[Symbaroum] Chap. 2 - Nécessité fait loi

[Iris]

Hellébore vit ses camarades revenir, couverts de fumée, de suie, et pour certains blessés, mais tous capables de marcher. Il y avait avec eux un homme inconscient. C'était sans doute le premier à ausculter parmi eux.

" S'il vous plait, aidez-le et amenez-moi l'homme inconscient." demanda-t-elle aux personnes valides à proximité.

Dès qu'elle eût fini avec l'urgence qui l'occupait -- il ne s'agissait pas de laisser quelqu'un se vider de son sang par exemple --. Si on l'entendait, elle attendrait ses nouveaux patients ; si sa voix ne portait pas dans la confusion ambiante, elle se lèverait et filerait déjà vérifier si l'homme inconscient était vivant, et faire son possible le cas échéant pour qu'il reprenne ses esprits.

[Edzart]

Après avoir rendu, avec un grand sourire, sa gamine à la jeune femme, Ledros s'était épousseté et rengainé son arme. Il devenait à présent évident que ceux qui avaient survécu à cette escarmouche avaient pris la fuite. Sans plus de ménagement, j'ai ramassé l'un de ceux que j'avais assommé et, après avoir vérifié qu'il soit toujours inconscient, je le traînait avec moi. Un peu plié sous le poids de l'imbécile, j'avançai pour rejoindre Hellébore.

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" S'il vous plait, aidez-le et amenez-moi l'homme inconscient."

demanda-t-elle aux personnes valides à proximité.

Ledros hocha la tête et laissa tomber au sol le poids qui le pesait sans réellement prendre garde à l'impact de ses fesses avec le sol. Il aurait certainement un bleu, mais après la hargne qu'il avait mis à vouloir se débarrasser des protecteurs de Sarvola, c'était bien le minimum. Avec humeur, Ledros attrapa un linge et essuya ses mains souillées. Le sang qui les recouvrait le mettait en rogne, lui rappelant ses manquements. Il avait cédé à la facilité, embroché un imbécile. La joie qu'il avait ressenti en récupérant dans les flammes la petite Fjola, laissait maintenant place à une rancoeur grandissante. Pourquoi ces crétins avaient-ils mis leur vie en danger ? Qu'est-ce qui les animait ? Ledros avait hâte que l'inconscient se réveille pour pouvoir comprendre ce qui poussait quelqu'un a attaquer un bienfaiteur.

[Casaïr]

"Tout va bien ? Vous n'êtes pas blessés ?"
"Ça va, rassurais-je Vérama en la voyant sortir elle aussi. Toi par contre tu devrais aller voir un médicus tout de suite, avec la suie ta blessure pourrait s'infecter."

Je regardais autour de moi et vis la jeune timide du trio occupée justement à soigner des gens sur un coin de la place, façon hôpital de campagne improvisée. Elle avait l'air de s'y connaitre aussi lui envoyais-je la barbare avant qu'elle ne trouve à redire.

"Hagen, reste avec moi."

Maintenant que le danger était passé et que Fjola était de nouveau près de moi, je me calmais et constatais l'étendue du désastre.

"Après un énorme cratère dans la ville, ça. Les gens deviennent fous..."

Chapeau Rouge ne semblait pas non plus dans son assiette mais ce n'était pas vraiment étonnant. Je le vis traîner un homme inconscient et, à sa façon de le traiter et à ses habits, j'en déduisis rapidement qu'il avait fait un prisonnier. Je me dirigeais vers eux d'un pas lourd. Il était inconscient pour le moment.

"Contrordre Hagen : Tu empêches ce type de partir s'il tente quoi que ce soit, quitte à lui couper une jambe. Il a intérêt à parler à son réveil."

[Madennig]

La Barbare rassurée, regarda autour d'elle pour y trouver un medicus. Mais tout le monde semblait très occupé et la confusion de la situation l'amena plutôt à apercevoir Sarvola qui se tenait évanoui dans les bras du Soldat croisé tout à l'heure. Elle serra un peu la main du petit Anduin.

"Viens... Allons voir ton ami..." annonça-t-elle.

Et oubliant la recommandation sage de Heidi, elle se dirigea vers Caeso et Sarvola.

Une fois à la hauteur des deux hommes, elle ne bougea plus tout en les fixant du regard.

[Edzart]

Ledros pratiqua les exercices de respirations qu'Emilia lui avait enseigné. Pendant un instant, les yeux fermés, il se retrouva dans la salle d'entrainement de la jeune femme. Ses pas se mêlaient à sa respiration rythmée. Il se voyait échanger le fer et le sourire avec la combattante. Doucement, ses lèvres cédèrent au souvenir, pour se plier, se détendre. Sa mâchoire se desserra à la réminiscence d'un baiser. Le souffle lent, maîtrisé, il avait repris le dessus sur ses émotions bouillonnantes.
Ouvrant les yeux, il observa un instant Hellébore. Il se demandait combien de temps il faudrait à l'inconscient pour se réveiller. Il observa le visage de la jeune femme, affairée. Il secoua la tête, doucement, pour lui-même. Décidément, le monde avait un humour qui lui échappait.
Avec un regard pour Hagen, le jeune homme s'approcha de Heidi.
"Qui est votre ami à l'épée pour le moins intéressante ? Il ne me semble pas avoir pu apercevoir son visage, jusque là."

[Casaïr]

"Et vous ne le verrez jamais", répondis-je dans un sourire taquin."Hagen est ma propriété."

Devais-je en dire plus ? Le laisser sur sa faim ? C'était terriblement tentant mais il ne serait que le premier à me poser des questions sur mes talents cachés. Je soupirais en haussant les épaules, le sourire toujours accroché aux lèvres.

"Je peux bien vous dire mes petits secrets mais je ne suis pas certaine d'y gagner quelque chose, susurrais-je en le dévisageant. Mais je suis dans un bon jour. Presque, rectifiais-je alors que mon regard s'attardait sur la mission dévastée. Hagen est un serviteur de flammes, je l'ai créé dans l'unique but de nous défendre. C'est mon ange gardien et je ne confierais ce rôle à nul autre que lui."

Je regardais l'effet produit avant de reprendre.

"Et vous, Quels secrets se cache derrière ce joli minois ?"

[Caeso Senjak Khan]

Caeso laissa s'éloigner Heidi dont la forme dansante et agréable lui apparaissait désormais différemment. Il soutint le vieil homme jusqu’à l'endroit ou Hellebore soignait les blessés et l'installa avec les autres. Il demanda de l'eau afin que le vieux prêtre puisse se désaltérer et atténuer un peu l'effet désagréable de la suie et des fumées inhalées.

-C'est terminé vous ne craignez plus rien. Je ne pense pas qu'il y ait d'autres victimes que celles de vos agresseurs mais avec l'incendie de la bâtisse, je ne peux pas vous le garantir. C'est après vous qu'ils en avaient en tout cas. Vous pouvez remercier votre Dieu, il semblerait que vous n'ayez pas que des admirateurs et pourtant nos pas semblent avoir été guidés jusqu'ici, marqués même, en lettre de feu !

Il resservit un verre d'eau au vieil homme.

-Écoutez, je sais que le moment n'est pas forcement idéal mais le temps presse et les évenements des derniers jours ainsi que l'incendie de votre mission par des fanatiques du temple finiront de vous convaincre. Nous avons été contacté par Anadéa pour enquêter sur le clan de la bete et son lien avec le clan Jezora. Elle est morte peu de temps après dans l'effondrement de la faille. Nous savons par Arkel que nous avons rencontré à sa ferme qu'elle faisait parti du Temple et qu'elle l'a quitté il y a peu. Malheureusement nous n'en savons pas beaucoup plus... Pouvez vous nous aider ? Pour elle et pour ce qu'elle cherchait et voulait empêcher ?

Le capitaine repéra ou était Hellebore et la hella par dessus le brouhaha de la mission en flammes dont il sentait encore la chaleur rayonner sur sa peau.

-Hellébore ! Par ici ! J'ai besoin de toi !

[Iris]

Hellébore était un peu dépassée par toutes ces arrivées, ces discussions et révélations dans la cité bourdonnante. Elle essayait de faire de son mieux pour suivre les attentes et besoins des uns et des autres.

Quand Caseo l'appela, Hellébore se trouvait non loin -- après avoir vérifié que l'homme inconscient n'était pas en périle -- elle se présenta avec une mine interrogative.

[Madennig]

Le regard fixe de Verama se déplaça sur Hellébore. Sa main tenait toujours celle du petit garçon étrange.

[Caeso Senjak Khan]

Caeso accueillit l'arrivée d’Hellébore avec un sourire reconnaissant.

-Je pense que notre ami Sarvola souffre de quelques brulures superficielles et je me suis dit que tu pourrais y jeter un coup d'oeil. Je lui ai demandé de nous aider pour Anadéa et le clan de la bête, je voulais que tu sois là pour entendre ce qu'il avait a dire, je n'ai pas trop la mémoire des noms et des lieux. Ah ! Et sinon j'ai assisté à l'embrasement d'un de nos agresseurs, ce n'était pas du à l'incendie mais l'oeuvre d'Heidi... Elle l'a carbonisé sur place... Je ne sais pas trop quoi en penser pour le moment mais au moins je sais que j'éviterai de la mettre en rogne.