[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

Les sujets abandonnés par leurs meneurs disparus ou ne souhaitant pas conclure. En attente de conclusion pour être fermés, ou d'une éventuelle reprise.
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Wolfen
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18913Message Wolfen
16 juin 2013, 13:17

Je rajoute la réponse de Naerys à ce point, c'est juste le dialogue, rien de plus, pour clôturer proprement, Naerys je ne part pas sans répondre. Il faut l'intégrer au milieu avant mon départ.
"Tout l'plaisir était pour moi, cela me change un peu d'avoir quelqu'un avec qui parler, ou combattre" ajouta-t-il avec un sourire "A ce soir dans ce cas-là, même si je crains cela mal vu que les seigneurs des lieux et votre famille ne me voit vous parlant."

"Dans tous les cas, nous aurons le plaisir de reprendre j'espère quelques joutes à l'occasion. Et pour la visite de la ville, faites-moi prévenir et me ferait un plaisir de vous faire découvrir la ville."


"Je me réserve le droit de choisir mes amis, mais ne vous inquiétez pas je ne vous mettrai pas dans une situation délicate, et ils auront bien d'autres sujets à traiter croyais moi. Par contre, je ne suis pas une Targaryen, mais une Velaryon. Shiera qui est ma cousine est mon seul lien avec eux, ils ne sont pas ma famille."

En évoquait ces autres sujets à traiter, Naerys avait de nouveau eu cet air inquiet.

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Maëlys
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18918Message Maëlys
16 juin 2013, 16:07

"C'est plutôt pour vous que je m'en fais, les hommes d'armes ne sont jamais vu autrement que de la chair à sacrifier.
Et excusez moi de généraliser quelques peu, je m'y perds facilement dans tout ça... J'ai pas été spécialement formé pour comprendre tout les méandres des familles.
"

En voyant la mine contrite de Naerys en parlant des différents sujets occupant les Targaryens, Raymun fronça des sourcils, qu'est ce que tout cela cachait ?
Il hésita un moment à bloquer la porte pour l'interroger mais elle risquait à tout les coups de se claquemurer dans ses retranchements.

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Wolfen
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18919Message Wolfen
16 juin 2013, 16:49

"Il est gentil à vous de vous inquiéter pour moi, mais il ne devrait pas y avoir de problème. Il m'a été demandé de venir pour une bonne raison, et les Targaryens préfèreront surement me voir heureuse, du moins j'aime à le penser. Même si on ne me demandera pas mon avis de façon. Mais je ne devrais pas vous ennuyer avec tout cela, profiterez cette fin de journée et à ce soir."

Elle réfléchit un instant, une question lui brulait les lèvres depuis longtemps mais personne ne lui aurait répondu honnêtement.
"Puis-je me permettre une question? Dites moi, en toute honnêteté, que pensez vous du seigneur Aversin?"

darkbaron
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Romulian et Lysanor - retour en arrière

Message : # 18934Message darkbaron
16 juin 2013, 17:35

La jeune Lysanor observa le collier avec une légère surprise, mais ne sembla aucunement impressionnée ou troublée. Le présent était certes magnifique, mais elle n'en attendait pas moins d'un prétendant qui désirait probablement la main de la future héritière du domaine Aversin.

Quand il s'agissait de mariage, Lysanor était tout sauf une oie blanche. C'était en effet un domaine dans lequel la jeune femme était incroyablement pragmatique ou, en tout cas, certainement bien plus que ce que certaines personnes voulaient bien croire à son sujet. On pouvait la penser jeune, inexpérimentée, fleur bleue, idiote ou immature, mais il n'y avait rien de plus faux : elle avait pleinement conscience de ses charmes et de leur effet sur autrui, tout comme des raisons qui pouvaient pousser certains hommes à lui faire la cour. Elle pouvait être joueuse, impulsive et passionnée, comme toute jeune fille de son âge, mais derrière cette façade se cachait une certaine intelligence qu'elle préférait ne pas dévoiler. Cela ne signifiait aucunement qu'elle n'était jamais sincère dans ses relations, mais elle l'était sans doute plus quand elle tenait réellement à la personne en face, ce qui n'était sans doute pas le cas ici.

Toutefois, par politesse, elle finit par sourire et veilla à se montrer plus enthousiaste en répondant d'un ton enjoué :

"Messire, ce bijou est magnifique ! Je suis certaine que tout le monde l'aimera à la cour... Je vous en remercie !"

Tout en lui rendant le coffret, elle ajouta très rapidement, comme si elle était vraiment excitée par le cadeau :

"Pourriez-vous me le mettre ?"

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Maëlys
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18944Message Maëlys
16 juin 2013, 17:50

Raymun s'étonna de la façon dont elle s'ouvrait à lui. Elle était sincère mais semblait à la fois tellement fragile dans ce monde.

Elle termina sa phrase puis s'arrêta et se retourna. Elle posa sa question, sur un ton innocent :

"Puis-je me permettre une question? Dites moi, en toute honnêteté, que pensez vous du seigneur Aversin?"

Le borgne ne put s'empêcher de de hausser les sourcils.

"Je.. je dois avouer que je ne suis pas resté assez longtemps ici pour connaître parfaitement le futur seigneur de ces terres, si c'est de lui que vous voulez parler. Je peux néanmoins vous dire que c'est un homme intelligent qui sait s'entourer d'hommes efficaces... Je pense que le plus simple serait d'apprendre à le connaître.
Je peux me permettre une question en retour ? Est-ce pour cela que vous êtes au domaine Aversin ?
"

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Wolfen
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 18971Message Wolfen
16 juin 2013, 18:54

Naerys resta assez évasive mais donna quelques éléments à Raymun, elle ne pouvait se permettre d'en dire plus. Elle regagna finalement sa chambre pour se préparer.
voilà je pense qu'on a bouclé avec Maëlys, on peut passer à la suite ;)

Angarad
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19256Message Angarad
19 juin 2013, 03:45

Astrid s'était installée devant la coiffeuse, seulement vêtue de la fragrance de rose qu'elle affectionnait, et arrangeait avec un soin tout particulier les boucles fauves de son chignon, piquant de petites fleurs de soie blanche à intervalle régulier dans ses cheveux.
Elle avait déjà mis de la couleur sur ses pommettes, ourlé de rouge ses lèvres pulpeuses, souligné de noir ses yeux verts. Cela suffirait bien pour ces dégénérés. Il fallait faire bonne impression, oui. Les bâtards royaux s'étaient invités sans aucune vergogne ici.

Siegwulf avait reçu l'invitation au diner et était allé se laver et se changer. Il la vit assise nue devant son miroir et eut un sourire. Il se rapprocha, déposa un baiser sur sa nuque et glissa les mains autour de sa taille.

- Bonjour, ma dame... Comment s'est passé ton après-midi ? Tu es superbe..., murmura-t-il à son oreille.
- Merci. Tu as répondu à l'invitation du prince héritier ? Je ne t'ai pas vu du tout de l'après-midi.
- J'ai parlé à l'un d'eux et j'ai du régler des affaires militaires avant d'avoir le temps de m'entraîner un peu. Et comme j'ai reçu cette invitation, je suis venu me laver et me changer.
- Cette délégation est importante pour le domaine, il va falloir faire un effort de diplomatie, Siegwulf. Ce serait bien que tu aides ton frère à asseoir l'influence de la famille en te montrant un peu amical avec ceux qui le sont également à ton égard.
- Ils se croient pourtant tellement supérieurs, pensent que ce qu'ils font est la seule façon de faire, les seules choses à faire... Y en a un qui m'a tanné avec sa joute, et je lui ai dit poliment mais fermement que ca ne m'intéressait pas.
- Celui qui t'a "tanné" est le futur roi de ce pays. Nous pouvons penser tout ce que nous voulons d'eux mais il faut absolument qu'ils soient enchantés de leur séjour. Celui-là a l'air moins imbu de sa personne que les autres, peut-être devrais-tu faire un effort et lui proposer un entraînement à l'escrime. Siegwulf, tu m'écoutes ?
- Oui, je t'écoute. Je le ferai, d'accord. Mais ne me demande pas d'apprécier ce que je ne veux pas faire, comme de la joute.
- Je ne te demande pas cela, allons. Il faut pourtant faire un effort non pas pour leur plaire, cela nous nous en moquons. Mais pour leur montrer que nous Nordiens ne sommes pas des barbares, contrairement à ce qu'ils pensent ici.
- Oh ils s'en rendront compte, j'y compte bien. Ce soir, je serai bien comme il faut et demain, je proposerai à cet homme un entraînement à l'escrime.
- Tu ne cherches pas vraiment non plus la compagnie de ton frère alors que j'avais crû comprendre que vous vous entendiez plutôt bien. Comment cela se fait-il ?
- J'ai une armée à mettre en place et en ordre. Une fois que je serai sûr que tout se passera bien à ce niveau, alors je pourrai parler à Enguerrand, visiter la ville.


Le devoir avait toujours été une grande motivation de sa vie, et ça ne changeait pas.

- Tu peux faire les deux en même temps, Siegwulf. Tu passes ton temps avec la troupe, tu pars le matin pour rentrer le soir tard, je n'ai pas l'impression que tu vas faire d'effort pour assister aux repas si tu peux y échapper... Je me trompe ?
- C'est vrai, on a tellement à dire avec les officiers... Mais j'ai l'impression de te délaisser, tout en sachant que je ne peux pas passer mes journées avec toi ou une grande partie, au moins. Je ne veux pas qu'on passe pour des tires-au-flanc.
- Tu ne me délaisses pas, allons. J'aimerais que tu fasses un effort pour t'occuper de ton fils qui te réclame beaucoup en ce moment, mais aussi pour ton frère et ta soeur. Enguerrand a besoin de quelqu'un de solide et de fiable à ses côtés, quelqu'un à qui parler aussi. Lysanor a besoin d'être protégée. Et puis je n'ai pas l'impression que les troupes ici soient de mauvaise qualité. Les hommes ne sont pas négligés, ils sont en bonne forme, disciplinés.
- Oui, ils le sont. Mais si on ne se comprend pas sur le champ de bataille, ce sera l'échec. Mais... je ferai ça. Être beaucoup plus présent pour toi et Balder, pour Enguerrand et pour ma soeur.
- Je comprends que tu aies des responsabilités et que tout ton temps ne me soit pas consacré, ne t'en fais pas. Nous nous retrouvons le soir...
- Oui, ou de temps en temps... Comme là...


Ses mains glissèrent pour caresser ses hanches, ses cuisses. Astrid sourit en le regardant dans le miroir et le laisse faire. Parti comme c'était parti, ils ne seraient pas prêts tout de suite...

- Comme là, oui... J'aime bien ces petits intermèdes impromptus... J'ai vu ton frère te faire signe ce matin mais tu as filé rejoindre les soldats. Je pense qu'il était un peu déçu que tu ne viennes pas le voir. D'autant qu'avec la délégation est arrivée fort à propos avec une jeune fille célibataire en âge de se marier... si tu vois ce que je veux dire...
- Il aura de quoi s'occuper alors... Il m'a salué, je lui ai rendu son salut, mais je n'avais pas compris qu'il m'invitait à venir ; il était occupé, en plus.


Ses caresses se firent plus lascives, ses lèvres se perdirent sur la nuque douce. Son épouse se mit à rire. Elle n'était pas persuadée que la poupée de porcelaine ramenée dans les bagages de la délégation pouvait être le genre de brûlot incandescent capable de retenir son attention plus de dix minutes.
Surtout après le petit échange aussi éloquent qu'édifiant qu'ils avaient eu à peine trois heures auparavant...

- Occupé... Avec le petit intrigant qui laisse son nervi traîner dans le château et être ses yeux et ses oreilles ? Je ne l'aime pas. Il y a quelque chose qui me dérange chez lui.
- Je ne l'aime pas non plus. J'espère qu'on ne me l'imposera pas, il n'a rien à faire dans une armée ou une chaine de commandement.
- Si on te l'impose, tu pourras toujours lui faire comprendre que tu ne veux pas de lui. Tu es doué pour ça. Pour d'autres choses aussi...


Une de ses mains se perdit sur son ventre, puis plus bas, il se mordilla la lèvre en soupirant et elle le sentit bouger dans son dos. Elle eut un regard moqueur et dit à mi-voix :

- Tu as l'intention de rester tout habillé ?

Il sourit et Astrid sentit ses vêtements glisser contre leurs peaux jusqu'au sol, puis son corps brûlant se coller contre elle alors qu'il reprenait ses caresses. Elle rendit son sourire au reflet dans le miroir puis se tourna vers lui, le poussa à s'allonger au sol et vint le chevaucher sans le quitter des yeux, posa les mains de chaque côté de sa tête, laissa ses lèvres papillonner sur son visage, sa bouche, son cou. Il se laissa faire, gémit quand sa toison le caressa avec insistance, de manière impudique, frissonna sous ses caresses, ses baisers.

- Promets-moi d'être un grand frère, Siegwulf... L'aîné béni des dieux, le fils prodige, tu te rappelles ? Explique aux Targaryens que toi vivant, jamais ils ne mettront la main sur quoi que ce soit ici. Que ce soit par les armes ou par les femmes...
- Oui... Je te le promets, je serai un grand frère et ils n'auront rien du tout.


Les lèvres de son épouse se posèrent sur les siennes alors qu'elle entendait ce qu'elle voulait entendre. Son époux n'avait qu'une parole, il serait pire que le Mal noir si d'aventure ces chiens menaçaient sa famille.
Il répondit au baiser, sa langue se mêla à la sienne avec passion, ses hanches commencèrent à bouger sous elle, l'encouragèrent dans la voie qu'elle empruntait. Elle s'empala avec une lenteur délibérée sur lui, plongea son regard dans le sien et eut un sourire qui mit le feu à son esprit tandis que ses hanches mettaient le feu à son corps, faisaient couler de la lave dans ses veines et couvraient sa peau d'un voile de sueur.

Siegwulf poussa un long gémissement, ses mains vinrent saisir sa taille fine, il la dévorait des yeux, la bouche entrouverte. C'était tout son corps qu'il l'appelait, qui la voulait, la désirait, et il se tendit vers elle, contre elle, pour la posséder encore une fois, encore plus loin. Il se sentait partir, comme si quelque chose était différent, plus fort que ce qu'ils avaient déjà vécu. Il recherchait avidement le contact, à la posséder, à sentir sa lance la faire sienne totalement, intimement, un besoin incroyable et impérieux qu'elle avait allumé en elle.

Astrid dut faire un effort pour rester concentrée sur ce qu'elle faisait. Son époux était peut-être moins raffiné que les gens du sud, mais il savait y faire autant qu'eux... Dressée au-dessus de lui, la tête renversée en arrière, elle entraînait dans une sarabande voluptueuse les sens en fusion de l'homme prisonnier entre ses cuisses et selon toute probabilité, elle n'avait aucune intention de le laisser s'échapper avant qu'il ait déposé les armes.
Il n'en avait aucune intention non plus, elle enflammait son corps, ses mains parcouraient les courbes qui le chevauchaient. Rapidement, il se sentit tressaillir en elle, menacer de le libérer totalement.

Elle l'attira dans ses bras et prit sa bouche en un baiser sans concession pour que les sensations explosent en eux. L'étreinte était forte, déstabilisante et c'était ainsi qu'elle l'avait voulu. Pour qu'il n'oublie pas d'être le grand frère qu'elle lui avait demandé d'être, pour que ce soit inscrit au fer rouge dans son corps et dans son esprit.
Il lui répondit avec fougue, la serrant contre lui alors qu'il la possédait une dernière fois, son gémissement étouffé par leurs langues qui se mêlaient. Elle sentit son extase puissante, brûlante, l'envahir totalement, sceller cette promesse qui ne le laisserait jamais plus indifférent, c'était certain, tant il s'était donné. Il en avait même le tournis.

Il poursuivit son baiser, de plus en plus doux, frissonnant encore sous cette sensation qui l'avait emporté. Son épouse l'accompagna dans cette apothéose, apprécia sa douceur, ses gestes mesurés. La conclusion idéale à une étreinte qui avait tenu toutes ses promesses.
Elle se laissa aller contre lui, le souffle court et le corps éprouvé de la lutte difficile qu'elle venait de mener contre la résistance de son époux. Mais ça en valait la peine. Autant pour ce qu'elle avait voulu obtenir que pour ce qu'elle avait obtenu...

Ses doigts fins glissèrent dans ses cheveux, elle lui sourit en posant à nouveau ses lèvres sur les siennes avec délicatesse, elle ne précipita pas la séparation des corps même si elle savait qu'ils risquaient d'être en retard.
Il fallut un moment pour qu'il cesse de l'embrasser, pour qu'il ait assez récupéré pour pouvoir la laisser aller, se préparer pour le dîner. Qu'importe le repas, pour quelques instants encore...
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.

darkbaron
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19314Message darkbaron
19 juin 2013, 14:17

L'après-midi passa rapidement en raison de tous les préparatifs nécessaires. Quand on avait un événement aussi important à préparer, on disposait en effet de peu de temps libre, ce qui ne laissait que peu de place à l'ennui. L'heure du banquet arriva donc assez vite. Fort heureusement pour la maison Aversin, tout était prêt à temps, les domestiques du château étant décidément très efficaces. C'était un très bon point pour la Maison et le mérite en revenait essentiellement à l'efficacité de Manso, qui faisait un très bon intendant, capable d'organiser sérieusement le travail de son équipe et de répartir convenablement les tâches.

Bref, les tables étaient prêtes et, en cuisine, les plats n'attendaient finalement que l'arrivée des invités dans la salle du banquet avant de commencer leur parade culinaire devant ces grands personnages.

D'ailleurs, les personnages en question ne se firent pas prier, ce qui était la preuve qu'en dépit de leur rang supérieur, ils tenaient leur hôte en haute estime et ne souhaitaient aucunement lui manquer de respect dans son propre domaine. On pouvait aisément voir derrière cette délicate attention la patte du prince Baelor, qui était capable de parler à un homme bien plus modeste que lui sans pour autant le toiser, attitude surprenante et d'autant plus louable de la part d'un prince du sang.

Le prince était là, vêtu d'un magnifique pourpoint noir, brodé de fils d'argent et portant les armes de sa maison et d'une cape maintenue par une broche en argent représentant le dragon tricéphale Targaryen. Son plus jeune frère, et seul frère présent en ces lieux, Maekar, portait un pourpoint pourpre plutôt semblable, mais cela semblait bien moins lui aller qu'à son aîné en raison de son assez forte carrure.

Bien évidemment, les deux Grands Bâtards étaient là eux aussi. Brynden portait un pourpoint gris et une cape pourpre qui allait parfaitement avec ses yeux d'albinos et la tache de naissance qu'il arborait sur le visage, mais on ne pouvait pas dire qu'il était particulièrement beau ou élégant.

En revanche, on ne pouvait pas dire la même chose de Shiera, dont la robe blanche épousait parfaitement les formes et la taille. Sa longue chevelure d'or et d'argent était libre et soigneusement coiffée, mettant en valeur la forme plaisante de son visage et ses yeux si atypiques. Il s'agissait indéniablement d'une des plus belles femmes de Westeros. Rares étaient celles qui pouvaient prétendre l'égaler et de nombreux hommes regardaient dans sa direction quand elle était présente.

Heureusement, une autre jeune beauté était là pour lui tenir compagnie car Lysanor n'avait aucunement failli à son devoir et était bien présente, vêtue d'une robe rouge et élégante. Elle portait à son cou un collier orné d'un rubis parfaitement assorti à sa robe qu'Enguerrand n'avait jamais vu jusqu'ici.

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Wolfen
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage

Message : # 19320Message Wolfen
19 juin 2013, 15:49

Naerys fit son entrée peu de temps après la famille royale. Pour l’occasion elle avait mis une robe de soirée turquoise aux broderies d’argent. Elle avait pris soin de choisir cette dernière pour sa légèreté, mais aussi parce qu’elle avait des manches qui cachaient les marques de sa leçon de danse, le col était assez ouvert pour laisser respirer le cou et le haut des épaules grace à un léger décolleté, mais rien d'aussi profond que Shiera aurait put porter, elle n'aimait pas attirer l'attention via des artifices trop visibles. Seule demeurait une marque violacée dépassant légèrement de la manche. Elle avait essayé de la masquer avec du maquillage une première fois mais sans succès et c’était donc rendu à l’évidence que ça resterait ainsi, espérant que nul ne relèverait la marque. Elle comptait que les yeux soient rivés sur Shiera, et pour cela elle était servie.
Naerys n’avait mis pour seul bijou qu’un fin collier d’or blanc orné d’un saphir. Comme à son habitude, elle ne ressentait pas le besoin d’afficher plus de joailleries et autres marques de richesses. Ses cheveux d’or-argent étaient relâchés, elle avait juste dégagé son visage avec deux mèches tressées jusqu’à l’arrière de sa tête et tressées ensemble à leur jointure. Naerys avait opté pour un maquillage léger, cherchant avant tout à paraitre fraîche et

S’avançant calmement, seule, elle portait dans ses mains une boite, de la taille d’un gros livre, en bois clair vernis sur laquelle semblait gravé quelque chose, le motif demeurant difficilement discernable de loin.
Naerys ralenti son pas, la famille royale ayant priorité pour se positionner, et laissant le maître des lieux opérer.

DukeTogo
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Enguerrand / Fadira - Essayage...

Message : # 19347Message DukeTogo
19 juin 2013, 19:16

Plus tôt :

Enguerrand finissait de relire les notes de son mestre sur les dépenses. En fin gestionnaire, prévoir et provisionner les dépenses était une chose que l’héritier Aversin ne laissait jamais au hasard.

On toqua à la porte.

« Vous m’avez fait mander, messire ? »

Enguerrand regarda Fadira avec un œil d’expert.

« Oui, cher enfant. Alors, est ce que vos délicates oreilles ont saisit des brides de conversation de mes invités ? Quitte à porter un déguisement de serveuse, qui vous va moins bien que le cuir tanné… qui lui même, vous va moins bien que la nudité, autant que cela me soit utile… »

Enguerrand écouta le peu d’informations qu’elle pouvait lui fournir, même si elle considérait que ce n’était que des banalités. Remarquant qu’elle jetait un coup d’œil vers son lit, il lui dit en se déplaçant entre elle et son lit :

« Vous songez à vos dagues ? Soyez patiente. Est-il besoin d’être armé pour être dangereux ? »

Elle ne répondit pas et fit un vague signe de tête en guise d’acceptation. Elle avait juré fidélité et obéissance. Regardant le jeune homme qui se débarrassait de sa chemise tout en s’adonnant à son art de rhétorique, elle devient bien lui reconnaître qu’il était dangereux, bien que non armé. L'espace d'un instant, elle songea qu'il pouvait lui aussi lui enseigner bien des choses... Il s’arrêta devant l’armoire, fit volte-face, dévoilant un torse glabre et ouvrant les bras, lui dit :

« Vous avez montré que vous saviez me déshabiller. Montrer moi l’inverse, je vous prie. »
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister

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