[OdE] 13.8. Kalvernach - Chambre mieux rangée

[Cialf]

Uriell/Seleane paraît assez maladroite pour refaire le pansement, alors qu'elle l'avait très bien ajusté le matin. A moins qu'elle n'ait été aidée par Caules ? Mais il n'en avait pas parlé... Étrange. En tout cas, avec l'aide de Roan, le linge est bientôt remis en place.

- Merci. Il nous faut au moins des bâtons, je ne sais pas ce que nous allons rencontrer là-dessous. Aide-moi à démonter ceux-là.

La cabane est faite de pièces de bois dont certaines ont la taille convenable. Si Roan peut soulever la toiture le temps qu'Uriell/Seleane en détache deux, ils se trouvent en possession de deux solides bâtons pour... quoi faire ?

[Kenny]

Roan suit Uriell/Seleane bien que cette méthode ne lui parait pas bonne... "Tu es sure de ce que tu fais ? pour les bâtons je veux dire... "

[Cialf]

- Ces créatures peuvent employer toutes sortes de formes, elles peuvent utiliser nos peurs mais aussi faire des dégâts très matériels. Un bébé ! Avec les bâtons, nous pouvons au moins les tenir à distance. Viens.

Le fond de la cabane, dans la partie obscure, est occupé par un grillage de bois identique à celui de la chambre de Jolinar, mais plus vieux et vermoulu. Une déchirure semble avoir été faite par le passage de... on ne sait trop quoi. Uriell/Seleane, avec son bâton, commence à élargir le passage. Au-delà du grillage, Roan distingue ce qui ressemble à un puits aux parois couvertes d'une mousse épaisse. Comme dans la chambre de Jolinar. Une odeur de vase et de moisissure s'en dégage.

[Kenny]

Roan suit Uriell/Seleane et découvre le puits, en faisant la grimace : "J'imagine qu'il va falloir aller là dedans ? "

[Cialf]

Uriell/Seleane a un profond soupir. Elle se dresse sur la pointe des pieds pour prendre Roan dans ses bras et l'étreint avec fougue :

- Havelog, je t'aime comme tu es. Crois-moi, je préférerais largement ne pas t'entraîner là-dedans. Mais si cela tournait mal, il faudra quelqu'un pour témoigner et alerter la ville. Alors, observe bien, et quand je te dirai de partir, va en courant et sans te retourner. Souviens-toi que je t'aime !

Cela dit - et Roan a même l'impression d'avoir senti un baiser fugitif sur ses lèvres - elle se glisse dans l'ouverture. La barrière est suffisamment disloquée pour que Roan puisse s'y glisser en forçant un peu.

Uriell/Seleane descend la paroi avec agilité. Il y a des prises dans la pierre qui semblent faites pour y aider, et les longues tiges de mousse semblent assez solides pour s'y tenir... avec prudence, tout de même.

En descendant, ils font tout de même tomber quelques éclats de pierre de la paroi. Ils tombent dans l'eau... Pas très profond, d'après le bruit, mais ce n'est pas rassurant quand même.

[Kenny]

Manquant de lumière, Roan essaye d'imaginer que la mousse est phosphorescente, assez pour y voir. Durant le discours d'Uriell/Seleane, il avait fait mine d'être d'accord, mais il savait bien qu'il n'était pas homme à s'enfuir, il avait juré de protéger Uriell à Caules... Le fait d'y penser renforça son aura de protection autour d'Uriell, et sa voix ferme ne laissait pas entrevoir d'autres possibilités, malgré la douce formulation : "Laisse moi passer devant je te prie."

Il avança dans le couloir avec précaution, surtout pour ne pas tomber, il tâtonnait du pied pour sentir s'il y avait des trous dans cette eau noire.

[Cialf]

En descendant, Roan sent les tiges de mousse craquer sous son pouds. Il se rattrape juste à temps. Arrivé en bas, il trouve le sol couvert par une dizaine de centimètres d'eau. Ils doivent être au niveau de la rivière. En-dessous, ce qui semble un pavage disjoint et glissant. Il patauge quelques mètres avant de trouver son équilibre et de rattraper Uriell/Seleane qui a pris un peu d'avance et l'attend à un coude de la galerie.

"Laisse moi passer devant je te prie."

- Havi, si tu crois que...

Mais elle paraît impressionnée par la détermination de Roan. Elle finit par dire à contrecœur :

- Soit. Mais n'oublie pas : ils peuvent prendre toutes les formes, même celle d'un bébé.

Roan passe devant. Après le coude, la galerie est moins obscure, remonte par degrés et semble déboucher sur une salle éclairée. Un battement sourd résonne lentement... Le rythme de l'étrange machine en forme de pendule qu'Elhine avait déposée dans la chambre de Jolinar.

Une pulsation sourde résonne entre les parois.

[Kenny]

Roan inspecte la pièce, et demanda : "C'est quoi cette machine ? Cette pulsation ne provoquerait-elle pas la colère de la créature ou de l'esprit ?" En essayant de faire appel à ses connaissances pour savoir si c'est possible...

[Cialf]

Roan avance prudemment. Ce bruit ne lui rappelle rien de précis, sauf celui d'un moulin à eau... Et peut-être ces étranges bourdonnements qu'il avait ressentis pendant sa visite manquée à l'Université. Une sensation imprécise se forme d'une chose obscure et profondément enfouie...

Ce qu'il voit en entrant dans la pièce l'empêche de réfléchir plus loin. Devant lui, sur trois tables de bois éclairées par une étrange lueur blanche, trois bébés sont allongés. Ils peuvent avoir un an à peu près. Ils sont attachés par des sangles et plusieurs tuyaux métalliques sont branchés sur leur corps. La vibration semble traverser ces tuyaux...

Alors qu'il est encore sous le choc, une voix sèche lui demande :

- Que faites-vous ici ?

La voix vient d'un jeune homme, debout à trois ou quatre mètres à sa gauche, sur le côté de la pièce. En même temps, il devine une ligne sombre qui se dresse vivement à côté de lui, comme un serpent prêt frapper : le bâton d'Uriell/Seleane.

[Kenny]

Roan passé le temps de la surprise, d'une voix assez douce, autant que sa voix lui permette : " Du calme !" pour l'inconnu autant que pour eux même... " Vous ne seriez pas Jolinar par hasard ? Je me nomme Havelog et voici Seleane. Nous sommes à la poursuite d'une créature ou d'un esprit qui vient perturber notre sommeil. Et nous voulions savoir comment l'en empêcher pour pouvoir retrouver une bonne nuit de repos."