[OdE - Chap. 1] La Forêt engloutie

Campagne des Ombres d'Esteren. MJ Iris
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NailsEater
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 47320Message NailsEater
01 oct. 2015, 11:36

Oanell venait d’arriver sur la place du village et se demanda pourquoi un tel rassemblement. Il était rare de retrouver tout la bourgade réunis -surtout à cette heure ! Elle nota, par ailleurs, la présence de la guérisseuse Blodwen au côté des Hilderins. Celle-ci avait l’air à la fois impatiente et un peu blasée.
Bon ! Essayons de voir ce qu’il se passe ! Hmm … commençons par poser le canasson quelque part puis allons directement à la source ! S’invectiva la jeune femme.
Elle essaya de se diriger vers l’écurie de la rosace -tant bien que mal- afin d'y laisser le cheval. Une fois fait, elle se fraya un chemin d’accès à Blodwen.
Bien le bonjour ! Je ne veux pas paraître curieuse mais que se passe-t-il ici ? Je venais me présenter aux nouveaux venus et me voilà au milieu d’une foule ! lança-t-elle avec un grand sourire.

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Arthus
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 47322Message Arthus
01 oct. 2015, 19:57

L'attente s'éternisait à mesure que les habitants requis, peu pressés, arrivaient au compte-goutte. Blodwen s'interrogeait tout de même distraitement sur la lenteur des retardataires : si un homme vivant aussi loin et de façon aussi recluse qu'Elwigg était déjà présent, on pouvait se poser des questions sur la bonne volonté de ceux qui n'étaient pas encore arrivés, ainsi que sur les capacités logistiques de la communauté (sur lesquelles elle ne se faisait par ailleurs pas de grandes illusions).

Comme pour souligner ses pensées de façon ironique, la jeune Oanell fit son apparition à l'entrée du village, juchée sur un coursier. Elle avait sans doute été envoyée par le château de Terfinysel pour transmettre un message, et pendant un instant elle espéra que la jeune femme n'apportait pas de mauvaises nouvelles, en particulier de son seigneurial patient à la santé fragile.

Reportant son regard sur la foule, elle constata qu'un flottement commençait doucement à s'installer : les villageois commençaient à se demander pourquoi on les avait réunis ici, et certains commençaient à envisager de revenir aux tâches qu'ils avaient laissées en suspens, tandis que d'autres avaient visiblement complètement oublié la raison de leur présence ici, accaparés par un sujet de conversation beaucoup plus concret : le bûcheron fou, au sujet duquel on discutait à voix basse en jetant des regards peu discrets, le tout à distance respectueuse.

Du coin de l'oeil, Blodwen vit qu'Aeldred et les deux Hilderins revenaient des marais. Elle fut soulagée de les revoir tous les trois en vie et indemnes (surtout Aeldred), et supposa à leur mine maussade qu'ils n'avaient rien trouvé de probant au cours de leur équipée.

Elle jugea le moment opportun pour s'adresser à la foule, et décida de prendre l'initiative, puisqu'Uilleam ne semblait pas pressé de le faire.

Elle allait entamer son discours , s'avançant vers une grosse pierre plate qui lui servirait d'estrade improvisée lorsqu'Oanell, apparue subitement à ses côtés après avoir fendu la foule, s'adressa à elle d'un ton jovial :
Bien le bonjour ! Je ne veux pas paraître curieuse mais que se passe-t-il ici ? Je venais me présenter aux nouveaux venus et me voilà au milieu d’une foule !
Ces paroles rassurèrent instantanément Blodwen sur l'état du vieux seigneur de Terfinysel : la jeune apprentie n'arborerait pas une mine aussi joyeuse si elle devait annoncer des nouvelles d'une telle gravité. Elle semblait surtout là pour rencontrer les Hilderins, ce qui était relativement normal pour une future conteuse : quoi de mieux qu'une troupe d'héroïques chevaliers aux armures resplendissantes venus de la capitale pour trouver l'inspiration d'un nouveau récit épique?

La guérisseuse lui sourit gentiment et répondit :

Bonjour Oanell! J'allais justement m'adresser aux villageois pour leur parler des récentes disparitions dans les marais. Si tu as quelque chose à annoncer de la part du seigneur de Terfinysel, tu pourras ensuite profiter du fait que tout le village soit réuni pour le faire. Et si tu veux, nous pourrons toujours parler après?

Blodwen grimpa ensuite sur la pierre plate, munie de son carath, dont elle se servit pour attirer l'attention de la foule en tapant trois coups vigoureux sur le rocher de son bout ferré. Elle leva ensuite son bâton en l'air afin de capter encore davantage l'attention, avant de lancer un "OYEZ, BONNES GENS DE SWELBECKY" d'une profonde voix de stentor, issue de plusieurs années de pratiques similaires en divers endroits de la Péninsule du temps où elle était encore une varigale active.

Ce genre de procédé avait toujours son petit succès, car peu de gens s'attendaient à ce qu'une annonce aussi tonitruante (et aussi ampoulée) émane d'une femme à l'allure aussi banale. Une fois qu'elle estima avoir l'attention de tous, elle reprit d'une voix forte :

"Bonnes gens de Swelbecky! Vous avez été réunis ici pour parler des disparitions dans les marais, et des mesures de sécurité à prendre pour éviter d'autres drames.

Comme vous le savez sûrement, il y a eu plusieurs disparitions dans les marais ces derniers jours. Des recherches ont immédiatement été lancées par les chevaliers Ronces, et se poursuivent encore actuellement sous la tutelle des chevaliers Hilderins qui occuperont désormais la place forte."


Blodwen savait le terme de "place forte" largement exagéré, à la limite du risible, mais comptait sur le choix de ces mots pour donner à son discours un ton rassurant. Le but était avant tout de pousser les villageois à adopter des comportement qui garantiraient leur sécurité, ce qui impliquait que la situation devait rester sous contrôle, du moins en apparence.

"Ces recherches n'ont pas encore permis de retrouver les disparus, malgré la présence d'un chasseur chevronné aux côtés des Hilderins lors de la seconde battue"

Elle indiqua Aeldred en prononçant ces paroles.

"Le village de Terfinysel a connu des cas similaires récemment, et les investigations des chevaliers-ronces présents sur place ont permis de découvrir la présence d'un féond aquatique extrêmement discret, prenant l'apparence d'un nénuphar. Ce féond a pour habitude de s'attaquer aux personnes isolées, les attrapant pour les emmener sous l'eau et les noyer.

Vu l'extrême difficulté à débusquer ce monstre, les chevaliers de Terfinysel n'ont pas encore pu mettre la main dessus, et il est tout à fait possible qu'il se soit déplacé jusqu'à atteindre les marais de Swelbecky.

Vu son comportement, vous n'aurez rien à craindre si vous respectez quelques consignes simples de sécurité.

Evitez de vous aventurer dans les marais si ce n'est pas nécessaire.

Si vous devez quand même vous y rendre, allez-y à plusieurs. Et restez toujours, et je dis bien : TOUJOURS groupés.

Eloignez-vous le moins possible du bord.

Emportez toujours avec vous des piques, avec lesquelles vous pourrez sonder les nénuphars des environs pour vérifier que le monstre ne s'y cache pas, et qui vous permettront de le tenir en respect si vous le rencontrez. Emportez aussi une arme tranchante ou perforante de petite taille, comme une hachette ou un poignard : ils vous permettront peut-être de vous libérer au cas où vous seriez entraînés au fond de l'eau.

Ne vous encombrez pas d'armures qui vous feraient couler, ni d'arcs dont la corde serait inutilisable une fois mouillée.

Si vous le pouvez, emportez aussi avec vous de quoi donner l'alerte : sifflet, cor, bol en métal que vous pourrez frapper, n'importe quoi.

Enfin, si vous rencontrer la bête, ne la combattez pas : fuyez dès que vous le pourrez, mais toujours en restant GROUPES et en GARDANT VOS ARMES.

Si vous suivez ces consignes élémentaires de sécurité, tout devrait bien se passer en cas de rencontre avec ce monstre. Et si c'est autre chose qui rôde dans les marais, vous serez également parés à y survivre.

Pour le reste, vous n'avez pas à vous inquiéter : les chevaliers Hilderins vous protègeront comme les chevaliers-ronces l'ont fait avant eux. Ce sont des combattants professionels : vous pouvez compter sur leur courage et leur sens du combat pour vous garder en vie.

L'essentiel est de leur donner les moyens remplir correctement leur tâche, en évitant les actions téméraires. Prévenez-les toujours lorsque vous devez vous rendre aux marais, et comme je l'ai dit, faites-le en groupe et armés. Ne vous dispersez pas en plusieurs groupes, afin d'éviter de compliquer leur action s'ils doivent vous venir en aide.

Et si vous avez des informations sur ce qui cause ces disparitions, allez immédiatement les informer, afin qu'ils puissent régler au mieux la situation."


Elle fit une courte pause, afin de laisser aux villageois le temps de s'imprégner de ses paroles, puis conclut :

"Je laisse la parole à Sire Uilleam de l'ordre Hilderin, qui vous en dira un peu plus sur la manière dont les chevaliers comptent mener les futures recherches, ainsi que sur les consignes de sécurité qu'ils estiment nécessaires et dont j'aurais omis de vous parler."


Elle descendit alors de la pierre, et invita sire Uilleam à y monter.
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Iris
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Message : # 47328Message Iris
02 oct. 2015, 10:46

Le brouhaha, l'écoute...

Uilleam confirma dans les grandes lignes le discours de Blodwen en la regardant avec suspicion pendant qu'il parlait.

On fit remarquer dans la foule qu'il n'y avait pas franchement de sifflet dans les parages, ce qui entraînait toutes sortes de commentaires. De même on n'avait pas vraiment d'armes dignes de ce nom, d'où de nouveaux commentaires.

Au final on se décida pour éviter le marais pour quelques temps (enfin, on le disait, mais plusieurs avaient des nasses à relever et les habitudes risquaient de vite reprendre le dessus, passé la phase de peur). Les hilderins se retrouvaient avec une lourde responsabilité.


Oanell constata qu'on l'évitait soigneusement. Quant à ceux qui devaient encore de l'argent, ils expliquèrent que "si, si, ça arrive" et l'ansailéir avança finalement une partie de la somme due, ce qui réglait presque le problème considéré. La jeune barde découvrit que le chevalier Hilderin présentait plutôt bien et semblait très souriant à son abord, ravi que le messager du seigneur soit une messagère.


Déjà la foule s'apprêtait à se disperser avec moults commentaires...
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Arthus
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 47329Message Arthus
02 oct. 2015, 11:52

Blodwen ne manqua pas de remarquer les regards suspiscieux que lui jetait Uilleam pendant son discours, et tenta d'en déterminer la raison en l'observant. Soit il estimait qu'elle avait empiété sur son autorité en s'appropriant le devant de la scène et en parlant la première (auquel cas elle s'attendait à lire du reproche dans son regard), soit il s'interrogeait sur son passé, surpris qu'une simple guérisseuse donne des consignes de logistique à une foule (auquel cas elle s'attendait à trouver un mélange de curiosité et de méfiance dans les yeux du chevalier).

Une fois les discours terminés, Blodwen s'entretint encore brièvement avec Uilleam et l'ansaléir, leur suggérant de demander aux villageois de se confectionner des piques eux-mêmes avec de solides bâtons à l'extrémité taillée en pointe et durcie au feu. Elle rappela également de façon sybilline que les villageois avaient dû faire leur service d'ost, et qu'ils étaient de ce fait censés avoir des bases en formation martiale... suggérant ainsi tacitement à Uilleam de remettre cette pratique en vigueur si elle était tombée en désuétude. Elle ne pouvait pas vraiment faire plus.

Une fois cela fait, elle présenta Oanell et Aeldred l'un à l'autre, avant de leur demander des nouvelles (l'un de son équipée dans les marais, l'autre des derniers évènements de Terfinysel).

Il y avait désormais moyen de se rapprocher du petit groupe pour lui parler, si Elwigg le souhaitait.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 47330Message Kalessin
02 oct. 2015, 11:56

Une fois le discours du Hilderin terminé, Elwigg se levât et marchât nonchalamment vers la jeune femme qui semblait "tenir la maison". Il prit la parole sans crier gare et sans aucune forme de politesse.

"J'ai entendu des villageois parler d'une sorcière rôdant dans les bois. Ce n'était pas à l'ordre du jour? Ou avez vous simplement oublié d'en parler?"


Il était passablement déçu car il pensait que le discours pour lequel il avait attendu un bon moment allait lui donner au moins quelques indications sur l'identité de cette femme rousse au masque accompagnée de deux ours, et espérait par son intervention tirer quelque chose de sa journée.

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Casaïr
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 47335Message Casaïr
02 oct. 2015, 17:39

Aeldred avait été plutôt surpris de voir autant de monde sur la place de Swelbecky, et ne put s'empêcher de lâcher "je ne pensais pas qu'il y avait tant de monde dans les parages."

Lorsque son amie prit la parole (à la place du capitaine des hilderins, nota-t-il dans sa tête), il ne put s'empêcher de la regarder à sa manière de haranguer la foule, tout comme il voulut rentrer six pieds sous terre lorsqu'elle le désigna et que des villageois intrigués regardaient dans la direction qu'elle indiquait. Mais qu'est-ce qu'elle fait ?! pensa-t-il, horrifié. Il n'était pas du tout de ceux qui aimaient attirer l'attention vers eux, c'était même l'exact opposé.

Il ne savait pas trop quoi penser pendant qu'il traversait la foule avec les deux hilderins derrière lui, cherchant à rejoindre Blodwen et Uilleam, obersvant malgré la distance qui le séparait d'eux, que ce dernier semblait se méfier d'elle -ou de ses initiatives peut-être ?

Il en était là quand il vit un grand escogriffe se redresser de toute sa taille et demander :

"J'ai entendu des villageois parler d'une sorcière rôdant dans les bois. Ce n'était pas à l'ordre du jour? Ou avez vous simplement oublié d'en parler?"
L'homme semblait vouloir des réponses à ce sujet bien précis et, si Aeldred voulait en savoir plus également, il préféra continuer de filer vers Blodwen.

Arrivé à sa hauteur, il s'apprêta à lui parler, lui dire que le terme de "chevronné" était un peu fort à ses oreilles, mais il ne sortit aucun son de sa bouche grande ouverte. Pour éviter un autre de ces moments gênant, il préféra reculer et attendre de voir ce qui résulterait de l'intervention de cet homme.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

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Message : # 47341Message Iris
04 oct. 2015, 10:33

Le bûcheron Elwigg comprit bien vite que la "sorcière" avait été entrevue par plusieurs personnes, qu'elle ne parlait pas mais suscitait une vive inquiétude parmi la population. Sa propension à modifier le comportement des animaux à proximité d'elle était soupçonnée et on demandait aux Hilderins de faire ce qu'il fallait avec elle (idéalement la tuer et la brûler puis disperser ses cendres comme on le fait pour les morcaìls).

Uilleam le hilderin était confronté à deux "menaces" qui étaient bien trop discrètes à son goût, et surtout trop incompréhensibles. Il allait devoir réfléchir à la situation pour répartir ses forces entre l'une et l'autre : le feond des marais était pénible, mais s'il restait dans l'eau, il n'y avait pas trop de danger. La sorcière rôdait autour des habitations et semblait donc bien plus dangereuse à court terme. Il comptait donc dans un premier temps en savoir plus sur la région et essayer d'identifier son antre.

Pendant ce temps, les Ronces, maussades, avaient l'air de dire "c'est bon, on peut se barrer ? " mais attendaient la fin de l'agitation et des prises de décision de mauvaise grâce.

Cendres, s'ennuyant à mourir, à l'adresse d'Elwigg : "Au fait, pourquoi tu la cherches cette sorcière ? Elle est passée chez toi ? J'croyais qu't'étais du genre à plus réagir sur rien ? "

Et à Oanell l'apprentie-barde : "Besoin d'un coup de main pour convoyer la monnaie ? ... enfin, ce qui en fait office ?" Les Ronces étant universellement connus pour leur travail d'escorte, la première partie de son discours était banale ; la seconde faisait référence à l'habitude fréquente de payer en nature ou en service, c'est à dire en nourriture, mouton, poisson, travaux d'entretiens de route... La perceptrice d'impôt devait par défaut récupérer des daols, mais souvent se retrouvait avec des poulets ou autre... et elle avait la responsabilité d'y retrouver son compte, enfin, celui du seigneur. C'était encore plus compliqué quand il s'agissait de pauvres qui négociaient des corvées contre la somme d'impôt due. L'inconvénient des corvées : le seigneur devait nourrir, et parfois loger ceux qui les effectuaient. Un grand nombre de corvées revenait de facto à devenir esclave du seigneur, en échangeant la sécurité (nourriture, abri, protection) contre sa force de travail. Le barde Maelor avait donné à Oanell la charge de prendre des décisions afin de lui faire toucher du doigt ce que représentait le "pouvoir" concrètement et les choix à faire : faire travailler des infirmes ou des paresseux était peu intéressant. Le seigneur ayant devoir de protection de sa population, il avait aussi un rôle caritatif et se devait de veiller à ce que les plus pauvres et malchanceux ne meurent pas comme des vagabonds. Cela passait parfois par des distributions de nourriture. La jeune perceptrice d'impôt avait donc découvert qu'elle devait aussi identifier les cas où elle devait prévoir une redistribution des richesses du domaine (mais sans exagération, hein, il ne s'agissait pas de ruiner les Terfynisel, et de toute façon, ces cas devaient être soumis à Maelor qui validait ou pas le "dossier").

... de fait... Elwigg était quelqu'un qui n'avait payé aucun impôt depuis une dizaine d'années... et son allure avait dissuadé les prédécesseurs d'Oanell de chercher à obtenir quelque chose de lui...
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 47345Message Kalessin
05 oct. 2015, 08:36

Iris a écrit : "Au fait, pourquoi tu la cherches cette sorcière ? Elle est passée chez toi ? J'croyais qu't'étais du genre à plus réagir sur rien ? "
On avait enfin daigné accorder un peu d'attention à Elwigg, il en profitat pour répondre.

"J'aime pas beaucoup qu'on vienne fouiner par chez moi, et encore moins quand j'y suis pas. Je l'ai surprise en train de lorgner sur mes chèvres alors que je rentrais. Je l'ai ratrappée pour lui demander ce qu'elle voulait et elle m'a même pas répondu, elle est repartie avec ses ours.... En plus mes chèvres sont comme redevenues sauvages après ça, elles se sont enfuies à la première occasion."

Cette fois à l'adresse du seigneur Uilleam.

"Si vous comptez organiser des recherches j'en suis."

C'était plus une indication qu'une demande, Elwigg n'ayant pus l'habitude de se soucier de l'avis d'un tiers, et ses bases concernant l'étiquette étant à la fois quasi inexistantes et rouillées.

Puis, s'adressant à nouveau à Cendres.

"J'aurais à te parler avant que tu ne partes. Seul à seule."

Il planta son regard dans les yeux de Cendres en attente de sa réponse, on pouvait y lire sa détermination...

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Message : # 47346Message Iris
05 oct. 2015, 08:49

Uilleam nota qu'il avait un "local" motivé pour pister la sorcière, mais que ledit "local" était malaimé alentours. Il s'en accommoderait.

...

Cendres eut une moue un peu ironique : "Tu veux t'engager dans les Ronces ? Y'a pas besoin de grands secrets pour ça. "

Constatant que sa blague ne portait pas forcément : "D'accord, viens, allons causer de ton affaire."

Quelques mètres plus loin : "Bon, alors, j't'écoute."
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 47348Message Kalessin
05 oct. 2015, 09:12

Elwigg suivit Cendres un peu plus loin et pris la parole.

"Un certain Herrand m'a fais rechercher par des collègues à toi pour faire rédemption, il semblait connaitre mon histoire, j'ai pas compris au début mais si ça se trouve il en savait quelque chose, peut être même qu'il connaissait le coupable. Je voulais savoir si de vôtre côté il y avait eu enquête après l'incendie, et aussi si tu connaissais cet homme, même de nom, si tu avais des informations sur lui. Je dois trouver des réponses."

Il avait tout dit d'une traite, comme si il avait eu peur de ne jamais pouvoir continuer si il avait marqué une pause. Il ne put cacher un rictus montrant son malaise suite à l'évocation de l'incendie, et se dépêchat de l'effacer de son visage en le frottant avec sa main sale.

A ce moment précis il ressentit toute la fatigue qu'il avait accumulée ces derniers jours, peut être était il un peu blanc, il se dit qu'un bon bain lui était nécessaire.

"Bon, je suis un peu loin de chez moi, tu saurait si quelqu'un me permettrai d'utiliser son bac et de dormir au sec cette nuit? Je sais que je ne suis pas des plus apprécié dans le coin, mais je peux travailler."

La lassitude était visible sur son visage malgrès ses efforts, mais il restait un solide gaillard prêt à abattre du travail comme à son jeune age.

Verrouillé