[Symbaroum] Chap. 2 - Nécessité fait loi

[Iris]

A la table du petit-déjeuner du 4e jour depuis l'auberge de la Fougère et l'effondrement, Hellébore sortait ses notes.

" Il y a ... l'hérétique Sarvola..."

" Et aussi le père orthodoxe Elféno..."

Elle fouilla dans ses papiers :

" Caseo, j'ai cru comprendre que vous souhaitiez éventuellement repasser étudier les archives du légat de la reine ou y avez vous trouvé tout ce qui vous était utile ?"

" ... et vous parliez aussi de voir les gobelins qui participèrent aux constructions de Fort Chardon, en particulier Idelfons le chef gobelin de la tribu des Kar-ra-bad-dos." Elle articulait avec application.

" Nous n'avons pas encore trouvé l'entrepôt qui va avec la clef d'entrepôt je crois ?"

" Nous savons que le culte de minuit , un dangereux groupe de conjureurs, a trouvé quelque chose en forêt récemment... or Anadea a quitté l'église de Prios voilà un mois sans fournir d'explication. Mais quand nous parlions à l'auberge de la fougère, elle disait ne rien savoir sur le culte en question, alors je ne comprends pas bien... ce ne serait pas lié ?... peut-être la rencontre avec l'elfe Téara-Téana était-elle le déclencheur de cette rupture ?"

[NailsEater]

Spoiler (Légende) :

• *En rouge, c'est le Temple du soleil où vous pourrez retrouver Elféno
  *En jaune, La mission du père Sarvola
  *

Les compagnons réfléchissaient aux différentes possibilités qui s'ouvraient à eux. L'auberge commençait à devenir leur point de repère dans le Fort. Ils commençaient à reconnaître les visages de certains habitués et si de premier abord certains ne s'étaient pas senti les bienvenus, le temps avait fait son oeuvre.

Les questions que soulevaient Hellebore permettaient aux compères de ne rien oublier. Le temple du soleil se trouvait à l'est du fort, tandis que la mission était établie au sud. Les karrabados vivent quant à eux à l’extérieur du fort en lisière de la forêt. Ledros, qui se trouvait être le seul habitant originaire du coin savait qu'il n'était pas indispensable d'aller à la mission à cette heure-ci, le père Sarvola n'y serait surement pas, préférant aller à Noirelande que de rester dans le confort de la ville. Peut être une visite en soirée serait-elle plus efficace ?

[Edzart]

Le voyage de retour s'était passé sans plus d'encombres que l'aller. Les fesses de Ledros avaient subit le claquement de la selle suffisamment pour qu'il ne s'en plaigne plus aujourd'hui. Les discussions étaient allées bon train et la prise de notes studieuses d'Hellébore permit de ne pas s'égarer dans les recherches. Cette femme avait essayé de nous faire part d'un danger imminent... La chute de la ville devait avoir un rapport avec tout ça. Si quelqu'un pouvait avoir des informations sur elle, ce serait l'ordre de Prios.
Arrivés en ville, Ledros annonça aux deux autres qu'il irait faire un tour chez les prêtres.
"Vous souhaitez m'accompagner ? Il pourrait être intéressant d'avoir vos expertises à tous les deux, pour rencontrer ce père Elféno."
Je ne voulais pas montrer que l'idée de m'approcher des agents de l'éternel m'inquiétait, mais c'était définitivement le cas. Si je n'avais aucun doute sur la présence de Prios et de sa toute puissance déchue, je n'avais en revanche aucune sympathie pour ces prêtres qui ne s'intéressaient qu'aux riches et aux puissants.

[Caeso Senjak Khan]

Caseo opina du chef.

-Très bien. Allons y. Nous pourrons probablement en apprendre d'avantage sur toute cette histoire. Tous semble ramener au temple du Soleil. Hellebore ?

[Iris]

Hellébore n'avait pas de remarque particulière à formuler mais était reconnaissante au Capitaine de solliciter son avis .

Elle lui sourit brièvement et hocha la tête avant de les suivre vers leur prochain objectif.

[NailsEater]

Près du parc des Anciens se trouve le Temple du Soleil de la ville, au dôme de cuivre étincelant. Son Premier Théurge a pour nom Elféno, un prêtre qui, malgré sa relative jeunesse, est connu pour être l’un des serviteurs les plus puissants du Dieu Soleil. Lorsque le Premier Théurge prend la place des Liturges qui célèbrent généralement la Messe du Coucher du Soleil, le public a l’opportunité de vivre une expérience spirituelle inoubliable. Les spectateurs en mesure d’établir une comparaison affirment que même le Premier Père ne parle pas avec une telle passion de son amour pour Prios et de la tâche qu’Il a confiée à l’Humanité — de cultiver la nature avec humilité, mais sans relâche, afin de la purger des forces du mal qui y résident. Le père Elféno est, à juste titre,aussi admiré que craint, ne serait-ce que pour son amour inconditionnel envers Prios et la force qui anime chacune de ses paroles. Le prieur Émundi est également très populaire, même s’il est rarement vu dans les rues de la ville. Quand il franchit la Porte Sud pour la première fois, il s’exclama qu’il était venu à l’endroit qui répond le mieux à la volonté de Prios de voir les hommes dompter et cultiver les étendues sauvages — des paroles que les habitants aiment à répéter avec fierté.

Quand Hellebore, Caseo et Ledros arrivèrent devant le temple, ils se retrouvèrent devant un certains nombres des habitants du fort. Nombreux sont ceux qui viennent y chercher du réconfort, après avoir perdu famille ou amis dans la faille. Plus nombreux encore sont ceux qui, apeurés, demandent aux prêtres de leur assurer que cette tragédie ne doit pas être interprétée comme un châtiment de Prios. Le grand hall du temple, appelé Cour de la Lumière, ne désemplit pas et ceux qui n’y trouvent pas de place s’en vont chercher du réconfort dans le Parc des Anciens ou placent des fleurs d’automne aux pieds des statues des portes principales du temple – les statues des Porteurs de Lumière Ébéron d'Ambra et Illoéna de Karras, tous deux morts en héros au cours de la guerre contre les Sombres Seigneurs.

Une dizaine de prêtres vaquent à leurs occupations dans le temple et dans le Parc des Anciens, offrant bénédictions et réconfort à tous les visiteurs. Il n’est pas difficile d’attirer leur attention, à condition d’être patients et de ne pas les interrompre lorsqu’ils s’occupent d’autres personnes.

[Edzart]

Ledros regarda autour de lui avec une mine contrite. Tant de pauvres hères qui cherchaient quelques réconforts. La ville avait subit bien plus de violence qu'il ne s'en était rendu compte, au final. Il avait combattu les vagues comme les autres, mais il ne faisait pas parti de ceux qui les avaient subies.

Son chapeau était posé sur sa tête, il observa autour de lui et avança vers le temple. Il était fatigué. Sûrement sale. Mais il était pressé de savoir ce qui allait sortir de cette conversation avec l'élu du tout puissant...

[Iris]

Hellébore fréquentait peu le temple, comme tous les lieux plein de gens d'ailleurs. Elle se tenait dans l'ombre de Caseo, le capuchon sagement posé sur la tête, les mains dissimulées dans son manteau, totalement effacée, et passant son temps à observer comme un fantôme timide.

De toute évidence, elle comptait sur les deux hommes -- bien plus sociables qu'elle -- pour s'exprimer.

[Caeso Senjak Khan]

Le temple de Prios ressemblait présentement d'avantage à un hôpital de campagne qu'a un lieu de culte nimbé de sérénité et de dévotion. Les plaintes des blessés et de tous ceux venus chercher réconfort en ce lieu couvraient le son des cantiques et des prières. Caseo et ses compagnons patientèrent le temps qu'il fallut pour qu'un membre du temple tourne leur regard vers eux en quête d'une souffrance quelconque à soulager. Il en profita pour accrocher son regard et se présenta à lui.

-Que Prios nous protège. Nous avons des informations concernant la cause de ce mal qui frappe fort Chardon et ébranle notre foi. Nous vous demandons humblement de nous conduire auprès d'Elfeno afin de lui transmettre un message de la part du Capitaine de la garde Marvelo.

[NailsEater]

-Que Prios nous protège. Nous avons des informations concernant la cause de ce mal qui frappe fort Chardon et ébranle notre foi. Nous vous demandons humblement de nous conduire auprès d'Elfeno afin de lui transmettre un message de la part du Capitaine de la garde Marvelo.

Bonjour. Le père Elféno ? Hmm je vais voir ce que je peux faire. Je reviens au plus vite.

La femme s’éloigne, puis revient un peu plus tard afin de mener le groupe jusqu’au père Elféno. Tout en avançant, elle les préviens :

Je vous demanderais de rester silencieux. Nous allons traverser des lieux de prière et ne tolérerons aucun bruit tant que nous ne seront pas auprès du père Elféno.

A peine ont-ils traversés la Cour de la lumière qu'une petite fille d'environ 5 ans vient s'accrocher à Ledros, les yeux fixés sur son chapeau flamboyant. Alors qu'il commence à poser des questions un "SHHHHHhhhh" strict se fait entendre devant.

Il ne suffit que de quelques secondes pour que Ledros vit arriver sur lui deux femmes affolées. L'une d'elle atttrapa la gamine, se répendant en mot d'amour et d'excuses et la grondant un peu quand même. La jeune femme ne vit pas arriver la clerc qui se posa face à elle, bras sur les hanches avant de lui lancer un :

"SHhhhhhhhhhhh" magistral. Je vous ai déjà dit ! Du silence. Vous nous suivez et vous ne dites plus rien !

Et de repartir ne leur laissant pas d'autres choix que de tous suivre.

Les visiteurs du temple n’ont accès qu’aux zones publiques. Cependant, la prêtresse guide les personnages à travers une ouverture derrière un rideau dans le mur ouest de l’antichambre, puis ils passent par une pièce occupée principalement par une large table et avec un mur recouvert d’une tapisserie sur toute sa longueur — les fils d’or et d’argent montrent une jeune Korinthia à cheval, sous les reflets du soleil, au milieu d’une marée de morts-vivants assoiffés de sang. Après cette pièce, à gauche, se trouve un portail de pierre massif, fermé par quatre solides verrous et trois crochets d’acier, mais la prêtresse ne s’y attarde pas et continue à avancer dans un corridor incurvé ponctué par plusieurs portes sur son mur gauche.

À la troisième porte, il s’arrête, frappe et attend une réponse. La pièce dans laquelle ils entrent est petite, dépourvue de fenêtres et de mobilier. Père Elféno est agenouillé, le dos tourné aux personnes venant d'entrées dans la pièce, mais se lève lentement et se retourne vers eux. Enfin face à eux, il les observe longuement d’un regard hautain et préoccupé.