[Symbaroum] Chap. 2 - Nécessité fait loi

[Casaïr]

"Comme c'est pratique..."

Je regardais cette femme d'un regard glacial et le ton de ma voix ne devait guère être plus chaleureux.

"Tu ne te doutais donc à aucun moment que ce que tu faisais était louche ? Alors qu'une bonne partie des gens de cette ville n'apprécie pas ce que fait Père Sarvola ? Et tu comptais aller en Davokar ! Grand bien te fasse, vu ton intelligence, tu ne tiendras pas plus d'une semaine sous ses frondaisons."

Je serrais les mains si fort que les jointures en devenaient blanches.

"Tu as de la chance que ma fille soit ici, sifflais-je, je ne lui montrerais pas le mauvais exemple comme d'autres ont pu le faire avec moi. Hagen ! Surveille-les bien. Au moindre mouvement suspect, tu les assommes sur place, compris ?"

Je m'écartais du groupe pour me calmer les nerfs, saisis mon cistre, le nettoyais avant de gratter un petit air pour me calmer. Au bout d'une minute je décidais de jouer plus fort, une musique au ton apaisant, pour toutes les victimes du drame qui s'en étaient sorties heureusement sans trop de blessures. Même si je ne contais pas d'histoire, la mélodie à elle seule pouvait rassurer les cœurs de ces gens tout comme elle l'avait fait à maintes reprises pour moi.

[Iris]

Hellébore avait presque terminé. Elle constata qu'il ne restait apparemment qu'une personne requérant ses services. Une femme qui regardait certains fixement et parlait fort. La médicus prit sur elle de l'aborder :

" Requérez-vous mon aide en tant que medicus ?" demanda-t-elle en se tenant bien droite à deux pas.

[Madennig]

En entendant parler à coté d'elle, Verama se tourna vers celle qui semblait bien s'adresser à elle. Elle regarda Hellébore pendant de longues secondes, les lèvres serrées, sans expression particulière.
Puis ses yeux glissèrent vers les pieds, pour remonter lentement. La silhouette de la jeune médicus lui évoquait des roses hivernales dont les feuilles délicates retombaient lors des premières chaleurs.
Alors son visage s'éclaira légèrement, comme apaisée par cette vision.

"J'ai été blessée à la cuisse, pendant l'échauffourée de la Mission."

Elle souleva le bas de sa robe noire déchirée, jusqu'à révéler une entaille assez large mais peu profonde sur le devant de la cuisse. Le sang n'avait pas encore encore entièrement coagulé.
Verama en profita pour elle-même examiner enfin sa plaie.

[Edzart]

Ledros observa une seconde Heidi s'éloigner en levant un sourcil. Mmmh, son tempérament était aussi enflammé que ses sorcelleries. Il s'adressa ensuite directement à la femme qui avait parlé :
"Donne moi le nom de la personne qui t'as engagée."
Son regard se planta dans celui de l'homme qu'ils avaient arrêté, pour bien lui faire comprendre que s'il disait le moindre mot, il finirait embroché.

[Iris]

Hellébore porta son regard vers la plaie sous la jupe.

" D'accord. Asseyez vous."

Pas trop pratique d'examiner une plaie sur une personne debout, surtout sur une jambe à demi-cachée par des vêtements. Hellébore s'appliqua donc sur sa dernière patiente du moment.

[NailsEater]

"Donne moi le nom de la personne qui t'as engagée."

C'était un homme, comme celui-ci. Je n'ai pas son nom. Juste un point de rendez-vous pour récupérer mon argent. Un bâtiment situé dans le quartier nord-est du Fort.

Spoiler () :

Hellebore d20(3) sous astuce d4(3)

La jeune Hellebore, avec son aplomb habituel et sa maitrise de la médecine, désinfecta la plaie, avant de passer un onguent dessus. Si Véréma avait encore un peu mal, la plaie devrait cicatriser sous peu et tout rentrera dans l'ordre aussi vite que c'était venu.

[Madennig]

Verama scruta chaque geste de Hellébore. C'était la première fois qu'une non-barbare la soignait, et elle n'était pas forcément à l'aise. Quand elle eut fini, elle se redressa, et s'inclina comme les Ambriens.

"Merci beaucoup."

Et déjà, elle ne savait plus quoi dire. Lui demander ce qu'elle avait mis sur sa cuisse ? Cela ferait suspicieux.
Alors, elle se contenta de lui demander :

"Je vous dois quelque chose ?"

[Caeso Senjak Khan]

Caeso revint vers le groupe et s'assura que leurs deux prisonniers étaient sous bonne escorte en l’occurrence le dénommé Hagen. Puis il emmena ses compagnons un tout petit peu a l’écart pour leur parler après avoir fait un signe de tête à la femme rouge de les rejoindre.

-Bien, tous ceux la ne nous causerons plus de soucis mais ce ne sont que des porte-lames. Le vrai commanditaire est toujours dehors et si nous ne coupons pas cette tête c'est celle de sarvola qui finira par tomber. Nous ne pouvons pas prévenir la milice ou les patrouilleurs car nous risquerions de les faire fuir et risquer qu'ils nous échappent complétement.

Il s'humecta les lèvres.

-Je pense que nous devrions pousser notre avantage. Ils ne savent pas que nous avons localisé leur QG et ne s'attendent surement pas à ce qu'on viennent les chercher. D'après ce que l'autre a avoué nous avons déjà éliminé la moitié de leurs effectifs. Je pense qu'il faut y aller maintenant. Je n'aurai peut être pas proposé ça en d'autres circonstances mais vu le numéro de cracheur de feu de nos nouveaux amis je pense que c'est faisable. Ledros tu passerais par les étages et tu nous ouvrirais l’accès à la cuisine. Hagen, Heidi et toi vous couvririez l'entrée de la cave pour contrôler les entrées et sorties. Si vous voulez toujours nous aider bien entendu.

Il questionna ses amis du regard.

[Casaïr]

Je rejoignis le groupe après un dernier accord sur mon cistre pour écouter le plan de Caeso. Je ne pris pas la peine de réfléchir bien longtemps avant de prendre la parole.

"Le beau soldat a raison, il nous faut frapper tant qu'ils sont désorganisés. Ils ont subit une défaire cinglante et nous ne devons pas leur laisser la possibilité de se ressaisir. Toutefois, ajoutais-je soudainement sur la réserve, je dois d'abord confier Fjola a quelqu'un, je ne peux pas l'emmener dans un endroit aussi dangereux... Laissez-moi une minute."

Je repartis doucement vers Sarvola avec Fjola toujours accrochée à ma jupe, un peu intimidée malgré moi.

"Bonjour mon père, lui dis-je doucement, je ne sais pas si vous vous rappelez de moi, vous m'avez aidé quand je suis arrivée à Fort-Chardon il y a trois ans. Je crois qu'aujourd'hui est venue l'heure pour moi de vous aider en retour mais pour cela, j'ai besoin que vous preniez soin de ma fille. Puis-je vous demander si vous acceptez de la garder le temps que nous réglions pour de bon vos problèmes ?"

[Iris]

Hellébore n'avait demandé aucun paiement aux blessés, elle secoua donc la tête à la femme taciturne qui lui voulait savoir s'il y avait un prix. A la réflexion, il faudrait sûrement de l'argent ou du temps pour fabriquer des remèdes à l'occasion. Pour l'heure, ça attendrait.

L'apprentie mage demeura à sa place, en suivant les échanges, écoutant avec perplexité. Elle était étonnée que la mission qu'on leur eût confiée Deseba aboutît si facilement, et se demandait si quelque chose lui échappait, une complexité dissimulée, quelque part.

Elle regardait Caseo qui semblait avoir dit "nous" en la comptant, de sorte qu'elle se risqua à une remarque pratique : "Le prisonnier connait son QG, c'est ça ? Parce qu'il pourrait nous dire le plan des lieux, les habitudes et des armes ?"