[OdE] 13.4.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold

[Kenny]

Roan était content de trouver en Caules ce qu'il avait entraperçu à l'auberge et continua sur sa lancée : "Vous prononcez correctement. Le fait qu'une fleur pousse, ce n'est pas vraiment l'oeuvre des C'Maoghs, forcément s'il n'y a pas de terre et de l'eau, la plante ne poussera pas. Disons que le C'Maogh a la volonté d'avoir cette fleur, il va favoriser la brise pour que la graine trouve le sol adéquat, que la pluie arrose la graine mais pas trop, et va la protéger en incitant les animaux à ne pas la piétiner. Cette dépense d'énergie va s'infuser dans chaque chose et la fleur va faire grandir cette énergie... et malheureusement tout cet environnement est fragile, quand vous extrayez de l'énergie brutalement, si l’environnent n'arrive pas à s'équilibrer, il meurt... Les demorthèns perçoivent cette souffrance de l'environnement et la colère du C'Maogh et les vivent comme si elles étaient les leurs... C'est très ...perturb..ant..."

Il prononce cette dernière phrase avec la gorge serrée et les larmes aux yeux, prend ensuite une profonde inspiration et une longue expiration, s'essuie ses yeux humides, et avec un sourire triste, il rajoute : "Vous comprenez pourquoi, c'est difficile pour nous... C'est dommage car si on enseignait les 2 savoirs, j'imagine qu'il n'y aurait plus de problème."

[Cialf]

[L'ordre de marche n'a pas vraiment été fixé. Si on suit celui où ils sont sortis de l'immeuble de Nold, Roan marche en tête, suivi par Uriell, puis Caules. Les deux étudiants ne voient pas les larmes dans les yeux de Roan mais ils peuvent deviner l'émotion dans sa voix]

Cependant, en suivant une rue commerçante assez encombrée, ils arrivent au pont. La barrière est ouverte mais quelqu'un se tient en travers du passage et examine les passants : un petit homme chauve avec un bandeau sur l'oeil, armé d'une lance. Ce n'est pas un des garde qu'ils connaissent déjà.

[Hadriake]

Caules hoche la tête. Que répondre à ça ? Dire à Roan ce qu'il pense, que la vie d'une personne lui semble plus importante qu'un possible équilibre, que les esprits de la nature devraient peut-être s'adapter à eux et non l'inverse serait peut-être un peu trop rapide. Il ne connait le jeune homme que depuis la veille et même s'il le trouve sympathique, il a peur de le froisser. L'émotion que le jeune étudiant perçoit du ionthèn est bien réelle et il préfère laisser cela de côté pour le moment. Néanmoins...

-Oui. Apprendre. C'est toujours en apprenant, en développant nos savoirs, que les choses s'améliorent. Que nous nous améliorons.

Ça, c'est une chose sur laquelle ils sont d'accord.

Le pont se dessine finalement devant eux. Mais on dirait que quelqu'un monte la garde. Ce n'est pas un des gardes de la veille, visiblement. D'ailleurs, est-ce que c'est bien un garde ?
Le jeune homme adresse un regard entendu à Roan et fait un petit signe de tête. Kalvernach peut se révéler dangereuse, et des malandrins n'hésiteraient pas à utiliser la catastrophe d'hier soir pour s'en mettre plein les poches. Et Caules a ses économies sur lui pour acheter le poisson et les médicaments d'Aslinn. Pas question de les donner à quiconque.

[Cialf]

Le garde se dresse de toute sa taille, ce qui ne va pas très haut, en toisant Roan de son œil unique. Apparemment, il porte les insignes de la guilde des fourreurs.

- Où allez-vous comme ça ? Vous n'êtes pas de la ville ?

[Kenny]

Roan reste en retrait sans toutefois essayer de se rabaisser, ce qui fait qu'il émane alors de sa stature une impression d'importance que certains hommes de pouvoir peuvent rayonner. C'était sans le vouloir... bien évidemment... Que faisait la guilde des fourreurs ici d'ailleurs ?

[Hadriake]

Caules se retient de sourire en voyant le petit homme le toiser. Derrière lui, Roan s'est redressé et contraste fortement avec le garde. Voyant qu'il ne prend pas la parole, l'étudiant se racle la gorge et essaie de s'exprimer de sa voix la plus joyeuse et agréable possible :

-Bonjour monsieur. Nous allons seulement à l'Université. Pourquoi, est-ce que ça pose un problème ?

Intérieurement, il espère seulement qu'Uriell ne dira rien d'étrange qui pourrait faire tiquer le garde... enfin, l'homme de la guilde des fourreurs. Pourquoi les arrête-t-il, d'ailleurs ?

[Cialf]

L'homme est plus petit que Caules et même qu'Uriell (un peu plus grand que sur l'image, quand même) :



Il regarde Roan avec méfiance mais la vue des deux étudiants semble le mettre plus à l'aise . Il a même un sourire à l'adresse d'Uriell :

- Ah, vous êtes de l'Université ! J'aime autant ça. En ce moment, on a pas mal de types louches qui essaient de profiter de la crise. Hier, Quintean me dit qu'il a dû escorter des étudiants qui allaient se loger au fin fond de... Tiens, ce ne serait pas vous, au fait ? En tout cas, faites attention sur qui vous tombez. Le gaillard d'hier essayait d'embarquer une jolie fille pour on ne sait trop quoi... Enfin, si vous êtes de l'Université, vous connaissez le chemin, hein ? Demandez-leur si l'hiver sera froid, parce que c'est important pour mon commerce. Tenez, si vous me ramenez des clients, je fais un prix à la demoiselle. Vous voyez, c'est la boutique de la "Loutre Rouge", dans la ruelle à droite.

[Hadriake]

- Ah, vous êtes de l'Université ! J'aime autant ça. En ce moment, on a pas mal de types louches qui essaient de profiter de la crise.

"C'est justement ce que je pensais que vous étiez" pense Caules.

Mais en réalité, il est soulagé. Cet homme, bien qu'il ne semble pas appartenir à la garde, semble juste vouloir protéger les citoyens de Kalvernach. Une bone nouvelle.

Hier, Quintean me dit qu'il a dû escorter des étudiants qui allaient se loger au fin fond de... Tiens, ce ne serait pas vous, au fait ? En tout cas, faites attention sur qui vous tombez. Le gaillard d'hier essayait d'embarquer une jolie fille pour on ne sait trop quoi... Enfin, si vous êtes de l'Université, vous connaissez le chemin, hein ? Demandez-leur si l'hiver sera froid, parce que c'est important pour mon commerce. Tenez, si vous me ramenez des clients, je fais un prix à la demoiselle. Vous voyez, c'est la boutique de la "Loutre Rouge", dans la ruelle à droite.

Quintean, Quintean... Le garde de la veille n'avait-il pas dit s'appeler comme ça ?

-Si si, c'est bien nous. D'ailleurs, si vous le croisez, vous pourrez le remercier une nouvelle fois de notre part ? Il nous a vraiment été d'une grande aide.

Caules jette ensuite un coup d'œil dans la direction de la boutique mentionnée. La "Loutre Rouge" ? Il n'a pas une grande expérience des noms de boutiques, mais ça ressemble plus à un nom de taverne ou de bouge que de boutique. Néanmoins, il hoche la tête :

-Nous n'y manquerons pas. merci beaucoup.

Sur ce, avec un petit salut, il s'éloigne en direction de l'Université. Lorsqu'il est hors de portée d'écoute de l'homme, il soupire :

-Eh ben... J'ai cru que ce type allait nous voler de l'argent. Je deviens paranoïaque...

[Kenny]

Roan acquiesça : "C'est vrai qu'il émane une certaine tension chez les habitants de cette ville surement à cause de toute cette migration de population."

[Cialf]

Le trio continue son chemin. Caules identifie mieux les rues traversées et, à mesure qu'on se rapproche de l'Université, la présence de deux étudiants paraît moins insolite.

Uriell semble pensive, peut-être à cause des réflexions de Caules et Roan :

- Des forces antagonistes s'affrontent.

Puis, au coin de rue suivant, de la même voix détachée :

- C'est vrai que Kolka est jolie.

Peut-être que la remarque surprend ses deux compagnons. Mais au même moment, émergeant des vieilles rues encombrées, ils voient scintiller les hautes verrières d'un grand bâtiment moderne : l'Université.

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