OdE - Chap. 6.1 - Séquelles et vestiges

[Iris]

JOUR 1



Cela faisait quatre jours que les réfugiés avaient fui Deh'ad dévastée. La situation était hautement chaotique et imposait de jouer au chat et à la souris avec différents périls.

• les armées, réfugiés, brigands circulaient sur la Voie Sainte reliant Ard-Amrach à Fionnfuar où avait jadis débarqué le missionnaire qui avait apporté la foi en l'Unique
• les troupes hérétiques avaient apparemment le contrôle du Nord et d'une partie du Centre, tandis que le sud de Gwidre faisait également l'objet de tension, les informations les plus contradictoires circulaient
• finalement, après avoir envisagé de partir vers le Nord-Est vers l'Archipel des Cendres, les réfugiés avaient été contraints de bifurquer vers le sud de Fionnfuar, dans les montagnes pour éviter divers inconforts tels que l'enrôlement forcé, le brigandage et autres violences sordides

Les choses commençaient enfin à se calmer, le groupe des voyageurs s'éloignait des zones de combat, passant par des sentiers de berger et de chasseur. Ils étaient en marche vers la Citadelle de Kermordhran, circulant dans une zone de moyenne montagne. Il avait été possible de récupérer ponctuellement quelques vivres, mais la situation était rude. Ils arrivaient à un hameau de bergers avec quelques champs, entretenus avec peine, bordés de pierres sèches, et sur des flancs abrupts, une forêt essentiellement composée de conifères. Les gens ici se méfiaient de tous les étrangers, ils consentaient tout juste à commercer, vendre quelques vivres à des prix excessifs.


Le groupe des voyageurs était assis près de la fontaine et du lavoir, exténué par des jours entiers de marche forcée, de manque de sommeil, repos et de nourriture. Voilà, on leur avait vendu des grains, de quoi cuisiner une bouillie qui leur tenait lieu de nourriture, au mieux agrémentée de quelques plantes cueillies en chemin. [Pour reconnaître les plantes comestibles, il faut avoir des rangs en Milieu Naturel. Pour cuisiner correctement, prévoir des rangs en Artisanat. ]

Et voici quelques visuels sur les Carpates et la région où vous allez : http://pinterest.com/joelledeschamp/tri-kazel/

Des mouvements au loin sur la route qui menait à ce village peu accueillant. Des chevaux qui arrivaient. Peu nombreux. Ils venaient de la direction de Fionnfuar, donc deux ou trois jours au nord. Les cavaliers approchaient. Une poignée... Non, moins... Deux cavaliers et quatre chevaux. Ils portaient... les insignes de la religion réformée, un edelweiss brodé. Un des chevaux était chargé de bagages. Un autre portait un homme inerte, possiblement mort, ramené ici pour être inhumé ? ... Un des cavalier, jeune, était blessé mais en état de chevaucher, l'autre, était apparemment indemne, mais également plus expérimenté, un vétéran.

... le plus jeune... c'était Erwan, Maëlys le reconnaissait... !

Il avait quitté leur village pour devenir compagnon artisan, mais s'était converti à la religion réformée à Ard-Amrach où il avait fui les autorités du Temple qui l'avaient dans le collimateur, ce qui l'avait amené à chercher le salut vers le nord-est. De toute évidence, il s'était enrôlé dans l'armée du Nouveau Prophète... Et il devait être ici en mission... Une mission qui avait mal débuté, un mort au moins et un blessé...

...

Le ciel était bas et gris, depuis quelques jours le temps avait beaucoup fraîchi. Aucune auberge au hameau. Dans le meilleur des cas, ils pourraient mendier de coucher dans une grange ou une écurie.

...

[Wolfen]

Kevan était fatigué de toute cette marche, de regarder derrière lui en permanence. Le groupe avançait déjà depuis un moment, sans réel but, sans avoir eu d’endroit où se poser. Les rations fondaient à vu d’œil, et l’accueil dans le hameau avait été des plus… cordial.
Finalement, ils avaient put obtenir de quoi se nourrir, grâce au marchandage de certains membres du groupe, mais ce n’étaient que des matières premières, et il allait falloir cuisiner… Cuisiner, ce n’était pas le fort de Kevan du tout. Il pouvait se débrouiller, rapidement, mais là c’était un poil trop lui demander.

Se posait aussi le problème du logement. La seule solution à portée de main était une grange, ou une écurie, mais s’il lui fallait négocier cela, le résultat risquait d’être…catastrophique.

Alors qu’il réfléchissait à la marche à suivre, arrivèrent deux cavaliers, tirant deux autres chevaux dont l’un transportant un corps. Au début Kevan ne se posa pas trop de questions, il ne voulait pas s’attirer d’ennuis. C’est en voyant Maëlys blêmir comme si elle avait vu un mort qu’il compris qu’elle connaissait à minima un des cavaliers.

Le plus jeune était blessé, et si celui couché n’était pas mort, alors son état devait être des plus critiques. Kevan hésita un temps, puis finalement...

...Il laissa son sac sur place, avec son arc et ses flèches, ne portant que l'épée à son fourreau, et alla à leur rencontre. Pour peut que Maëlys connaisse une des personnes, et que la personne la reconnaisse ça pourrait se passer sans encombres.

"Vous avez l'air mal en point, vous voulez de l'aide?"

Kevan essaya d'avoir l'air sympatique mais il savait que ce n'était pas gagné. En fait ce qu'il voulait surtout c'était savoir ce qui c'était passé. On ne termine pas dans cette état sans raisons, et si la petit compagnie devait reprendre la route autant savoir ce qu'ils risquaient...

[Iris]

"Vous avez l'air mal en point, vous voulez de l'aide?"

Le vétéran indemne et le jeune blessé léger regardèrent en direction de qui les interpellait. Ils s'arrêtaient à la fontaine pour boire, eux et les chevaux.

" Tout dépend. Vous êtes médecin ? " répondit le vétéran, prudent

Le ton n'était pas avenant, mais si on devait mettre des degrés dans l'hostilité, il était moindre que celui des villageois.

" Quant à notre compagnon, il n'a plus besoin que d'un prêtre." compléta le jeune, qui s'efforçait de rester digne et "dur" alors qu'il avait mal. De plus près, on voyait des taches de sang compatibles avec des blessures par flèches dont on aurait retiré les projectiles, possiblement à la va-vite, après avoir pu échapper à l'attaque. Les cavaliers avaient pu parcourir de la sorte peut-être 10 Km, mais il était peu probable qu'ils en aient fait plus à cette vitesse, sans pause. Donc l'attaque avait eu lieu dans un rayon assez proche. Une embuscade, dans les chemins encaissés boisés était facile à mener par des brigands, ou des bergers-brigands ou n'importe qui d'ailleurs.

...

[ramb]

Grirav est en mode fatigué et pas envie d'avoir d'ennuie, il aimerait bien quitter se pays de dingue et reprendre ses recherches sans attirer les foules, choses impossible dans le coin.

"Je suis relativement indemne, je ne m'y connais pas en médecine, mais en chasse oui, je vais voir si je trouve du gibier et si les environs sont sur, tu viens avec moi Nialan?"

Une fois cela dis il se met en route pour la forêt dans la direction d'arrivé des cavaliers, afin d'en savoir plus sur leurs agresseurs, si ils les ont suivit par exemple.
Selon leur nombre il en agira en conséquence (des membres du clergé officiel pourrait se prendre une flèche bien senti au passage.

[Iris]

Pour Grirav & ses accompagnateurs

Les "chasseurs - investigateurs" ont environ 500m à faire pour arriver aux abords de la forêt. Ils ont longé des champs moissonnés entourés de haies au feuillage jauni et des prés où paissent encore des moutons portant leur lainage d'hiver. Des bourrasques se font ponctuellement sentir et n'aident vraiment pas à apprécier le paysage mélancolique, un trou qui paraît coupé du monde, arriéré et inamical au mieux.

Il est possible de discerner des silhouettes de bergers qui ont tout l'air de voir les chasseurs - investigateurs et observer leur manège en silence, de loin. En s'enfonçant dans la forêt, en grimpant les buttes sur les bords de la route pour monter dans la végétation plus dense, il sera possible d'échapper à leur surveillance. En tous cas, Grirav est certainement déjà catalogué "bizarre"...

Qu'à cela ne tienne, il persévère et cherche à repérer du mouvement.

• la forêt proche du village est assez animée (bûcherons, cueilleurs, bergers...)
• il ne semble pas y avoir d'approche de troupes importantes, tout est calme. Donc les ennemis sont en mode "furtif" avec option "gens du coin" (brigands professionnels ou ruraux biclassés... car il ne faut pas oublier que des paysans et bûcherons peuvent arrondir leurs fins de mois)

En l'état, un examen superficiel permet seulement de savoir qu'il n'y a pas de troupe en vue et à venir, mais la nature du danger n'est pas déterminée. Brigands qui opèrent plus loin et n'approcheront pas ? Locaux douteux qui peuvent avoir un pied-à-terre au village ? ... Dans ces deux cas, a priori, pas de raison qu'ils poursuivent leur victime. Le brigandage est par nature une activité opportuniste, quand une victime y échappe, il n'y a pas de raison de s'acharner au risque de prendre un mauvais coup, on tente sa chance la fois suivante. Pour ce qui est de l'estimation d'un péril immédiat c'est une "bonne" nouvelle.

...

[Amnèsya]

Contrairement à mes camarades moi j'étais heureuse... J'étais vivante, j''étais libre, et je n'étais pas seule puisque j'avais retrouvé Corentin. Personnellement, je n'avais pas besoin de plus...
L'avantage de la stupidité... ou simplement d'être habituée à ce genre de vie de réfugiée... Cela ne me changeais pas trop de mon activité de varigale, et je trouvais la situation infiniment plus confortable que cobaye dans les bas fonds des loges magientiste...

Même s'il est vrai que déjà que je ne possédais pas grand chose, maintenant je ne possédais encore moins...
Je passais mon temps à mâchonner des racines pour m'occuper...
Pendant le voyage, j'avais essayé de me rendre le plus utile possible... probablement que le résultat était en demis teintes.

Je m'occupais de mon chien, lorsque je vis les cavaliers arriver...
Je m'approchais.

" Tout dépend. Vous êtes médecin ? " répondit le vétéran, prudent

Intérieurement je pensais que si effectivement je n'étais pas médecin, mon métier imposait néanmoins quelques connaissances.
Aussi j'observais le blessé pour voir si je pouvais lui venir en aide.
A défaut, si je pouvais faire quelque chose pour lui... ca serait toujours cela de pris...

[Avrock]

Garn était fatigué par la route. De plus la relique y avait mis du sien : rêves et cauchemars. Par il ne sais quel miracle, Garn a réussi à la contenir et surtout à se remettre des événements de Deh'Ag.

Je suppose qu'une partie des points de trauma temporaires sont disparus, ou la route à été trop dure pour le permettre ? J'éditerai si nécessaire.

Le jeune homme avait suivit l'érudit lorsqu'il s'était approché des cavaliers. Un peu tendu par la situation, il ne montre tout de même aucun signe d'hostilité.

" Tout dépend. Vous êtes médecin ? " répondit le vétéran, prudent

Le ton n'était pas avenant, mais si on devait mettre des degrés dans l'hostilité, il était moindre que celui des villageois.

" Quant à notre compagnon, il n'a plus besoin que d'un prêtre." compléta le jeune, qui s'efforçait de rester digne et "dur" alors qu'il avait mal.

Il se contente alors de repasser devant Kevan et de répondre :
"- Je ne suis pas médecin, mais je pense pouvoir l'aider un peu."

Une nouvelle venue dans le groupe passe devant eu et regarde le blessé à la grande surprise de Garn (et sans doute beaucoup de monde).
Il la regarde faire, toujours un peu surpris et attend une réaction de leur interlocuteur.

[Iris]

Le vétéran nota : "Donc vous n'êtes pas médecin, mais vous voulez aidez ? Eh bien, attendez-là, on aura besoin d'aide pour creuser la tombe de notre camarade. Erwan, je crois que ces gus ne sont pas meilleurs que moi pour tes plaies. De toutes façons, elles ne sont pas sérieuses, ça ira. Je vais chercher le chef de ce trou et un prêtre, je reviens."

En substance... Des gens qui se disent non-médecins mais qui aident ont été identifiés par le vétéran comme des assistants pas meilleurs que lui-même qui a dû par le passé soigner aussi des blessures, c'est un peu inévitable... Alors sauf à être convaincant, voici ... Amy et Garn, plantés devant Erwan, qui par défaut se range à l'avis de son camarade plus âgés, mais qui répond quand même : " Nous aurons effectivement besoin d'aide pour creuser, je ne peux pas le faire moi-même." Avant d'entamer un peu la conversation pour casser la glace : "Réfugiés ? Vous venez d'où ?"

En l'état, il n'a pas encore vu / reconnu Maëlys, sans doute trop exténué pour ça.


... un peu de persuasion pour dire "si, si, je n'ai pas de compétence de soin, mais je suis meilleur que le vétéran " ? ... ou bien discuter de manière anodine ?... Garn tient-il à montrer qu'il est un élu à des agents de la foi réformée ? ... et à devoir répondre à des questions gênantes ensuite ? ...

[Amnèsya]

Dans le principe, j'ai supposé que comme tu peux atteindre premier soins via milieu naturel, il était possible que je puisse éventuellement faire un bandage, cautériser un plaie etc...
Mais comme je ne tiens pas à me rendre ridicule ou encore pire à l'aider à crever ^^, j'aurai aimer avant de faire quoi que ce soit, réaliser un petit diagnostic intérieur pour savoir si cela dépassait mes faible compétences ou c'était gérable en galérant un peu et avec de la bonne volonté^^

Amy ne put s'empêcher de remarquer le regard interrogateur de l'homme qui est à coté d'elle... Comme toujours, mal à l'aise lorsque la densité de personne dépasse un habitant bipède au kilomètre carré, elle essaye de se concentrer sur l'homme... et sur l'humour douteux du vétéran... Si elle était bien d'humeur à renvoyer ce personnage à sa place... elle doutait en revanche que ce guerrier apprécie la magagne...

Réfugiés ? Vous venez d'où?

Bonne question... Mais elle n'aimais pas le terme de réfugier... Cela suppossait au départ qu'il y existait un endroit, un chez soi qui avait été abandonné... Or elle n'était pas sure qu'en Try Kazel, il y avait un lieu qui pouvait répondre à cette définition...

"- Pour ma part je viens de loin, de Reizh... Mais je ne suis pas une réfugiée, juste une voyageuse qui a du se tromper de chemin à un moment ou à un autre.
En fait, je suis Varigale (je prononce ce mots avec fierté)... Et si la médecine n'est pas mon fort, mon métier m'a en revanche enseigné quelques notions de premiers secours. Dont votre camarade semble avoir besoin..."


HRP je ne prononce cette dernière phrase que si je pense que je peux l'aider ou à minima ne pas empirer son état.

[Iris]

Amy peut certes manquer de confiance en elle, mais elle n'est pas nulle en soin. Vu ses compétences, il est impossible d'aggraver la situation, qu'elle se mette ça dans la tête ! D'ailleurs, elle a eu largement l'occasion de se montrer utile au groupe durant le voyage, par sa connaissance des plantes... et pas seulement des racines, le monde est heureusement plus vaste que ça : baies, aromates, légumes sauvages, plantes médicinales et goûteuses en tisane ou soupe, sève comestible, champignons, salades sauvages, escargots, châtaignes, tubercules...

Après, hélas, elle n'a aucun talent en artisanat, ce qui est une énorme lacune pour qui doit vivre en plein air, elle ne sait donc pas raccommoder, coudre, bricoler... et au quotidien, ça veut dire qu'elle galère un maximum et ne sait pas cuisiner. L'artisanat... une compétence sous-estimée par les aventuriers et cela risque fort de leur jouer des tours ! Au mieux en terme d'inconfort, au pire... eh bien... le pire est toujours à venir.

Jet de chance pour tout le monde sur l'état de l'équipement, vous allez enfin comprendre pourquoi j'insiste pour que vous preniez Artisanat . Donc ... 4 jours de marche forcée, temps humide et froid...

• Arzhel D10 (3). Poisse. Au choix, chaussures fichues, ou autre éléments d'équipement qui rouille / flanche / craque !
• Avrock D10 (7). R.A.S.
• Amy D10 (6). R.A.S
• Maëlys D10 (5). Un peu de casse, pas trop de choses. Tu devrais pouvoir réparer le tout facilement en te posant
• Kevan D10 (2). Poisse. Au choix !
• Grirav D10 (5). Légère casse, pas trop de choses. Même remarque que pour Maëlys.
• Nialan D10 (2). Poisse, casse, usure, craque, rouille,... au choix.

Amy note qu'il faudrait regarder les plaies de plus près, les supposées flèches qui ont pu les causer ont dû être arrachées brutalement, et les risques sont : infection, séquelles, cicatrices pas jolies. Sans matériel chirurgical, les traitements possibles sont limités à : nettoyer les plaies et les bander correctement. Or, cela implique d'avoir de quoi nettoyer et bander. Pour le bandage, on peut supposer que le paquetage des cavaliers contient de quoi faire, par contre pour la désinfection, il faudrait une infusion de plantes aux propriétés antiseptiques, type sauge, ou certaines mousses ou bien d'autres. Du miel pourrait aussi servir. Dans tous les cas, ça ne sort pas d'un chapeau, il faudra aller collecter la matière requise ou l'acheter chez un apothicaire... bon, cette dernière option, vu le trou, est à exclure. Notons également que nous sommes en automne... il n'y a plus grand-chose qui pousse... Le miel coûte... les paysans doivent avoir des plantes séchées dans leurs réserves, du moins ceux qui ne sont pas trop arriérés, mais vu qu'ils vendent tout assez cher... ça aussi, ça coûtera...

Que compte faire la varigale compte tenue de ces données ?