[OdE Chap 8-31] Mal de tête - 17e ceitean / 6 juin 910

[Iris]

Rêver de chaînes... de chercher à s'éveiller pour s'enfuir et finalement être si lente qu'elle ne pouvait rien faire...



Madennig s'éveilla courbaturée, la tête lourde, les muscles ankylosés...

Spoiler () :

Jet de Vigueur : d10(7)

Elle se reprit assez vite et s'étira sommairement, suffisamment pour être en possession des moyens qui lui restaient. Elle entendait du bruit qui approchait.

[Madennig]

Passée l'euphorie de la veille, cette situation inconfortable prenait des allures de mauvaise farce. Pire que celles perpétrées par les enfants de Salaïs, pire que ce qu'elle avait vécu auprès des anciens roseaux de fer... Parce que cette fois, il lui était impossible de comprendre ce qui motivait ces deux femmes.

La déshydratation serrait son crâne si fort qu'elle en avait la nausée. Mais il fallait qu'elle reste patiente, qu'elle se concentré aussi. On lui avait promis une suite pénible, elle n'avait aucune raison de mettre en doute leurs paroles.

Elle se mit debout, dos au mur. Les yeux posés sur la porte.

[Iris]

Voilà, la porte s'ouvrait !

La geôlière actionnait le mécanisme et examinait l'espace visible avec une prudence fruit de nombreuses années à gérer de fortes têtes.

" Debout la nouvelle. Face au mur, mains dans le dos, paumes ouvertes."

[Madennig]

Madennig aurait ri en d'autres circonstances. La nouvelle ? Comme les pommes de terre fraîchement déterrées ?
Elle était encore déçue de ne pas avoir pu s'enfuir quand elle avait prétexté devoir uriner. A présent sans force, sans vrai repos depuis la veille, elle risquait de rater encore.

"Pas de problème. Pour pouvoir manger, je veux bien être sage, l'inconnue."

Elle se tourna pour faire face au mur, et présenta ses mains ouvertes dans son dos.

"Si je suis la nouvelle, toi, t'es qui ?"

[Iris]

"Appelle-moi gardienne."

Et la gardienne entra avec une cruche d'eau en remplacement et un bol de soupe tiède. Elle laissa le tout et repartit avec la cruche vide.

[Madennig]

Sans broncher, elle laissa la gardienne partir. Une fois la porte refermée, elle se tourna et constata que son eau avait été changée et que la soupe avait été servie. Elle eut une pensée pour les lapins de tous les villages qu'on laissait dans leur clapier, et qu'on nourrissait pour mieux se régaler de leur chair. Elle s'empêcha de croire qu'un tel destin l'attendait.
N'empêche que cette cage était ennuyeuse...
Elle se mit à boire, et manger sa soupe. Prendre des forces en premier et se libérer peut être de son mal de tête. Une fois repue, elle observa par la petite fenêtre si elle pouvait deviner l'heure de la journée. Si sa gardienne était aussi stricte dans ses horaires que ce que donnait à croire sa voix, elle reviendrait demain à la même heure... Enfin, si demain se lève.

[Iris]

Du peu que Madennig percevait, ce devait être environ midi, un peu avant ou après ?

En tous cas, la jeune femme n'eut pas le loisir de s'ennuyer trop longuement après son repas, car elle entendit de nouveau du bruit, et la gardienne annoncer :

"Debout. Face au mur, mains dans le dos, paumes ouvertes."

Il semblait y avoir quelqu'un avec elle.

[Madennig]

A peine le temps de boire sa soupe que la voix de la gardienne retentit à nouveau, mais cette fois le pas est double. Au dehors, la luminosité apparaissait à son maximum depuis qu'elle était confinée ici. Elle en déduisit que c'était le milieu de la journée, donc un repas à midi environ lui était permis. Au moins, tant qu'il faisait jour, et tant qu'elle avait de la visite, aussi froide soit-elle, ça lui évitait de trop se perdre en pensée inutile.
Elle reprit place face au mur, mains ouvertes à la vue de sa visiteuse. Et attendit.

[Iris]

" Allons-y."

Un sac sur la tête, ses liens dans le dos, Madennig était guidée vers une destination inconnue, sans doute une salle d'interrogatoire. La geôlière marchait à côté, une main sur le bras gauche de la prisonnière et l'autre près de sa nuque. Au moins mouvement, l'autre femme saurait qu'elle devait réagir pour contrer une résistance.

Emmenée dans une autre pièce, pas très éloignée, la prisonnière fut assise et attachée avec des liens de cuir clos par un mécanisme, aux poignets et aux chevilles.

La geôlière ôta le sac et se mit à 1m environ, laissant l'une des ravisseuse face à l'osfei éprouvée et sans défense.

" Tu vas commencer par me dire qui tu es, qui est ton osfer, et surtout pourquoi vous êtes venus à Moudenn. Pas de blagues ou tu verras très vite qu'on n'apprécie pas."

La salle d'interrogatoire avait un air de salle de torture rudimentaire mais certainement efficace.

[Madennig]

Allons-y.
La curiosité de l'osfei l'aida à se tenir tranquille sur le court trajet à faire vers la salle aux tortures.
De toute sa vie, jamais elle n'avait vu une telle pièce. Elle n'aurait pas été attachée à une chaise, qu'elle aurait simplement pensée être dans un atelier de menuisier... Ou un forgeron peut être ? ou... un barbier...

"" Tu vas commencer par me dire qui tu es, qui est ton osfer, et surtout pourquoi vous êtes venus à Moudenn. Pas de blagues ou tu verras très vite qu'on n'apprécie pas."


Les yeux de Mad se posèrent sur celle qui posait les questions. Elle prit le temps de la détailler, la connaissait-elle ? L'avait-elle croisée chez Tairdelbach ?

"Je suis Madennig, Osfei de l'Osfer Jazkez Mac Rhidian. Pour le reste... Je ne suis pas au courant. On m'a demandé de quitter la salle à manger quand ces messieurs..."

Une certaine amertume enroua sa voix, et ses yeux tombèrent dans le vague un instant.

"... Ont commencé à parler plus sérieusement..."

Ses mâchoires se serrèrent alors. Des relents d'humiliation humidifièrent ses yeux gonflés par la fatigue.