[Warhammer - Chapitre 3.0] Profanations

[Crépuscule]

Il ne manquait plus à Johanna que quelque chose de mettable à mettre sur le dos pour être prête à sortir. En attendant le moment de sortir il fallait qu'elle se repose pour pouvoir être le plus en forme possible pour la petite enquête et surtout pour encourager avec vigueur Morgan (désolé pour les autres, je les soutiendrais pas la pensée).

[ramb]

Morgan quand à lui irais le matin soutenir ses camarades sportifs.
Et une fois le match terminé il partirais pour son tournois, quitte à arriver beaucoup plus tôt.
Il part avec tous son équipement (hache à deux mains, dague, casque de maille emprunté à Gerhart, et son armure (cuir clouté je crois).

[Thalgrim]

Jill partit donc tôt le matin, avec la ferme intention de retrouver Erik Sheller. Une humeur festive planait sur la cité. Des groupes de bataleurs répétaient leurs tours ou s'installaient pour la journée et des serviteurs s'affairaient à dresser de longues tables sur les diverses places ou dans les rues. D'une certaine manière, Jill était plutôt chanceuse: normalement, le régiment de correction était stationné à l'extérieur de la cité, comme la plupart de l'armée de Middenheim. Mais vu les événements récents, ledit régiment avait été relogé dans une sinistre bâtisse située dans la secteur de la porte sud, un quartier pauvre qui jouxtait l'Ostwald. L'apprenti sorcière évita soigneusement cette dernière zone et fit quelques détours pour atteindre son objectif. Une fois sur place, elle apprit que Sheller était effectivement encore en vie. Il lui fallut ensuite convaincre un officier peu aimable qu'elle avait besoin de s'entretenir avec lui. Ce dernier la conduisit finalement dans les couloirs de la garnison, sous les regards concupiscents des soldats présents, pour l'amener devant une chambre spartiate occupée par 4 hommes:
"Sheller, amène ta sale tronche de rat, t'as de la visite! beugla-t-il après avoir ouvert la porte"
Un homme assez maigre, au regard fatigué et à l'allure dépenaillée se leva de la paillasse où il était allongé, puis sortit de la pièce.
"Qu'est-ce que tu m'veux? Et t'es qui? lança Erik à l'adresse de Jill"
Ses manières étaient directes et abruptes, mais une certaine curiosité était perceptible dans sa voix et il ne semblait pas particulièrement hostile à l'encontre de la jeune femme. Cette dernière pouvait sans peine comprendre que les dernières semaines avaient du être assez éprouvante pour lui, de ce qu'elle avait comprit en se renseignant pour trouver ce bâtiment, le régiment de correction se retrouvait généralement dans des positions difficiles et la survie y était au mieux incertaine. L'officier s'était éloigné, après avoir signifié à la visiteuse qu'elle ne disposait que d'une dizaine de minutes.


Johanna quitta la maison à peu près en même temps que Jill. Pour ce qui était de se vêtir, elle pouvait toujours utiliser ses vieux vêtements qu'elle avait certainement gardé après avoir acquis ceux de voyage à Untergard. Dans le pire des cas, Magde pouvait toujours lui prêter une tenue de rechange. Dans ce cas là, il serait cependant impossible de se faire passer pour un homme.
Quoiqu'il en soit la jeune femme si mit en route pour le quartier où se trouvait le Mórrspark, avec la ferme intention d'apprendre si il y avait des témoins des divers profanations. Sur son chemin, elle croisa elle aussi de nombreux artistes itinérants, ainsi que des serviteurs installant des tables dans la rue. Une fois dans le bon secteur, la première difficulté de Johanna fut de trouver des gens disposés à lui parler et capable de lui révéler des choses intéressantes: certains prétextèrent un manque de temps pour écourter toute discussion, et d'autres n'avaient tout simplement rien vu. Il fallait dire que dans le quartier, le couvre-feu en vigueur était plutôt respecté. La jeune femme perdit aussi plusieurs heures à se faire ballader en suivant divers fausse piste et apprit notamment que la femme du tailleur de pierre trompait son mari avec un colporteur, que Herr Würth buvait beaucoup et que le couple qui habitait en face du menuisier se disputait souvent. Un bourgeois ventripotent finit par lui apprendre qu'il avait entendu du bruit il y avait maintenant trois ou quatre nuits. Lorsqu'il était allé voir à la fenêtre, il avait aperçu un groupe de quatre personnes, dont deux d'entre elles tiraient et poussaient une charette à bras. En désespoir de cause, Johanna partit à la recherche de Munch, un clochard qui avait trouvé refuge dans le cimetière au début du siège. La jeune femme dut supporter son haleine chargée d'alcool et débourser un sous de cuivre pour recueillir son témoignage un peu.... fantaisiste : il prétendait en effet avoir vu le spectre d'une femme roder dans le cimetière une nuit pendant le siège. Il était évidemment parti se cacher, persuadé qu'il s'agissait d'une banshee annonciatrice de mort.

[Kenny]

Durdent n'avait pas dit grand chose comme à son habitude, quelques ronchonnements en voyant l'état de Johanna...

Le lendemain Durdent s'était habillé léger, sans armes, enfin à part une dague, une ou de pièce pour pouvoir manger le midi, et en route pour l'entrainement de Roztball...

[Crépuscule]

Johanna était bien partie en fille. Fini le cocher, elle comptait être Johanna a présent.

Le midi elle alla rejoindre les autres pour prendre des nouvelles des sportifs et faire un compte rendu de sa matinée.

[Iris]

Ne se sentant pas très soutenue dans son effort d'investigation, Jill' se dit que les autres devaient être concentrés sur les matchs du lendemain et espéra qu'ils auraient un peu plus de répondant après... tout en songeant que si ça ne se passait pas comme espéré, ils pouvaient fort bien rester plongés dans leur quasi mutisme.

...

Ce nouveau matin à Middenheim faisait plaisir, c'était vraiment agréable une ambiance festive après toutes ces crises et cette guerre. Il lui semblait que cela faisait un siècle au moins qu'elle brigandait dans la forêt. Elle était heureuse d'être à présent en ville, c'était bien plus intéressant que son village, même si elle ne pouvait manquer d'éprouver un pincement au cœur en songeant à feu son maître Albéric et sa mort tragique, à lui comme à tout Winsen... Elle voulait réussir, par ambition et aussi avec le sentiment confus de le devoir, pour avoir une raison d'être encore en vie.

Découvrant prudemment le régiment de correction après de longs détours. Si un jour elle se rendait dans le quartier de l'Ostwald, ce serait en force et accompagnée, ou alors avec quelqu'un du coin en qui elle aurait toute confiance, ce qui était moins probable que la première option. Enfin parvenue à destination, elle tâcha de faire abstraction des soldats aux regards concupiscents. Au passage elle songeait qu'à peine arrivée en ville on avait exigé d'elle qu'elle se déshabillât, elle commençait à avoir vaguement l'impression que le monde était peuplé de rustres. Dire qu'elle avait cru que ce n'était le cas que de Winsen parce que c'était un trou perdu... En plus elle ne voyait vraiment pas ce qu'ils lui trouvaient, de son point de vue à elle, elle était une jeune fille d'un physique plutôt banal. A vrai dire c'était plus une idée qu'elle avait dans la tête qu'autre chose, ayant peu fréquenté les miroirs, n'ayant jamais eu de vrais beaux vêtements, ni eu l'occasion de se mettre en valeur et d'en avoir conscience, comment pourrait-elle s'attribuer des caractéristiques aussi éloignée de sa vie ? D'ailleurs présentement, elle portait ses vêtements de voyage qui portaient des traces de sang et de combat, du coup, Jill trouvait que vraiment, les soldats réagissaient par habitude et pas par rapport à elle en particulier. Au passage elle songea qu'elle pourrait peut-être avoir une nouvelle tenue, entre villageoise et voyage, autre chose qui ne soit pas souillé de sang par exemple.

Enfin, on lui amena Erik Sheller. Jill ne savait pas trop comment elle devait mener cette entrevue, alors à défaut d'un plan, elle se contenta de la vérité :

" Bonjour... mon nom est Jill de Winsen, je suis apprentie au collège de magie céleste et je suis arrivée récemment dans cette ville, juste après la fin du siège en fait, mais on s'en fiche de ça."

" Pour faire court, je cherchais du boulot, et j'ai appris que le temple de Morr cherche à mettre la main sur une équipe qui s'en prend aux cadavres du cimetière de la ville. Vu que je débarque, j'ai cherché à me renseigner, sur les antécédents de ce genre d'affaires. Il s'agit de vols d'objets et de corps. J'ai appris dans les archives du temple de Véréna que vous étiez le condamné le plus récent. "

" Alors j'ai bien conscience du fait que vous n'avez rien à faire de mon histoire et j'imagine qu'aider à éclairer ma lanterne n'est pas plus que ça une priorité pour vous... Nous avons dix minutes environs. Alors je vais être directe : pouvez-vous et voulez-vous m'aider ? tout en sachant que je veux bien faire mon possible pour vous rendre la pareille, mais que mes moyens sont aussi limités que ceux d'une réfugiée sans relation qui cherche du boulot pour s'en sortir."

Vu la situation de Sheller, Jill n'a aucune idée de ce qu'elle peut proposer et elle ne pense pas que le bonhomme soit un bon samaritain qui l'aide juste pour ses beaux yeux. Ensuite, elle n'est même pas sûre qu'il puisse l'aider... Ce qui l'amène à examiner attentivement la réaction du gars, dans l'espoir qu'elle devinera s'il cherche à la baratiner.

...

[Thalgrim]

Erik haussa les épaules à l'adresse de Jill.
"M'étonnerais qu'tu puisses m'aider, t'as dis toi même que tu connaissais personne. Et d'mon coté, comme tu vois, j'ai pas vraiment les mains libres pour faire quoi que ce soit. Du coup t'attends quoi de moi exactement? J'peux pas dire que rendre service aux gens soit mon plus grand plaisir dans la vie, mais j'dois bien avouer que ta conversation me change de celles de mes compagnons habituels. Et pis j'ai rien de prévu ces trois prochaines années..."
Visiblement, l'homme ne se faisait aucune illusion sur son avenir et voyait avant tout Jill comme une distraction dans sa vie sordide. Le point positif, c'est qu'il semblait honnête dans ses propos et disposé à aider dans la mesure de ses moyens. Restait à savoir quoi lui demander.

[Iris]

Jill essayait de voir ce qu'elle pouvait demander en un temps limité, sachant que le gars était hors du circuit et que la seule valeur qu'elle proposait était un peu d'animation :

" Je pense qu'il faudrait que je comprenne mieux comment un commanditaire peut trouver des agents pour faire ses basses besognes, comment il peut s'y prendre pour ne pas se mouiller et quand même obtenir sa marchandise... La manière dont les choses fonctionnent, qui s'adresse à qui par exemple."

" Vu que les faits sur lesquels j'enquête sont plutôt récents, mon hypothèse est que le commanditaire est nouveau dans la commande de cadavre, médecin ou nécromancien, mais en tout cas relativement débutant. Quant aux voleurs de corps, c'est au moins un petit groupe, vu qu'ils ont dû transporter des volumes non négligeable au travers de la ville à partir du cimetière. Ils doivent avoir une tactique pour éviter de se faire repérer, on ne se balade pas visiblement avec un macchabée dans toute une ville."

" Tout ce que tu peux me dire sur le fonctionnement souterrain de cette ville et du marché de services inavouables liés aux cadavres peut m'aider... c'est vague, je sais... je cherche à comprendre pour éviter de finir bêtement embrochée au détour d'une ruelle sombre. "

Au moins c'était franc. Reste à voir si Erik Sheller pouvait éclairer sa lanterne, si son expérience et sa relative bonne volonté pouvait le pousser à faire dans l'info touristique utile.

[Thalgrim]

"Bah t'as plusieurs solutions pour trouver des hommes de mains. Déjà, tu peux aller toi même recruter dans des quartiers comme l'Ostwald, y a toujours des types prêts à tout pour de l'argent là bas. Le soucis évidemment, c'est que si t'es un médecin habitué à fréquenter les rupins, tu risques de pas forcément être discret dans le décors, et ça augmente les risques de pouvoir remonter jusqu'à toi si y a une enquête ou des curieux. Après, t'as aussi la méthode de payer quelques gars que tu trouves juste à la périphérie de ce type de secteur, en les chargeant de faire passer le mot que tu cherches des gars. Et puis t'as juste à préciser d'un endroit où les gens intéressé peuvent te joindre, comme ça tu restes plus facilement maitre de la situation. Sinon, dans l'Ostwald, y a un rade où se traitent pas mal d'affaires: "Aux 3 soeurs". Y parait que l'endroit appartient à l'Homme et qu'il tient à que ça reste un lieu.... propice à la discussion on va dire. Un peu dans le même genre, y a "La Dernière Goutte" dans l'Altquartier, un établissement qui est tenu par la pègre. Et pour ce qui est de te faire livrer la marchandise, l'avantage des macchabées, c'est qu'il y a peu de chance que les types que t'engages pour les faucher décident de les garder... c'est pas une marchandise qui se refourgue particulièrement bien.
Quant à la manière dont tes gars procèdent pour pas se faire repérer, vu que tu me de dis que les faits sont récents, faut que tu réalises que ça été un sacré bordel pendant le siège et l'attention était plutôt tourné vers l'extérieur que l'intérieur de la ville. Bref, si tes gars étaient décidés à agir sans se soucier de l'armée du Chaos, ça a pas du être si compliqué. Depuis la fin du siège, c'est un peu plus difficile, mais je me suis laissé dire que les rondes de la garde étaient toujours pas revenues à la normal. Après, si ils ont vraiment voulu se la jouer discrète, y a toujours le réseau d'égout... et tous les tunnels qui y sont reliés. Parait qu'à l'origine, les nains ont creusé tout un tas de galerie dans le Fauschlag."

[Iris]

Jill' s'efforçait de prendre bonne note des informations qu'elle recevait. Tout cela était bien neuf pour elle, elle essayait d'apprendre rapidement, mais ce n'était pas forcément facile.

" C'est intéressant de savoir où les affaires se nouent et comment engager des gars, ensuite, je me vois mal me rendre sur place pour demander les noms de gus qui ont accepté ces contrats. Mais ça c'est mon problème, de voir comment les trouver... faut que j'y réfléchisse..."

" Des égouts et des tunnels ? C'est un gruyère sous la ville ?! Mais ? Je veux dire, les armées du Chaos n'ont pas tenté d'entrer par les sous-sols s'il y'en a tant que ça ? ... "

" Vous, d'ailleurs, qu'est-ce qui a mal tourné ? Comment vous êtes-vous fait prendre ? "

" J'y pense, une fois que le cadavre a été utilisé, comment le faire disparaître ? C'est encombrant, non ? A ce moment le commanditaire est seul avec sa marchandise qui doit commencer à ne plus être fraîche du tout. Les égouts sont assez grands et faciles d'accès pour y jeter des déchets de cette taille sans attirer l'attention ?"

Les 10 minutes allaient probablement être rapidement terminées et Jill allait retrouver ses camarades en jeu du côté de l'arène sûrement, sauf à avoir le temps de passer à la Guilde des Médecins, mais elle doutait d'en avoir le temps. Il fallait qu'elle décide de son plan d'action, des investigations complémentaires et qu'elle réfléchisse à ce qu'elle allait faire, et comment...

En partant elle remercia sincèrement Erik Sheller, lui demandant s'il souhaitait qu'elle revienne à la fin de son enquête pour le tenir informé.