[PEC] - BOTTTOS Chap IV - Sur les traces de la vérité

[Iris]

Lucrèce écoutait, elle-même ne pouvait que difficilement dire quelque chose d'utile :

" Ah, les grands-mères, on dirait qu'elles sont toujours là pour transmettre les mystérieux secrets... Que disait donc la tienne, Eloïse ? "

" Des photographies de peinture murale ? Je veux bien les voir, mais je pense que c'est surtout notre archéologue ici présente qui en tirera profit, moi, je vais juste voir des traits et lignes et ne verrais sans doute pas ce que ces œuvres ont de particulier... "


... A part relancer la conversation, la jeune fille ne pouvait pas offrir grand-chose pour faire avancer le débat, ne connaissant rien à rien et ignorant elle-même tout de sa famille...

[Crépuscule]

"Des légendes inuits, des histoires de chamanes, la présence des esprits, les dons de certains chamans, ce genre de choses"

Les deux filles ont tout loisir de regarder les photos, Eloïse les regarde longuement, les commente, avoue son étonnement et affiche son enthousiasme que tout cela se recoupe.

Le temps passe et l'obscurité comme à tomber sur l'océan.

[Iris]

Lucrèce était un peu déçue du résumé d'Eloïse, du moins elle le trouvait bien peu extraordinaire, ça ne lui donnait pas l'impression d'apprendre quelque chose de neuf, mais on ne pouvait pas avoir de révélations à tous moments... Enfin, l'archéologue au moins était ravie et trouvait des recoupements, ça faisait plaisir à l'ex-vendeuse en parfumerie, même si ça lui passait bien au-dessus de la tête dans les finesses des implications.

" On dirait qu'il commence à faire nuit... quelle heure est-il ? Il va peut-être être temps de passer à table et nous pourrons toujours reprendre les discussions toute à l'heure ou demain... je crois que ce ne sont pas les heures à meubler qui manquent lors d'une traversée en bateau... enfin, quand on ne travaille pas dessus..."

Par défaut elle comptait voir en coup de vent comment allait Luther, et arroser les plantes, dîner, prendre une douche... et puis dormir aussi !

...

[Crépuscule]

Le capitaine acquiesça, il n'avait pas vu l'heure passer. Il leur dit qu'il allait monter au poste de pilotage et le retrouverai au dîner dans une dizaine de minutes.

Quand Lucrèce passa la porte du couloir pour se diriger vers l'ascenseur, elle croisa Sofia qui l'a salua avec un grand sourire.

"J'espère que votre voyage se passe bien Señora Valentin , le dîner va bientôt être servi, j'espère que ça vous plaira."

Alors qu'elle continuait de parcourir les couloirs et passait les portes la mena vers la quartier des passagers, elle eu la sensation d'être suivie, mais elle avait beau regarder derrière elle ou appella, elle ne vit rien ni n'entendit rien de particulier. Quand elle arriva devant la porte de l'infirmerie, elle eu un mauvais pressentiment, le silence, un silence de mauvais augure.

Quand elle ouvrit, elle découvrit Luther inerte, les yeux grand ouvert, les traits du visage crispés, avec des morceaux de racines brisées et desséchées accrochés à ses bras. Tout autour du lit de l'infirmerie, les plantes étaient complétement mortes et séches.

Il ne repond pas aux questions que lui pose Lucrèce,malgré ses yeux ouvert, il semble inconscient, son regard est fixe. Son rythme cardiaque est extremement lent et sa peau est froide.

Probablement alerté par la voix de Lucrèce, le docteur arrive et se précipite pour tenter de faire ce qu'il peut. Il remet Luther sous intra-veineuse et monitoring. Le bruit angoissant des appareils emplit à présent la pièce tandis que le docteur essaye d'expliquer ce qui a du se passer. Il pense qu'une fois les plantes ne parvenant plus à alimenter LUther, son mal mystérieux l'a reprit et la douleur a été si forte que son cerveau a en quelque sorte disjoncté, le mettant dans le coma. Il va tenter de faire retomber la douleur par la morphine mais il ne sait pas si cela aura suffisament d'effet pour le faire revenir, il ne l'avoue pas mais Lucrèce peut sentir qu'il est plutôt inquiet et se sent impuissant face à ce mal inconnu.

[Iris]

Ravie de cette après-midi paisible à discuter avec ce qui ressemblait le plus à une famille, Lucrèce allait tranquillement à l'ascenseur, saluant en retour la sympathique cuisinière, la remerciant chaleureusement.

Tout aurait pu être pour le mieux, alors qu'est-ce qui n'allait pas ? Une présence ? Elle se faisait des idées ? Elle s'arrêta, tendit l'oreille. Les rats dont parlait le bosco avant de tomber dans les pommes ? ... Des rats bizarres... et en tous cas, maintenant qu'elle y pensait, ça n'avait aucun rapport avec le "chant" de l'orichalque. La dernière fois qu'elle s'était sentie épiée, c'était son chat-frère. L'aurait-il suivie ? Non, impossible ! Sur ses quatre petites pattes de velours il ne pouvait pas décemment faire Lyon-Marseille alors même qu'elle ne savait même pas qu'elle allait y aller peu de temps avant ce voyage, enfin, la course de voiture plutôt... Immobile dans le couloir, elle se remémora le cambriolage chez Luther. Les gens qui avaient agi étaient certainement distincts de son peuple. Des descendants atlantes peu conciliants ? Autre chose ?

Ce silence, cette impression sourde de malaise devenait de plus en plus pressante et elle arriva, glacée à l'infirmerie, stupéfaite et horrifiée à la fois, une seconde, médusée, et à l'intérieur d'elle des voix contradictoires, partagées entre le choc d'une vision brutale et douloureuse, très différente de sa vie jusqu'à il y a peu encore ; et puis la colère, l'indignation. Comment était-il possible que tout changeât du tout au tout en quelques heures ? Comment se faisait-il que le médecin n'ait pas surveillé son patient de plus près ? Pourquoi fallait-il que ce soit ELLE qui se rende compte qu'il y avait un problème ?

Appelant le Dr. Aronnax, elle le laissa s'activer.

Ce qui la dominait était le sentiment d'impuissance, un échec inéluctable. Elle n'avait rien pu faire. Et maintenant ils étaient en pleine mer, inutile de penser à récupérer des stocks supplémentaires de plantes vertes pour rétablir l'état du patient.

Silence des voix, et seulement le bruit des machines.

Le médecin était aussi débordé qu'elle.

" Je vais demander au Capitaine quelle est la plus proche terre de notre position. Je ne crois pas que nous ayons assez de végétation à bord pour ramener Luther autrement que superficiellement et pour peu de temps."

Une voix blanche, doutant de l'efficacité de l'action annoncée.

Elle se dirigea vers les salles où elle espérait trouver le Capitaine, sa mine pâle et ses traits tirés laissant assez deviner les mauvaises nouvelles qu'elle avait. Le trouvant, elle demanda à lui parler seule à seul, très brièvement :

" Capitaine, l'état de Luther s'est dégradé brutalement. Il a ... totalement asséché les plantes. Nous n'aurons jamais assez de plantes à bord pour que je le maintienne ou le rétablisse. Alors je vois deux solutions. Soit nous accostons bientôt sur une île qui ne soit pas un caillou aride ; soit vous nous révélez que Luther avait un plan de secours qu'il va être temps d'appliquer."

" Autre chose. Je vous ai dit avoir entendu quelqu'un venir l'autre nuit à la chambre de Luther ; j'ai encore eu l'impression qu'il y avait quelqu'un dans les couloirs... Je me demande si le bosco n'a pas eu un malaise à cause d'un passager clandestin d'un genre qui m'échappe. Il y a eu un cambriolage dans la résidence de Luther, près de Lyon, une épée en orichalque y fut dérobée en dépit de toutes les mesures de sécurité. Je me demande si quelqu'un capable d'un tel exploit ne pourrait pas être ici, quelque part..."

...

[Crépuscule]

C'est le vieux Jeb, le chef mecano qui a fait un malaise. Le bosco c'est le cubain qui a gueulé un peu face a Sinclair

«Si Luther avait d'autres plans il ne m'en a pas fait part. L'île la plus proche est Madére, nous y serons en allant a plein moteur un peu avant l' aube.

Ce que vous me dites ne me plait guère, nous allons fouiller le navire de fond en comble.»

[Iris]

Lucrèce n'était manifestement pas encore au point sur qui est qui dans l'équipage, de toute évidence... et probablement aussi un peu perdue sur le sujet des passagers...

Un petit sujet de suivi en parallèle, en HRP par exemple avec un copié - collé des infos de type noms, fonctions, chronologie générale, ça pourrait être pratique vu que la partie se joue sur le temps long et qu'à force, on oublie plein de petites choses... ça aiderait à se remettre rapidement dans le bain ou retrouver rapidement ce qu'on cherche

" D'accord, alors oui, je pense que le mieux est de se rendre à Madère, de placer Luther dans un bois tranquille, de s'assurer qu'il est à l'abri et espérer qu'une véritable végétation ne se laissera pas vider, qu'il y aura assez d'énergie pour le remettre sur pieds."

" Pour la fouille du navire... cela m'embête de demander ça, mais vous êtes sûr de votre équipage ? Parce que si c'est le cas, il pourrait aider à chercher un clandestin ou bien surveiller les passagers, du moins avoir un oeil sur eux... Il y a tout de même une énorme concentration de profils atypiques... moi, vous, Eloïse, Luther... "

" Si cela vous convient, je propose que nous fouillions par paire, en nous répartissant les secteurs du navire. Vous connaissez mieux que moi les capacités et les tempéraments de chacun, je pense que vous êtes la personne la plus qualifiée pour répartir équipes et secteurs. "

" La journée a été longue, la soirée le sera aussi. Je pense qu'il va être temps de passer à table, de reprendre des forces avant de nous attaquer à la résolution du problème... enfin, il faut sûrement donner dès maintenant les instructions sur la destination du bateau."

...

[Crépuscule]

Il y a le premier post du chapitre ou il y a la liste de l' équipage, leur fonction, les langues parlées... Manquerai juste une chronologie.

Je poste la suite plus tard quand j' aurais la réaction de Grayson.

[Kenny]

Si Grayson pouvait ouvrir le hublot pour regarder à l'extérieur, il chercherait la présence d'une chose d'humanoïde.

Sinon il irait vers le poste de commandement pour savoir s'ils ont des des sonars et autres détecteurs sur la coque...
Surement à Gladys ou Elis ?
"Avez-vous des moyens de savoir où sont les gens de ce navire ?
Vous allez me trouver parano mais je suis persuadé que nous avons embarqué des indésirables sur ce bateau."

[Crépuscule]

La fenêtre au dessus du lit est une vitre panoramique Peu haute. Il est possible d'ouvrir certaines parties en les faisant basculer, cela n'était pas vraiment pratique pour y passer la tête, mais Grayson fit comme il put, cependant, il ne vit rien bouger.

Grayson arriva au poste de commande où Lucrèce parlait avec le capitaine pour lui annoncer que l'état de Luther s'était de nouveau aggravé et qu'elle était persuadé qu'elle soupçonné la présence d'un passager clandestin, peut être quelqu'un comme le voleur de l'épée de Nuada qui avait agit au manoir de Luther.

Le capitaine les écouta tous les deux puis il leur répondit

"Bien, nous sommes trois à avoir des soupçons de présence indésirée, ils sont donc bien fondée.
Non Mister Owen, nous n'avons pas ce genre de matériel pour l'intérieur du navire.
Nous allons manger, sans évoquer le sujet, je me charge de désigner quelques personnages pour fouiller le navire après le repas, retrouverez moi sur le pont arrière à ce moment là"

Dis donc, c'est toi Super Sonar! Non mais oh

Arwal les accompagna pour sortir de la pièce et s'arrêta devant la salle de communication d'où s'échappait le quasi-perpétuel bruit du matériel avec ses bips réguliers. Il demanda en anglais à "Morse", le maigrichon à lunette, de contacter la Quinta do Lorde pour annoncer leur arrivée. Lucrèce en l'apercevant s'attarda quelque peu à le regarder, détectant quelque chose d'attirant chez lui ... mais se demandant ce que ça pouvait bien être après coup, un charme discret, peut être phéromonale lui dirait le Docteur Aronnax si elle osait aborer ce genre de sujet avec lui, mais elle avait bien sûr autre chose à penser pour le moment, quelque chose qu'elle oublia durant ces brèves secondes. Grayson en revanche ne vit qu'un geek avec quelque chose du zombi à la vue de ces cernes très marquées et son attitude exempte de dynamisme.


Le repas fut agréable comme il était de rigueur depuis le début du voyage, Sofia faisait des merveilles en cuisine, bien qu'un peu trop épicé peu être pour les palais sensibles. En tout cas, c'était bien la seule personne qui affichait un sourire naturel sympathique, allégeant l'atmosphère à chaque fois qu'elle apportait un plat.
Le docteur n'était pas venu manger, ayant décidé de surveiller de près Luther.

Lindebrock était toujours aussi silencieux, et son regard se portait de temps en temps sur les convives avec semble-t-il une suspicion plus marquée qu'à l'accoutumée.

Eloise et Amanda semblaient dans leurs pensées. Eloïse porta sa main à plusieurs reprise à son collier, passant ses éléments décoratifs machinalement dans ses doigts, le regard perdu.

Le capitaine annonça que le navire allait faire halte à Madère car l'état de Luther le nécessitait. Amanda quitta peu de temps après la table.

Le professeur Lindebrock demanda avec son léger zozotement s'il était possible de voir M. Irons. Arwal lui précisa que son état ne le permettait pas. Linderborck poursuivit en demandant si le docteur Aronnax savait de quoi souffrait M. Irons, mais n'eut pas plus de réponse convainquante. Lindebrock informa alors que si l'état de Luther ne s'améliorait pas, il débarquerait à Madère pour prendre le prochain avion. Si on lui demande pourquoi, il précisera qu'il attendait plus d'information de la part de M. Irons sur ce qu'il espérait de lui mais s'il n'est pas possible de lui parler, dans ce cas, il avait des choses plus concrètes à faire.

A moins que Lucrèce ou Grayson soient particulièrement bavards, le repas se termine sans grands débats. Grayson et Lucrèce peuvent se rendre sur le pont arrière prendre l'air et discuter en attendant le capitaine Arwal.