chose n'allait pas. Mais laissant cette question de côté, elle se contenta d'en poser une à ses compagnons :
Sommes-nous presque arrivé ? Je ... commence à avoir faim, avoua-t-elle gênée.
La barde entendit alors une voix qu'elle connaissait bien. Ça y est, elle avait chaviré. Elle sentait la douce folie venir se joindre à la veillée funèbre. Elle entendait Aeldred. Elle reconnaissait cette voix, ce ton et ce non sens de l'à propos. Comment pouvait-il blaguer à cet instant ! Même mort, il réussissait à n'avoir aucune notion des convenances. La jeune femme passait doucement de la tristesse infini à la colère. La colère contre Aeldred, contre elle même, contre ce maudit marais. Contre Jaskez et Pwyll qui criait la gardant dans cette réalité affreuse.
Ces sentiments se déchaînaient à l’intérieur de la barde. A l’extérieur, rien. Elle ne bougeait pas. Amorphe, continuant de pleurer sans bruit. Ne réagissant pas la présence de ses camarades.
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Au bout de quelques minutes ? Heures ? Elle finit par doucement reprendre conscience de la réalité. Ils étaient dans les barques. Comment s'était elle retrouvée là ? Que s'était-il passé ? Elle regardait Pwyll, Jazkez, Madennig, Ergat, Tuala, Aeldred. Tout le monde était là. Tout cela n'avait donc été qu'un cauchemar ? Revenaient-ils à Terfynisel ou étaient -ils sur le chemin du retour ?
Oanell sentait ses yeux lourds et secs. Ils là dérangeaient. Elle les frotta quelque fois avec l'intuition que quelque chose n'allait pas. Mais laissant cette question de côté, elle se contenta d'en poser une à ses compagnons :
Sommes-nous presque arrivé ? Je ... commence à avoir faim, avoua-t-elle gênée.
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Re: [OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)
Aeldred avait vu la lutte interne chez Oanell qui tentait de se convaincre que ce qui arrivait était réel -ou pas. La réaction de Pwyll était tout autant prévisible d'ailleurs. Il se retint malgré tout de sourire, la situation était certes très différente en termes de causes mais la conséquence était la même que pour Gillean : il était revenu à la vie. Il se contenta d'être rassurant.
"Nous en parlerons chez moi, d'accord ? C'est trop dangereux ici pour évoquer le sujet auquel tu penses sûrement, car j'ai songé à la même chose."
Il chercha à capter l'attention d'Oanell mais elle semblait totalement ailleurs. Il ne savait pas s'il parviendrait à lui faire comprendre ce qui venait d'arriver mais il le faudrait bien. Mais pas maintenant, elle devait récupérer.
*****
Ils s'étaient répartis comme Jazkez l'avait demandé dans les barques, le chasseur faisant équipe avec Madennig pendant qu'Ergat se retrouvait en queue de peloton, tout seul. Comme un enfant puni. Il ramait depuis un moment tout en cherchant les quelques repères qu'il s'était fait sur le trajet de l'aller pour ne pas repartir pour plusieurs heures d'errance. La jeune hilderine en face de lui avait encore les yeux rougis et il s'en voulait de leur avoir causé autant de soucis.
"Tu vas bien ? lui demanda-t-il au bout de quelques minutes. Je suis désolé pour tout à l'heure. Ce que j'ai fais était impardonnable et totalement inconscient de ma part, et je n'inventerai pas d'excuse pour ma conduite."
Il attendit sagement une réponse de sa part avant de prendre le temps de satisfaire à la question d'Oanell.
"On en aura pour moins longtemps qu'à l'aller en tout cas, c'est certain. Prends ton mal en patience, c'est bientôt fini."
Il se concentra de nouveau sur sa conduite de barque.
"Nous en parlerons chez moi, d'accord ? C'est trop dangereux ici pour évoquer le sujet auquel tu penses sûrement, car j'ai songé à la même chose."
Il chercha à capter l'attention d'Oanell mais elle semblait totalement ailleurs. Il ne savait pas s'il parviendrait à lui faire comprendre ce qui venait d'arriver mais il le faudrait bien. Mais pas maintenant, elle devait récupérer.
*****
Ils s'étaient répartis comme Jazkez l'avait demandé dans les barques, le chasseur faisant équipe avec Madennig pendant qu'Ergat se retrouvait en queue de peloton, tout seul. Comme un enfant puni. Il ramait depuis un moment tout en cherchant les quelques repères qu'il s'était fait sur le trajet de l'aller pour ne pas repartir pour plusieurs heures d'errance. La jeune hilderine en face de lui avait encore les yeux rougis et il s'en voulait de leur avoir causé autant de soucis.
"Tu vas bien ? lui demanda-t-il au bout de quelques minutes. Je suis désolé pour tout à l'heure. Ce que j'ai fais était impardonnable et totalement inconscient de ma part, et je n'inventerai pas d'excuse pour ma conduite."
Il attendit sagement une réponse de sa part avant de prendre le temps de satisfaire à la question d'Oanell.
"On en aura pour moins longtemps qu'à l'aller en tout cas, c'est certain. Prends ton mal en patience, c'est bientôt fini."
Il se concentra de nouveau sur sa conduite de barque.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Le soleil commençait à glisser vers l'horizon quand ils arrivèrent aux pieds de Swelbecky. Des nénuphars et des roseaux, des silhouettes d'arbres immergés. Devant eux un ponton leur permettait d'accoster et rejoindre la terre à pied sec. Ils suivraient ensuite les chemins de rondins jusqu'à l'escalier de racines et de pierres qui serpentaient autour des conifères qui poussaient ici étroitement entremêlés. Déjà en temps normal cette ascension demandait de l'énergie et de l'entrain, mais pour des voyageurs éprouvés, c'était un dernier effort qui les mettait presque à genoux. Heureusement la tour hilderine était là, juste en haut des marches.


A l'intérieur de la tour, le feu brûlait dans la cheminée. Roux le chat dormait devant le feu, et Aeldred était à côté, dans un état de somnolence proche. C'était en un moment pareil que Jazkez avait failli mourir, le calme laissant en quelques instants la place à la violence.
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Re: [OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)
Le marais déroulait ses entrelacs de racines et de roseaux au son du clapotis des rames. Chaque embarcation donnait la mesure indépendamment, conférant à l'ensemble une tonalité décalée mais néanmoins monotone. Un moustique se posa sur le cou de l'Osfer hilderin pour prendre son repas puis repartit sans être inquiété. Jazkez tourna délicatement une page du carnet de Morch qu'il avait récupéré auprès d'Oanell avant de repartir. La pièce ou il se trouvait, malgré sa position souterraine, était suffisamment lumineuse pour qu'il puisse lire sans avoir besoin de torche. L'air était toujours très humide lui rendant d'autant plus agréable le contact froid et sec de la colonne.
-"..."
Tuala releva la tête en direction de Jazkez, prêtant l'oreille, mais ce dernier ne semblait pas s'adresser à elle, ou du moins de ce qu'elle en comprenait car il morigénait tout bas plus qu'il ne parlait. Elle entendit une ou deux fois le nom de Morch et de Uilleam et surprit son supérieur à tapoter à plusieurs reprises la couverture entre ses pieds ou était enroulé la dépouille de son compagnon. Au bout d'un moment, elle cessa de relever la tête et se concentra sur le paysage marécageux et ses manœuvres.
-Osfer Jazkez ?
Tuala ôta sa main et reprit sa manœuvre d'accostage. La luminosité avait bien baissé et elle n'était pas mécontente d'être arrivée. Elle avait regroupé ses affaires ainsi que celle de Jazkez, à l'exception du petit carnet qu'il tenait fermement contre sa poitrine.
-Swelbecky. On est arrivé.
-"..."
Tuala releva la tête en direction de Jazkez, prêtant l'oreille, mais ce dernier ne semblait pas s'adresser à elle, ou du moins de ce qu'elle en comprenait car il morigénait tout bas plus qu'il ne parlait. Elle entendit une ou deux fois le nom de Morch et de Uilleam et surprit son supérieur à tapoter à plusieurs reprises la couverture entre ses pieds ou était enroulé la dépouille de son compagnon. Au bout d'un moment, elle cessa de relever la tête et se concentra sur le paysage marécageux et ses manœuvres.
Casaïr a écrit :Tu vas bien ?
Jazkez ne répondit pas. Il détourna les yeux du plafond en plissant les yeux, légèrement aveuglé par la lumière découpant les silhouettes de Sire Uilleam de Terkhên, de la sorcière rousse et d'Aeldred, nimbant ce dernier d'un halo clair. Il se réfugia derrière la colonne, recroquevillé dans sa couverture, attendant que la nuit tombe et que les ombres disparaissent. Soudain, il sentit une main sur son épaule.Casaïr a écrit :"Vous voyez quoi en bas ?"
-Osfer Jazkez ?
Tuala ôta sa main et reprit sa manœuvre d'accostage. La luminosité avait bien baissé et elle n'était pas mécontente d'être arrivée. Elle avait regroupé ses affaires ainsi que celle de Jazkez, à l'exception du petit carnet qu'il tenait fermement contre sa poitrine.
-Swelbecky. On est arrivé.
Joueur: Caeso Senjak Khan. Symbaroum - Le courroux du gardien
Joueur: Jazkez OdE - La foret engloutie
Joueur: Jazkez OdE - La foret engloutie
Re: [OdE Chap.5] Les barreaux de roseaux (Forêt engloutie)
Aeldred n'obtint pas de réponse de Madennig et n'insista pas. Il savait combien elle était émotive et préféra ne pas la harceler de questions idiotes. Cela risquait de la contrarier et de la fermer davantage. Si elle voulait lui parler, il ne serait de toutes façons jamais très loin. Il continua ainsi de ramer en silence jusqu'au débarcadère.
***
Il commençait à se faire vraiment tard lorsqu'ils arrivèrent à la tour des hilderins, et ils étaient tous épuisés, physiquement et mentalement parlant, quoique Aeldred semblât le moins atteint sur ce dernier point, au contraire même. Depuis qu'il était revenu d'entre les morts, il semblait plus calme, plus serein. Un état d'esprit qu'il n'avait plus connu depuis bien années. Pwyll et Oanell semblaient au bout du rouleau et il savait que c'était en grande partie sa faute, aussi se dirigea-t-il vers eux, les prenant légèrement à part, quitte à emmener doucement Oanell pour qu'elle le suive.
"Si nous partons maintenant, nous pouvons être chez nous dans une heure en empruntant des montures aux hilderins mais je ne tiens pas à vous forcer, vous êtes fatigués et je suis en très grande partie responsable d'une partie de votre épuisement. Vous pouvez donc choisir de rester ici pour cette nuit et nous repartirons ensemble pour Terfynisel demain."
Le jeune homme eut un air peiné mais les Ténèbres qui l'engloutissaient généralement dans ces moments précis semblaient se tenir à bonne distance. Il ne parvenait pas à comprendre le prodige qui était responsable de cela, bien qu'il en eut une vague idée.
"Quoi que vous décidiez, nous pourrons parler de ce qui s'est passé tout à l'heure autour d'un bon repas. J'essaierai de répondre à vos questions même si je ne suis pas bien certain de connaitre toutes les réponses. Sachez juste deux choses : je regrette tout le mal que je vous ai fait, vous ne méritiez pas ça. Et je suis moi, pas un rusemort, j'en suis intimement persuadé."
***
Il commençait à se faire vraiment tard lorsqu'ils arrivèrent à la tour des hilderins, et ils étaient tous épuisés, physiquement et mentalement parlant, quoique Aeldred semblât le moins atteint sur ce dernier point, au contraire même. Depuis qu'il était revenu d'entre les morts, il semblait plus calme, plus serein. Un état d'esprit qu'il n'avait plus connu depuis bien années. Pwyll et Oanell semblaient au bout du rouleau et il savait que c'était en grande partie sa faute, aussi se dirigea-t-il vers eux, les prenant légèrement à part, quitte à emmener doucement Oanell pour qu'elle le suive.
"Si nous partons maintenant, nous pouvons être chez nous dans une heure en empruntant des montures aux hilderins mais je ne tiens pas à vous forcer, vous êtes fatigués et je suis en très grande partie responsable d'une partie de votre épuisement. Vous pouvez donc choisir de rester ici pour cette nuit et nous repartirons ensemble pour Terfynisel demain."
Le jeune homme eut un air peiné mais les Ténèbres qui l'engloutissaient généralement dans ces moments précis semblaient se tenir à bonne distance. Il ne parvenait pas à comprendre le prodige qui était responsable de cela, bien qu'il en eut une vague idée.
"Quoi que vous décidiez, nous pourrons parler de ce qui s'est passé tout à l'heure autour d'un bon repas. J'essaierai de répondre à vos questions même si je ne suis pas bien certain de connaitre toutes les réponses. Sachez juste deux choses : je regrette tout le mal que je vous ai fait, vous ne méritiez pas ça. Et je suis moi, pas un rusemort, j'en suis intimement persuadé."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.
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