TDF - Chap 3. Famille et Devoir

[DukeTogo]

" Attachez-le je vous prie, que nous l'emmenions à Noircouronne."

Les trois hommes n'étaient pas des foudres de guerre et se regardaient comme des merlans. L'un d'eux eu quand même une lueur d'intelligence et délesta le mort de la corde qui nouait sa taille, non sans lui avoir craché dessus.
"Attaches-le bien, faudrait pas qu'il s'échappe.
- Préférez pas qu'on le jette à la mer, vos s'gneuries?
- Ha! Pour qu'y se fasse bouger par les Fer-Nés!"

Les trois hommes semblait, eux aussi, craindre le fameux balafré et n'avait aucune envie que le détenu puisse parler d'eux à leur chef. La générosité avérée d'Aleth et de Jolan leur avait donné des ailes mais ils ne prendraient pas davantage de risque et insinuait très fortement que le balafré avait d'autres hommes dans le patelin...

(...)

Gareth senti qu'il y'avait du grabuge non loin et s'approcha avec prudence.
Les jeunes Castellane et Hastwyck avait un malandrin ligoté que ce dernier faisait avancer de la pointe de l'épée... tout comme il l'empêchait de partir en courant. Prudent, les deux nobles attendaient que les voies soient dégagées pour avancer au grand jour.
La situation recquiérait des bras, du genre armés. Longeant les maisons bancales, il fut rapidement près de la jetée et vit Béric accompagné d'un soldat s'enfoncer dans le bourg.

[Iris]

Aleth réfléchissait à tout ce qu'elle entendait et percevait des sous-entendus. La situation était donc vraiment grave dans ce bourg et cela valait la peine de se donner du mal pour que la situation puisse être reprise en main... et cela valait aussi pour les bandes de brigands aux lisières du domaine des Castellane ! Que se passerait-il si ces malfrats s'avisaient de s'associer ? ... Et Lyndall Flowers... était-il lié ?... Brigand... contrebande... ce n'était pas très éloigné dans l'esprit de la jeune fille...

Mais dans l'immédiat il fallait revenir rapidement à l'Intrépide... et Aleth s'efforçait d'être vigilante et d'avancer sans traîner...

[darkbaron]

Gareth comprit qu’il y avait du grabuge et s'approcha simplement de Béric avant de lui adresser la parole :

"Que se passe-t-il ? On passe à peine quelques instants ici et on a déjà retourné tout le village..."

[Maëlys]

Voyant Gareth faire irruption, Béric l'écouta puis intervint :

"Comment ça on a déjà retourné tout le village ? Tu sais où sont Jolan et Aleth ?"

Ses yeux scrutaient dans toutes les directions pour retrouver les deux dernières personnes manquantes.

[DukeTogo]

Le bourg étant de petite taille, Béric ne tarda à voir Aleth, Jolan... et un homme attaché (?) raser les murs.
Au fur à mesure de leur progression, les badauds se rapprochaient d'eux tels des bêtes curieuses. Jolan reconnut parmi eux les marchands qui les avaient séparés. Ceux-ci se regardaient, hésitant et jaugeant la situation.

"Les laissez pas m'emmener! J'ai rien fait, c'est pas moi, je le jure, par les Sept!" s'époumonait le prisonnier qui écopa d'un taquet de Jolan pour le faire taire et avancer sans trainer des pieds.

De là où ils étaient, Béric et Gareth voyait la distinction flagrante entre l'élégance et la mise de Jolan et d'Aleth vis à vis de la crasse et la précarité des autochtones.

A coté du maitre d'armes, le soldat n'en menait pas large et serrait nerveusement le manche de son épée pour se rassurer. Il fallait se rendre à l'évidence, il suffisait du mauvais geste d'un imbécile ou de l'intervention d'un "ami" du prisonnier pour la situation dégénère...

Aleth et Jolan, je considère que vous avancé avec prudence. Vous ne voyez pas encore Gareth et Beric, occupé que vous êtes d'être à l'affut de toutes tentatives éventuelles d'agression à votre encontre. Je n'en ai pas fait des tonnes concernant le prisonnier, mais clairement, dans ses jérémiades, il appelle à l'aide.

[Maëlys]

En voyant ainsi Jolan et Aleth, Béric ne put que maugréer dans sa barbe. Qu'est ce qui leur prenait d'attacher quelqu'un, encore plus dans un petit village comme celui-ci ou la moindre action pouvait être mal interprétée.
Jetant un coup d’œil à son comparse dont la main qui ne cessait de se refermer sur le pommeau de son arme, le maître d'arme ne pouvait que partager son appréhension. Tout cela sentait mauvais, très mauvais.
Il lui dit néanmoins, même si il se doutait que c'était déjà le cas :

"Garde l'oeil ouvert, protège Lady Aleth en premier et ramène là sur le bateau si besoin."

Puis il se rapprocha, l'oeil aux aguets afin d'escorter Lady Aleth et Jolan.
Arrivé à leur niveau, il se contenta de leur dire, tout en observant autour d'eux.

"Vous n'avez rien ? Et qui est cet homme ?"

Puis se doutant de la lithanie qu'allait commencer Aleth, il ajouta :

"En bref"

[DukeTogo]

Art Militaire : 3D : 2+3+4 = 9.

Beric avait conscience à quelques détails infimes -l'arc de cercle décrit par un passant, le rapide déplacement d'un autre-, que des comparses du détenu se positionnaient attendant l'opportunité pour agir. Il ne les perdaient pas de vue. Son renfort faisait hésiter les vilains. Mais que faire et quel chemin prendre? Béric allait-il prendre les rênes? Et Gareth, que faisait-il?

[Iris]

"Les laissez pas m'emmener! J'ai rien fait, c'est pas moi, je le jure, par les Sept!" s'époumonait le prisonnier qui écopa d'un taquet de Jolan pour le faire taire et avancer sans trainer des pieds.

Aleth se doutait que tous les badauds n'étaient pas d'honnêtes miséreux, et voyait que le prisonnier essayait de se faire passer pour une victime, ce qui lui permettrait peut-être d'avoir l'appui des membres de sa bande et d'autres qui voudraient lutter contre une injustice. A tout hasard elle tenta une réponse à la dernière jérémiade à l'instant sanctionnée par Jolan, dans l'espoir de trier le bon grain de l'ivraie parmi les suiveurs, faire en sorte qu'il n'y ait plus de doute quant à la culpabilité de l'homme, ôter toute velléité de révolte contre l'oppression ici inexistante :

" Prétendez-vous avoir oublié m'avoir menacée, arme à la main, il y a peu, dans le but infâme d'attenter à mon honneur ?"

" Faites attention à ce que vous dites !"

Lâche, menteur, violent, blasphème : joli tableau qui n'incitait guère à la pitié.

S'il continuait, le spectre de la torture aux bons soins des bourreaux de Noircouronne se rapprocherait dangereusement, et la mauvaise humeur de Lady Aleth devait laisser transparaître que sa patience comme sa miséricorde avait des limites. A trop jouer sur deux tableaux pour être épargné et s'échapper, il risquait de perdre beaucoup.

... plus qu'à voir l'effet sur le prisonnier et les badauds...

"Vous n'avez rien ? Et qui est cet homme ?"

Puis se doutant de la litanie qu'allait commencer Aleth, il ajouta :

"En bref"

Point de long discours, Aleth était de très vilaine humeur et pressée d'arriver à bord de l'Intrépide : " Nous sommes indemnes et cet homme est notre prisonnier. "

...

[Maëlys]

Considérant la situation, Béric s'approcha de Lady Aleth et dit à voix basse :

"Il vaut mieux que vous expliquiez bien la situation à la population et où il va aller si il nous accompagne. Nous n'avons pas autorité sur ces terres."

Puis il bomba la torse et planta son regard sur toute la population qui se rassemblait devant eux. Certains n'étaient pas que de simple habitants, il le devinait très bien ...

[Maëlys]

Sans ajouter un mot, Béric fit un signe au second garde Castellane pour qu'ils regagnent l'Intrépide, se contentant de dire au groupe :

"On y va"

De son côté, il assurait l'arrière garde en ne cessant d'observer les personnes, quitte à marcher en diagonale pour garder son groupe et la population.