TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute
- Ser Walton Dulver
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Re: TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute
D'un hochement de tête lent Walton acquiesse aux propos de Darren.
- "Vous parlez sagement. J'ai eu connaissance des odieux crimes commis en le Donjeon Rouge par ce prétendu Ser qui souille le principe même de l'onction."
Regardant autour de lui et parlant à voix basse.
- "Les Targaryens sont tombés et assurément le dernier Roi n'a pas usurpé son surnom de Fol... mais je n'oublie pas dans quels camp se battait ma famille."
Regardant Robert.
- "Et sur quels cadavres certains se sont assis."
Reportant son attention sur Darren.
- "Comme je comprend Oberyn. Aujourd'hui pour lui se retirer était un acte bien plus chevaleresque qu'agir. Demain, si les 7 le jugent bon. Il aura la justice."
- "Vous parlez sagement. J'ai eu connaissance des odieux crimes commis en le Donjeon Rouge par ce prétendu Ser qui souille le principe même de l'onction."
Regardant autour de lui et parlant à voix basse.
- "Les Targaryens sont tombés et assurément le dernier Roi n'a pas usurpé son surnom de Fol... mais je n'oublie pas dans quels camp se battait ma famille."
Regardant Robert.
- "Et sur quels cadavres certains se sont assis."
Reportant son attention sur Darren.
- "Comme je comprend Oberyn. Aujourd'hui pour lui se retirer était un acte bien plus chevaleresque qu'agir. Demain, si les 7 le jugent bon. Il aura la justice."
- Maëlys
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Re: TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute
Une fois qu'Oberyn termina sa diatribe, le dornien attendit qu'il ne revienne à son niveau pour lui dire, à voix basse :
"Merci Lord Martel. Je respecte votre geste et j'espère que vous pourrez avoir la vengeance que vous demandez.
J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir."
Il revint ensuite vers Darren, qui se trouvait non loin de Ser Walton Dulver, s'exprimant par la même occasion :
"Désolé pour ton combat contre Ser Lanister, Darren. Je pense que peu de personnes auraient pu faire face ..."
Puis il reprit plus légèrement :
"Deuxième tournoi et deuxième abandon ... On va finir par croire que c'est une habitude."
"Merci Lord Martel. Je respecte votre geste et j'espère que vous pourrez avoir la vengeance que vous demandez.
J'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir."
Il revint ensuite vers Darren, qui se trouvait non loin de Ser Walton Dulver, s'exprimant par la même occasion :
"Désolé pour ton combat contre Ser Lanister, Darren. Je pense que peu de personnes auraient pu faire face ..."
Puis il reprit plus légèrement :
"Deuxième tournoi et deuxième abandon ... On va finir par croire que c'est une habitude."
- Iris
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Aleth - Dans les tribunes (seule...)
Aleth était assez indifférente aux soucis d'Oberyn Martell. Certes, être victime d'une injustice était odieux, et sa soeur était morte dans des circonstances terribles -- comme beaucoup--, mais dans le même temps, l'homme parlait avant tout de vengeance, pas de justice. Or la justice aurait impliqué de se lever contre l'impunité de Sandor Clegane, et pas de se focaliser sur les seules victimes proches de soi, ou la satisfaction de pouvoir personnellement faire payer un crime.
De son siège, elle laissa courir son regard au loin.
Béric avait dû encore faire face à un refus de jouter contre lui. Ne manquerait plus que de retomber face à Naton Piète et subir à nouveau la comédie de Rubriant.
De son siège, elle laissa courir son regard au loin.
Béric avait dû encore faire face à un refus de jouter contre lui. Ne manquerait plus que de retomber face à Naton Piète et subir à nouveau la comédie de Rubriant.
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Re: TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute
Les dorniens partis, les spectateurs se livrèrent à un véritable jeu des chaises musicales pour récupérer les places ainsi laissées à l'abandon. Aleth observait tout cela d'un regard indifférent, comme s'il s'agissait d'un vol de corbeaux festoyant sur une charogne fraiche. L'image était certes désagréable mais au vu de la tournure que semblait prendre le tournoi, cela n'était finalement pas si loin de la vérité à son avis. Un peu de mouvement derrière elle la surprit et elle vit se faufiler Mira Forrester jusqu'à ses côtés, à sa grande surprise.
« Pardonnez mon arrivée tardive, il n'est pas aisé de se déplacer discrètement dans un tel endroit et... enfin, je me disais que vous auriez sûrement envie d'un peu de compagnie. Vous m'avez été d'une aide précieuse hier, je voulais encore vous en remercier. »
Un page suivait de près et s'approcha des deux ladys, leur demandant ce qu'il pouvait faire pour leur être agréable avant de s'éclipser le temps de leur apporter leur boisson. Pendant ce temps, Jonothor Wydman et Boros Blount prenaient position dans la lice et s'élançaient l'un vers l'autre dans un fracas de sabot, bientôt suivi par le choc sourd de la lance de ser Jonothor en plein cœur du bouclier de son adversaire qui fut proprement éjecté de son cheval. Quand son écuyer accourut pour l'aider, Boros Blount le repoussa violemment, rouge de colère, tempêta et hurla contre son adversaire, lui promettant un jour d’avoir sa revanche.
« Et je montrerai à tous ici ce qu’un Manteau Blanc est capable de faire dans la grande mêlée ! »
Quelques rires quant à son comportement accompagnèrent le chevalier jusqu’à sa sortie définitive.
« Un tel caractère, lâcha Lord Baelish avec un mince sourire, pourrait-il le pousser à virer du Blanc au Noir pour en « remontrer » aux sauvages du Nord ? »
Les rires furent cette fois plus francs et les tensions passées semblèrent se dissiper peu à peu.
Ce fut ensuite au tour des sers Loras Tyrell et Naton Piète d'entrer en lice. Loras Tyrell, le Chevalier aux Fleurs, l’enfant chéri du Bief, reçut les ovations du public dès son arrivée, suivi de près par le maussade lord Naton Piète qui ne semblait guère goûter à ce genre de démonstrations affectives. À moins qu'il ne fusse jaloux de ne pas recevoir pareil traitement.
À nouveau, la différence de style entre deux chevaliers ne pouvait être plus grande qu’entre eux, tant dans le style de leurs armures qu’au niveau du talent dans la lice. Les Castellane avaient déjà pu constater que ser Naton n’excellait pas à cheval, privilégiant le combat à la morgenstern pour écraser les armures de ses adversaires et les pousser au forfait contre lui. Cette fois, il n’aurait pas le temps d’utiliser ces méthodes franchement douteuses contre ser Loras qui le fit démonter en un seul passage, et pendant que le Chevalier aux Fleurs saluait la foule qui l’acclamait, son adversaire s’en alla sans un regard en arrière, ruminant tant et plus dans sa barbe.
Vint enfin le dernier combat de ce tour. Le héraut se racla la gorge après un coup de tocsin et déplia son parchemin.
« J’appelle dès à présent Lord Beric Dondarrion et ser Walton Dulver ! »
« Pardonnez mon arrivée tardive, il n'est pas aisé de se déplacer discrètement dans un tel endroit et... enfin, je me disais que vous auriez sûrement envie d'un peu de compagnie. Vous m'avez été d'une aide précieuse hier, je voulais encore vous en remercier. »
Un page suivait de près et s'approcha des deux ladys, leur demandant ce qu'il pouvait faire pour leur être agréable avant de s'éclipser le temps de leur apporter leur boisson. Pendant ce temps, Jonothor Wydman et Boros Blount prenaient position dans la lice et s'élançaient l'un vers l'autre dans un fracas de sabot, bientôt suivi par le choc sourd de la lance de ser Jonothor en plein cœur du bouclier de son adversaire qui fut proprement éjecté de son cheval. Quand son écuyer accourut pour l'aider, Boros Blount le repoussa violemment, rouge de colère, tempêta et hurla contre son adversaire, lui promettant un jour d’avoir sa revanche.
« Et je montrerai à tous ici ce qu’un Manteau Blanc est capable de faire dans la grande mêlée ! »
Quelques rires quant à son comportement accompagnèrent le chevalier jusqu’à sa sortie définitive.
« Un tel caractère, lâcha Lord Baelish avec un mince sourire, pourrait-il le pousser à virer du Blanc au Noir pour en « remontrer » aux sauvages du Nord ? »
Les rires furent cette fois plus francs et les tensions passées semblèrent se dissiper peu à peu.
Ce fut ensuite au tour des sers Loras Tyrell et Naton Piète d'entrer en lice. Loras Tyrell, le Chevalier aux Fleurs, l’enfant chéri du Bief, reçut les ovations du public dès son arrivée, suivi de près par le maussade lord Naton Piète qui ne semblait guère goûter à ce genre de démonstrations affectives. À moins qu'il ne fusse jaloux de ne pas recevoir pareil traitement.
À nouveau, la différence de style entre deux chevaliers ne pouvait être plus grande qu’entre eux, tant dans le style de leurs armures qu’au niveau du talent dans la lice. Les Castellane avaient déjà pu constater que ser Naton n’excellait pas à cheval, privilégiant le combat à la morgenstern pour écraser les armures de ses adversaires et les pousser au forfait contre lui. Cette fois, il n’aurait pas le temps d’utiliser ces méthodes franchement douteuses contre ser Loras qui le fit démonter en un seul passage, et pendant que le Chevalier aux Fleurs saluait la foule qui l’acclamait, son adversaire s’en alla sans un regard en arrière, ruminant tant et plus dans sa barbe.
Vint enfin le dernier combat de ce tour. Le héraut se racla la gorge après un coup de tocsin et déplia son parchemin.
« J’appelle dès à présent Lord Beric Dondarrion et ser Walton Dulver ! »
Dernière modification par Casaïr le 08 déc. 2017, 16:11, modifié 1 fois.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Quelqu'un !!! QUELQU'UN !!!!!!!!!!!!!!!
Aleth fut étonnée de voir Lady Mira Forrester qui avait pu s'éloigner de Lady Maergery Tyrell :
" Je suis heureuse de vous revoir. La soirée s'est-elle achevée hier comme vous l'espériez ? "
La dernière joute était celle de Ser Walton Dulver, aussi Aleth s'efforça-t-elle de paraître intéressée. Elle préférait bien sûr qu'un ami l'emportât sur un inconnu, et elle était dès lors bien en faveur de son prétendant, mais les tournois demeuraient un devoir de représentation plus qu'un plaisir.
" Je suis heureuse de vous revoir. La soirée s'est-elle achevée hier comme vous l'espériez ? "
La dernière joute était celle de Ser Walton Dulver, aussi Aleth s'efforça-t-elle de paraître intéressée. Elle préférait bien sûr qu'un ami l'emportât sur un inconnu, et elle était dès lors bien en faveur de son prétendant, mais les tournois demeuraient un devoir de représentation plus qu'un plaisir.
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Re: TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute
Redevenu plus calme, mais n'ayant pas retrouvé son sourire du début de la lice, Walton observe les deux joutes avec attention. Comme s'il tentait de lire le style de tout un chacun.
Comme une bonne partie des vassaux du Bief il acclame Loras quand celui ci s'avance et applaudit à son succès. Enfin son nom tombe. Avant de s'avancer il mène sa monture vers Ser Beric Dondarion et lui sourit.
- "Bonjour Ser. Je suis heureux de jouter contre vous aujourd'hui malgré ce début de lice sombre et sanglant. Que les 7 vous gardent et que le meilleur l'emporte."
Tout en attendant la réponse de Dondarion il enfile son heaume à la longue parure de plumes rouges et noires. Le géant parachève ainsi son costume de montagne caparaçonnée aux teintes de cuivre.
Comme une bonne partie des vassaux du Bief il acclame Loras quand celui ci s'avance et applaudit à son succès. Enfin son nom tombe. Avant de s'avancer il mène sa monture vers Ser Beric Dondarion et lui sourit.
- "Bonjour Ser. Je suis heureux de jouter contre vous aujourd'hui malgré ce début de lice sombre et sanglant. Que les 7 vous gardent et que le meilleur l'emporte."
Tout en attendant la réponse de Dondarion il enfile son heaume à la longue parure de plumes rouges et noires. Le géant parachève ainsi son costume de montagne caparaçonnée aux teintes de cuivre.
Re: TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute
Boros Blount était bien le piètre chevalier que m'en avait laissé entendre la description de Gylehan, j'espèrais juste qu'il se montre un peu plus féroce à pied que sur un cheval, l'exercice n'ayant pas démontré grand chose. J'avais en tout cas confirmation de ce qui était devenue une véritable obsession : il participerait bel et bien à la grande mêlée. Jusqu'à présent, j'avais agi comme s'il y était d'office, canalisant toute ma rage sur cette éventualité devenue certitude à l'instant. J'eu même envie de rire à la pique de Littlefinger, me demandant simplement si le Mur accepterait de recevoir un volontaire en plusieurs morceaux.
La joie sauvage qui m'habitait devait se voir aussi me reconstituèrent un visage aussi neutre que possible, non sans jeter un œil du côté de Gylehan. Elle ne pouvait pas avoir manqué un tel revirement de situation et la chance qui s'offrait à nous de venger sa sœur.
Le combat suivant vit la victoire sans équivoque de ser Loras Tyrell que je félicitais vivement à son retour dans les coulisses. J'étais heureux d'une part de voir Naton piète éliminer une fois de plus et d'autre part sans avoir pu mettre le pied au sol. Ne restait pour ce tour que Walton et Lord Dondarrion. Je souhaitais bonne chance au chevalier Dulver puis cherchais une bonne place pour regarder la confrontation.
La joie sauvage qui m'habitait devait se voir aussi me reconstituèrent un visage aussi neutre que possible, non sans jeter un œil du côté de Gylehan. Elle ne pouvait pas avoir manqué un tel revirement de situation et la chance qui s'offrait à nous de venger sa sœur.
Le combat suivant vit la victoire sans équivoque de ser Loras Tyrell que je félicitais vivement à son retour dans les coulisses. J'étais heureux d'une part de voir Naton piète éliminer une fois de plus et d'autre part sans avoir pu mettre le pied au sol. Ne restait pour ce tour que Walton et Lord Dondarrion. Je souhaitais bonne chance au chevalier Dulver puis cherchais une bonne place pour regarder la confrontation.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Re: TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute
Aleth & Mira
"C'est encore un peu tôt pour en tirer des conclusions mais j'ai été entendu et je pense que l'appui de ser Jonothor n'aura pas été vain, sourit la jeune lady à Aleth. Votre champion a fait une entrée très remarquée, ajouta-t-elle en voyant Walton pénétrer dans la lice. J'espère pour vous qu'il saura s'illustrer sur d'autres aspects de sa personnalité."
Libérée d'un poids évident, la jeune femme se faisait plus taquine tout en observant les deux chevaliers se saluer à quelques mètres de distance de leurs sièges.
Lord Dondarrion & Walton
Lord Dondarrion sourit à Walton.
"Moi de même, mon garçon. Montre-moi à quel point tu es différent de ton père, et pas uniquement du point de vue de la taille."
Les deux chevaliers rejoignirent chacun leur côté de la lice, empoignant au passage que leur tendaient leurs écuyers respectifs. Un dernier salut du lord à son adversaire avant d'abaisser la visière de son heaume et tous deux patientèrent, le temps d'un souffle, le signal de l'arbitre.
Ils s'élancèrent dans un grondement de tonnerre, abaissèrent leurs lances. Le choc fut violent, les deux armes explosèrent littéralement, menaçant d'envoyer dinguer les deux chevaliers qui firent montre de volonté pour rester accrochés à leurs montures. Ser Walton ne s'était pas attendu à un tel choc mais compris que son adversaire avait frappé de façon à littéralement éjecter le jeune chevalier qui n'avait finalement pu se sortir de cette mauvaise passe qu'en contractant tous ses muscles pour lutter contre la force de gravité qui l'appelait soudain. Lord Dondarrion n'était pas forcément mieux loti, pour envoyer un coup pareil, il s'était découvert et avait failli en payer le prix fort.
Les deux hommes se préparèrent à un nouvel assaut et de nouveau, le fracas des sabots rappelant celui d'un orage tout proche résonna dans l'arêne. C'était sans doute le premier duel de la journée à enfin remplir ses promesses et tous les spectateurs retinrent leur souffle lors de cette nouvelle charge. Une fois de plus, les deux lances éclatèrent mais cette fois-ci, ser Walton s'était préparé à encaisser la charge. Être trop grand pouvait être un désavantage dans ce genre d'affrontement, il s'était donc ramassé davantage sur lui-même, abaissant son centre de gravité, se cramponnait dans ses étriers, enserrait avec force et de ses cuisses les flancs de son cheval, tout pour résister à l'impact brutal qu'il devait subir pour la seconde fois. Il résista non sans mal devant l'assaut tout aussi puissant de lord Dondarrion que lors de la première passe mais il garda la tête froide. Il avait mieux placé sa lance, son rival semblait encore un peu sonné du premier choc, et le second lui fit vider un étrier, le propulsant au sol, trainé par son cheval qui fut arrêté de force par l'un des écuyers présents dans la lice.
Rapidement l'on s'enquit de la santé du lord mais celui-ci chassa les empressés d'une main, comme de vulgaires mouches. Il s'approcha en boitant près de ser Walton et lui tendit une main.
"La pomme ne pouvait pas tomber plus loin de l'arbre", sourit-il.
Après ce dernier passage, le héraut annonça une pause de quelques minutes, afin que les chevaliers restants puissent s'hydrater en vue du prochain tour.
"C'est encore un peu tôt pour en tirer des conclusions mais j'ai été entendu et je pense que l'appui de ser Jonothor n'aura pas été vain, sourit la jeune lady à Aleth. Votre champion a fait une entrée très remarquée, ajouta-t-elle en voyant Walton pénétrer dans la lice. J'espère pour vous qu'il saura s'illustrer sur d'autres aspects de sa personnalité."
Libérée d'un poids évident, la jeune femme se faisait plus taquine tout en observant les deux chevaliers se saluer à quelques mètres de distance de leurs sièges.
Lord Dondarrion & Walton
Lord Dondarrion sourit à Walton.
"Moi de même, mon garçon. Montre-moi à quel point tu es différent de ton père, et pas uniquement du point de vue de la taille."
Les deux chevaliers rejoignirent chacun leur côté de la lice, empoignant au passage que leur tendaient leurs écuyers respectifs. Un dernier salut du lord à son adversaire avant d'abaisser la visière de son heaume et tous deux patientèrent, le temps d'un souffle, le signal de l'arbitre.
Ils s'élancèrent dans un grondement de tonnerre, abaissèrent leurs lances. Le choc fut violent, les deux armes explosèrent littéralement, menaçant d'envoyer dinguer les deux chevaliers qui firent montre de volonté pour rester accrochés à leurs montures. Ser Walton ne s'était pas attendu à un tel choc mais compris que son adversaire avait frappé de façon à littéralement éjecter le jeune chevalier qui n'avait finalement pu se sortir de cette mauvaise passe qu'en contractant tous ses muscles pour lutter contre la force de gravité qui l'appelait soudain. Lord Dondarrion n'était pas forcément mieux loti, pour envoyer un coup pareil, il s'était découvert et avait failli en payer le prix fort.
Les deux hommes se préparèrent à un nouvel assaut et de nouveau, le fracas des sabots rappelant celui d'un orage tout proche résonna dans l'arêne. C'était sans doute le premier duel de la journée à enfin remplir ses promesses et tous les spectateurs retinrent leur souffle lors de cette nouvelle charge. Une fois de plus, les deux lances éclatèrent mais cette fois-ci, ser Walton s'était préparé à encaisser la charge. Être trop grand pouvait être un désavantage dans ce genre d'affrontement, il s'était donc ramassé davantage sur lui-même, abaissant son centre de gravité, se cramponnait dans ses étriers, enserrait avec force et de ses cuisses les flancs de son cheval, tout pour résister à l'impact brutal qu'il devait subir pour la seconde fois. Il résista non sans mal devant l'assaut tout aussi puissant de lord Dondarrion que lors de la première passe mais il garda la tête froide. Il avait mieux placé sa lance, son rival semblait encore un peu sonné du premier choc, et le second lui fit vider un étrier, le propulsant au sol, trainé par son cheval qui fut arrêté de force par l'un des écuyers présents dans la lice.
Rapidement l'on s'enquit de la santé du lord mais celui-ci chassa les empressés d'une main, comme de vulgaires mouches. Il s'approcha en boitant près de ser Walton et lui tendit une main.
"La pomme ne pouvait pas tomber plus loin de l'arbre", sourit-il.
Après ce dernier passage, le héraut annonça une pause de quelques minutes, afin que les chevaliers restants puissent s'hydrater en vue du prochain tour.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Dans les tribune - avec quelqu'un !!
Aleth était heureuse de savoir que Mira se pensait en bonne voie pour défendre les intérêts de sa Maison.
" Ser Jonothor et vous sembliez bien sympathiser. J'ai l'impression que vous avez su parler à son cœur et piquer son intérêt."
Mira pouvait bien être d'humeur taquine, sur ce sujet, Aleth pouvait répondre de même.
Walton, par chance, eut affaire à un adversaire digne de lui sur le plan moral, à même de lui offrir une joute conforme aux idéaux chevaleresques qui étaient les siens et devaient avoir motivé son engagement ici. De ce point de vue, Aleth était heureuse pour lui.
La pause annonçait l'occasion de se relever et boire quelques rafraîchissements en badinant. Aleth se montra curieuse d'en savoir plus sur Mira : à quoi ressemblaient ses terres, son voyage jusqu'au Bief, ses impressions sur les contrées visitées...
" Ser Jonothor et vous sembliez bien sympathiser. J'ai l'impression que vous avez su parler à son cœur et piquer son intérêt."
Mira pouvait bien être d'humeur taquine, sur ce sujet, Aleth pouvait répondre de même.
Walton, par chance, eut affaire à un adversaire digne de lui sur le plan moral, à même de lui offrir une joute conforme aux idéaux chevaleresques qui étaient les siens et devaient avoir motivé son engagement ici. De ce point de vue, Aleth était heureuse pour lui.
La pause annonçait l'occasion de se relever et boire quelques rafraîchissements en badinant. Aleth se montra curieuse d'en savoir plus sur Mira : à quoi ressemblaient ses terres, son voyage jusqu'au Bief, ses impressions sur les contrées visitées...
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Re: TDF chap. 19 : Péril à Port-Réal : La grande joute
Sur le champs de lice les destriers s'élancent. Sous un soleil de plomb, leurs aciers étincellent, les deux masses en mouvement se rentrent dedans. Quel séisme que de pareilles rencontres! Voyez l'acier qui qui bouge, tandis que le bois tendu le percute. Voyez l'ébène plier avant de céder et entendez les BOUMS et les CRACS! Au ralentis nous n'en finirions pas de contempler le vol suspendu de millions d'échardes, particules sylvestres décrivant milles et unes arabesques dans un air bouleversé. Seulement nous ne sommes pas au ralentis et il n'y a personne pour se rendre compte de ce moment de pure esthétisation de la violence. Entendez le HANNNN et le OOOOOOh... le Pfffffff.... les corps sont mis à mal. Ils ploient, se contorsionnent. L'air entier est expulsé pour un temps des poumons. Ne subsiste alors plus que le vide. Le vide dans la tête, le vide dans le corps, le vide des pensées : il reste juste l'action. L'infime mouvement du poignet, le tassement des vertèbres, cette nuque qui dévie légèrement sur la gauche ou encore cette main qui se crispe. Tout en cette fraction de seconde n'est qu'action. On ne pense plus, on donne tout. Et alors qu'on aurait cru que l'univers entier avait explosé après le premier choc, voilà que l'on recommence encore. Quel sport de forçat! Quel sport d'abrutis! Quelle folie peut bien forcer des hommes à revêtir leur poids en acier avant de se jeter l'un sur l'autre à toute vitesse. Quelle démence peut bien habiter les Andals cette race stupide? Une démence qui s'appelle chevalerie. Une démence qui s'appelle onction, ou encore honneur, beau geste, sport. Une démence aristocratique dans son sens le plus noble. Car il n'y a pas d'aristocratie sans risque. L'exaltation du risque est une haute vertu. La peur, le besoin de se rassurer, de s'assurer, de se serrer tremblotant au coin du feu. Tout cela c'est une médiocre valeur du peuple. Non eux sont parmi les aristoïs "les meilleur" : voilà le prix à en payer.
L'armure entière de Walter semble encore vibrer des deux chocs successifs quand la victoire lui est finalement acquise. Il trotte quelque peu ébahi vers son compétiteur, descend de cheval et le prend dans ses bras : fraternellement.
- "Merci pour ce beau combat noble Lord."
Puis se tournant vers la tribune, il haute son casque et regarde Aleth. Inclinant le torse il salut celle pour laquelle il joute aujourd'hui.
Et voilà que l'instant de grâce et de douleur mêlée est passée. Il repart, menant son canasson par la bride en quête d'une eau salvatrice. D'un instant de repos qui permettra à son cœur de reprendre un rythme décent.... jusqu'à la prochaine fois.
L'armure entière de Walter semble encore vibrer des deux chocs successifs quand la victoire lui est finalement acquise. Il trotte quelque peu ébahi vers son compétiteur, descend de cheval et le prend dans ses bras : fraternellement.
- "Merci pour ce beau combat noble Lord."
Puis se tournant vers la tribune, il haute son casque et regarde Aleth. Inclinant le torse il salut celle pour laquelle il joute aujourd'hui.
Et voilà que l'instant de grâce et de douleur mêlée est passée. Il repart, menant son canasson par la bride en quête d'une eau salvatrice. D'un instant de repos qui permettra à son cœur de reprendre un rythme décent.... jusqu'à la prochaine fois.