[Artland 3.1] - Anatomie artistique (nov.)

Retour sur les aventures achevées en Artland
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Iris
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Et donc... tu demandes des renseignements complémentaires...

Message : # 11439Message Iris
20 janv. 2013, 22:05

Le Dr Thomas Sullen remonta donc dans la mêlée pour repérer les personnes bien informées...

... en toute logique il se présente à elles... décline son identité... signale à quel point il a été peiné de la modification du programme de la soirée... et que éventuellement, peut-être... il a acquis une certaine expérience dans ce genre d'affaire, en ayant déjà résolu deux avec élégance...

... ? ...

Il n'y a aucune raison de refuser l'affaire à un jeune homme si charmant, courtois, médecin de surcroît, et enquêteur déjà expérimenté...

Au bon d'une demi-heure Thomas Sullen se voyait confier l'affaire, pour une somme non encore clairement déterminée, mais qui devrait être alignée sur des tarifs "normaux"... en fait, il était clair que les pontes de la faculté n'avait aucune idée de combien il fallait payer... ils pouvaient aussi bien sous-estimer que surestimer la valeur...
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darkbaron
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11441Message darkbaron
20 janv. 2013, 22:18

De son côté, Lydia rentra naturellement chez elle avec ce cher Juste. Ce dernier avait sans doute besoin de se reposer un peu, voire de manger un morceau pour ne pas garder le ventre vide. En bonne tante, Lydia comptait veiller sur lui durant l'après-midi afin de s'assurer de son bien-être.

"ça va mieux, Juste ? Tu penses que ça ira pour ce soir ? Ce dîner sera peut-être trop lourd pour toi..."

Elle semblait sincèrement inquiète pour sa santé, mais il était évident que son état la préoccupait aussi à cause du rendez-vous de ce soir.

Asdel
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11442Message Asdel
20 janv. 2013, 22:26

Les pistes de Thomas étaient maigres: des hommes, jeunes (?), qui avaient fait une mauvaise blague.
Par acquis de conscience, il demanda aux personnes présentes si elles n'avaient pas reconnu un des sombres idiots qui jouaient dans cette drôle de mascarade, ou si une des fraternités d'étudiants avait coutume de ce genre de jeux. Lui même en posant la question essayait de se remémorer l'époque pas si lointaine que ça où il chauffait les mêmes bancs de la faculté que ces énergumènes. Peut être devait-il allait faire un tour au bureau des élèves, avec un peu de chance...
C'est en pensant à la chance qu'il se rappela l'homme qui avait découvert le "cadavre" au masque. Il pourrait peut être trainer encore ici, ou mieux, être un professeur de la faculté, et donc connaître celui qui avait fait le coup ? Thomas fit une sommaire description de son confrère, quelqu'un devait le connaître...Pour l'avoir invité.

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Iris
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Fin de soirée ?

Message : # 11444Message Iris
20 janv. 2013, 22:43

Ce soir Thomas Sullen réfléchissait beaucoup et cherchait à attraper quelques témoins...

... mais il se faisait tard et beaucoup étaient partis ou sur le chemin... Bien sûr pour une véritable enquête, il faudrait pouvoir essorer tous les témoins...

Toute la question était sur la méthodologie :
  • essayer de presser tout ce qu'il pouvait ce soir, avec des souvenirs "frais" ... mais en devant se dépêcher et bousculer un peu des gens qui étaient sur le point de rentrer chez eux, donc les empêcher de suivre leur programme avec ce que ça pouvait inclure de mauvaise humeur
  • ou bien seulement récupérer les noms & adresses et prévoir sa tournée demain et après... ou encore prévoir des appels à témoin, ça et puis le tour des bureaux & associations d'étudiants... donc un ratissage moins agressif, plus long, avec aussi l'inconvénient de la mémoire qui pouvait ne plus être aussi fiable... enfin... les témoins ne sont jamais vraiment fiables, sauf à connaître déjà la personne...
C'était une question d'approche de l'enquête, mais aussi d'attitude, d'allure, de style...

Concernant l'homme qui avait eu le sang froid d'arracher le drap ensanglanté sur le l'étudiant masqué, oui, c'était bien un enseignant de la faculté. Ironie du sort, il s'appelait "Drapier"... Il avait fait parti de ceux qui avaient tenté de rattraper les abrutis de service, en vain, et il était occupé à mettre un peu d'ordre, vérifier que les portes étaient bien fermées, qu'il n'y avait pas d'autres blagues à attendre... et espérait vaguement tomber sur un indice, genre des effets personnels perdus par les plaisantins tandis qu'ils se changeaient pour passer pour des cadavres puis fuyaient... Il passait avec d'autres les locaux au peigne fin.
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11450Message Asdel
21 janv. 2013, 11:36

Thomas s'approcha de Drapier et se proposa immédiatement pour lui prêter main forte dans la recherche d'indices. Tout en lui expliquant que le doyen lui avait confié cette délicate affaire, en tant que confrère et "investigateur privé", le docteur Sullen essayait de convaincre le professeur de lui apporter son "précieux concours", grâce entre autre par ses connaissances des étudiants.
Tout en avançant, et jetant un discret coup d’œil à sa montre de temps en temps. Le jeune homme en profita pour poser quelques questions.

"Est-ce que vous avez reconnu l'homme au masque ? Par ces gestes ou son attitudes ? Ou d'autres membres de cette frasque grotesque ?"

"Avez-vous connaissance d'une fraternité d'élèves ayant ce genre de pratique pathétique ? A mon époque il y en avait bien une ou deux...Mais pas de ce genre là."

"Vos propres recherches ont permis de découvrir des faits intéressant ?"

Dans le fil de la discussion, Thomas lui glissa bien entendu qu'il ne négligerait pas de parler de l'aide de Drapier au doyen en termes élogieux. Finalement, légèrement pressé par rapport à son rendez-vous, il laisse à Drapier sa carte s'il se remémorait quelque chose d'important, car le jeune homme ne voulais pas empiéter plus que de raison sur le "temps précieux" du professeur.
Regardant sa montre, il se doutait bien qu'il allait devoir courir pour arriver en temps et en heures chez les Deighton apprêté, rasé, habillé.

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Iris
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11463Message Iris
21 janv. 2013, 15:22

Métajeu a écrit :Je te prépare un point résumant toutes les infos, mais ça prend un peu de temps à rédiger... Donc pour l'essentiel, tu sais qu'il y a des organisations & associations étudiantes, qu'il doit être possible de creuser par là. Pas d'identification formelle du plaisantin à poil... Il doit être possible de chercher du côté des étudiants qui sont un peu trop provocateurs... Pour les indices, c'est trop tôt pour avoir une vision d'ensemble de la situation...

... Donc... voilà pour les infos sommaires...

Asdel, je te laisse chercher Lydia Deighton et Juste Louis... et décrire le restaurant, l'ambiance... à toi de jouer ! ;)
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11484Message Crépuscule
21 janv. 2013, 23:14

Etant donné ma rapidité de réponse, si tata Lydia est ok, je propose que Juste reste à la maison. En plus il reste des choses a éclaircir sur la première partie. ca vous laissera faire un tête à tête riche et dynamique.

On peut supposer, vu que visiblement l'apprentissage chez Foch ne se fera pas, que Lydia a laissé a Juste la liberté de peindre à la maison pour encourager son talent artistique. ce soutien pourrait être une des raisons qui aura améliorer leur relation et établi une base de confiance l'un en l'autre, je le vois bien comme en tout cas.
Juste était plutôt satisfait d' être rentré, il n'avait qu'une envie, c'était de se mettre à l' ouvrage.
Il place un nouveau tableau vierge sur le chevalet et dépose le dernier essai raté contre le mur. Il prend une profonde inspiration, ferme les yeux et essaye de faire émerger ses souvenirs des sensations qu'il avait emmagasiné. Quand il commença à ressentir quelque chose, il commença à laisser s' exprimer le pinceau sur la toile.

Quand Lydia vint le trouver pour lui parler du repas au restaurant, il m'y un temps avant de répondre, avant de se rendre compte de sa présence.

«Je crois que vous devriez y aller sans moi, je ne suis pas très chaud pour grailler avec le gentil docteur, mais je suis sûr qu'il vous offrira une bonne soirée, d' autant plus si je ne suis pas dans vos jupons, que vous pourriez sortir pour l' occasion soit dit en passant. Il a l' oeil, je suis sûr qu'il est du genre à remarquer tout les petits détails que vous pourriez mettre en valeur.

En tout cas, pas d' inquiétude, je ne bougerai pas de là, c' est promis.»
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Fin de JOUR 1

Message : # 11561Message Iris
24 janv. 2013, 21:19

SOIR du JOUR 1 - 5 nov. 1232

Juste Louis travaillait à essayer de traduire ses émotions ... Comment se sentait-il ? Il devait peut-être avoir compris que sa tante manifestait de l'intérêt au Dr Sullen rencontré cette fin d'après-midi. Cela faisait maintenant un peu plus d'un mois qu'il habitait ici, sa vie avait changé du tout au tout. De la liberté insouciante avec des travaux durs et la fête avec des gamins, il était désormais dans la maison d'un mort et d'une veuve, avec un rythme paisible, et des adultes comme interlocuteurs. On le voyait maintenant comme un jeune homme en devenir, quelqu'un qui allait devoir faire des choix importants qui influeraient et détermineraient son avenir... Il avait vu des étudiants faire une farce d'un goût douteux, mais qui n'en était pas moins assez flamboyante... Qu'en pensait-il ? ...

...

Lydia Deighton et Thomas Sullen passaient une soirée romantique au restaurant, l'occasion pour eux de se découvrir de tendres sentiments... un véritable coup de foudre qui avait frappé dans un amphithéâtre à l'occasion d'une dissection... Leur nuit risquait d'être un peu courte si la soirée suivait son cours... restaurant, peut-être bar ou cabaret pour danser et boire, ou retour chez l'un ou l'autre... Auraient-ils encore la tête à penser à quelque chose d'aussi anecdotique que la proposition d'une prime pour l'identification des odieux farceurs du jour ? ..

...

Lincoln "L'Inconnu" Newheart venait de croiser un voisin qui travaillait à la faculté de médecine de Liberté. Il lui avait fait le récit d'un colloque qui avait tourné au grand n'importe quoi (voir concentré d'infos ci-dessous). Le détective attendait généralement que ses clients le trouvent, mais là, c'était une affaire a priori facile, consistant à trouver des étudiants stupides et les livrer à la faculté de médecine qui paierait. Au moins l'université était solvable et il était probable qu'ils paieraient honnêtement... ça le changeait un peu de l'ordinaire... mais c'était un job comme un autre... et avec les inondations dans les Bas-Canaux, précisément le quartier où il vivait, il n'y avait pas trop d'activité pour l'instant, en dehors de réparer les fuites des toits ou de mettre des casseroles par terre pour récupérer l'eau qui gouttait...

L'automne était bien installé à Liberté, avec de longues journées de pluies tempétueuses qui rendaient la navigation dangereuse et causaient des retards dans les liaisons maritimes ainsi que des inondations des canaux dans plusieurs quartiers de la ville. On ne déplorait aucune perte humaine, mais les pertes matérielles et les complications logistiques ne manquaient pas avec des problèmes sur la ligne de chemin de fer reliant Liberté à Dôme... et la pluie ne cessait toujours pas... Les services de la ville étaient mobilisés par cette urgence, veillant à circonscrire le moins mal possible les dégâts et parer aux différents incidents et accidents qui en découlaient.

(...)

La conférence et la démonstration avaient lieu dans un amphithéâtre circulaire de la faculté de médecine, les conférenciers et la dissection qui suivrait, se déroulerait dans une sorte de fosse à laquelle on accédait par une galerie qui évoquait vaguement un souterrain, assez sinistre au vu de l'éclairage. Il faisait sombre dehors, entre la saison et la pluie incessante, et les tons également sombres du bois des bancs et des tables n'aidaient pas à y changer quoi que ce soit.

(...)

Le temps que tout le monde s'installe et qu'on règle un problème apparemment de vitre mal fermée par laquelle l'eau dégoulinait, les voisins avaient un peu de temps pour causer. Ah, l'homme à tout faire arrivait pour éviter aux personnes en haut de l'amphithéâtre de prendre trop de gouttes d'eau tombant et s'insinuant obstinément...

(...)

http://www.darkrunes.com/fortuna-impera ... =10#p11036

(...)

La conférence se composait de plusieurs interventions censées durer une demi-heure chacune, mais comme il est pratiquement d'usage, seule une partie des conférenciers respectèrent leur temps de parole, tandis que d'autres débordèrent d'un bon quart d'heure, obligeant les interventions intermédiaires, surtout les questions à aller au plus court et au plus efficace.

On entendit ainsi parler :
  • de l'histoire de l'anatomie et de la connaissance du corps humain : tabous et réticences, les limites de l'étude de l'anatomie du porc (à la physiologie interne très proche de l'humain, au point qu'on pense des xénogreffes possibles...), la question de l'utilité de la vivisection (en théorie nécessaire pour voir le fonctionnement du corps, mais posant de graves problèmes éthiques), l'importance des progrès de l'anesthésie pour aller plus loin, mais encore de nombreux progrès à faire
  • un parallèle avec les connaissances anatomiques d'autres contrées avec lesquelles Artland était en relation commerciale & culturelle (comprendre par là qu'il y a des comptoirs) : des dissections rares, parfois même interdites dans certains pays par respect pour l'enveloppe corporelle qui doit rester intacte pour les rites funéraires, des études sur des cadavres de criminels ...
  • les limites de la copie et du dessin du vivant : l'importance de comprendre l'intérieur pour pouvoir dessiner de manière vraiment réaliste et palier au manque de modèle pour des mouvements compliqués, les apports de la chronophotographie pour l'étude de certains mouvements (marche, course, de l'humain et du cheval)...
  • l'art médical, ou quand les planches anatomiques et biologiques créent leur propre esthétique fascinante et dérangeante...

Il était possible de poser quelques questions, puis aurait lieu une pause. Les personnes "sensibles" étaient invitées à sortir si elles le souhaitaient puisqu'on allait passer désormais à la dissection et qu'il fallait préparer la salle, enfin, la fosse des conférenciers...

(...)

Un grand frisson parcouru la salle tandis que les lumières vacillaient et tremblaient et au même moment on sursauta en entendant une fenêtre claquer brusquement, s'ouvrant béante et laissant entrer des trombes d'eau. Des appels au calme mettaient de l'huile sur le feu, les nerfs de beaucoup étaient tendus et un cri domina le vacarme : soudain, du sang s'était mis à dégouliner du drap posé sur le corps.

Dans l'instant d'après, les lumières s'éteignirent presque toutes tandis qu'il semblait à certain que le corps sous le drap avait bougé.

Bien sûr, tous ceux qui ont eu une formation médicale savent que le sang d'un mort ne coule pas...

(...)

... d'autres cris provenaient de plus loin... de là où ils étaient, ils ne voyaient rien de plus, mais ça fleurait bon la panique à l'opposé de l'endroit où ils étaient et des gens commençaient à essayer de sortir précipitamment...


... sauf que les portes semblaient coincées... elles ne s'ouvraient pas facilement et on voyait des goulots d'étranglement et piétinements avoir lieu tandis que le "mort" bougeait sous son drap, ses mouvements hasardeux et sinistres, les lumières blafardes jetant un éclairage sinistre sur cette scène d'horreur...

(...)

Pendant ce temps la foule commençait à parvenir à sortir tandis que quelque bruits d'explosions (d'ampleur très modérée, plus bruyante qu'autre chose) et de bris de glace se faisaient entendre avec force du fait de l'acoustique de la salle. Les premiers sortis semblaient encore crier de surprise ou de peur, mais ça semblait moins grave que l'horreur à l'intérieur de l'amphithéâtre...

(...)

Un médecin, le Pr. Drapier, malgré les lumières clignotantes et les cris, avoir le sang froid de tirer le drap qui couvrait le "mort vivant sanguinolent"...

Quelle surprise que de constater qu'en fait, ...

... l'homme portait un masque... et sur la poitrine un dispositif retenant une poche de sang qui achevait de se vider en dégoulinant... il était nu à part ça... et son attitude de "Groooaarrrr" exagérés et tout à fait grand-guignolesques à présent... il était bien vivant, pas de doute là-dessus... et il avait tout de l'étudiant en médecine qui fait une farce de très mauvais goût aidé de nombreux comparses...

De fait, cette révélation déclencha le rire des farceurs qui s'empressèrent de prendre leurs jambes à leur cou pour échapper, d'où qu'ils étaient (pour jouer sur l'éclairage, bloquer les portes etc.) à la vengeance des honorables professeurs de médecine qui les suivaient... difficilement et furent très rapidement distancés...

... Une farce...

... cela n'avait été qu'une plaisanterie ridicule ! ...

(...)

Tout se calmait peu à peu avec des conversations outrées, choquées, ou prenant le parti d'en rire, et la foule qui se dispersait. Plus personne n'avait le coeur à assister à une "vraie dissection", la soirée était désorganisée et le programme était désormais : traîner une heure ou deux en discutant, peut-être manger au buffet et rentrer chez soi tranquillement.

(...)

On commençait à partir et premiers arrivés dans le hall étaient les premiers servis pour avoir une voiture à cheval. Préférant ne pas patienter dans une salle froide aux échos sinistres, il en était pour attraper leur parapluie et filer vaillamment sous la pluie qui tombait avec une densité monotone sur une ville plongée dans la nuit.

En passant, une personne attentive pouvait entendre les suppositions et discussions qui allaient bon train, seule occupation pour se réchauffer dans les grands couloirs de pierre.

" Une plaisanterie sinistre..."

" Il paraît que l'eau monte dans un des cimetières, non loin d'un canal, qu'il y a là des innondations telles que les corps fraîchement enterrées ressortent à la surface. Est-ce possible ? "

" Ces étudiants sont des idiots, mais ça nous rappelle assurément qu'il y a constamment une pénurie de cadavres pour les cours d'anatomie..."

" Ah vous voilà, j'ai entendu que le doyen voulait faire en sorte qu'on identifie les fauteurs de trouble de ce soir... mais on ne croit pas trop que la police accepte de se pencher sur la question, elle a fort à faire avec les problèmes liés aux inondations... Ils parlent d'engager un privé... mais un des enseignants a souligné que le milieu médical est tout de même assez particulier... et puis ces gens ont souvent mauvaise réputation... cela ne les réjouissait pas vraiment... "

" Un privé ? ... Et pourquoi pas simplement un investigateur intelligent intéressé par la cause ou motivé par une récompense ? ... Après tout, il paraît que ça se fait. J'étais à la campagne cet été, et j'ai entendu parler du cousin d'une amie qui était plus ou moins détective, ou investigateur, oui, il paraît qu'il préférait ce terme... sur son temps libre... Comme d'autres font de la recherche en ayant un métier principal à côté... D'après mon amie, son cousin en était très satisfait..."

S'il était certain que la farce était d'un goût particulièrement lamentable, elle n'en avait pas moins été réussie au-delà de tous les espoirs des plaisantins et nul doute que les étudiants la raconteraient durant de longues années, comme un modèle du genre...

Jour 2 - 6 nov. 1232

A défaut de mieux, la pluie était moins forte... il arriva même une éclaircie vers 9h00, une brusque trouée de ciel bleu !... Elle ne durerait pas, mais ça faisait du bien, tout le monde était unanime, depuis les prostituées jusqu'aux banquiers en passant par les gamins des rues et les boutiquiers. Toute la ville était unie dans l'espérance que la pluie des derniers jours cesserait enfin... On devinait cependant à la couleur de la mer que le gris allait très vite reprendre le dessus et des bourrasques de vent froid venant de la mer s'insinuaient dans les vêtements, dans le moindre défaut des écharpes, de sorte qu'on était à peine satisfait de ne plus avoir pour l'instant d'averse.

Dans la presse, un article intérieur signalait l'incident à la faculté de médecine, comme une farce qui était d'un goût particulièrement choquant. Le journaliste, "A.M." se plaisait à rire un peu au dépend des honorables médecins qui avaient eu l'air de croire qu'il y avait un revenant et qui était resté un bon moment pétrifié, en pleine panique. Comme quoi, même parmi les personnes les plus sérieuses et rationnelles, l'autosuggestion, le jeu de l'éclairage et la surprise permettaient de semer le doute, réveillant les terreurs enfantines enfouies en chacun... Du moins c'était à peu de choses près la conclusion un peu moralisatrice de l'article.

Comme tous les jours, l'emploi du temps en ville :
  • 0h à 6h : travailleurs de nuit, qui désormais dormaient...
  • 6h à 9h : petit matin, l'heure du petit déjeuner pour les employés et les enfants partant à l'école
  • 9h à 12h : travail, courses, école... selon les cas.
  • 12h à 15h : pause de midi, concert ou promenade...
  • 15h à 18h : après-midi, visites, sortie du travail pour ceux qui ont effectué leurs 6h de travail quotidien, et pour d'autres, seconde demi-journée de travail ou d'étude
  • 18h à 21h : repas du soir
  • 21h à minuit : bal, opéra, visites...
...
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Re: Artland - Le récupérateur de cadavre (5 nov. 1232)

Message : # 11606Message Crépuscule
26 janv. 2013, 02:40

Juste était énervé. Pas par Lydia, non, il était content qu'elle trouve de la compagnie, quelqu'un a qui parler, quelqu'un sur qui elle pourra reporter son affectation et peut être en avoir en retour.

Ce n' était pas non plus cette mauvaise blague. Lydia lui avait ré-expliqué ce qui était arrivé, et il aurait pu trouver ça drôle si ses pensées n' étaient pas obnubilées par ses inspirations nouvelles.

Non, ce qui l' énervait, c'est que malgré le souvenir encore vivace dans son esprit, ses multiples tentatives ne lui donnaient aucunes satisfactions, il ne parvenait pas a représenter ses sensations comme il le voulait. Au retour de sa tante, il était de bien mauvaise humeur, mais n' expliqua en rien la raison de son état. Cette nuit là, il ne trouva pas le sommeil.
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Message : # 11617Message Iris
26 janv. 2013, 15:10

Tandis que d'un côté l'Inconnu décidait que cette affaire ne l'intéressait pas et qu'il avait d'autres priorités à court terme...

...

... Juste Louis entendait sa tante Lydia Deighton revenir... et au vu du bruit, elle n'était pas seule... déjà qu'il n'arrivait pas à dormir, voilà qu'il avait des perturbations qui venaient le laisser imaginer ... tout cette agitation venait du salon semblait-il...


... quelle pitié tout de même...


... pff...

... de quoi se retourner une nouvelle fois dans son lit...
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Verrouillé