[Warhammer - Chapitre 1] La tempête approche

[Kenny]

Durdent trouvait le temps long, il fallait se tirer de là et rapidement !
Il commença à ranger ses affaires pour détaller, en jetant le plus souvent possible des regard vers le chariot...

[Thalgrim]

Avant toute chose, le chevalier n'est PAS de la famille du Graf, qui a pour nom de famille Sternhauer.

Les alentours étaient calmes et le silence hivernal seulement troublé par le bruit des trois soldats déplaçant l'arbre devant le convoi. A l'arrière du chariot, le butin était composé pour moitié de denrées alimentaires, il était donc évident que le coffre renfermant des espèces sonnantes et trébuchantes serait la priorité si la bande devait prendre la fuite rapidement.

Tandis que Karl poussait le chevalier devant lui, ce dernier avait repris ses esprits, et si la dague passée sous sa gorge l'incitait à ne pas faire de mouvement, elle n'avait pas entamé son arrogance: "Misérables gueux, comment osez vous.... vous répondrez de ce crime devant..." il termina sa phrase par un grognement de douleur alors que le brigand lui assènait un coup de pommeau sur la tête.
Le collecteur de taxe et le cocher obéirent aux injonctions du chef des brigands, mais le gamin tomba à genoux et se mit à sangloter en suppliant qu'on épargne sa vie lorsque Karl éleva la voix. Soucieux que les ordres du chef soient respectés, Gerhart l'attrapa par un bras et le traina sans ménagement jusqu'à l'avant du convoi ce qui eu pour effet d'augmenter sensiblement le volume et l'intensité des pleurs du jeune soldat.

Tandis qu'il exposait la suite de son plan, Karl vit clairement une lueur d'inquiètude dans les yeux de Pieter, visiblement le jeune homme n'était pas très à l'aise avec l'idée de la rançon, et le fit d'ailleurs savoir:
"Euh.... ouais... enlever un noble, c'est grave non? Encore plus que le brigandage nan? Et puis... on va faire comment pour le cacher en attendant la rançon? Pis si y s'échappe? Enfin je sais pas trop... on fait comme vous voulez, mais j'aime pas bien ça....."

[Iris]

Jill eut des yeux ronds et inquiets : tout s'était bien passé jusque là, pourquoi se compliquer la vie ? En plus il fallait répondre avec le chevalier sous le nez justement, pas génial pour discuter !


" On aura déjà assez à faire avec le butin, un prisonnier, c'est un tas de complications."

" D'ailleurs je suis d'avis qu'on récupère les chevaux, en leur faisant porter seulement le contenu du coffre avec l'or. Plus vite on quittera la route, mieux on se portera !"


Son fond sensible finissant peut-être par trahir sa nature scrupuleuse, la voix masquée par son foulard, au gamin : "Arrête de pleurer, on a déjà dit qu'on veut juste le butin, si tu te rebiffes pas, tu risques rien !"

[Crépuscule]

Combien de chevaux il y a?

Eloïse était partagé, toute la bande ne semblait pas de l'avis du chef et même si elle n'était pas contre l'idée de la rançon, elle était d'accord que ça serait plus compliqué. Elle acquiesça donc aux propos de Jill.

[Wenlock]

Manifestement un peu déçu par la tournure du vote, Karl acquiesça néanmoins et répondit un peu sèchement : "Pas de rançon, mais j'ai dit une seule question, Messire du Bâton. Pour le reste y a un plan, faut juste pas traîner ici. On attache tout le monde, on embarque tout le matos, chariot et monture avec, j'expliquerai la suite en route, dès qu'on pourra causer tranquille. Faîtes-moi confiance et surveillez les gardes.
MESSIEURS LES ARCHERS, cria-t-il alors à l'attention des sapins environnant, 4 HOMMES RESTERONT POUR NOUS COUVRIR, QUE LES AUTRES SE PRÉPARENT A FILER A MON SIGNAL!
(Et à la cantonade) ALLEZ TOUT LE MONDE, ON ACCELERE !"

Dès que le sapin a suffisamment bougé pour laisser passer le chariot, Sigurd sera le premier à être attaché au pied d'un sapin, dos à dos avec le pleurnichard, liés par les poignets. Puis les deux autres gardes, puis les employés et enfin Manfred quand on aura plus besoin d'otage.

[Thalgrim]

Les pleurs du jeune soldat s'étaient atténués lorsque Jill avait tenté de la rassuré, il se contentait maintenant de sangloter. L'arbre bloquant la route fut assez vite dégagé grâce à l'action conjuguée des six hommes (enfin quatre surtout, le jeune et le vieux participant plus pour la forme qu'autre chose). Sigurd se laissa attacher sans opposer de résistance, se contentant de jeter un regard noir à Karl. Le reste des soldats et les employés se montrèrent aussi docile et le chevalier était toujours un peu sonné lorsqu'il fut attaché. Il avait cependant repris ses esprits lorsque les brigands furent prêt à partir, et son regard haineux en disait long sur ses sentiments à leur égard.
Le chariot reprit donc sa route conduit par "le Cocher", les autres bandits s'étaient répartis entre la place passager et l'arrière, ou marchait à ses cotés. La monture du chevalier avait été attaché au chariot et suivait docilement.

[Iris]

Jill s'exécuta, ficelant tout ce beau monde en cherchant à être efficace, mais sans faire de nœuds si infaisables qu'ils finiraient par mourir de froid (scrupuleuse, ça ne change pas). Et dans la foulée de son élan de compassion pour le "gamin", toujours voix masquée par foulard, elle le laissa, une gentille tape sur l'épaule :

"Faut changer de boulot, mon gars, garde c'est pas fait pour toi".

Après quoi elle s'installa sur le chariot, dos à la route, face aux "saucissons" dans la neige, et un regard soupirant, invisible sous tout le tissus, pour le beau Sigurdr qui ne devait nourrir que des désirs de meurtre à son égard... Allait-elle le revoir ? *trémolos* D'un côté elle l'espérait, de l'autre elle savait pertinemment que ce serait une mauvaise nouvelle qui la rapprocherait de la potence... Monde cruel ! ... Un si séduisant garde vétéran, et elle, une apprentie sorcière non assermentée, brigande de surcroît, ... *gros soupir romantique*

Et une fois que les gens n'étaient plus en vue : coup d'oeil à Karl, il avait prévu quoi ? Il avait intérêt à être bon son plan im-pa-ra-ble !

[Thalgrim]

Jill s'occupa donc ficeler tout ce beau monde, veillant à ce que les liens ne soient pas trop douloureusement serrés. La jeune femme alla même jusqu'à donner une couverture au vieux collecteur de taxe afin qu'il ne souffre pas trop du froid. Et en regardant une dernière fois le beau guerrier aux yeux bleus, elle eu un nouvel élan de compassion et dissimula l'une des dagues qu'elle avait prise au soldat sous la neige, pas très loin des pieds de Sigurd (et suffisament discrètement pour que ses compagnons ne s'en rendent pas compte) qui fit mine de rien de voir, bien que l'éclair de surprise/incompréhension que Jill lut dans son regard laissait entendre qu'il avait bien noté son manège.

[Iris]

Et voilà, Jill partagée entre la satisfaction de ne pas laisser d'honnêtes collecteurs de taxe ( ) mourir de froid ou boulotté par les loups ou pire... Et la culpabilité d'avoir aidé des gens qui voulaient la pendre haut et court ! (gloups) ... ou pire le bûcher ! (re-gloups)

... était-ce une bonne action ou la pire bêtise de sa vie ? ...

... En même temps, le Graf serait furax quoi qu'il arrive, ça ne pouvait pas trop être pire, hein ? ... donc c'était une bonne action à bilan neutre ? ... peut-être ? ...

... Valait mieux pas que Karl se rende compte que Jill était encore plus tendre que Pieter finalement... (gloups) ... hum...

... Ce serait peut-être une bonne idée d'utiliser sa part du butin pour quitter la région ? Genre aller prêter ce serment débile et recommencer une nouvelle vie ?

*soupir*

Il avait de beaux yeux ce garde tout de même ! ...

*soupir*

[Wenlock]

Si Karl avait remarqué que Jill ne nouait pas les liens très serrés, il se contenta de lever les yeux au ciel et fila sous les frondaisons pour retrouver Durdent à qui il dit seulement de filer par la forêt sans se faire voir mais en faisant moult bruits, et de les rejoindre après le prochain virage.
Lui même réintégra rapidement le chariot en ordonnant qu'on avance à bon trot et, dès que le convoi fût hors de vue et d'ouïe des prisonniers, Karl exposa la suite du plan :
"Il passe pas grand monde par ici mais on peut pas traîner sur la route avec vos masques, et vous pouvez pas prendre le risque les retirer si on devait croiser quelqu'un qui pourrait ensuite nous reconnaître. On quitte donc la route au prochain chemin forestier, on s'enfonce dans les bois et, dès qu'on est un peu tranquille, on se dépêche de défoncer le coffre. Là on se répartira le butin pour pouvoir le porter à pied : on garde autant d'armes que possible parce qu'on en aura besoin dans l'avenir, le pognon et tout ce qui peut se revendre ou se bouffer. On détachera les chevaux et je les mènerai avec Eloïse en direction de la vieille tour pour créer une fausse piste, les autres retournent à la cabane par des chemins détournés, Pieter et Durdent fermeront la marche pour effacer vos traces le plus possible à partir du chemin forestier.
Dès qu'on a atteint la Vieille Tour, Eloïse et moi simulons des traces de campement, on fait semblant de les effacer et on fait fuir les chevaux plein nord dans la forêt, où y a des chances qu'ils se fassent bouffer avant qu'on les retrouve. Avec tout ça, normalement, quand le Graf enverra des gardes et des pisteurs à nos trousses d'ici un ou deux jours, il sera impossible de suivre notre piste et celles des chevaux vont les occuper un moment.

Pieter et Jill , 'faut que vous décidiez si vous rentrez à Winsen comme si de rien n'était après avoir déposé le butin à la planque ou si vous prenez définitivement la clé des champs... Parce que Manfred et ses potes reviendront certainement enquêter à Winsen et que vu que la p'tite sorcière a pas pu s'empêcher de causer et de regarder les gens sous le nez, il est pas impossible qu'ils finissent par la reconnaître. En fait, ce serait sans doute pas une connerie qu'on se tire tous loin d'ici pendant un moment... vers Untergard, par exemple. On décidera quand on aura évalué notre butin mais s'il y a de quoi vivre en ville un moment, j'ai un autre plan en vue, j'vous raconterai."

Ce long exposé terminé, Karl se concentra sur la surveillance de la route et la recherche d'un chemin forestier où le chariot puisse passer.