[PEC] - BOTTTOS Chap IV - Sur les traces de la vérité

[Kenny]

Grayson retrourna à sa chambre en pensant que vraiment les gens était bizarre, des êtres sortis d'on ne sait où arrivent et personne ne trouve ça bizarre ? Il était presque à se demander si ne rêvait pas depuis le début de toute cette histoire, il y a avait tant d'incohérence qu'il ne trouvait pas sa place dans tout ça...

Il dormit surement mal, il en profita pour aller courir au petit matin, sentir des sensations normales d'un corps sous l'effort qui transpire...
Un bonne douche, et un bon déjeuner, s'il y avait personne dans les cuisine à l'heure matinale, il se servirait...
Puis il prendrait un livre sur les aztèques et finirait de prendre des notes sur des passages importants, relevant des détails graphiques intéressants...

[Iris]

Lucrèce avait également tendance à ne pas comprendre comment et pourquoi et était plutôt étonnée que l'arrivée des clandestins se fasse aussi "bien". Surtout elle s'étonnait qu'on ne la cuisine pas davantage sur le fou furieux qui avait dévasté le domaine de Luther, mais vu qu'elle était dépassée par ces histoires spatiales, elle n'était pas mécontente de ne pas avoir à tout raconter... c'eut été un coup à créer davantage encore de confusion !

A Zoréo : " Sérieusement, ne cherche pas à jouer les héros, Luther a failli mourir, un héros entre la vie et la mort, ça suffit. "

A Tom : " C'est gentil, mais vu la passion génétique du fou furieux, s'il trouve que toi ou Roxie ou Zoréo êtes plus faciles à attraper parce que vous vous interposez, vous aurez de bonnes chance de subir mon sort à ma place, et ce n'est pas une bonne idée."

A Amanda : " Écoute, on va tâcher de soigner Luther à Madère rapidement, sitôt qu'il ira mieux ce sera sûrement plus clair, moins... chaotique... j'espère..."

Quant à la dispute Amanda-Roxie, les deux étaient tellement gamines à cet instant que Lucrèce eut la drôle d'impression d'être plus mature et sérieuse... et vu qu'elle n'était pas vieille... ça lui faisait tout drôle. Elle acquiesça aux propositions du capitaine, ramassa quelques affaires et mit le reste à disposition de Roxie, qu'elle ait de quoi s'habiller.

Puis un tour à l'infirmerie, pour prendre des nouvelles de Luther, en s'attendant à ce que ce ne soit pas très joyeux... pourvu que son état reste dans le domaine de ce qu'elle pouvait soigner ! ... Puis direction les appartements de Luther.


Demain était une autre journée, elle devait être en forme. Le programme était simple : le Capitaine gérait les aspects administratifs, elle s'occupait des plantes vertes. Une fois Luther sur pied, elle pourrait souffler et se reposer, se préparer à la suite, et même prendre le temps de bavarder avec Grayson.

...

[Crépuscule]

En fait il n'y avait que 8 personnes dans la chambre de Lucrèce ^^
Amanda est déjà au courant de presque tout, korrigan et pégase étaient assez fantastique et elle avait bien sourcillé à leur évocation mais accepter leur existence n'était pas plus bizarre que Poison Ivy.

Le capitaine était déjà au courant .. ah bah non, je croyais que tu lui avais parlé de ta famille du Havre mais en fait non au contraire t'as précisé que tu le faisais pas. Bah en tout cas, il est resté aussi impassible qu'à l'accoutumé, difficile de savoir ce qui étonne vraiment cet homme. (ouf, je m'en tire bien sur ce coup là )

Enfin, effectivement la réaction d'Eloïse peut paraître la plus étonnante, au moins pour Grayson qui ne sait pas ce qu'Elis à révéler au deux filles. On dirait que chaque élément surnaturel qu'elle découvre est excitant pour elle, comme un nouvel indice vers les vérites de l'existence ... à moins qu'elle ait été fumé un pétard avec les deux matelots pour décompresser...

Dans l'esprit de Lucrèce, tandis qu'elle cherchait le sommeil, des mots resonnaient, "Après que tu ais décidé de quitter le Havre ", "Eolaras, le jeune pégase qui t'as ramené" le sommeil la gagnait, elle plongeait dans les limbes oniriques.

Elle était de retour devant les Anciens dans la vaste salle aux colonnes sylvestres baignée d'une douce lueur filtrée à travers les branches du grand Chêne du Cercle. Le vieux korrigan avec sa longue barbe blanche dont la peau était semblable à de l'écorce, la femme magnifique à la peau mate et aux mèches verte entremêlées dans sa chevelure noir de jais, dotée d'ailes de papillon dans les mêmes tons et l'homme massif et velu à l'aspect inquiétant. Tout était comme dans ce qui lui avait semblé être un rêve.

Elle était là, et la femme-papillon venait de lui demandait si elle acceptait de rester vivre au Havre, d'y entamer son initiation aux arts spirituels avait poursuivit le vénérable korrigan, et d'y respecter ses règles avait terminé l'homme-bête.

Le silense s'installa, l'esprit de Lucrèce était parcouru de nombreuses pensées à ce moment là, quand finalement, un mot sorti de sa bouche : "Non"

Après avoir expliqué ses raisons, son désir de liberté, elle s'était vu expliquer qu'il ne pouvait la garder de ce fait plus longtemps ici, qu'il lui faudra retourner dans son monde et y oublier la réalité de ce qu'elle avait découvert en ces lieux. Lucrèce put dire au revoir, Tom fut choqué par sa décision, lui qui fondait tant d'espoir de pouvoir de nouveau vivre avec sa soeur, Alice, après tant d'efforts. Mais Alice n'existait pas, elle n'existait plus, elle avait disparut en même temps que ses souvenirs. Elle regrettait, mais elle aurait bien souhaité ne pas devoir couper les liens, mais c'était leurs lois. Tom était parti s'isoler, colère, tristesse, les deux mélangé certainement.

Un cheval ailé à la robe alezan et aux crins clair s'était ensuite présenté à elle. Dans sa tête elle l'entendit se présenter, Eolaras, fils de Meoras. Il l'invita à monter sur son dos si elle était prête. Ce qu'elle fit. Un dernier regard vers la forêt enchantée couverte de givre scintillant, puis elle le sentit partir au galop et bientôt s'élever à chaque battement d'aile. Ils s'élevèrent au milieu des arbres et s'engouffèrent dans les brumes.

D'autres souvenirs lui revenaient à présent. Elle se sentit sortir des nuages, le vent caressant chacune de ses plumes, l'air la portant, ses yeux de rapace voyant loin, voyant le chaton noir jouer avec la petite renarde dans la clairière verdoyante et fleurie en dessous d'elle, baignée par la douce chaleur printanière, elle vit aussi au loin, tout au loin, l'orée du des bois du Havre du Renard et le fleuve, et au delà, la campagne, les villages, la vie de l'extérieur, ce n'était qu'à quelques battements d'ailes, mais elle savait ce que cela signifierait, ce qu'elle perdrait. Elle redescendit et se posa près des jeunes. De pensée à pensée ils communiquèrent, de gentilles taquineries. Un jour pourtant, il faudra qu'elle franchisse la frontière.

Elle revoyait sa vie au Havre, la cabane qu'elle partageait avec son frère, la bienveillance de l'homme-bête qui se nommait Heckmöl, qui protégeait le Havre et était souvent parti récupérer le frère et la soeur partis en escapade. La sagesse du vieux Sylverool qui faisait découvrir avec patience les dons et l'histoire liée à leur héritage d'enfant de Myrrdin. Le Havre était une famille, et assurément, le belle Eloriel en était la tendre mais possessive mère. Elle pouvait être la douceur compatissante un instant et l'instant d'après l'autorité stricte, rugueuse, le rire puis la colère, ses émotions était intégrales et fluctuantes. C'était grâce à elle que le Havre était masqué des yeux de Nakapiring, qui y faisait varier les saisons, veillait à ce que la forêt soit nourrissière. Ses liens avec les esprits de la nature en faisait une puissante enchanteresse.

Un vent glacé souffla soudain dans la nuque d'Alice, se retournant, elle découvrit derrière elle un désert artique avec à l'horizon un ciel pourpre. La forêt avait disparut, elle se sentait étrangère en ce lieu, cela ne ressemblait à rien de ce qu'elle n'avait jamais, elle en était certaine. Elle sentit une présence, quelqu'n approchait, pourtant la banquise était déserte. Sous elle, quelque chose était passé sous la glace, puis elle entendit une voix dans sa tête.

"Lucrèce? C'est toi?"
La glace se brisa à quelques pas d'elle, une pointe blanche la traversa, une longue pointe semblable à une corne en ivoire. La glace finit par se rompre et plusieurs morceaux et Lucrèce vit un narval sortir la tête de l'eau, une licorne de mer.

"C'est bien toi! C'est extraordinaire ... j'ai réussi ... c'est comme grand-mère le racontait."

La voix, à présent Lucrèce la reconnaissait, c'était la voix d'Eloïse.

Elle lui explique que des souvenirs de son enfance lui sont revenus cette nuit, qu'elle a sentit en elle la présence des esprits, dans ses rêves, puis elle s'est retrouvée là, en narval, se sentant parfaitement bien. Elle a finit par sentir la présence de quelqu'un non loin et est partie à sa recherche, c'est là qu'elle l'a trouvé. Ca grand-mère appellait ça la marche des rêves. Pour les inuits l'esprit, l'âme, ou plutôt l'anirniq comme il le désigne, fait parti d'un tout, c'est un élément de la sila, il s'agit de l'environnement céleste, tout ce qui est autour d'eux. L'arnirniq n'est qu'emprunté au sila et y retourne une fois séparé du corps. C'est pourquoi dans les rêves, les anirniit peuvent entrer en contact par l'intermédiaire de la sila.

Alors qu'elle lui expliquait sa vision du monde onirique comme la percevait les inuits, elle s'arrêta subitement de parler.

"Je sens d'autres anirniit ... attends moi ici, je vais essayer de les trouver."

Le narval disparait alors sous l'eau glaçée malgré les piautements de Lucrèce (car la buse piaute), la laissant seule avec le vent lui gelant les plumes et le bec, gonflant son duvet pour se protéger du froid.


*******

Grayson se demandait s'il ne rêvait pas, si tout ceci n'était qu'un rêve, peut être s'était-il endormi devant un film fantastique, ou peut être était-ce un abus d'alcool ... ou d'autre chose ... qu'avait-il pris comme substance dernièrement, avant d'aller au manoir peut être ... Au coeur de ses réflexions, il finit par trouver le sommeil, ou bien n'était-ce qu'un autre état de conscience à travers celui dans lequel il était peut être plongé. Il se rappellait avoir lu ou entendu que les chamanes avait cette faculté de passer d'un état de conscience à un autre, le rêve, la transe, ou l'éveil, tout cela étaient des états de conscience différent dans lequel le cerveau avait des interprétations différentes de son environnement. C'était si peu clair quand il avait apprit ça la première fois, mais là, ça lui semblait limpide, ça être capable de l'expliquer.

Il prenait à présent conscience de cette état de conscience où il se trouvait, ce grand vide qui se façonnait au gré des sentiments, des pensées inconscientes, des souvenirs, des inquiétudes, des désirs refoulés, des traumatismes enfouis ... tout un monde qui pouvait s'exprimer dans cette toile blanche, dans cet argile à façonner. L'argile, Grayson voyait à présent des montagnes de glaises prendre forme doucement au loin, une grand chaîne de montagne, la Cordillière des Andes, ça lui semblait une certitude. Il laissa son esprit errer dans ces paysages grandioses atteindre la majestueuse cité de Machu Picchu. A présent qu'il était là, il lui semblait que la réponse était tout prêt, à portée de main, de main, sa main, elle était complétement couverte de son armure de paladin, mais l'armure semblait tout en or, et elle le recouvrait intégralement, s'approchant d'un bac qui servait de réserve d'eau, il découvrit qu'il avait du sang autour de la tête et sur le torse, le sang coulait, il recouvrait à présent ses bras de métal doré, ses mains ... des lueurs apparaissaient au creux de ses mains une boule d'énergie se forma, augmenta et il fut soudain ébloui par un flash lumineux, sentant une forte énergie. Rouvrant les yeux, il découvre la cité inca dévastée et en flamme.

Soudain de la neige se met à tomber, recouvrant rapidement tout d'un manteau blanc immaculé, il le sent, quelque chose à changer. Il se sent ailleurs, étranger dans ce paysage, englouti par se paysage, au point qu'il finit par sentir le poids de la glace au dessus de lui. Il se sent différent, et vérifiant il constate qu'il n'a plus d'armure sur les bras, d'ailleurs il n'a plus de bras, ni jambes d'ailleurs, uniquement un long corps ondulant. Et ce n'est pas de l'air qu'il respire par ses branchies, c'est de l'eau, de l'eau glaciale qui l'entoure. Une anguille électrique, on dirait bien qu'il est devenu un poisson ...

Dans ces eaux sombres cachées sous la glace, Grayson voit avancer vers une ombre de plus en plus grande. Il finit par découvrit un imposant (vu sa propre taille) mammifère marin doté d'une longue défense sortant de son museau, et il fonce droit vers lui. Mais alors que Grayson sent par instinct qu'il est sur le point de s'esquiver, il entend la voix d'Eloïse dans sa tête.

"Ne crains rien, c'est moi Eloïse, nous marchons ensemble dans les rêves. J'ai ressenti votre présence à tous, je viens de trouver Lucrèce aussi, d'autres nous ont rejoins, je le sens ... et ... il y a autre chose ... qu'est ce que ..."

*******

Lucrèce de ses yeux perçant voit arriver au milieu du blizzard une personne. Un homme marche dans sa direction .. Luther, il s'agit de Luther, dans le plus simple appareil.

"Je me suis pas trompé, c'est bien toi. Je suis content de te trouver ici.

Je voudrais te raconter un histoire, je t'en prie, ne me coupe pas, il y a beaucoup à raconter et beaucoup à comprendre.

Il s'agit de la légende d'Ethor, le premier d'entre nous, le maître des métaux. Il vint au monde pour guider son peuple vers les étoiles en leur apportant la maîtrise ultime des métaux. Il changea la face du monde, réunissant de nombreux habitants de sa planète dans ses projets et il est parvenu à les amener plus loin qu'aucun autres avant lui. Puisant dans les ressources de leur planète, il ont bâti les premières pierres de ce qui est devenu l'Empire. Le projet était si beau que rien ne les arrêta, et quand leurs espoirs devinrent réalité, car il réussit ce que ceux d'avant n'avaient osé rêver, il vit les choses en grand, les étoiles était à présent leur patrie, et d'innombrables vaisseaux étincellant s'enfoncèrent dans les ténèbres spatiales à la conquête de la galaxie, emportant avec eux ceux qui prirent le nom de leur guide, les Ethoriens. Il pouvait dominer le métal, le plier à sa volonté, et il transmit son don à ses fidèles. Dès lors rien ne pouvait plus les arrêter, ni les distances, ni les autres espèces qu'ils découvrirent. Ethor conquit la galaxie pour poursuivre son rêve de bâtir un Empire Galactique sans faille, mais il ne s'arrêta pas là, et l'Empire Galactique devint Empire Sidéral, Ethor mena son peuple bien au delà du premier amas de galaxies.

Ce que la légende ne dit pas, c'est ce qui est advenu de ceux qui sont restés. Ils se sont éteint, tout comme la planète, vidée de ses ressources, asséchée, elle est devenu hostile a toute forme de vie. Tu décideras de ce que tu diras à Grayson et Amanda mais je pense qu'ignorer ses racines est parfois mieux que savoir qu'elles ont poussées dans les cendres de toute une planète.

Je t'ai raconté cela car il y a des choses qu'il faut que tu comprennes avant que je te dise ce que j'ai à te dire.

Maintenant voici ce que la plupart des Ethoriens ignorent. Après la Grande Epidémie, plusieurs archivistes ont établi une hypothèse. Si on acceptait que l'univers n'était pas infini, mais constituait un plan fermé, alors il se pourrait qu'en voyageant assez loin on revienne en réalité à notre point de départ.

C'est ce qui est arrivé. Les Atlantes ont voyagés si loin dans leur fuite de l'Empire qu'ils ont finit par rejoindre la planète qui a vu naître leur ennemi. Mais le temps à travers l'espace est une notion distordue par les dimensions sidérales. Et ce n'est pas la planète morte des Ethoriens qu'ils ont échoués, c'est cette même planète des centaines de milliers d'années avant. Le 1er Empire ignorait cela, et il a agit sur Terre comme sur les autres planètes, en conquérant. La grande épidémie n'était pas un virus, une maladie. Ils ont décimés leurs ancêtres, créant des fissures dans le fil de la vie, dans la réalité même de leur existence. La vie a purement disparu d'eux, de leur corps, car elle n'a jamais existée. Aujourd'hui je suis certain de cette théorie car c'est ce qui m'est arrivé.

Quand j'ai décidé de ne pas te livrer à l'Empire, j'ai également créé une fissure. Je ne sais à quel point cette fissure est importante mais elle a changé la réalité même de mon existence. Je n'ai plus d'hérédité, je ne suis plus, car mes ancêtres ne seront pas.


Il ne me reste que quelques brins de vies qui s'étiollent. Il est temps de te dire adieux.
Tant que j'ai été, tu as été la meilleure chose qui me soit arrivé.
Je t'aime, cela ça ne changera pas si tu le gardes dans ta mémoire."

Déjà le souvenir de Luther dans cet artique onirique s'efface progressivement.


********

Un orque surgit tout près de Grayson et chope le narval entre ses dents, l'entraînant dans les profondeurs obscures. Grayson tente de le suivre mais il se retrouve l'instant d'après de nouveau à errer dans les paysages grandioses de la Cordilière des Andes pour atteindre la majestueuse cité de Machu Picchu.

De même Lucrèce se retrouve de nouveau dans la grande forêt du Havre du Renard.

Tous deux ont une forte impression de déjà vu. Et le temps semble long, dans ce smoments là où on a l'impression de revivre un rêve qui boucle mais dont on aimerait passer à la suite sans y parvenir tant que l'on a pas refait le rêve. Mais tous les deux finissent par se réveiller d'un coup, sortis de leurs songes à cause d'un bruit de porte qui se ferme.

[Kenny]

Grayson dormit mal. Il mit ça sur le compte de son profond malaise de la situation...
Il y avait d'autres personnes sur le bateau donc les bruits devait être normaux, non ?

Il en profita pour aller courir au petit matin, sentir des sensations normales d'un corps sous l'effort qui transpire...
Un bonne douche, et un bon déjeuner, s'il y avait personne dans les cuisine à l'heure matinale, il se servirait...
Puis il prendrait un livre sur les aztèques et finirait de prendre des notes sur des passages importants, relevant des détails graphiques intéressants...

A moins qu'en sortant de sa chambre, il se passe quelque chose, il fait ce qu'il a prévu...

[Iris]

Lucrèce découvrait qu'elle était une... buse. Bon, elle aurait pu plus mal tomber et surtout, elle pouvait voler librement dans le ciel, ce qui était appréciable. Peut-être... sans doute... que si Tom et Roxie pouvaient se métamorphoser respectivement en chat et en renard, elle-même serait un piaf élégant.

... Eloïse... sa mémoire... était-ce un rêve ou un souhait ? ...Elle n'aurait probablement pas vu l'archéologue sous la forme d'un narval, ni souhaité se rendre dans l'arctique, sans compter les mots bizarres de culture. La conversation cessa et la buse se retrouva seule.

... plus pour longtemps... Luther ? ... Il parlait et ne lui laissait pas l'occasion de réagir tandis que son inquiétude grandissait... Pourquoi détruire des planètes ? l'univers était immense ! A quoi cela rimait-il ? Les Atlantes avaient découvert la planète à l'origine des Ethoriens ? La Terre ? A quoi rimait la création du peuple de Lucrèce ? C'était un moyen de concevoir une "espèce" nouvelle et distincte de l'humanité, une solution pour éviter l'émergence des Ethoriens ? ... Comment Luther avait-il créé sa "fissure" ? Le fait de ne pas la livrer, après l'avoir dénoncée ?.. Cela impliquait-il que Lucrèce serait la cause de la disparition des ancêtres de Luther ? De l'émergence même des Ethoriens ? ..

Elle était en plein mélodrame, sous forme de rapace qui écoutait un homme qui ne l'avait connue que durant quelques jours et lui faisait des déclarations déchirantes sans lui laisser le moindre espoir de rétablir la situation.

...

Réveillée, désorientée, elle chercha du regard dans la chambre où elle se trouvait, la source du bruit de claquement de porte. Sans attendre, elle se leva, se débarbouilla, attrapa les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main pour filer à l'infirmerie, sans doute pour constater que l'état de Luther ne connaissait aucune amélioration... Pâle, ne sachant à quel point il fallait croire Luther et ses théories sur l'espace-temps, elle chercha le Capitaine Ellis, seule personne à bord qui semblait avoir suffisamment la tête sur les épaules pour recevoir ce genre de révélation et prendre une décision sensée.

Dans l'absolu, elle compte lui faire un topo aussi efficace que possible sur les révélations oniriques de Luther, Ethoriens, Atlantes et espace-temps inclus, et conclure :

"Qu'est-ce qu'on fait ? Si le Luther du rêve a raison, je ne pourrais pas le sauver, mais cette mission était sa décision, sans lui, les scientifiques à bord n'ont aucune raison de rester, l'équipage n'a pas de raison d'être mobilisé, et personne n'a de raison non plus de me couvrir ou de m'amener là-bas dans l'espoir d'une solution... Sans compter que je ne suis même pas sûre que nous puissions arriver à destination sans savoir tout ce qu'il sait."

...

[Crépuscule]

Il faisait encore nuit à leur réveil mais après tout, c'était l'hiver, et Grayson ne s'en soucia pas particulièrement, il enfila ses affaires de sport et parti courir sur les ponts extérieurs, passant d'un niveau à l'autre, parcourant plusieurs fois tout le tour du navire, s'arrêta faire des pompes par moment etc ... A l'extérieur, le Leviathan avançait dans la nuit, perçant un épais brouillard qui cachait les flots sombres au delà de quelques mètres.

Lucrèce chercha le bruit, ce pourrait être celui de sa porte d'après le souvenir du bruit qu'elle cherchait à identifier. A l'infirmerie, la porte était ouverte, le docteur se tenait face au lit de Luther, le bruit du moniteur avait cessé de varier, il était constant.

[Iris]

Voilà qui réglait la question. Luther n'était effectivement plus. Aucune réclamation, aucune question complémentaire, aucune garantie. Rien. Il faudrait se débrouiller avec la situation actuelle. Le choc et la perspective de toutes les complications à venir l'anesthésiaient, la laissant un instant interdite. Les pensées se bousculaient.

Faire débarquer les scientifiques recrutés par Luther à Madère, ils n'avaient plus de raison de continuer... Qu'allait faire le capitaine ? ... Et elle, que se passerait-il pour elle ? .. Comment arriver jusqu'aux Atlantes quand Luther n'était plus ? .. lui qui avait constamment fait dans la rétention d'informations...

... et beaucoup de questions sur la situation et la compréhension de celle-ci... Pourquoi Luther, qui savait que les Terriens étaient son passé avait-il manqué de prudence dans son action ? Pourquoi n'avait-il pas cherché à prévenir les siens que toute attaque de la Terre serait dangereuse pour eux ? Comment se faisait-il que les actes précédents de Luther n'avaient pas créé de failles tandis que là, si ? ...

" Docteur Aronnax, je vais prévenir le Capitaine."

Puis direction le nouveau seul et unique maître à bord :

" Luther est mort."

" Il faut que je vous parle de quelque chose."

S'ensuit le récit rapporté, le moins mal possible, des termes oniriques de Luther :

Il s'agit de la légende d'Ethor, le premier d'entre nous, le maître des métaux. Il vint au monde pour guider son peuple vers les étoiles en leur apportant la maîtrise ultime des métaux. Il changea la face du monde, réunissant de nombreux habitants de sa planète dans ses projets et il est parvenu à les amener plus loin qu'aucun autres avant lui. Puisant dans les ressources de leur planète, il ont bâti les premières pierres de ce qui est devenu l'Empire. Le projet était si beau que rien ne les arrêta, et quand leurs espoirs devinrent réalité, car il réussit ce que ceux d'avant n'avaient osé rêver, il vit les choses en grand, les étoiles était à présent leur patrie, et d'innombrables vaisseaux étincelants s'enfoncèrent dans les ténèbres spatiales à la conquête de la galaxie, emportant avec eux ceux qui prirent le nom de leur guide, les Ethoriens. Il pouvait dominer le métal, le plier à sa volonté, et il transmit son don à ses fidèles. Dès lors rien ne pouvait plus les arrêter, ni les distances, ni les autres espèces qu'ils découvrirent. Ethor conquit la galaxie pour poursuivre son rêve de bâtir un Empire Galactique sans faille, mais il ne s'arrêta pas là, et l'Empire Galactique devint Empire Sidéral, Ethor mena son peuple bien au delà du premier amas de galaxies.

Ce que la légende ne dit pas, c'est ce qui est advenu de ceux qui sont restés. Ils se sont éteint, tout comme la planète, vidée de ses ressources, asséchée, elle est devenu hostile a toute forme de vie. [...]

[...]

Maintenant voici ce que la plupart des Ethoriens ignorent. Après la Grande Épidémie, plusieurs archivistes ont établi une hypothèse. Si on acceptait que l'univers n'était pas infini, mais constituait un plan fermé, alors il se pourrait qu'en voyageant assez loin on revienne en réalité à notre point de départ.

C'est ce qui est arrivé. Les Atlantes ont voyagé si loin dans leur fuite de l'Empire qu'ils ont finit par rejoindre la planète qui a vu naître leur ennemi. Mais le temps à travers l'espace est une notion distordue par les dimensions sidérales. Et ce n'est pas la planète morte des Ethoriens qu'ils ont échoués, c'est cette même planète des centaines de milliers d'années avant. Le 1er Empire ignorait cela, et il a agit sur Terre comme sur les autres planètes, en conquérant. La grande épidémie n'était pas un virus, une maladie. Ils ont décimés leurs ancêtres, créant des fissures dans le fil de la vie, dans la réalité même de leur existence. La vie a purement disparu d'eux, de leur corps, car elle n'a jamais existé. Aujourd'hui je suis certain de cette théorie car c'est ce qui m'est arrivé.

Quand j'ai décidé de ne pas te livrer à l'Empire, j'ai également créé une fissure. Je ne sais à quel point cette fissure est importante mais elle a changé la réalité même de mon existence. Je n'ai plus d'hérédité, je ne suis plus, car mes ancêtres ne seront pas.

"Qu'est-ce qu'on fait ? Sans Luther, les scientifiques à bord n'ont aucune raison de rester, l'équipage n'a pas de raison d'être mobilisé, et personne n'a de raison non plus de me couvrir ou de m'amener là-bas dans l'espoir d'une solution... Sans compter que je ne suis même pas sûre que nous puissions arriver à destination sans savoir tout ce qu'il sait."

...

[Crépuscule]

Lucrèce croisa Grayson qui faisait son sport en allant voir le capitaine qui était au pont de commandement. Il semblait être venu là précipitamment car il était en robe de chambre.

Grayson peut donc etre monté avec elle

Malgré son air peu serein, il ecouta attentivement le récit de Lucrèce.

Il resta ensuite silencieux, tentant d'intégrer tout cela, cette fois ci, il semblait bel et bien être stupéfait par ce que Lucréce lui apprenait.

Il finit par dire :
«La mort de Luther est tragique, surtout après tout ce qu'il vous a révélé. Mais ce n'est pas tout.
Le navire a changé de cap, Sinclair qui avait pris les commandes durant mon repos n'y est plus de même que Morse et les commandes ne répondent plus ni les talkies»

[Iris]

Lucrèce, yeux ronds :

" Comment ça le navire a changé ? On n'est plus sur le même bateau ? Qui est encore à bord ? "

" Le commandes ne répondent plus ? Vous parlez des commandes électroniques ou vraiment tout ? Le bateau continue d'avancer pourtant ? Quid des instruments de mesure ? Est-il possible de connaître notre position ? On n'est quand même pas paumé dans le triangle des Bermudes, on n'est trop loin, ou ma géographie flanche complètement ? "

" Je propose qu'on rassemble tout le monde, qu'on sache qui est là, et s'il y a des problèmes il vaut mieux éviter de laisser quelqu'un seul j'imagine... Grayson, tu pourrais essayer de sentir combien il y a de monde encore à bord ? Et où ? "

...

[Crépuscule]

de cap! Changé de cap. Oups, message édité