OdE - 5.5 - Mission de reconnaissance

[Eariel]

Qui je ne sais pas si d'autres vont nous rejoindre , et quoi , que le capitaine daigne nous recevoir dans son bureau , mais ça c'est pas gagné......
Pour ma part je suis ici surtout pour travailler , mais si je peux tuer quelques croyants de l'unique au passage je dit pas non.

Une vision de son ancienne vie lui revint en mémoire , il aimé bien écouter les vieille histoires du demorthen local. Mais c'était pas le moment de se perdre dans ce genre de souvenir , être nostalgique c'est la meilleure solution pour rendre l'âme.

[Iris]

Prudente, Essylt répondit d'un ton égal, presque neutre, mais vu sa tendance à peu parler, elle devait en penser bien plus :

" Ce n'est pas... une très bonne idée de parler des esprits ou des dieux anciens dans cette ville."

Elle avait éviter les mentions de "croyances païennes" et autres terminologies critiques, et s'exprimait avec une certaine précaution, sans pour autant sembler se sentir personnellement concernée. Peut-être qu'elle se contentait d'espérer que les gens avec lesquels elle devrait travailler un temps ne finiraient pas bêtement au bout d'une corde, à pourrir, bouffé par les corbeaux... Si vraiment le nouveau venu voulait mourir, alors que ce soit au combat, pour leur éviter un mauvais coup, et pas inutilement avant même de partir.

Aucune remarque quand à la joie immense de tuer. Pas une expression. A croire que ça l'ennuyait ou la déprimait. Ou alors elle voyait ça comme un mal nécessaire ? ... en tous cas, elle ne se réjouissait aucunement. Cela venait possiblement de son activité principale qu'Eoin ignorait.

[Eoin Mac Aoidh]

Eoin hocha la tête.

"C'est vrai, c'est une meilleure idée de le taire, les gens ne sont pas des plus tolérants ici. Bon, le balafré est un combattant, ca se voit, et toi Essylt, tu es quoi ? Varigale, Enfant de Nelvea ?"

C'est clairement ce que lui évoquait la tenue de la jeune femme, trop pratique et trop... personnalisée pour ne pas appartenir à une personne qui passe beaucoup de temps dans la nature, sûrement à traquer...

[Iris]

Essylt mit une seconde pour réagir. Le temps de se demander qu'est-ce que c'était que cet enfant de Nelvéa ?...? ...

" J'ai tendance à travailler comme chasseur de feondas."

Aucune frime, un ton neutre. Comme si elle avait parlé de la météo en fait.

[Eoin Mac Aoidh]

L'Osag avait vu juste, un Enfant de Nelvéa. Mais c'était étrange ce temps de réaction, dû à son accent ou au fait qu'elle ignore ce que c'était ? Autant en savoir davantage à ce sujet...

"Métier dangereux s'il en est. Beaucoup de féondas dans cette région ? D'ailleurs, pourquoi t'es-tu engagée, puisque pour moi et Nialan Heikon c'est clair..."

[Iris]

Essylt n'eut pas de réaction particulière à la mention de la dangerosité. A croire qu'elle entendait des remarques de toutes sortes à chaque fois qu'elle en parlait, du coup, elle devait être un peu blasée.

" Il y a eu des problèmes graves du côté de Lenbach, une horde. C'est à quelques jours d'ici, dans les forêts. "

La phrase était finie, mais son ton un peu en suspend, comme si elle réfléchissait, mais n'exprimait pas tout ce que les faits lui évoquaient. Ce n'était pas de la peur ou de l'horreur sur sa figure, toujours ce calme un peu songeur, comme si elle mettait l'intolérable à distance prudente de ses émotions, son être sensible restant à l'abri, protégé par une réflexion logique, sur les faits, leur signification plus que les éléments de leur manifestation.

" Je suis en ville, ça me paraissait logique de m'engager."

Logique si on considère que les portes sont closes, que tout le monde est coincé et qu'il vaut mieux trouver rapidement un boulot pour ne pas se ruiner à l'auberge. Sa manière de le dire semble indiquer qu'elle ne voit pas de différences entre les raisons des guerriers et les siennes. D'ailleurs tout ça semble... au plus une contrariété passagère... La "zénitude" et le détachement comme méthode durable de gestion d'un stress chronique ?

[Eoin Mac Aoidh]

Eoin hocha la tête, les arguments étaient clairs. Pour lui, il était évidement que la jeune femme souffre d'un syndrome de renfermement dont il avait déjà entendu parler chez les vétérans ou les chasseurs de feondas. C'était courant, à force de voir des horreurs, les gens se fortifiaient jusqu'à ne plus rien ressentir.
Mais l'Osag préféra laisser la parole au noble, qui avait sûrement lui aussi des choses à dire...

[Iris]

C'était vraiment un heureux hasard qu'Eoin ait entendu parlé de cet endurcissement...

... Toutefois, il ne devait pas bien comprendre le phénomène et sa portée...

Car nous avons... Raison (1)...

... Occultisme (0) et Science (0)...

... Donc jet max en compréhension des phénomènes mentaux & psychologie : 11... autant dire que c'est très insuffisant, là, faut pas exagérer non plus ! Donc... les "évidences" sur l'état mental de la jeune femme ne peuvent venir que d'avoir entendu un demorthèn ou sage parler et d'avoir bien appris sa leçon... et se la rappeler étonnement bien...


Courage, le PJ ne peut pas savoir tout ce que sait le Joueur qui a lu le manuel !

[Eoin Mac Aoidh]

Je parle juste d'un phénomène couramment remarqué, mais il ne sait absolument pas d'où ni pourquoi (c'est pourquoi j'ai évité le terme de "Forteresse Mentale"). Et il ne sait pas ce que ca amène et tout, juste qu'elle est... blasée, et que ca doit tenir à son passé de chasseur de feondas. Pas plus ! ^_^

[Iris]

OK ! ... cela dit, je dirais qu'elle n'est pas encore trop atteinte... surtout, j'ai bien envie de retoucher le dérangement pour aller vers autre chose... je réfléchis... l'émoussement émotionnel est une chose, mais l'incapacité à agir me dérange davantage, de même que la coquille vide... j'ai une idée... mais... je ne vais pas la révéler de suite...

Bon, sinon, on se tourne les pouces...

La pièce était silencieuse, on n'entendait rien de l'extérieur. La lumière qui venait des vitres était blanche, un peu laiteuse et dorée par endroit, contrastant avec les pierres noires de bel appareil.

L'attente allait sans doute durer encore un moment... Aucun bruit...

Essylt semblait fort bien s'accommoder du calme, tendant à se perdre dans ses pensées. Il y avait quelque chose de méditatif dans cette absence. Ce n'était pas un "vide", plutôt une contemplation d'un paysage qui leur échappait.