Tandis qu'Aeldred et Madennig cherchaient de la ficelle pour ficeler une blessée en piteux état, qui se traînait, avec l'air de les prendre pour des fous, dans la chiche lumière d'une lanterne vacillante, ...
" Pas un geste sur ordres des Ronces !"
Cendres gueulait préventivement, et vraiment il valait mieux éviter... son comparse ... parce qu'on pouvait avoir l'impression que tuer le défoulait et ne lui posait aucun cas de conscience. Roparz... le ronce dont on disait qu'il s'était engagé pour échapper à la potence pour meurtre, et qui de renommée publique détestait (haïssait ?) les hilderins.
A côté, Cendres était la voix de la raison... enfin, surtout en comparaison, parce que sinon par rapport à quelqu'un de "normal", elle aussi pouvait paraître avoir un gros grain côté témérité...
Il ne fallut pas faire de grosses recherches pour trouver les deux filles qui traînaient leur coffre. Il était lourd comme un cercueil... un cercueil bien - bien chargé. Mais elle s'y accrochaient avec obstination.
Oanell
Avec le pas de plus en plus lent, elle vit tout de même dans le lointain qu'il y avait des lumières qui se croisaient... pfff... pff... sous les arbres... brr... quel temps... quel froid... un bain.! Tout ce qu'elle donnerait pour un bain chaud !
Aeldred se raidit en entendant l'injonction et encore davantage en reconnaissant la voix du Ronce.
Ho merde, mais qu'est-ce qu'il faut là, lui ? songea-t-il. L'homme était terrifiant, dans tous les sens du terme et le savoir ici ne le rassurait qu'à moitié, ce qui devait se voir sur son visage.
En se retournant il vit Cendres, ce qui le rassura un peu. Bien que peu amène, elle était nettement plus censée que son compagnon. Enfin, même une brique est plus censée que Roparz...
"Roparz, Cendres, c'est moi, Aeldred !" lança-t-il immédiatement.
Il se rapprocha tout en jetant un œil à la prisonnière, la plaignant presque désormais.
"Vous venez à cause du bazar de ce soir ? On commence à comprendre ce qui se passe : deux groupes se disputent un trésor, celui de Jerryl des Marais. Il serait dans le coin à les en croire mais pour le moment, on a pas plus d'infos que ça."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
Pwyll surgit de la nuit et sauta pour retomber assis sur le coffre. L'effet de cette galipette était difficile à prévoir, si ce n'est qu'elle stopperai très certainement l'avancée des porteuses.
Il accompagna son action d'éclat d'une déclaration portée par sa voix de stentor qui résonna aux alentours :
La malédiction était en marche, et même en marche, elle les avait rattrapés.
L'auxiliaire était transie, de peur, de froid, de douleur. Autant dans ce cas, rester muette, et les mains bien en vue face aux deux Ronces. Surtout que Aeldred se débrouillait plutôt bien...
Et c'est seulement par mimétisme que Madenig tira son épée pour regarder sur la gauche de Roparz.
Maden(n)ig. OdE - La Forêt Engloutie Verema. Symbaroum - Le Courroux du Gardien
Aeldred ouvrit et ferma la bouche comme un poisson hors de l'eau. Lui qui avait supposé pouvoir expliquer la situation calmement en fut pour ses frais. Haussant les épaules, il se tourna pour leur indiquer la direction qu'il s'était apprêté à emprunter avec Madenig lorsque les deux Ronces, d'un air entendu, se dirigèrent vers un point de la forêt.
Convaincu qu'ils n'avaient pas besoin de lui, il retourna près de la jeune hilderine surveiller leur prisonnière.
"Et toi, comment ça va ? lui demanda-t-il une fois à ses côtés. Avec tout ça je n'ai même pas eu le temps de te demander."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
A la question et à l'attitude détendue de Aeldred, elle resta un instant interloquée. Elle jeta un coup d'oeil aux deux Ronces qui s'éloignaient lentement, puis un autre coup d'oeil à son compagnon de virée nocturne. Encore deux œillades ainsi dirigées, avant d'hésiter à ranger sa courte lame.
"Oh.. Euh.. Je n'en sais rien... Je ne préfère pas trop... En parler... Maintenant... Ce n'est pas le moment... Pas le moment idéal..."
Elle semblait assez confuse, finalement, toujours l'épée tendue vers une horde d'ennemis potentiels, le corps raide sur ses appuis, bien loin du calme de Aeldred.
"Mais... C'est gentil de demander..."
La pluie tombait toujours à grosses gouttes, et surtout sur eux deux. Elle souffla pour faire voler une goutte qui gênait le bout de son nez.
"Et toi...? Ca va... bien ?"
Maden(n)ig. OdE - La Forêt Engloutie Verema. Symbaroum - Le Courroux du Gardien
"Pour quelqu'un qui pensait passer une soirée tranquille à boire un verre entouré d'amis, je dirais que je ne m'en sors pas trop mal."
Il souriait mais sa main se portait sur l'estafilade causée par la lame de leur désormais prisonnière. La blessure, à vue de nez, ne semblait pas profonde mais était plutôt mal placée et le gênait lorsqu'il devait se tourner ou se baisser. Il regretta une fois encore de ne pas avoir son arc tout en songeant que l'histoire approchait de son terme. Il aurait voulu dire plus mais l'attitude nerveuse de la jeune femme lui cloua la langue, ne sachant trop quoi lui dire pour la rassurer un peu. Il se contenta alors de poser une main un rien maladroite sur son épaule.
"Bon, je vais regarder dans le chariot si je trouve de quoi attacher notre si charmante compagne de soirée."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
Tandis que Madennig et Aeldred regardaient l'action du côté de Roparz et Cendres et Pwyll et d'autres choses, tout en devisant avec un ton qui contrastait furieusement avec la situation, Madennig entendit un hennissement derrière elle -- Aeldred en revanche était absorbé.
... la prisonnière montait à cheval ! Car oui, le chariot se trouvait à côté d'un cheval sellé, celui-là même qui avait été volé tout à l'heure à l'écurie de l'auberge.
En substance, elle tentait de s'échapper.
Pwyll, 2 brigandes, Roparz et Cendres
Les deux femmes avaient quitté leur trou en récupérant des armes, de sorte... qu'elles attaquèrent immédiatement Pwyll... Et dans l'instant, Roparz surgit... et non loin derrière se trouvait Cendres, même si dans l'obscurité, Pwyll ne pouvait discerner les traits de Roparz -- qu'il n'avait d'ailleurs vu que de loin, sans avoir l'occasion de sympathiser.
... il en résultat une situation mortellement confuse...
Vracs de dés... bordel... jets de chance et autre... tournis...
Pour info, Roparz : 14+d10 pour attaquer à l'épée, autant dire que ça taille vite... quand il fait d10(8) et d10(9)
Des cris, des coups, le fracas d'un coffre lourd contenant du métal, beaucoup, et puis la violence, la nuit... la tendance à frapper tout ce qui n'était pas clairement identifié comme de son camp (quoi des dégâts collatéraux chez les hilderins ? )
A la fin, Roparz était le seul debout avec des coupures superficielles. Cendres était prudemment restée à 3m de la boucherie. Pwyll ne devait son salut qu'à... eh bien se jeter par terre, pour éviter d'être achevé en même temps que les deux femmes, et surtout de parler, ce qui incita Cendres à réfréner le zèle de son collègue.