[Symbaroum] Chap. 2 - Nécessité fait loi

[Iris]

Hellébore salua de la tête et regarda vers le capitaine. Il avait déjà commencé à parler, elle supposait qu'il allait répondre.

[Edzart]

Comme Ledros avait décidé de ne pas accompagner le capitaine et la jeune mage au fanal pour pouvoir dormir un peu, c'est le brouhaha de la rue qui le tira hors de son lit. Il grimaça en posant un pied par terre, quand la douleur à son flanc le lança. Le bandage qu'il avait ridiculement mal remis en place le soir d'avant s'était détaché durant la nuit et gisait dans les draps, à peine tâché de quelques traces de sang séché. Ledros fit en sorte de mettre en place une autre bande, même si sa blessure n'en avait plus réellement besoin. Il avait cicatrisé, mais la douleur était encore présente au réveil. Une fois qu'il se serait réchauffé un peu, elle disparaîtrait. D'ici là, il allait commencer par descendre boire un bon café et prendre un petit déjeuner copieux.
Ensuite... Eh bien, en fonction de l'heure, il verrait s'il aurait le temps de passer en ville.
Arrivé en bas des escaliers, il salua l'aubergiste et s'assit, pensif. Hellebore et Caseo avaient déjà dû quitter la place pour se rendre au fanal. Nurg... Où était Nurg ? Et Berren ? Le manteau noir semblait avoir disparu le jour d'avant et n'était pas rentré à l'auberge. Peut-être qu'en allant flâner prêt des marchés, il le trouverait.

[Caeso Senjak Khan]

-Capitaine Sérela.

Caséo échangea une poignée de main vigoureuse et une accolade avec son homologue.

-Nous comptons nous rendre à Brasillaigues. Il se pourrait que quelqu'un la bas ait des renseignements concernant l'assaut dont Fort Chardon vient de faire les frais. Est ce que le nom de Anadéa ou de Arkel t'évoquent quelque chose ? D'autre part je pensais que tu pourrais me parler des recherches que vous aviez mené il y a quelques mois avec les éclaireurs du clan Odaïova dans ces grottes naturelles que vous avez découvert sous la ville. Jusqu’où avez vous pu aller ? Jusqu'au bout ?

[Edzart]

Après avoir craqué ses doigts et respiré avec une joie non contenue l'air frais de cette matinée qui s'annonçait brillante, Ledros détacha Emy et grimpa en croupe pour une petite promenade. Les odeurs du marché envahissaient chaque venelle, chaque pas. Beignets, poulets frits et autres pâtisseries y étaient vendus sous les cris enthousiastes de ceux qui cherchaient à rafler encore quelques pièces. Certains d'entre eux étaient maigres et transpiraient le désespoir de ne point réussir à vendre assez. D'autres étaient gras, souriants et faisaient face à une foule qui cherchaient à obtenir le pain ou le veau chez eux et personne d'autres. Le succès entraine le succès. Avec un soupir de dégoût, Ledros s'approcha d'un des misérables qui cachait sa peur du lendemain sous un grand sourire et des manières calculées, pour vendre ses pâtisseries plus maigres que lui. Il souriait de ses lèvres, mais pas de ses yeux.

Après lui avoir pris un bout de brioche, le jeune homme parcouru la foule du regard, à la recherche d'un manteau sombre, sale. D'une dégaine de malpropre et d'une sale gueule. De Beren, quoi.

[NailsEater]

-Nous comptons nous rendre à Brasillaigues. Il se pourrait que quelqu'un la bas ait des renseignements concernant l'assaut dont Fort Chardon vient de faire les frais. Est ce que le nom de Anadéa ou de Arkel t'évoquent quelque chose ? D'autre part je pensais que tu pourrais me parler des recherches que vous aviez mené il y a quelques mois avec les éclaireurs du clan Odaïova dans ces grottes naturelles que vous avez découvert sous la ville. Jusqu’où avez vous pu aller ? Jusqu'au bout ?

Anadea ... hmm il ne semble pas déjà avoir entendu ce nom. Arkel par contre oui. C'est un des initiés du temple. Il me semble justement qu'il est reparti vivre à Brasillaigues. Si tu dois y aller, tu pourras l'y croiser. C'est un jeune homme assez discret, je ne le connais pas plus que ça.

Le vieil homme semblait avoir oublier la jeune mage aux côté de son confrère. Ce n'est d'ailleurs qu'au bout de quelques minutes que le capitaine Caseo se rendit compte qu'Hellebore n'était plus à ses côtés. L'instant d'avant elle était là où du moins lui semblait-il ... Un regard à droite ... un regard à gauche ... Rien.


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Ledros se déplaçait dans le marché, cherchant visiblement quelqu'un ou quelque chose. Plus loin, la garde cotoyer les deux manteaux récemment arrivés en ville, attirant les regards fuyants mais pas assez des passants. Alors qu'il se rapprochait des bâtiments entourant le bazar, le jeune homme se sentit tiré en arrière. Une poigne de fer l'attira vers une ruelle et un regard vers l'arrière lui confirma ce que son instinct lui disait. Il avait trouvé Beren.

"Désolé collègue, j'essai de me faire petit. Je ne voulais pas vous causer de problèmes ... je n'ai pas osé revenir à l'auberge hier."

[Caeso Senjak Khan]

Caseo se réjouit en son fort intérieur de savoir que la piste d'Arkel semblait solide. En tout cas pour ce qui était de ne pas aller à Brasillaigues pour rien. alors qu'il conversait avec Sérela, il se retourna Instinctivement, ne sentant plus la présence d’Hellébore à ses cotés. Il jeta un coup d’œil à la ronde afin de la localiser.

-Tant mieux pour Brasillaigues, visiblement ce n'est pas particulièrement un endroit ou l'on se rend par hasard. Et pour votre expédition ? Avec le clan Odaïova ? Qu'est ce que ça avait donné ?

Il reporta son attention sur le Patrouilleur.

[Edzart]

Ledros arborait un sourire perdu, comme s'il était simplement en train de faire quelques emplettes comme le plus banal des badauds. Il observait. Ces deux manteaux qui étaient arrivés attiraient son regard comme celui des autres passants. Peut-être pourraient-ils le renseigner, quand ces gardes se seront éloignés. Il en était là de ses pensées quand une main se saisit de lui pour l'attirer en arrière. Il était à un doigt d'envoyer un coup de boule et de se reculer pour tirer sa lame quand il reconnu le manteau noir. Il avait trouvé Beren. Ou plutôt, ce dernier l'avait trouvé lui.
Il sourit et se détendit.
"Ah, tu es là, fripouille. Quels problème ? De qui est-ce que tu te caches ?" Ledros désigna les deux manteaux noirs qui se trouvaient de l'autre côté de la place : "Eux ?"

[NailsEater]

Le capitaine ne vit pas la jeune femme et reprit sa conversation comme si de rien n'était.

Tant mieux pour Brasillaigues, visiblement ce n'est pas particulièrement un endroit ou l'on se rend par hasard. Et pour votre expédition ? Avec le clan Odaïova ? Qu'est ce que ça avait donné ?

"oh euh ... mais votre amie ... fin. Hmm. En fait, nous avons explorer un maximum de souterrains et nous n'avons rien trouvé de plus que quelques souterrains. Après ils sont vastes. Je n'aurai pas la prétention de dire que nous avons tout fouillés. Si vous voulez bien m'excuser, j'ai du travail qui m'attend et en ces périodes difficiles, personnes ne peut se permettre de se laisser aller."

Il salua le capitaine et retourna à l'interieur.

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"Ah, tu es là, fripouille. Quels problème ? De qui est-ce que tu te caches ?" Ledros désigna les deux manteaux noirs qui se trouvaient de l'autre côté de la place : "Eux ?"

"Désolé Ledros, mais je ne peux pas dire grand chose. je vais devoir quitter la ville. Et plus tôt que prévu. Je ne voulais juste pas m'en aller comme un vol.. fin tu vois. Mon enquête d'hier n'a pas donné grand chose. Vous allez devoir vous débrouiller. Passe mon bonjour et mes sincères excuses à la Lady."

Il laissa à Ledros le temps de répondre avant de le saluer et de s'enfoncer dans la ruelle.

[Iris]

Hellébore finit par réapparaître du rien du tout... Elle n'était pas là, puis elle était là, sans avoir bougé. Caseo aurait dû la voir, mais il ne l'avait pas vue.

" Oh !" remarqua-t-elle fort embarrassée mais assez heureuse

" C'est un sort que j'essayais de maîtriser depuis longtemps déjà... comme ma psychokinésie d'ailleurs... et ça y'est ! ... même si je n'ai pas fait exprès..."

" Je suis désolée, je ne voulais pas vous jouer un mauvais tour. "

"Je devrais... pouvoir m'effacer à la vue d'une personne, et puis après, de toutes les personnes, et un jour, je pourrais faire disparaître quelqu'un en plus avec moi... et ... je peux aussi déplacer des objets maintenant, un peu."

[Edzart]

Ledros resta bêtement stupéfait alors que le manteau noir se détournait et s'éloignait. Je restai quelques instants coi, avant de le suivre sur quelques pas et de m'arrêter. Je restai là un instant, avant de retirer mon chapeau et de me laisser plonger dans la douceur de la curiosité. Je m'approchai l'air de rien des deux manteaux noirs qui discutaient avec la garde. M'installant sur le côté pour choisir une tourte, je laissai traîner une oreille, pour entendre ce que se disaient les deux hommes.