[OdE Chap.7-37] Première chambre sur cour

[Iris]

" Très bien."

" Ce soir et demain matin je suppose ?"


Si pas de contre-ordre, elle ferait une révérence et partirait en refermant la porte.

[Madennig]

Pas de contre-ordre, mais un petit :

"Un peu, d'eau chaude, si c'est possible, pour une, infusion... S'il vous plaît."

Madennig remercia Flamenn.
La porte s'était refermée derrière elle, et l'Osfei observa les biscuits.

"Ils sont, distingués ici. C'est, vraiment, très joli, de décorer... D'une fleur... "

Puis à l'adresse des deux garçons.

"Un biscuit, chacun, et on va.. voir, la mer...?"

[Iris]

L'éclairage de la pièce se limitait au feu qui peinait à brûler. Il en résultait une ambiance de clair-obscur propice au sommeil.

Avec les rideaux qui n'étaient pas tirés, on devinait que la cour était plongée dans la pénombre, et on ne reconnaissait les formes que parce qu'on savait ce qu'elles étaient -- et encore fallait-il les chercher des yeux. On distinguait ponctuellement une clarté bouger, ou bien des fenêtres mieux éclairées, signe qu'il y avait de l'animation là-bas.

La brume était légère dans la cour du château, mais le ciel bas. En fait, il faisait déjà nuit, ou quasi.

[Kiddle]

Qui ne dit mot n'en pense pas moins, jamais le sale gosse n'aurait accepté de dorloter un malade, il aurait visité le château la nuit plutôt que de dormir dans une chambre. Mais Kiddle paraissait réfléchir pour une fois, et ses pensées avaient l'odeur du savon au chanvre. Il aimait beaucoup cette sensation de douceur sur la peau que procure le savon, il se demandait s'il n'allait pas se laver plus souvent, et puis il avait aussi la blanchisseuse...
Il rouvrit la porte avant que la servante ne s'en aille, et articula lentement ses mots.

Mademoiselle Flamenn, je t'en prie si tu as besoin d'aide pour porter les plats je peux le faire.

Il se tourna vers Madenig.

...mais pendant que Pwyll garde ton corps malade, je surveille la chambre de Dred si tu veux ?

[Iris]

"Merci, mais le service du château peut se charger de cela."

Un regard façon "autre chose ?"

[Pwyll]

"Merci pour votre patience, Flamenn. Juste une question. Pensez-vous qu'il est sage d'approcher à cette heure de la mer pour quelques instants et si oui, quel est le chemin le plus facile ?"

[Iris]

Flammen prit le temps de réfléchir :

" Il y a deux accès à la mer. L'un est à Llewelen, l'autre plus loin au nord. J'éviterai le deuxième de nuit : il faut suivre un sentier en bord de falaise et la descente est assez raide. Les gens y vont pour ramasser des fruits de mer et des algues à marée basse. Pour ce qui est de l'accès à Llewellen, il suffit de suivre la route qui mène à la ville. Si vous y allez de nuit, il faut faire attention au carrefour, et bien prendre à droite. Le chemin descend la colline. Il est carossable mais comporte quelques passages assez raides. L'accès à la ville est possible de nuit, mais il faut se présenter au guet à l'entrée. "

" Dans tous les cas, sortir par temps de brouillard, a fortiori de nuit, pour aller sur les plages, est dangereux."

[Pwyll]

Pwyll inclina la tête en remerciement et signifiant par la même qu'il n'avait pas d'autre question ou requête.

[Iris]

Comme chacun s'était exprimé, Flammen fit une révérence et s'en alla.

[Madennig]

Madennig, pendant que Flamenn expliquait comment atteindre la mer, s'était lentement tournée et penchée pour attraper un biscuit parmi les autres sur le coffre.
Quand la porte se referma pour de bon, elle répondit, la bouche à moitié pleine.

"Non, non Kiddle, reste, avec nous, pour tout le, séjour... Aeldred, a besoin de, travailler, pour Blodwen. C'est important, pour lui. Il vient juste, d'être nommé, clerc, et il se doit, de l'assister, au procès."

"Par contre... J'espère que, tu nous présenteras... la gentille blanchisseuse..."

Puis, du regard, elle montra les biscuits aux deux hommes, pour qu'ils se servent.

"Ils sont... très bons..."