[OdE - chap. 8-49] Payer ses dettes
- Caeso Senjak Khan
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Re: [OdE - chap. 8-49] Payer ses dettes
Jazkez rengaina sa dague en lorgnant vers Uilleam.
-C'est bien c'est bien...Tant mieux si tu m'attendais. Ça va être ton occupation principale pour les prochaines années de toute façon. Attendre. Content que ça te plaise.
-C'est bien c'est bien...Tant mieux si tu m'attendais. Ça va être ton occupation principale pour les prochaines années de toute façon. Attendre. Content que ça te plaise.
Dernière modification par Caeso Senjak Khan le 01 févr. 2020, 20:59, modifié 1 fois.
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"Hum. "
" Uilleam de Terkhên, je suis l'officier Iarnuud de Terkhên. Même ville, mais nous n'avons jamais eu à faire auparavant pour autant que je m'en souvienne. Je suis désormais en charge du contingent hilderin dans le domaine de Terfynisel et pour ce qui a trait à la Forêt engloutie. Je suis ici pour recueillir vos premières déclarations, qui seront jointes à mon rapport, emmené à la citadelle de Dèas par l'osfer Jazkez Mac Rhidian. Vous y serez jugé par la commanderesse Ergon Tamir pour désertion dans des conditions ayant entraîné la mort des chevaliers placés sous vos ordres."
" Uilleam de Terkhên, je suis l'officier Iarnuud de Terkhên. Même ville, mais nous n'avons jamais eu à faire auparavant pour autant que je m'en souvienne. Je suis désormais en charge du contingent hilderin dans le domaine de Terfynisel et pour ce qui a trait à la Forêt engloutie. Je suis ici pour recueillir vos premières déclarations, qui seront jointes à mon rapport, emmené à la citadelle de Dèas par l'osfer Jazkez Mac Rhidian. Vous y serez jugé par la commanderesse Ergon Tamir pour désertion dans des conditions ayant entraîné la mort des chevaliers placés sous vos ordres."
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Re: [OdE - chap. 8-49] Payer ses dettes
Uilleam ignora Jazkez, il se redressa et s'adressa à l'officier.
Je déclare un abandon de poste dans un état de trouble mental. Je reconnais l'irresponsabilité dont j'ai fait preuve. Je demande pardon aux familles des victimes.
Il marqua une pause, avant d'ajouter :
J'ai aussi demandé au médecin de Terfynisel à être confessé par un prêtre.
Je déclare un abandon de poste dans un état de trouble mental. Je reconnais l'irresponsabilité dont j'ai fait preuve. Je demande pardon aux familles des victimes.
Il marqua une pause, avant d'ajouter :
J'ai aussi demandé au médecin de Terfynisel à être confessé par un prêtre.
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- Caeso Senjak Khan
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Re: [OdE - chap. 8-49] Payer ses dettes
La bouche de Jazkez émit un petit bruit de succion dubitatif.
-Épargne nous ton cirque, t'y es pas encore au tribunal. Pas la peine de nous convaincre que t'as été con, tu l'es toujours. Par contre la route est longue jusqu’à Déas et tu commences déjà à me fatiguer ce qui est pas forcement à ton avantage. Pourquoi tu nous expliques pas un peu ce qui s'est passé ? Essaye d’être convaincant, que je puisse dire au prêtre de bien prendre ta confession et pas tes dernières volontés.
-Épargne nous ton cirque, t'y es pas encore au tribunal. Pas la peine de nous convaincre que t'as été con, tu l'es toujours. Par contre la route est longue jusqu’à Déas et tu commences déjà à me fatiguer ce qui est pas forcement à ton avantage. Pourquoi tu nous expliques pas un peu ce qui s'est passé ? Essaye d’être convaincant, que je puisse dire au prêtre de bien prendre ta confession et pas tes dernières volontés.
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Re: [OdE - chap. 8-49] Payer ses dettes
Le prisonnier croisa les bras du fond de sa cellule.
Ser Iarnuud, votre rapport serait incomplet si j'oubliais d'évoquer les disparitions d'enfants et les maladies étranges qui frappaient alors le village de Swelbeky. J'ai pris la décision de lancer rapidement une attaque contre une mégère aux ours suspecte d'être à l'origine des enlèvements. Ces agressions contre la population nous concernaient, et en sus légitimaient la présence de notre force. Il s'agissait de capturer une femme, nous étions nombreux et armés. Le résultat est que j'ai sous estimé l'adversaire. Mon évaluation du danger, mes ordres, contre-ordres, trompé par une brochette d'hallucinations, avec en prime une sorte d'hébétude devant une superbe rousse. Avec le recul, la mission aurait certainement nécessité l'expertise d'un demorthèn ou d'un prêtre uniste avant de foncer tête baissée. Ce qui répond en partie à votre question : je ne suis pas religieux, je n'y entendais rien aux unistes et aux demorthèn, que j'estimais à l'époque inutiles en la matière. À tort, j'en suis persuadé aujourd'hui, après une période passée de convalescence et de remise en question dans un lieu sacré.
Uilleam ne décroisa pas les bras, il marqua une pause.
Jazkez, je n'ai aucun humour, tu l'as peut-être oublié, mais tu as pu constater les corps de la manicle pourtant aguerrie au combat, dans les trous béants ? J'ai la mort de ton ami Morch sur la conscience, malheureusement ce qui s'est passé ne peut se résumer en quelques déclarations préliminaires. En revanche, je ne suis pas idiot. Ser Iarnuud appréciera sans doute que j'ajoute en substance que l'Osfei Madennig t'a ramené mon épée, que le dénommé Pwyll m'a capturé désarmé et repentant après avoir tergiversé des heures sur son propre malheur. À ta guise de savourer votre moment de gloire. À moins que l'Osfei et la brute soient absents de mes déclarations à venir, afin que je poursuive avec un prêtre ? À toi de dire.
Ser Iarnuud, votre rapport serait incomplet si j'oubliais d'évoquer les disparitions d'enfants et les maladies étranges qui frappaient alors le village de Swelbeky. J'ai pris la décision de lancer rapidement une attaque contre une mégère aux ours suspecte d'être à l'origine des enlèvements. Ces agressions contre la population nous concernaient, et en sus légitimaient la présence de notre force. Il s'agissait de capturer une femme, nous étions nombreux et armés. Le résultat est que j'ai sous estimé l'adversaire. Mon évaluation du danger, mes ordres, contre-ordres, trompé par une brochette d'hallucinations, avec en prime une sorte d'hébétude devant une superbe rousse. Avec le recul, la mission aurait certainement nécessité l'expertise d'un demorthèn ou d'un prêtre uniste avant de foncer tête baissée. Ce qui répond en partie à votre question : je ne suis pas religieux, je n'y entendais rien aux unistes et aux demorthèn, que j'estimais à l'époque inutiles en la matière. À tort, j'en suis persuadé aujourd'hui, après une période passée de convalescence et de remise en question dans un lieu sacré.
Uilleam ne décroisa pas les bras, il marqua une pause.
Jazkez, je n'ai aucun humour, tu l'as peut-être oublié, mais tu as pu constater les corps de la manicle pourtant aguerrie au combat, dans les trous béants ? J'ai la mort de ton ami Morch sur la conscience, malheureusement ce qui s'est passé ne peut se résumer en quelques déclarations préliminaires. En revanche, je ne suis pas idiot. Ser Iarnuud appréciera sans doute que j'ajoute en substance que l'Osfei Madennig t'a ramené mon épée, que le dénommé Pwyll m'a capturé désarmé et repentant après avoir tergiversé des heures sur son propre malheur. À ta guise de savourer votre moment de gloire. À moins que l'Osfei et la brute soient absents de mes déclarations à venir, afin que je poursuive avec un prêtre ? À toi de dire.
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" Que vous vouliez régler vos comptes après votre passif commun, je l'entends. "
" Je demeure ici l'officier en charge, Osfer Uilleam de Terkhên, et votre ton désinvolte frise l'insolence. "
" Demander l'assistance spirituelle du vecteur Fredelme tout en parlant de convalescence dans un lieu sacré, vraisemblablement un site dédié aux cultes demorthèn, démontre assez que vous n'avez pas appris grand-chose en matière de respect du divin. Apprenez qu'il faut choisir sa foi, croire que tout est interchangeable et simplement utile est au mieux irrespectueux, au pire blasphématoire. "
" Revenons sur vos déclarations. Vous avez disparu peu après le début de l'automne 909, nous sommes au début de l'été 910. Que s'est-il passé tout ce temps ? "
" Je demeure ici l'officier en charge, Osfer Uilleam de Terkhên, et votre ton désinvolte frise l'insolence. "
" Demander l'assistance spirituelle du vecteur Fredelme tout en parlant de convalescence dans un lieu sacré, vraisemblablement un site dédié aux cultes demorthèn, démontre assez que vous n'avez pas appris grand-chose en matière de respect du divin. Apprenez qu'il faut choisir sa foi, croire que tout est interchangeable et simplement utile est au mieux irrespectueux, au pire blasphématoire. "
" Revenons sur vos déclarations. Vous avez disparu peu après le début de l'automne 909, nous sommes au début de l'été 910. Que s'est-il passé tout ce temps ? "
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Re: [OdE - chap. 8-49] Payer ses dettes
Jazkez produisit de nouveau un petit son sec avec sa langue sans quitter Uilleam du regard et se mit à l'aise afin d'écouter la déclaration de l'officier renégat.
-Je pense qu'il va te falloir te montrer un peu plus convaincant et prolixe dans tes explications, Uilleam. Pour le moment tu es loin, loin du compte au point que je me demande s'il est vraiment utile de s’embêter à t'emmener à Déas pour y être jugé. Autant te pendre tout de suite dans la cour du château, ça nous évitera à tous beaucoup de tracas administratif pour une sentence qui sera vraisemblablement la même. A toi de dire, cap'.
-Je pense qu'il va te falloir te montrer un peu plus convaincant et prolixe dans tes explications, Uilleam. Pour le moment tu es loin, loin du compte au point que je me demande s'il est vraiment utile de s’embêter à t'emmener à Déas pour y être jugé. Autant te pendre tout de suite dans la cour du château, ça nous évitera à tous beaucoup de tracas administratif pour une sentence qui sera vraisemblablement la même. A toi de dire, cap'.
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Re: [OdE - chap. 8-49] Payer ses dettes
Bien, veuillez m'excuser. J'ai du respect, et beaucoup de lacunes sur la foi, je cherche, je cherche quelque chose qui donnerait du sens à tout ceci…
Les questions soulevées par l'officier en charge de l'interrogatoire semblaient plus déstabiliser le rigide Uilleam que les menaces. Il alla s'asperger le visage.
L'effondrement du sol.. je suis le seul épargné, je n'ai pas voulu ou pu entendre les cris des malheureux. Je fuis avec "Elle". Dans un brouillard épais, mes repères disparaissent. Je découvre la Forêt Engloutie telle que nous ne la connaissons pas, c'est un autre monde. Je suis emmené dans un village, j'assiste à des rites barbares, je vois du cannibalisme, et bien d'autres choses innommables.
Je suis en danger de mort, je reviens vers la fin de l'hiver 910. Après avoir erré plusieurs jours j'atteins ce refuge demorthèn, un château datant de quatre, cinq siècles, à demi mort de faim.
Les questions soulevées par l'officier en charge de l'interrogatoire semblaient plus déstabiliser le rigide Uilleam que les menaces. Il alla s'asperger le visage.
L'effondrement du sol.. je suis le seul épargné, je n'ai pas voulu ou pu entendre les cris des malheureux. Je fuis avec "Elle". Dans un brouillard épais, mes repères disparaissent. Je découvre la Forêt Engloutie telle que nous ne la connaissons pas, c'est un autre monde. Je suis emmené dans un village, j'assiste à des rites barbares, je vois du cannibalisme, et bien d'autres choses innommables.
Je suis en danger de mort, je reviens vers la fin de l'hiver 910. Après avoir erré plusieurs jours j'atteins ce refuge demorthèn, un château datant de quatre, cinq siècles, à demi mort de faim.
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