[Warhammer - Chapitre 3.0] Profanations

[Thalgrim]

"Eh bien je vous suis, allons chez vous"

Au passage, vous n'avez pas revu le capitaine Schiller depuis votre arrivé à Middenheim, et vous ne savez même pas s'il y possède une maison.

Après un trajet dans la cité parsemé de détours pour éviter un maximum de monde (histoire d'éviter trop de question), le petit groupe se retrouva avec sa prisonnière à leur domicile. Étaient donc présent Jill, Johanna, Durdent, Morgan, Lanwin, Pieter et Magde. La jeune femme fut attachée sur une chaise, et repris bientôt connaissance, regardant tout le monde avec une expression de défi.

[Iris]

Jill, avec une grande (elle n'est pas nulle au moins) expérience en interrogatoire de sorciers maléfiques, se lança :

" Salut. Mon nom est Jill de Winsen, apprentie au collège céleste. Moi et mes camarades avons été mandés par le Frère Lanwin que voici du Temple de Morr pour mettre un terme aux profanations qui avaient lieu dans le cimetière."

" Nous avons découvert ton repaire et le journal de ta mère."

" Nous savons que tu n'agis pas seule et nous savons que le commanditaire de ta mère est un certain Borloch."

Là, logiquement, la fille allait vomir un torrent d'insultes et dire que jamais elle ne livrerait sa mère. Mais bon, avec un peu de chance, elle aurait des éléments permettant d'incriminer franchement Borloch.

" Ta mère est perdue, elle a sombré dans la folie et nous pouvons l'identifier sans mal par sa proximité avec le temple de Shallya. "

C'était un peu exagéré, Jill se doutait que la mère n'avait plus vraiment d'activité publique vu qu'elle ne devait plus être sortable...

" Nous voulons son commanditaire, Borloch. Un notable est toujours plus difficile à arrêter et c'est la raison pour laquelle nous ne t'avons pas livré directement aux gardes. Pour moi sa responsabilité est égale à celle de ta mère pour les sortilèges maléfiques dont elle a fait usage. Il est hors de question qu'il reste impuni. Et pour ça, tu peux nous aider."

... en ne précisant pas trop que son espérance de vie était celle d'un tonnelet de bière dans une auberge une veille de mariage : probablement quelques heures, quelques jours au plus.

[Thalgrim]

Jill entreprit de questionner la jeune femme sous le regard de ses compagnons. Frère Lanwin se trouvait à ses cotés, visiblement un peu déconcerté par ses manières si civilisées. Magde se tenait en retrait, le plus loin possible de la prisonnière. Quant à Pieter, il regardait la nécromancienne avec un mélange d'hostilité et d'étonnement.
Cette dernière semblait assez peu émotive et plutôt froide. Elle écouta sans rien dire le discours de Jill, ses yeux gris scrutant chacune des personnes présente dans la pièce. Puis elle déclara finalement d'une voix calme et assurée:
"Si c'est Borloch que vous voulez, vous n'avez qu'à me laisser partir. Je vais le tuer."

[ramb]

"Rien ne nous garantie que tu dise la vérité sorcière. Et j'ai une autre question, de qui est ce journal, de qui vient-il exactement?"

Morgan étais méfiant vis-a-vis de tous ce qui touche à la magie.
Et puis il trouvait étrange que le journal ne parle que d'une femme et jamais d'une autre, les sorciers sont capables de tout, elle est peut-etre la sorcière, usant d'un charme ou d'un sortilège pour rester plus jeunes, ou du moins le paraître.
Les mages sont faux et dangereux.

[Iris]

Jill, ignorait qu'on attendait d'elle une brutalité cruelle...

Elle répondit à Morgan : " La première entrée du journal a vingt ans, l'auteur était mariée, la fille ici a vingt ans, je crois que ce n'est pas très... sorcier... d'en déduire qu'elle est la fille de la première sorcière qui a perdu la raison apparemment il y a une dizaine d'années. Elle n'écrivait plus que dans une langue non identifiée et écoutait des murmures depuis plus de dix ans à ce moment... Enfin, j'ajouterais que l'auteur du journal est folle à lier et notre prisonnière a l'air encore plutôt saine d'esprit... donc que ça ne peut pas être la même personne."

Puis à la prisonnière :

" Euh... je crois qu'on s'est mal compris... je parlais d'une enquête, arrestation... et puis tuer Borloch, même si au final c'est ce qui arrivera si on a du succès, ça me pose un problème : tu travailles avec ta mère, enfin, apparemment tu veux te venger du mal que Borloch lui a fait, je peux comprendre... mais là, on ne sait pas si ledit Borloch agit seul ou avec un réseau... et éliminer un élément maléfique isolé en laissant prospérer les autres, ça ne règle rien au final. "

" Ensuite... je vois pas trop le lien entre les recherches pour créer des cadavres animés... d'ailleurs c'est répugnant... salissant... et ça heurte profondément le clergé de Morr qui est notre commanditaire... bref... Pourquoi ces profanations si c'est pour le tuer ? Il y a des moyens plus simples... et qui sont moins gênants côté actes impies et impliquant la nécromancie..."

Elle se retint de dire que ces actes valait un aller direct vers un sort funeste, alors que payer un tueur à gage, c'était aussi efficace et moins exposé.

" Pourquoi ne t'es tu pas présentée à un collège de magie ? Tu sais pourtant que la pratique clandestine de la magie fait courir des risques insensés !"

... et voilà une sorcière qui parle à une collègue qui est vouée à une sort funeste en étant assez triste de ce gâchis... l'histoire se répétait, la mère avait perdu la raison... la fille pratiquait la nécromancie...

[ramb]

"Jill, tu n'es qu'en début de formation, rien ne me surprend plus avec les magiciens, et encore moins avec des sorciers. J'ai vu sur un champs de batailles les ravages que provoque un mage de l'empire. Et presque rien ne peu s'y opposer"

Sinon Morgan est franchement émoustillé par la jeune femmes (très belle), cependant il ne risque pas de se laisser avoir par ses charmes, il est pragmatique et soldat, on se méfie toujours des sorciers quand on à un peu de jugeote, et quand on est un bon soldat on ne se laisse pas avoir par les femmes (du moins une fois et ensuite on à compris).

[Iris]

Jill, qui ignorait que Morgan avait un faible pour le bondage, ou ficelage improbable de donzelle... heureusement qu'elle n'en savait rien, elle aurait été un peu décontenancée !

" Euh... qu'on puisse être surpuissant pour rajeunir, je veux bien... mais ça ne rendra pas ta santé mentale... et puis si elle avait vraiment été surpuissante, elle nous aurait tous explosés dans la ruelle. Conclusion, c'est bien la fille, et pas un monstre qui peut avoir l'air vingt ans plus jeune..."

( )

[ramb]

Morgan ne s’intéresse pas au ligotage mais à la demoiselle, jolie brune ténébreuse

[Thalgrim]

La jeune femme répondit abruptement à Morgan:
"Puisque rien ne garantit que je dise la vérité, pourquoi ne te fies-tu pas aux déductions de ton amie au sujet du journal, plutôt que de me demander qui en est l'auteur?"
Puis à l'adresse de Jill
"Non, je ne travaille pas avec ma mère. Elle est morte à cause de Borloch, lorsqu'il l'a dénoncée aux autorités. Je ne sais pas pourquoi ma mère faisait de telle recherche, mais lorsque j'ai découvert son journal, j'ai décidé de m'en servir. Ceux qui l'ont condamnée et exécutée me doivent bien ce petit service, et j'avoue que je retire une certaine satisfaction de troubler un peu leur repos. Je veux voir ce porc de Borloch mourir, mais je veux qu'il sache que je viens le tuer. Tôt ou tard, il finira par avoir vent de ces disparitions de cadavre, et il réalisera alors que ses petites manigances se retournent contre lui.
Et crois-tu que tes maitres des collèges de magie auraient accueillis à bras ouvert la fille d'une sorcière condamnée pour avoir pratiqué la magie noire? Dans le meilleure des cas, ils m'auraient surveillée et j'aurais eu les mains liées pour agir. Et dans le pire des cas... "
Lorsqu'elle s'était mise à parler de Borloch, la jeune femme avait un peu haussé le ton. Sa haine pour cet homme était lisible dans ses yeux, et il n'était pas très difficile de comprendre qu'il l'obsédait, et qu'elle vivait principalement dans le but de le tuer.

[Iris]

Jill collait les morceaux du récit... laissait Morgan se faire rembarrer et réagir... tout en continuant à chercher à savoir :

" Pourquoi Borloch a-t-il dénoncé celle qui faisait ce qu'il demandait ? ... "

" Honnêtement, pour que ton Borloch entende parler des profanations, il faudrait une sacrée publicité et une foule de zombie, je crois que ton plan est non seulement mauvais moralement, mais qu'il est juste mal pensé. Tu as vécu dans la haine en te disant que tu allais lui faire peur et tout... mais bon sang, même avec dix ou quinze cadavres animés, tu n'irais nulle part. Ces machins se voient, une fois sortis dans la rue, la garde aurait été appelée, il y a un paquet de combattants et mages en ville... C'était voué à l'échec."

" Quant aux maîtres du collège de magie, tu pars quand même perdante en parlant comme tu le fais, tu as décidé des réactions des autres et de ton futur sur un schéma délirant qui ne tient pas la route."

" Que tu aies voulu te venger de l'impunité révoltante dont bénéficie Borloch, je comprends, mais là, tu as agi d'une manière qui t'éloigne de ton objectif. "

" Cela me fait de la peine. Ta mère a vécu dans la peur et s'est détruite, à la fois victime du Chaos et de la vilenie de Borloch. Toi, tu as vécu dans la haine et la peur... tu as gâché toutes tes chances, c'est comme si tu avais bâti ton malheur en refusant tout ce qui pouvait te permettre de t'en sortir. "

Et Jill se disait que c'était au moins la folie qui la rongeait.

" Qu'est-il arrivé à ton père et à ton oncle prêtre de Shallya ? "

...

A Frère Lanwin :

" Vous êtes d'accord avec moi qu'il est intolérable que Borloch s'en tire ? Mais nous avons un problème, il est hors de question de laisser utiliser des moyens délirants, vains... et qui insultent Morr. "

" Notre problème... c'est qu'il y a eu une injustice... Borloch corrompant et s'en tirant... mais que celle qui pourrait témoigner contre lui... n'est plus vraiment innocente..."

" Qu'en pensez-vous ?"

...