[OdE Chap.4] Le procès d'Aeldred (Forêt engloutie)

[Iris]

Eloquence de Pwyll : 8+d10(8)=16
Résistance mentale de la fille : 9+d10(1) + désavantage émotive = 10

Madenig resta abasourdie, choquée, muette... les larmes lui montant aux yeux...


... et quitta la pièce précipitamment.

[Casaïr]

La jeune femme sortit en courant, mais tout le monde avait très certainement vu dans quel état elle était. Aeldred regarda son ami décidément trop direct en soupirant.

"Je vais essayer de discuter avec elle, lui faire comprendre notre point de vue. Vous n'avez qu'à vous mettre d'accord sur la suite."

Sans attendre de réponse, il leur fit un geste de la main avant de prendre la porte à son tour, espérant que Madennig n'aurait pas fui trop loin.

[NailsEater]

Oanell écoutait les uns les autres et la conversation ne se dirigeait pas dans la direction qu'elle aurait voulu. C'est quand Madennig parti en pleurant qu'Oanell se décida à parler.

"Je vais essayer de discuter avec elle, lui faire comprendre notre point de vue. Vous n'avez qu'à vous mettre d'accord sur la suite."

Elle a dejà compris votre point de vue, c'est vous qui ne comprenez pas le sien.

Alors qu'Aeldred rattrapait Madennig, elle se planta face à Pwyll :

Pwyll, nous sommes en mission diplomatique pour le seigneur MacTerfinysel. Notre avis ne compte pas que vous le vouliez ou non. Qui plus est, peu importe ce que vous pensez, cet enfant est dérangé et à tenté de tuer quelqu'un. Le fait qu'il n'ait pas réussi dépend seulement de l'entrainement de Sire Jaskez. Et nous savons très ibien vous et moi, que la maladie de Swelbecky n'a rien à voir avec ça, puisqu'il est instable même maintenant. Si nous l'aidons dans le procès et qu'il récidive, c'est nous qui aurons ça sur la conscience. Jaskez est un militaire entraîné. Pense à ce qu'il serait avis avec quelqu'un d'autre. Un enfant qui voudrait jouer avec le chat. Si toi tu es capable de vivre avec ça, ça te regarde. Mais ne m'en demande pas autant.

Oanell savait qu'elle était dure, mais elle était d'accord avec la Hilderine.

Qu'on apprécie Aeldred ou non ne rentre pas en ligne de compte. Oh, et si tu insultes une seul fois quelqu'un ici, ce n'est pas que toi qui aura des problèmes, soit en conscients.

[Pwyll]

Pwyll regarda Oanell et, peu à peu, la vit sous un jour nouveau. Elle mettait clairement certaines valeurs, comme son propre statut, au-dessus de la vie ou de la mort du jeune garçon simplet. Son cœur se fit plus froid et une inquiétude monta en lui.

Ce n'était pas une inquiétude pour lui, ni même vraiment pour Aledred au Chat, car, pour le sauver, Pwyll avait une autre idée derrière la tête.

Non, celui qui l'inquiétait, c'était Aledred, son ami d'enfance. Quelle influence cette petite femme à lunettes aurait-elle vraiment sur lui ? Surtout, se pouvait-il qu'il soit heureux avec elle ? La réponse semblait de plus en plus pencher vers la négative et cela glaça le grand bonhomme comme si on lui avait versé un seau d'eau froide sur la tête.

Peut-être qu'il se trompait et qu'il la jugeait trop vite et trop durement... il faudrait laisser reposer ça avant de faire n'importe quoi, pour une fois.

Pwyll regarda Oanell bien droit dans les yeux et lui répondit de façon sérieuse et presque solennelle.

"Je n'ai insulté personne et je le ferai pas. C'est juste Madennig qui est un peu bizarre. Je connais pas les façons de faire comme toi, mais je sais que les Hilderins sont des gens puissants et que Terfynisel c'est rien du tout. Je ne ferai rien pendant le déroulement du procès si tu préfères qu'on les laisse prononcer leur jugement sans cœur et sans connaître."

Quant à ce qu'il comptait faire si le jugement tournait mal, cela n'allait pas à l'encontre de ce qu'il venait de dire, puisqu'il attendrait la sentence pour agir.

[Iris]

Madenig était plus loin, près d'une fenêtre tranquille. Quand elle entendit qu'Aeldred approchait, elle se détourna, essuya sa figure et commençait à partir plus loin.

[Casaïr]

Ne prenant pas la peine de relever ce qu'il avait entendu au moment de fermer la porte, Aeldred chercha du coin de l'œil la jeune hilderine et l'aperçut dans le couloir, encore chamboulée par ce qu'avait dit son ami. Hâtant le pas pour la rattraper, il l'appela, lui demandant de l'attendre.

"Je suis désolé pour ce qu'a dit Pwyll à l'instant, dit-il, visiblement peiné. Il n'est pas méchant, mais il a tendance à être trop franc et à manquer de subtilité. Je ne pense pas qu'il cherchait à vous blesser, ce n'est pas son genre. Cette histoire... nous fait un peu mal."

Il cherchait un sujet qui pourrait éventuellement changer les idées de la jeune femme mais n'en trouva pas ; il ne la connaissait pas assez pour espérer faire passer sa tristesse.

"Je sais que ça peut paraître idiot, poursuivit-il, qu'il peut sembler inutile de vouloir le sauver, mais... Si seulement il était au moins conscient de ses actes, je l'aurai laissé bien volontiers au jugement hilderin..."

Enfin, s'il avait été en pleine possession de ses moyens et qui savait ce qu'il faisait ce jour-là, on ne l'aurait sans doute pas arrêté aussi facilement...

Conscient que ça n'aiderait certainement pas Madennig à se sentir mieux, il changea d'approche : "Avez-vous besoin de quelque chose ? Enfin, ce n'est pas comme si je connaissais les lieux, donc suivant vos désirs, vous serez peut-être obligée de me guider, si vous vous sentez capable de me supporter encore un peu", rit-il un peu maladroitement.

[Iris]

Madenig écouta tout en restant sur la défensive et se contenta d'un : "Merci ça ira."

Puis elle changea un peu de sujet : "Vous allez devoir dormir quelque part, vous pouvez vous installer là. Les repas sont servis trois fois par jour dans le réfectoire, on l'atteint depuis la cours. Il est temps que je vous laisse, j'ai à faire."

[Pwyll]

Pwyll attendait les éventuelles réactions d'Oanell à ses propos, puis d'Aeldred s'il venait s'enquérir de leur échange.

Par ailleurs, il était bien décidé à attendre sagement le procès. D'ici là, Pwyll s'efforcera néanmoins d'habituer autant que faire ce peut Aeldred et Roux à deux choses :

- Des questions à répétitions sur la fameuse agression et son contexte (si possible avec l'aide d'Oanell et Aeldred pour avoir l'effet de plusieurs interlocuteurs).
- Ne pas céder à la panique en présence d'un assez grand nombre de personnes. Ce qui implique d'emmener le duo se promener dans la cour ou autre endroit accessible de la forteresse où se réunit pas mal de monde. Un endroit clos comme le réfectoire serait l'idéal.

L'objectif étant d'augmenter progressivement le temps que le duo est capable d'y rester sans faire n'importe quoi.

Pour cela, Pwyll compte s'appuyer sur son habitude du dressage et ses bonnes relations avec le garçon.

[Casaïr]

Aeldred retourna dans la pièce où l'attendaient Pwyll et Oanell (il n'était pas certain que sa présence change grand chose au comportement du garçon au chat).

"Bon, il serait bien que tu acquiers un peu de tact, dit-il gentiment au costaud du groupe. Il va falloir la laisser digérer votre dernier échange avant de lui parler."

Réfléchissant à ce que leur avait dit la jeune femme peu avant tout en faisant les cent pas, il en arriva vite à une conclusion : il leur fallait quelqu'un capable de défendre le garçon bien plus efficacement qu'eux tous réunis. S'arrêtant face à ses amis, il inspira profondément avant de se lancer :

"Je vais aller à Tilliarch. Je ne sais pas quand la date du procès aura lieu, mais si c'est dans deux jours ou moins, je n'aurai pas le temps d'aller ailleurs ; je compte trouver quelqu'un capable d'aider Aeldred, de comprendre ce qu'il est, ce qu'il a, et qui pourra le défendre face aux hilderins. Aucun de nous ne peut le faire ici, nous n'avons pas les compétences pour cela, et nous sommes de toutes façons trop impliqués, à cause des relations entre les hilderins et Terfynisel. Si on ne veut pas que ça se dégrade trop, autant faire appel à un spécialiste qui pourra parler pour lui et en toute connaissance de cause."

C'était la meilleure chose à faire, il le savait, et il n'y avait que lui pour le faire. Regardant tour à tour ses compagnons, il reprit.

"Pwyll, veille bien sur le garçon, qu'il ne fasse pas de bêtises." Il se dirigea vers la barde dont il prit les mains dans les siennes. "Je ne te demande pas d'être d'accord avec ce que je propose, juste de comprendre pourquoi je le fais. Même si c'est vain, je veux faire tout ce que je peux pour l'aider parce que... si je ne le fais pas, je m'en voudrais, autant que je m'en veux pour les esprits et le couple qu'ils ont possédé."

Il l'embrassa, la serra contre lui. Il avait besoin de son appui pour ce qu'il allait faire. Une fois fait, et si personne n'avait rien à dire, il se dirigera vers la porte.

"Je vais aller refaire le plein de rations pour la route, vérifier mon caernide et m'excuser auprès de Madennig, si je la vois. Portez-vous bien."

[Iris]

Chacun des trois compagnons avait une vision très personnelle de la manière dont il fallait gérer le problème. Pwyll et Aeldred étaient déjà prêts, chacun, à mener leur plan jusqu'au bout.

Aeldred ramassait ses affaires, ce qui laissait aux deux autres le temps de réagir.