Attacher un traineau derrière les chevaux était possible, à condition d'en avoir un... Il était envisageable d'en construire un de fortune dans la journée, mais vu que personne n'était réellement compétent dans le travail du bois, le résultat risquait de ne pas être très bon.
Lors des discussions que Jill put avoir avec Alexia durant le séjour à l'auberge, la jeune femme aux cheveux noirs ne voulait pas d'un avenir consistant à se balader dans la forêt, avec des loups ou non. Elle était une citadine, et comptait bien pouvoir le rester en devant une sorcière officielle. Le champ de bataille ne la tentait pas plus que ça non plus. Elle avait bien compris d'après le discours de Jill qu'elle n'aurait pas forcément le choix sur le sujet, mais elle n'avait aucune envie d'en faire sa spécialité. La lutte contre les ténèbres? Avec son caractère et son esprit cynique, elle trouvait cette formulation bien trop grandiloquente et pompeuse. Et puis, elle ne sentait pas l'âme d'une héroïne. Restait donc la recherche, ou devenir conseillère d'un noble.... l'idée de conserver un train de vie confortable semblait plaire à Alexia...
Lors de la dernière soirée, on ne pouvait pas dire que l'ambiance fut particulièrement festive, mais Sigurd et Lanric n'étaient pas opposés à une partie de dés ou de carte (l'aubergiste en possédait un jeu). Ce dernier ne joua cependant pas très longtemps, la fatigue de la journée passée à creuser pesait lourdement sur ses épaules.
Le groupe reprit la route, accompagné de Lanric, de sa femme, et d'Anya. L'aubergiste avait poussé un soupir en fermant à clé toutes les portes qu'il pouvait, visiblement, il n'aimait pas l'idée d'abandonner son établissement. Il adressa une prière à Sigmar et aussi à Taal, afin qu'ils protègent le relais.
Sigurd proposa qu'une monture soi utilisée par Anya, vu qu'elle ne semblait toujours pas remise des événements, et que Jill et Gretel se relaye sur le dos de l'autre cheval. Il prit soin de ne rien proposer à Alexia.
Peu après la tombée de la nuit, les voyageurs arrivèrent à Malstedt, un petit village. Les villageois s'apprêtaient à fermer les portes pour la nuit lorsqu'ils aperçurent le groupe. Après s'être assuré que ceux-ci ne constituaient pas une menace, ils les conduisirent en direction de l'unique auberge, qui faisait aussi office de salle commune. Une petite dizaine de villageois s'y trouvaient. Le tenancier de l'établissement les accueillis avec le sourire. Toutes ses chambres étaient libres, il n'en avait que 2, ainsi qu'un dortoir commun. Lanric, qui était connu dans le village puisqu'il lui fournissait une partie de ses approvisionnements, insista pour payer le gite et le couvert à ses sauveurs. À moins que ces derniers ne l'en empêchent, il profita d'ailleurs du repas pour raconter toute l'histoire, remerciant une fois de plus les Dieux d'avoir poussé des héros jusque dans son relais. Les villageois présents félicitèrent les voyageurs et leur demandant de compter à leur tour comment ils avaient exterminé ces racailles de mutants. L'aubergiste alla même jusqu'à offrir le repas et une tournée à ces âmes valeureuses.
Au matin suivant, Lanric, Gretel, et dans une moindre mesure Anya, firent leurs adieux. Le couple d'aubergiste ne tenait pas être trop loin de son établissement, il vu son état, la jeune Anya se remettrait certainement mieux dans un village que sur les routes, où elle risquait d'être une gêne pour ceux qu'elle accompagnait. Puisqu'ils descendaient vers Altdorf, Lanric suggéra aux aventuriers d'avertir les patrouilleurs ruraux de ce qui s'était passé, vraisemblablement à Delberz qui se trouvait sur leur route: les patrouilleurs avaient normalement des quartiers là bas.
Je suppose que vous gardez les chevaux pour la suite du voyage?
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)... en nous livrant ses pensées inaccessibles sur un certain sujet...