Musique
Dans un mouvement commun, toutes les personnes proches de la faille se mirent en branle. Les combattants se placèrent de sorte à être au-devant du front. Les mages, les archers et arbalétriers se postèrent à distance de façon à avoir une vue dégagée sur la zone de combat. Les soigneurs quant à eux s'organisèrent pour installer un hôpital de fortune dans une des maisons proche.
L'attente semblait interminable. Tous fixaient la faille, espérant que rien n'en sorte, priant pour survivre, serrant un peu plus l'arme qu'ils tenaient. Le silence n'était brisé que par le bruit des griffes perçant les murs de la faille pour monter. Quand les premières créatures se montrèrent, tous restèrent sans voix. Si les abominations d'auparavant, étaient immenses et terrifiantes, personne ne s'était attendu à voir ... Des humains. Mais en était-ce vraiment ? Ils ressemblaient aux hommes et femmes qui leur faisaient face, tout en étant en tout point différent. Ils suintaient la corruption. Même les non-mages pouvaient le sentir et le voir. Ne portant pas d'armures, équipées d'armes à deux mains, épées ou haches, ils se jetèrent sur leurs adversaires un sourire carnassier sur le visage, brisant le silence du même mouvement. Derrière eux, une chaîne traînant sur le sol.
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Le capitaine Caseo était un homme calme et réfléchi. Il connaissait les combats et savait garder son sang-froid en toutes circonstances. Il était ici pour défendre la ville et mener les hommes présents autour de lui à la victoire. Il fut le premier à frapper. Initiant le combat du côté des habitants de Fort-chardon. Nurg et Ledros suivirent de peu entraînant la garde avec eux. Ils donnèrent tout le meilleur d'eux même. Cependant, ils se rendirent vite compte que quand un guerrier tombait, un autre le remplacé aussitôt. Si l'ogre et le capitaine restaient endurant, Ledros lui n'avait pas l'habitude de combattre sur de longues durées contre des adversaires aussi forts. Il finit par être blessé et prit le partie d'un repli vers l’hôpital.
Au niveau des archers et des mages, le combat étaient tout aussi intense. Les carreaux volaient, se joignant aux flèches et aux sorts, cherchant leur cible dans la mêlée. Au bout de peu de temps, l'ordre fut donné de viser la faille et d’empêcher les ennemis d'en sortir. Si les premiers tirent touchèrent des guerriers, les suivant se plantèrent dans le corps d'abominations. Les longues chaînes relayant les monstres aux guerriers en premières lignes.
Wamba avait pu ramasser quelques carreaux et la garde lui avait fournit d'autres carquois. Il tirait inlassablement.
Tirer. Recharger. Viser. Tirer. Recharger. Viser. Tirer.
La litanie semblait sans fin. Depuis combien de temps cela durait-il ? À ses côtés les autres commençaient aussi à fléchir. On proposa un roulement, permettant ainsi de prendre quelques minutes de repos. Tandis que Wamba se déplaçait pour ne pas déranger les suivants, son regard fut attiré par les mages. Qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas, on ne pouvait qu'en admirer la puissance et la détermination. Eufrynd et Kullinan se battaient côte à côte dans une sorte de danse mortelle. Les sorts volaient enflammant les ennemis, les piégeants dans des murs de flammes ou encore en faisant valser les abominations dans le gouffre.
Beren ne voyait pas tout ça. Il avait fait en sorte d'être caché de ses pairs pour agir. Ce qui ne l’empêcha nullement de participer avec autant de fougue que les autres. Quand il soumit la première abomination pour l'inciter à taper sur ses alliés, il vit que quelque chose se passait d'inhabituel. Tandis que l'abomination frappait le guerrier à ses côtés, elle se tordit de douleur avant de s'effondrer sur le sol inerte. Ne sachant pas vraiment pourquoi, mais comprenant que l'abomination était morte, Beren décida de continuer sur cette voie tant qu'il le pouvait.
Dans l’hôpital de fortune, Hellebore aidait au mieux. Elle s'y connaissait en médecine et savait se montrer efficace. Si au début tout était calme, la pièce se remplit rapidement de multiples blessés plus moins graves. La jeune mage avait en charge les patients avec des plaies superficielles et soignables rapidement. Tandis qu'elle travaillait d'arrache-pied, elle vit arrivé Ledros dans la maison. Le jeune homme n'était pas à l'agonie, mais avait subit une attaque violente sur le bras gauche. Il saignait beaucoup mais semblait avait réussi à se déplacer jusque-là sans trop de difficulté. La jeune femme le prit en charge et s'occupa de panser sa plaie. Ce n'était pas un moment agréable, mais ils en avaient connu des pires.
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Le combat avait duré longtemps. Les ennemis étaient nombreux et, contrairement aux habitants, ne semblaient pas se fatiguer. Les force adversaires avaient petit à petit arrêté d'affluer, permettant aux troupes d'en venir à bout. L'attaque avait été repoussée. Chacun faisait le point, les images du combat en tête. Les abominations n'avaient achevé aucun ennemi. Elles s'étaient contenté de les mener avec elles dans le béant dont elles étaient sorties. Un frisson parcouru les survivants. Le capitaine Marvello donna des ordres. Il fallait mettre en place la barricade au plus vite et faire en sorte d'avoir une défense solide.
"Toutes les principales ouvertures doivent être obstruées par des tonneaux, des chariots confisqués et des meubles provenant des maisons environnantes. Je ne veux pas voir un seul passage libre ! Les blessés graves doivent être sortis de cette zone, ceux qui peuvent combattre reste."
Il dépêcha des gardes faire le tour de la ville afin de trouver toutes les personnes pouvant combattre et les envoyés ici.
" Nous pouvons venir à bout de ses monstres. Je pense qu'ils vont revenir, soyons prêt ! Nous les avons vaincus une fois, nous recommencerons !