Jill et Tancrède furent interrompu dans leurs discussion par les râles d'un assassin, qui était semblait-il encore vivant. Souhaitaient-ils le soigner pour pouvoir l'interroger, ou l'achever?Dans l'Empire, il est indéniable que proposer une dissection/autopsie par curiosité est clairement un comportement perçu comme étrange. Et si la dissection de cadavre humain par des médecins reconnus est autorisée depuis environ un ou deux siècles par les autorités impériales, ça reste quelque chose de très réglementé et régulièrement soumis à controverse. Et niveau de la population, ce n'est toujours pas rentré dans les moeurs, et plus d'un médecin manquant de discrétion dans ses recherches a été dénoncé comme nécromancien, parce dans le doute, les gens restent prudents! Et bien sûr, l'autopsie de créatures touchées par le Chaos est encore plus mal vu et surveillée, puisque quand on parle de Chaos, la corruption n'est jamais loin.
D'un point de vu technique, même pour faire une simple observation, disséquer sans la compétence Soins et le talent Chirurgie, ça revient à faire une boucherie, parce qu'en plus de rien comprendre au fonctionnement des organes et du corps, on a surtout aucune méthode pour procéder proprement.
Quoiqu'il en soit, en fouillant les corps des assassins, Tancrède trouva sans mal la relique décrite par le père supérieur Edmund autour du cou d'un des cultistes. Il nota que l'effigie de Sigmar était un peu abîmé sur les bords, comme si quelqu'un avait cherché à enlever l'icône de sa châsse faisant levier avec une petite lame. L'initié trouva aussi une bourse contenant 20 couronnes d'or sur le corps de son complice (celui qui était possiblement encore en vie). Tous deux portaient le tatouage d'une main rouge au niveau du coeur. Tancrède nota aussi que leurs dagues étaient particulièrement équilibrées, affûtées et légères.
Sur les cadavres des autres cultistes abattus à l'extérieur des ruines, il était possible de réunir 21 pistoles d'argent et 18 sous de cuivre. Tous arboraient le fameux tatouage et l'un des cadavres était celui d'une femme qui correspondait à la description que Samwell avait fait d'Éva.
Les patrouilleurs étaient aussi dégoûtés que Tancrède par les cadavres d'hommes-rats, et ils proposèrent tous de les brûler le plus vite possible. L'initié et la jeune sorcière s'attelèrent à fouiller les créatures. Leur odeur était particulièrement repoussante, et il ne faisait aucun doute qu'elles étaient porteuses de puces et certainement de maladie. Elles n'avaient rien de valeur sur elle, à moins de vouloir prendre leurs armes et armures. Jill examina avec attention les deux cadavres près du feu. Les deux créatures mesuraient environ 1,50 mètre et étaient couvertes d'une fourrure brune crasseuse sur tout le corps, à l'exception des oreilles, de la truffe et de la queue. Leur quatre pattes étaient terminées par des griffes acérées, et des moustaches étaient présente sous leur truffe. Au niveau de la morphologie générale, les deux cadavres étaient voûtés. En terme d'équipement, les deux créatures portaient des vêtements assez rudimentaires (une tunique complétée par des bandes de tissu enroulées) crasseux, une veste de cuir, une fronde, une épée à la forme vaguement recourbée, entaillée par endroit et dépourvue de garde, et un bouclier en bois. Puisque la jeune sorcière semblait déterminée à procéder à une fouille méthodique des créatures, l'examen de leur peau révéla la présence de cicatrices, de quelques tatouages représentant trois barres assemblées en triangle, ainsi que les marques de nombreuses infections et maladies.