Ode - Chap. 9.1 - Un Choix de vie [Acte I]

[Rust]

Raen avait écouté avec attention les divers échanges entre ses futurs compagnons de route.
Il n'avait pas souhaité y prendre part. Ou plutôt il n'avait pas osé. Il avait peur que ses remarques blessent inutilement ses interlocuteurs. Il ne savait plus tourner ses phrases de manière posée. Cela lui valait d'être souvent mal perçu alors que son sentiment premier était bon.
"Touriste". C'est le mot qui lui était venu à l'esprit en entendant parler la Bancale.
"Inadaptée". C'était pour la poupée et son doudou.
"Cachotière". Pour la frêle dandy.
Et il aurait dit quoi ? Qui était-il pour faire des remarques, lui avec sa gueule de steak.
C'était tellement plus simple avec les autres êtres vivants ... Les humains sont vraiment à part.

En réalité, il n'en avait probablement pas conscience, ces détails étaient finalement bien insignifiants. Ils lui permettaient surtout de fixer un visuel sur ses compagnons de route. C'est la Première Impression.
Au fond de lui, ce sont les actes qui définissent une personne. Mais en attendant de voir chacun agir, il aura ses raccourcis.

Un bruit caractéristique le tira de ses réflexions. Le cognement de la monnaie, la patronne venait d'aligner la maille.
Il saisit ses doals et les regarda fixement. Lockhyel aurait pu négocier le salaire à la hausse. Après tout, voyager avec la Bancale, la Poupée et la Saucisse, c'est pas rien.
Toutefois, Raen n'en tint pas conséquence à Lockhyel. Il n'avait même pas idée de ce qu'il pourrait faire avec cet argent. Il avait tout ce qui lui était nécessaire pour vivre en extérieur. Il n'avait pas besoin d'une garde robe ou d'un bestiau, très peu propices à la bonne exécution de son metier.

Il plaça les quatre triangles dans sa poche fermée au moment où Leorah s'adressait à Anais et Lockhyel. Il décidera de leur utilité plus tard.

...

La réponse de Lockhyel lui convenait parfaitement et retraçait très bien le fond de sa pensée. Il laissa donc parler sur le sujet, n'ayant rien à ajouter.

[Cialf]

Je me suis réjouie trop vite. Léorah nous a lâchées de façon presque offensante alors que j’étais déjà à la porte avec Serah. J’espère que ce n’est pas à cause de moi ? Non, c’est bon, elle prend son temps pour discuter avec Lockhyel et savoir ce que nous emmenons. Elle commence à comprendre qu’avant d’organiser les achats, il n’est pas mauvais de demander ce que nous avons déjà et de quoi ont besoin les autres.

Peut-être qu’Anaïs et son assistant, Gri… Grirav, c’est ça, ont déjà du matériel en stock. Si ça se trouve, ils en ont trop et nous devrons en laisser. Après tout, les gens comme Anaïs ne se déplacent pas pieds nus et les poches vides comme un jeune ionnthèn en pèlerinage. J’en ai connues qui organisaient un vrai convoi pour deux jours à la campagne.

Pas besoin de le faire remarquer à Léorah, elle est largement assez intelligente pour s’en apercevoir toute seule. Quand je dis que j’ai beaucoup d’estime pour elle, c’est sincère. Elle manque juste un peu de patience.

Je souris à Serah… à tout hasard.

[ramb]

D'environ 1m75 Grirav est un homme de stature standard, ni très musclé très imposant.
Il est vêtu pour résister au froid, châtain ses cheveux lui arrivent aux dessus des épaules.


Grirav reste toujours le même, et comme il ne connait pas ces gens, et bien il fait comme toujours : il dit le minimum vital.

"Je suis un chasseur, je piste, je tir à l'arc, mon domaine de prédilection est la foret et la distance.
je sais me défendre au corps à corps, mais je ne suis pas un spadassin.
Je pourrai donc surtout me rendre utile pendant le voyage."

à Anaïs : "Oui si tu d'accord pour partager, ça me va, je voyage léger. Merci."

[Iris]

«Vous savez, je connais plutôt bien la faune de Tri-Kazel , et je sais que nulle créature de la péninsule n’apprécierait qu’on vienne voler ses petits dans son antre, en particulier les femelles. La plupart d’entre elles mourraient pour les défendre si on leur en donnait l’occasion. Bref ..hum je trouve que ce que votre compagnon…euh ex-compagnon, vous a fait, est totalement contre nature … Voilà… je voulais juste que vous le sachiez. »

Un battement de paupières plus vif et des yeux un peu agrandi en entendant ce discours, mais elle ne répondit rien, hochant seulement la tête avec une ébauche de sourire qui devait dire "d'accord".

Anaïs laissa Grirav se présenter et n'ajouta rien à son propos.

Plus rien à dire a priori ? ... les uns et les autres allaient vaquer à leurs occupations.

Météo: c'est encore l'été (20 août...), il ne fait pas froid pour l'instant et il pourrait y avoir des journées assez chaudes en route.

Prix : l'unité de prix va être temporairement une grosse gamelle, d'un volume de 1Kg de farine environ, laquelle coûte 1 daol de Braise en moyenne et couvre les besoins alimentaires pour 1 journée si vous n'avez rien d'autre à manger. Référez-vous à l'ébauche de doc mailée et dites-vous que les prix seront estimés en ordre de grandeur. Quand je ne sais pas quel prix donner pour un produit manufacturé, j'estime le temps de fabrication + matériau et pouf... ou quand je ne veux pas me fouler je prends les prix du Livre 1 - Univers. Je suis particulièrement pénible sur les prix des produits manufacturés : le made in China et les grandes industries du XIXe n'ayant pas été inventées pour réduire les prix, ça coûte sensiblement plus cher qu'IRL ... vêtements, instruments de musique, armes...

[Amnèsya]

Bon c'est bon moi tous cela m'agace au plus au points...

Comme je le disais tous à l'heure, tous le monde parle mais personne ne s'écoute... Lockhyel le premier et c'est rare...
On lui demande une route sure et il réponds route en construction.. C'est-à-dire une route non sécurisé, non patrouillée, non cartographiée... et certainement non terminé. On fait comment la jonction avec la partie non construite ? A travers la forêt? En suivant des sentiers de sangliers? A moins que la région soit habitée par des feondas... ce qui règlerais le problème de largeur du chemin.... D'un autre coté si c'est peu fréquenté, il y a peu de chance d'y faire de mauvais rencontre de bipède... La fréquentation du site c'est quand même la règle numéro 1 dans le grand banditisme...

Je souris à Becuma,.. Un mélange, de résignation, d'agacement, et de rébellion envers tous ses sentiments négatifs...

Et je ne parle pas de ce Raen... Je sens de la méprise dans le regard qu'il me lance... Décidément, ce voyage va être long... Mais peut-être qu'avec les péripétie du voyage, les égo se calmerons.
Mais de toute façon, j'ai assez parler pour la journée. peut-être même pour la semaine... Donc, je lâche Becuma, et m'assois confortablement dans un fauteuil en attendant un signe de Leorah, pour passer aux choses sérieuses

[Iris]

Anaïs avait terminé, sauf ultimes questions tout le monde allait se séparer ?

" Une dernière chose concernant les vivres, Deirdre me disait de compter environ 1Kg de farine par jour et par personne, pour la route d'ici Kalvernach et nous nous ravitaillerons de nouveau là-bas. J'avais déjà pris contact avec un marchand, j'achèterai des sacs de farine et des morceaux de poitrine fumée. Nous répartirons le tout sur les caernides. Au besoin j'en prendrai un de plus. Je vous laisse libre de compléter. "

Anaïs, ramassant ses affaires et partant, précisa encore :

" Je suis médecin, plus précisément, je suis spécialisée en pédiatrie et pharmacologie : j'amène de toute façon mon matériel. Entre celui-ci et quelques pommades, huiles et bandages, nous devrions avoir de quoi faire."

Notice : l'inconvénient des herbes médicinales non préparées en pommade : elles prennent du volume, il faut les conserver au sec... et puis en cette saison, on peut encore en cueillir pas mal directement dans la nature. Dans ce cas, il faut les utiliser de suite, ou bien s'embêter à les faire sécher en voyageant...

Pour les plantes, beaucoup d'espèces sont assez communes pour que toute personne ayant Milieu naturel (3+) connaissent les remèdes les plus courants, et pour les particularités botaniques rares, il faut plutôt compter utiliser une spécialité pour en profiter, et le voyage fera quoi qu'il arrive passer par plusieurs terrains : champs, bois, forêt épaisse, forêt de conifère, forêt de feuillus, terrain humide, reliefs...

" A demain."

Plus rien à dire... elle partait... A chacun de réfléchir à ce qu'il voulait et revenir se présenter demain matin...

[Cialf]

Bon, les emplettes entre filles, ça attendra. Et Léorah prend au sérieux sa mission d’organisatrice : elle va finir par l’avoir, sa fameuse liste. Dans un sens, elle est plus responsable que moi. Elle a travaillé avec Main-de-Fer et elle a de bonnes notions d’organisation d’une caravane. S’occuper de toilette en comparaison, ça semble tellement futile… Et pourtant, comme l’a dit Lockhyel, nous trouverons de la nourriture dans tous les villages de la route. Alors que des bons vêtements d’hiver, c’est moins garanti.

Assez de chiffons. Pensons plutôt à nos deux nouveaux compagnons de route. Le premier… Lockhyel a dit son nom dans sa barbe et je ne l’ai même pas retenu. Si j’étais d’humeur à donner des surnoms, je dirais Monsieur Côté Gauche, parce qu’il s’arrange pour nous présenter toujours le même profil. J’ai discerné le contour de vilaines cicatrices, mais je n’ai pas pu voir l’étendue des dégâts. Certaines choses dans cette mission le mettent mal à l’aise et je n’arrive pas encore à les comprendre toutes. J’espère qu’il va s’ouvrir pendant la route.

Grirav, lui, semble un recrutement personnel d’Anaïs. Pour ne pas dire un espion d’Anaïs dans notre groupe. Si c’est pour ça qu’elle l’a envoyé, cette méfiance est ridicule… Bon, je commence aussi à me méfier de tout le monde, c’est absurde ! Si j’en suis déjà là à la deuxième heure de la mission… Voyons plutôt les choses du bon côté : c’est un archer, donc il va épauler Serah, et un pisteur, ce qui va bien seconder Lockhyel. Et moi ? Eh bien, il y a au moins un domaine où je peux me rendre utile: les plantes médicinales...

" Je suis médecin, plus précisément, je suis spécialisée en pédiatrie et pharmacologie : j'amène de toute façon mon matériel. Entre celui-ci et quelques pommades, huiles et bandages, nous devrions avoir de quoi faire."

" A demain."

Ah! Anaïs a déjà prévu son matériel médical. Pas besoin de mes conseils de guérisseuse de village... Encore que... En quoi consiste le matériel d'un médecin magientiste? Si elle nous sort un extracteur de flux et des machines compliquées avec un tas de tuyaux, les montagnards vont l'accueillir à coups de pierres. Pas bon du tout, ça.

Et il faudra que je trouve un autre prétexte pour parler à Grirav et savoir s’il est vraiment ce qu’il annonce. "Un ami", c'est vague.

(Message édité pour l'aparté avec Lockhyel. Si les conditions ne s'y prêtent pas, il pourra avoir lieu plus tard)

(Re-édité pour tenir compte de la dernière intervention d'Anaïs)

[MeiYaw]

Bon, petit tour de la situation : tout cela me semble bien parti. Je jette un oeil à Serah, assise boudeuse dans un fauteuil. Il est temps de bouger. Je pense à mon paquetage : vêtements chauds, gourde, ustensiles de cuisine. La base de ce qu'on doit avoir quand on part en mission. C'était pas ma première fois, ni ma dernière j'espère ! Je m'adresse donc à Lockhyel :

Bien, si je résume, nous n'avons finalement plus besoin de grand chose : niveau nourriture, Anaïs a déjà prévu le plus important en viande et farine, et elle a ce qu'il faut pour nous soigner en cas de besoin. Je pense donc inutile de dépenser notre argent pour cela. Je vais donc simplement prendre un peu de bois sec.

Puis, je m'approche doucement de Serah, et m'agenouille devant elle, prenant sa main dans la mienne, je lui chuchote à l'oreille :

Et si nous allions faire notre promenade ? J'ai tout ce qu'il me faut pour partir tranquillement demain matin. Qu'est ce qu'il te manque ? Des... culottes courtes ? - J'étouffe un rire - Je vais également prendre quelques fruits secs, comme l'a proposé Lockhyel, cela nous servira de friandises, et c'est important pour le moral des troupes ! Ca fera une surprise au groupe, histoire de détendre l'atmosphère, qu'en penses tu ? - Je jette un regard discret en direction de Becuma - Et le crampon, je vais lui proposer de venir avec nous... Ainsi, elle sera invitée et ne sera pas obligée de s'imposer...

Je reste ainsi, près de Serah, à caresser Mog pendant quelques instants. Quand je me relève, c'est avec le sourire que j'annonce notre départ :

Serah et moi allons en ville, nous avons besoin de faire quelques achats de dernière minute, cela ne prendra pas longtemps. Nous serons de toute façon de retour pour dîner ce soir avec vous dans cette auberge. Becuma, souhaites tu te joindre à nous ?

[Rust]

Raen était ravi que leur commanditaire possède des facultés dans un domaine aussi important que la médecine.
Il connaissait bien, le terme est faible, les plantes et leurs effets potentiels car c'était à ses yeux un atout indéniable pour survivre en dehors de toute civilisation. Cependant, le secret des concoctions lui restait bien sombre. A vrai dire, durant le peu de fois où il en avait vus, son esprit était plus occupé à maîtriser sa douleur qu'à retenir la méthodologie des préparations. Au hasard, dans un accès d'adrénaline, il aurait bien écrasé quelques feuilles sur une plaie ou avalé quelques baies tout rond, mais, en temps normal, il préférait recourir à des personnes plus instruites sur le sujet.

Dommage. A la réflexion, il aurait bien aimé rester un peu avec Ydril pour apprendre cet art.
Trop tard... Partie remise.

- Mes affaires sont déjà prêtes. En réalité, elles n'étaient même pas défaites. Je vais terminer la journée là-bas, dit-il en montrant la partie publique de l'auberge.

Il fit trois pas, ralentit et s'adressa à qui voudrait entendre.

- La première c'est pour moi. Rendez-vous demain les autres. Après un court instant de silence il ajouta, Reposez-vous bien.

Il sortit de la pièce d'un pas nonchalant.

[Gobsama]

Lokhyel avait un drôle de pressentiment à l’égard de ce Grirav, il semblait avoir passé un peu trop de temps en ville pour un chasseur. Le Varigal décida de garder un œil sur lui durant le trajet cependant il était hors de question de le considérer comme membre de la meute tant que cet étrange sentiment demeurerait.

Toujours aussi expansif dans ses relations sociales il fit un léger signe à Léorah pour lui signifier qu’il avait compris ce qu’elle lui disait et qu’il prenait acte du rendez-vous. Puis il décida de se joindre à Raen dans la partie commune de l’auberge et attendit de voir si d’autres se joignaient à eux pour lui parler.

HRP
On ne sait jamais, Anaïs pourrait surgir à nouveau de nulle part pour intervenir...