TDF - Chap. 7 - Un fief paisible (3)

[Crépuscule]

Alors qu'il s'introduisait en elle, Jolan approcha sa bouche de son oreille pour lui souffler son nom sensuellement à mi-voix
"...Janice ..."

Il accompagna les mouvements de hanche de Janice de caresse conquérante de son pouce fourrageant au delà de sa toison pubienne, son autre main glissant tour à tour de son corsage, à son cou, à ses hanches. Une fois sa jouissance arrivant à terme, Jolan libérera sa semence hors des terres fertiles, ce n'était pas le moment de planter une rose Trémière dans une Flower ...

Une fois ses pulsions charnelles assouvies, le jeune Hastwyck reprit une position détendu, sans chasser Janice du bain, mais sans s'occuper particulièrement d'elle, fermant les yeux et s'évadant dans des pensées où elle ne pouvait le suivre, du moins le laissait-il croire. Malgré ses yeux clos, il restait attentif à ce qui l'environnait, n'oubliant pas la raison première de sa venue, attendant simplement. Il était également curieux de voir comment réagirait la petite fleur des champs.

[Casaïr]

"Hé, vous fêtez quelque chose? J'ai le coeur à la fête, vous rempliriez pas ma chope?"

Darren, sourire en suspens, leva les yeux vers le nouveau venu et commença à le jauger du regard. Même de bonne humeur, le chevalier ne goûtait pas forcément ce genre d'intrusion, mais il eut été malvenu de rudoyer l'inconnu au risque de casser l'ambiance. Et puis, Béric le connaissait peut-être, même si le doute était permis de ce côté : il aurait salué le maître d'armes directement.

"Nous célébrons la victoire de Béric ici présent à la joute de Rubriant, vainquant des adversaires autant prestigieux que redoutables - et redoutés !- avant de s'imposer avec brio ! Cela valait bien un verre, non ? Je suis Darren Risley, et voici Mirosh d'Asshai. Puis-je demander à qui ai-je l'honneur ?"

[DukeTogo]

Le tour de la baignoire étant devenu une pataugeoire. La gironde pressa son pied sur l'anatomie de Jolan en ricanant.

"Tu me plais, mon tout beau. T''sais que t'es mon premier client dans c't'maison? M'n'amie Jolène elle dit que le mieux, c'est d'avoir un client régulier, un qui veut qu'toi, qui t'fait des cadeaux. J't'ai entendu dire qu't'voulais voir la dame. Tu lui diras qu'tu veux que moi, dis? Tu pourras m'prendre le petit, s't'en a envie."

On toqua à la porte. Janice réagit. "Crotte, la bougie s't'éteinte, faut qu'j'bouge. Oui-oui, voilà."

Jolan connaissait cette bougie, un système simple pour éviter que les rencontres privées s'éternisent. Lui-même ne s'était pas rendu qu'il était là depuis près de deux heures.

Janice alla ouvrir la porte, plus trempée que sèche, ses pieds laissant des flaques d'eau au sol. Jolan qui avait l'ouïe fine entendit parler à voix basse.

"Oh m'dame, je... excusez-moi, c'ma faute, j'ai pas vu le temps passer.
- Allez vous habiller, Janice. Et recoiffez-vous également, vous ne ressemblez à rien.
- Oui, m'dame. Mais le client est content, j'suis sure.
- Ce dont je suis sure, c'est que c'est une baignoire, pas une auge. Maintenant, hors de ma vue.
- Mais..."

La véhémence mourut dans la gorge de Janice Flowers qui agrippa le reste de ses vêtements avant de sortir.

Dame Adrienne rentra dans la pièce. Le contraste avec Janice Flowers était saisissant. A dire vrai, le contraste avec n'importe qu'elle femme était saisissant. Si Jolan s'était accommodé sans sourciller de la ruralité très prononcée de sa naïade batifoleuse qui faisait passer Bénédicte Tor pour une poétesse aux bonnes manières, il ne pouvait qu'être sans voix, ne serait-ce qu'un instant, devant l'allure et le charme que dégageait Dame Adrienne, vêtue de soie et de voiles.

"Bonsoir. Ne vous donnez pas la peine de vous lever pour me saluer, messire. Vous souhaitiez m'entretenir, je crois. C'est que je ne reçois que... très rarement et j'attache une grande importance à mon temps. J"ai cependant quelques instants pour vous écouter, messire."

Dame Adrienne tourna la tête sur le coté.

"Tu peux partir."

Un pas de bottes qui ne pouvait être que celui de Yorik Raik et la porte fut fermée.

[DukeTogo]

"Puis-je demander à qui ai-je l'honneur ?"

"Ha ! Je bois, je parle."
Quand Darren eut rempli le godet de l'inconnu avec la cruche de sa table, celui-ci en bu une bonne rasade, se gargarisant ensuite comme s'il voulait se laver les dents à la bière."

"Enchanté, mes seigneurs. Moi, c'est Corbin Celtigar. J'entends que je suis à une table de champions. Oh le prenez pas mal, mais moi quand je me bats c'est pas pour taper des boucliers derrière une lance de dix pieds, hein. Ceci dit, il faut saluer l'exploit : être le meilleur à ce jeu, c'est pas rien. Risley? Dasshaï? Connais pas. Mais ça m'empêche de voir qu'vous êtes des gars sympas. D'ailleurs, vu que vous trois avez visiblement vos aises dans ce coin de Westeros, autant que je vous le dise même si ce mignon troubadour qu'en a que pour vous autres m'joue pas trois notes pour appuyer mes mots : je suis une épée à louer."

Fier comme un étalon, Corbin Celtigar haussa les sourcils d'un air entendu et complice, comme s'il venait de confier un secret d'importance. Etait-il si bonne lame qu'il semblait l'insinuer?

Maybe. Maybe not.

Son attention fut captée par le passage de la plantureuse rouquine a qui il décocha une oeillade qui la fit pouffer de rire.

[Iris]

Aleth avait été convoquée par son oncle et encouragée à lui faire la conversation tandis qu'il prenait son bain -- une situation tout à fait incongrue du point de vue de la jeune lady. S'inspirant des conseils de sa mère, elle n'avait cessé de caresser le caractériel personnage dans le sens du poil, lui laissant entendre qu'il y avait encore bien des nouvelles. Elle-même se demandait surtout comment prévenir des hurlements quand le sort de Darren serait discuté devant Lord Rhéomar.

Entraînée à dîner avec ce même oncle invraisemblable, elle réussit à poser un minuscule jalon en faveur de Jolan et Darren. Dès après-demain, ils pourraient se présenter dedans l'acariâtre intendant et tenter de lui plaire... Les deux héritiers devaient être formés à tenir un domaine et Darren aurait grand-besoin même de la relative bienveillance de Tristifer. "Pourvu que les choses se passent bien !"

Quittant la salle à manger, ses pas la conduisirent jusqu'au petit septuaire.

Fâchée avec sa propre mère qui lui avait brisé le cœur, ne fondant guère d'espoir quant à ses amours qu'elle n'imaginait que malheureuses et n'espérant rien des hommes, elle s'agenouilla devant l'Aïeule. Sagesse, retenue, ingéniosité, patience... Elle sentait qu'elle aurait besoin de toute ces vertus et bien plus encore pour démasquer le présumé espion à temps. Car le temps jouait contre elle alors même qu'il fallait rester ici à Waterford pour laisser les guerriers se remettre de leurs blessures.

Un peu rassérénée, quoique pas rassurée, elle adressa ensuite une prière à l’Étranger, afin qu'il veillât sur Jack Bulwer et Ulric-le-brigand.

[Crépuscule]

Jolan se dit que ce principe de la bougie était une fort bonne idée. Il ne sourcilla pas tandis que Janice se faisait sermonnée par sa patronne. Il se demanda si elle serait là à sa prochaine visite, mais peu importait, il ne souhaitait de toute manière ne pas s'attacher à personne.

Une fois seul avec Dame Adrienne, il parla d'un ton courtois malgré la situation qui ne le dérangeait pas outre mesure.

"Je suis charmé par votre présence et honoré que vous m'accordiez quelques une de vos précieuses minutes en tête à tête. Je ne perdrez donc pas de temps, je désirais vous voir pour trois sujets, un pour une amie, un pour affaire et un dernier pour une requête personnelle dont je vous serai redevable pour toute l'aide que vous pourrez m'apporter. Par quoi souhaitez vous commencer?

[DukeTogo]

La dorniènne eut un petit sourire amusé et avança de quelques pas. Aussi stoïque que voulait être Jolan, une part de lui songea qu'elle regarderait son anatomie dans l'eau du bain, ça ou d'autres idées qui s'entrechoquaient dans sa tête comme elle le rejoignait.

"Votre requête personnelle. Mais dites-moi tout, vous m'intriguez."

[Iris]

Ses prières adressée à l'Etranger étaient assez confuses. D'une certaine manière, Aleth aurait voulu pouvoir voyager et découvrir le monde sans ... sans que l'on s'arrête à son rang... sans être attaquée à tout bout de chemin... Elle aurait presque souhaité devenir le vent : invisible, nomade, curieux, porteur de pluie, de tempête, de renouveau...

Perdue dans ses pensées, elle se dirigea vers ses appartements.

[Crépuscule]

"Et bien ... j'ai peur que le sujet ne soit pas aussi plaisant qu'il n'y parait, je souhaitais parler du Balafré de Villevieille.

Je ne pense pas me tromper en disant que ce nom ne vous est pas inconnu. Pour ma part, j'ai besoin d'en apprendre un maximum à son sujet avant de tenter de me retrouver face à lui. Je connais sa réputation et la peur qu'il suscite, ma lame a même connu quelque uns de ses sbires dans un petit port côtier un peu en amont de Noircouronne où ils ont tenté d'y enlever notre lady Castellane, cependant il pourrait détenir des informations sur mon frère s'il est l'homme que je crois. Pour en être sûr, il faut que je le vois.

Voilà, comme vous le voyez, tout comme cette eau, je n'ai pas de secret pour vous, je suis limpide. Toute information nouvelle que vous pourrez m'apporter sera bénéfique et je saurais vous prouvez ma reconnaissance le moment venu.

[DukeTogo]

Dame Adrienne haussa les sourcils.

"Je vais donc faire sans votre reconnaissance car je ne sais rien d'un balafré de Villevieille. Cependant, il y'a une certaine Leona dans cette ville. Pas que j'ai une grande estime pour elle mais elle a de nombreuses gagneuses à Villevieille. Elle saura peut-être qui cette personne."

S'impatientant :"Quoi d'autre?"