[OdE Chap 8-30] Losgadh - 17e ceitean / 06 juin - matinée

[Iris]

Toquer.

Silence.

Silence.

Silence.

Pwyll commença à se poser des questions. Apparemment personne ne l'avait entendu.

[Pwyll]

Le grand blond balaya d'un regard le reste de la cour afin de déterminer quelles options s'offraient à lui, des portes, escaliers, arcades ? S'il ne s'obstinait pas sur cette porte close. Pour commencer, n'y avait-il donc personne sur le chemin de ronde qui risquait de le voir à tout moment ?

Quoi qu'il en soit, pour en avoir le cœur net, il irait s'allonger à proximité d'un soupirail dans le prolongement de la salle de garde, si possible en ne restant pas au beau milieu de la cour, mais vers le soupirail le moins en vue, pour y écouter si le moindre son pouvait donner un indice de ce qui pouvait bien se passer en bas.

[Pwyll]

Les recherches de Pwyll ne donnaient rien. Il envisagea un instant d'entrer dans la cuisine pour jouer au garde étranger perdu cherchant une prisonnière, mais on risquait de le renvoyer directement vers un garde qui aurait toutes les chances de le reconnaître. Autant ne pas mêler de serviteurs à tous ces risques.

Pwyll prit la direction de la porte qui donnait sur le rez-de-chaussée, celle située entre la salle commune et la cuisine. Il s'y rendit en longeant le mur du bâtiment principal, en évitant les fenêtres et en gardant un œil sur le chemin de ronde.

Il actionna la porte et tenta d'entrer comme si de rien n'était, en supposant qu'elle ne soit pas fermée à clé.

[Iris]

Pwyll entra au niveau des communs du château. Il s'agissait d'ateliers, caserne, utilitaires...

Pour le moment, Pwyll avait de la chance, mais cela ne pouvait pas durer, il le savait...

[Pwyll]

Le cœur de Pwyll battait plus vite que d'accoutumée, rien d'étonnant alors que chaque pas et d'autant plus chaque porte ouverte, risquait de le plonger dans un combat qui déterminerait non seulement sa liberté, mais peut-être aussi celle de Madennig...

En avisant les environs avec attention, il recherchait particulièrement un trousseau de clé accroché à un mur par exemple, par commodité tout simplement, puisqu'il était rare que de nombreuses portes soient fermées en plein jour et que les clés seraient sans doute accessibles pour faciliter la circulation des usagers des lieux.

Faute de clé ou de trousseau, il cherchait une sorte de pied de biche ou autre outil qui lui permettrait de forcer une porte, même solide.

Pwyll restait aux aguets de bruits de pas et notait également au passage les cachettes potentielles, même très imparfaites, tant qu'elles restaient suffisantes pour surprendre des adversaires déambulant sans imaginer le danger à la barbe blonde qui rôdait en leur demeure.

De préférence, pour la suite de ses déambulations, il s'efforcerait de bifurquer vers le cœur du château, à l'opposé des cuisines et donc sur la gauche par rapport à la porte qu'il venait de franchir.

Il savait pertinemment qu'il allait tomber nez à nez avec des gens d'un moment à l'autre, des gens susceptibles de SAVOIR. Il voulait juste que l'effet de surprise soit de son côté, pas du leur.

[Iris]

Pwyll se familiarisait sommairement avec son environnement. Il comprit que pour le moment, les angles droits des intersections étaient sûrement ses meilleures cachettes du fait de l'ombre à l'intérieur du bâtiment.

A l'extérieur, les gens commençaient à quitter la salle commune et revenir à leurs postes. Les ombres et les mouvements se discernaient au travers du parchemin huilé qui servait de vitre, mais ne permettait pas de se faire une idée précise du nombre ou de la nature des gens qui approchaient.

Avec une admirable discrétion, Pwyll se faufila dans un espace nouveau. Il visait le cœur du château. Un couloir, puis une porte, ouverte précautionneusement. Il débouchait dans un renfoncement, couloir sombre à droite, clair devant. La partie claire était celle de la porte "noble" qu'il n'avait pas tenté d'emprunter. Il voyait un escalier monter face à la porte, certainement vers les meilleurs appartements (salle du trône, bureaux, chambres...).

En face, cela se poursuivait dans l'ombre.

[Pwyll]

Pwyll écouta, le temps de quelques battements de cœur, pour savoir si une ou plusieurs sentinelles, invisible depuis sa position, étaient postées aux alentours de l'escalier.

S'il n'entendait rien, il tenterait de contourner l'escalier menant aux appartements nobles par la droite, pour ensuite rejoindre la direction qui lui faisait face, dans la pénombre, celle qui devrait lui permettre de progresser au-dessus de la zone qu'il pensait avoir identifiée dans la cour comme correspondant aux salles de garde et éventuellement aux cellules.

Pwyll évitait de passer directement face à l'escalier car il craignait que des sentinelles soient postées en haut des marches.

[Iris]

La direction empruntée par Pwyll menait à des couloirs très sombres, qui ne recevaient qu'un éclairage indirect.

A l'odeur et à la disposition des lieux, il y avait là les latrines. Un léger courant d'air semblait indiquer en outre un escalier de service montant vers les étages.

Des gens arrivaient ! Des serviteurs peut-être qui revenaient de leur déjeuner et se dirigeaient dans le secteur où Pwyll se trouvait.

[Pwyll]

Pwyll chercha à entamer au plus vite la montée par l'escalier de service afin d'échapper à l'attention des gens qui arrivaient. Il tenterait de trouver une cachette à l'étage, ou, s'il percevait une présence noble, mettrait la main sur la personne en question pour lui faire cracher le morceau, les deux n'étant d'ailleurs pas incompatibles (d'abord se cacher, puis surgir pour saisir un seigneur ou équivalent !)

[Iris]

Pwyll s'engouffra dans l'escalier pour prendre de la distance et monter. Il pouvait sortir au premier étage ou poursuivre.

Au premier étage, une ouverture prudente de la porte lui révéla qu'il arrivait sur le côté d'une grande salle, de type salle de réception, du trône, de dîner etc.

Dans le fond il entendait des voix d'enfants gazouiller et rire, avec une présence -- peut-être une dàmàthair au vu du ton -- non loin. Ils jouaient et étaient appelés à plus de sérieux. Ils n'allaient pas tarder à partir dans une autre zone du château.

Dans le même temps, Pwyll entendant trois personnes arriver d'en bas, discutant de banalités et de commérages semblait-il.