[PN] Chap 1.0 Un Espadon sous le soleil.

[darkbaron]

Après réflexion, en ayant assez de rester cloîtrée comme une nonne, Gwenaëlle décida de sortir quelques minutes, juste le temps qu'il fallait afin de prendre un minimum l'air, ce qui était une excellente façon de se ressourcer à ses yeux. La fille de marchand adorait plus que tout l'air marin.

Elle se demanda si elle allait supporter de rester confinée dans la cabine d'un navire, elle qui avait déjà tant de mal à attendre dans l'espace étroit de sa chambre d'auberge. Était-elle faite pour cette vie ? Elle avait appris quelques principes de la navigation, mais c'était bien tout...

Elle ne devait pas y penser : elle devait jouir du temps qu'il lui restait. Elle sentait le vent sur sa peau en marchant et c'était si agréable...

[Asdel]

Gui mangeait avec application en écoutant le médecin. Sauçant son plat il répondit:

"Marins de père en fils depuis...Boudiou. Je crois qu'on pourrais remonter à ce bon vieux Mathusalem! Toute ma vie dans la Royale que j'ai passé. C'est bien ça docteur, le goût de l'aventure, du voyage."

Il disait cela platement, ne comprenant pas qu'un homme docte et sage puisse réellement croire aux boniments habituels servis au gamin pour qu'ils avalent la pièce du roi. Il était vraiment docteur ?

Avrock il me semble que c'est milieu 18° l'usage des fruits et légumes pour lutter contre le scorbut, mais c'est préventif, les vertus des vitamines c'est pas avant 1902 si mes souvenirs sont bons

[Avrock]

" L'aventure, un peu mais pas trop quand même, je tiens tout de même a ma vie ! Mais il doit y avoir dans ce nouveau monde des choses a voir, a découvrir et a comprendre. Sans doute de nouvelles plantes et de nouveaux remèdes pour luter contre la maladie. Les Hommes se devraient de connaître la création de Dieu pour qu'ils puissent vivre en paix et en bonne santé. "

Les deux hommes mangeant lui donnèrent peu a peu faim. Lothar commande alors quelque chose a se mettre sous la dent.

[Amnèsya]

Non, Jarnac n'était pas gentil. Il allait simplement droit au but...

"terre par contre, j'ai été amené à commander un contingent d'homme. Il ne s'agit pas des mêmes conditions que sur la mer... Mais cela donne des notions du sujet.
Donc pour répondre franchement, actuellement je ne serai pas prêt à prendre sa place. A part si je peux avoir le temps de me rôder."

"Non, il ne nous est pas laissé le loisir de former quelqu'un en ce moment... Nous partons pour les Caraïbes incessamment sous peu, et c'est l'un des endroits où malgré le rhum et les eaux turquoises, il ne fait pas bon naviguer... En tous cas guère mieux que de passer le raz de sein par un vent de noroît. Mais par respect pour ta franchisse, si tu cherches réellement un embarquement et si le boulot ne te fait pas peur, reviens ce soir, notre autre quartier maitre, recrute des hommes d'équipages aptes à la manœuvre... Nul doute que tu fera une bonne recrue. Et après quelques mois de mers qui peut savoir ce qu'il arriveras..."

[Amnèsya]

Après avoir bu d'une traite son verre, Camille remercia l'aubergiste et ce dirigea vers l'escalier... Celui grinçait ou plutôt criait sous chacun de ses pas... Ce qui était d'autant plus anxigène que sa montée se faisait sous l'œil vigilant et inquisiteur des gardes marines postés un peu partout dans la bâtisse, prêt à lui sauter dessus au moindre geste suspect.

Ainsi, c'est avec délicatesse qu'il frappa à la porte du bureau qu'on lui avait indiqué...
Un tonitruant "Entrez" lui répondit...
Il fut d'ailleurs surpris de voir ce qu'était le Duc d'Estrée réellement. Indéniablement, cet homme avait connu le champs de bataille, a en juger par quelques cicatrices et son regard perçant, qui avait analyser le jeune homme à peine entrée... Mais indéniablement aussi, cela fait longtemps qu'il les avait quitté à en jugé par son âge avancé et sa bedaine...

Cependant, il ne se leva pas lorsque Camille entra...
Pour être le jeune homme en confiance, il expliqua laconiquement

"La goute... Et je suis trop vieux et trop blasé pour perdre encore du temps avec le protocole... Alors mon jeune garçon qu'est qui t'amène là, en cette bel matinée et si loin d'un verre... dont tu n'as dû quitté la compagnie que très récemment."

[Maëlys]

Manuel ne perdit pas sa bonne humeur en entendant les paroles de l'homme. De toute façon, il se doutait que les places de commandement n'étaient pas accessibles comme ça, à bord de l'Esperanza, il avait longtemps observé les enseignes en train d'apprendre toutes les manœuvres et ordres à donner.
A la place, il était quasi sûr d'avoir une place à bord, un moyen de quitter son passé qu'il redoutait par instant.

"Effectivement, je m'en doutais de toute façon ! L'homme de terre ne vaut pas l'homme de mer !
Je reviendrais donc ce soir voir votre quartier maître."

Le bretteur remercia Jarnac avant de partir :

"Dans tous les cas, je vous remercie de m'avoir accordé du temps Monseigneur de Jarnac. J'espère que nous aurons l'occasion de nous recroiser bientôt."

En se relevant, il fit bien attention à ce que sa lame ne se prenne pas dans le banc puis il attendit un dernier mot de l'officier avant de quitter la pièce pour se rafraîchir les idées. D'un coup tout était allé tellement vite qu'il avait besoin d'un peu d'air frais pour aborder tout ceci.

[moderagio]

Voilà un homme qui lui plaisait bien déjà. Sans chichis mais avec de l'aplomb et des manières d'hommes.

"Ne vous déranger pas. C'est bien compréhensible."

Il s'installa sur une chaise.

"J'aimerais prendre la mer et quelqu'un m'a signalé que vous étiez l'homme de la situation."

Il laissa glisser la lettre de recommandation sur la table.

"Je me recommande à vos bons soins et je je pense que vous ne serez pas déçu."

[Amnèsya]

Il prit la lettre de recommandation mais ne regarda que le cachet....

"Ah... une recommandation de ce bon vieux Montignac... Sacré soldat... quoique qu'un peu tête brulée... Mais navré, pour vous cela me suffira pas
Mais on peu dire que vous êtes un homme chanceux... et cela joue déjà en votre faveur... j'ai ouïe dire que la frégate "l'Espadon" avait relâché ce matin dans l'arsenal... Je sais de source sûr, puisque c'est moi qui lui en ait assigner l'ordre, qu'elle repart dans quelques jours.... Probable qu'après cette longue campagne en Nouvelle France, elle ait besoin de sang neuf...

Par contre vous dire à quel poste, cela est une autre histoire...

Mais ne brulons pas les étapes, dites moi tout... Il ne s'agirait pas d'envoyer au capitaine de Clichy un marin d'eau douce... C'est que c'est quelqu'un de bien ce capitaine... Un homme comme il nous en faudrait bien plus dans la Royale, pour damné le pion à ces maudit Rosbifs."

[moderagio]

Camille écoutais attentivement son interlocuteur. L'entrevue ne se déroulait pas comme prévu mais une opportunité lui était offerte. Restait à la saisir.

"La perfide Albion a en effet des ressources non négligeables. Mais revenons a notre sujet. Vous m'envoyez désolé de ne pas pouvoir servir sous vos ordres mais je suis sur que l'Espadon offrira toutes les possibilités que j'espérais."

Il marqua une pause et se rapprocha de la table, les coudes appuyés sur celle-ci.

"Qu'est-ce que vous voulez savoir ? J'suis une fine lame et j'ai de bonnes bases des connaissances maritimes: j'suis capable de faire de la timonerie, connaît ma géographie, suis capable de lire et tracer une carte, j'ai des connaissances de navigation, d'hydrographie, peut servir en tant que matelot ou en tant que coq,mais je peux aussi mener des hommes..."

Il sourit un peu avant de continuer.

".... et on dit que je danse le menuet comme personne, même si je ne vois pas à quoi ça me servirait sur un navire."

[Amnèsya]

D'Estrée regarda d'un air amusé...

"Vous me plaisait mais si réellement vous êtes capable du la moitié de ce que vous dites, vous êtes un perles rare... Trop rare pour servir en tant que simple coq... Et quelque chose me dis que c'est probablement mieux pour tous le monde... Les réserves de Rhum d'un deux Pont ne le supporteraient probablement pas...

Quand à servir sous mes ordres, je laisse cela aux jeunes... J'ai assez donné pour notre bon roi Louis, et clairement, je suis trop vieux pour ces conneries... Le nouveau monde a été pour moi comme l'ancien... Espérons qu'il vous apporte à vous des horizons meilleurs...

Mais si par malheur, vous n'êtes pas sûr de vous, c'est le moment de se poser les bonnes questions. Clichy est certes un homme atypique, mais il reste un capitaine de la marine Royale française... Responsable du drapeau à la fleur de lys par delà les mers et les océans... Responsable de la vie de deux cents pauvre bougre au minimum qui bien souvent n'ont pas choisi d'être là... Alors les hommes sur lesquels il va devoir s'appuyer doivent être à la hauteur... Ou de toutes façon ils le payeront de vie... Réfléchissez mon garçon, il y a d'autre moyen de se rendre dans le nouveau monde si ce n'est que l'aventure que tu cherche... L'aventure, le rhum et les filles... Ca c'est à terre, la vie en mer, c'est la vermine, le froid, le danger et la mer... Mais si c'est pour la mer ou pour le devoir de la patrie, et dans ce cas je serais bien curieux d'entendre comment un bon vivant comme toi aspires à être cloitrée dans un rectangle de bois de 30 m de long par 10 de large par 8 de haut remplis de 200 bonhomme sans une femme.... Bref dans ce cas tu devrais te présenter au capitaine de avec ta lettre sur laquelle j'ai apposé mon sceau... Le capitaine de Clichy, commandant de l'Espadon, descendu à l'auberge du fou de bassan pour la soirée...

Et il lui renduit la lette nouvellement cacheté...
En la lui tendant, la retenant du bout des doigt, il le mis en garde:

Mais avant que vous quittiez cette pièce laissé moi vous avertir... En mer, il un a que peu de place pour l'individualisme mais absolument aucune pour les secrets... En présence de l'air marin un secret cela vire plus facilement qu'un sloop à la rancœur et à avarie... Et Avant de vous présentez ce soir, il serait bien que vous ayez répondu à la question qui vouliez vous dupé avec cet entretien...
Devant la tête de Camille, Il ne put retenir un rire tonitruant....

"Souriez, vous avez passé la première étable et je suis sur que votre capacité à danser le menuet sera un atout de choix. Il l'a toujours dis, la musique adoucie les mœurs...
Dans tous les cas, je comptant de vous avoir rencontré M Camille St-James, gentilhomme de bonne fortune et que d'ailleurs cette dernière vous accompagne...

Ce n'est que bien plus tard que Camille n'avait jamais donné non nom depuis qu'il été rentré dans l'auberge