Sommeil glacé - Le grand hiver de Damarie

[Iris]

Briséïs ne tenait pas à jouer les délicates de la surface, mais l'odeur de chair grasse, ça lui retournait l'estomac et lui donnait la nausée. Elle resta donc un peu à l'écart des expérimentations culinaires du barde, peu convaincue, et la mention d'un goût "entre truffe et lactaire sanguin", rien que d'entendre ça, ... eeerrrkk !

Elle profita du calme pour regarder un peu les environs, se trouver un coin tranquille pour méditer sans être dérangée, s'étirer, s'assouplir... C'était à la fois utile pour être opérationnelle et récupérer plus vite de la fatigue, mais aussi pour se sentir un peu plus calme, s'aménager un moment d'intimité en dépit de la promiscuité imposée par leur voyage. Étant la seule femme, elle préférait également tout de même pouvoir faire sa toilette à côté.

Vaëran put narrer quelques comparaison entre la flore souterraine et celle des montagnes, avec des anecdotes sur tel lichen qui pouvait accommoder pas trop mal une soupe...

...

[Thalgrim]

Malak avait jeté un regard circonspect en direction des champignons répugants. Avant de s'installer, le paladin fit le tour de la zone (en gros dans un rayon de 100m autour du camp proprement dit), repérant entre autre les endroits facilement défendable en cas de problème. Rassuré de voir que la grotte était sûre, Malak retourna auprès de ses compagnons et se détendit après avoir déroulé ses couvertures. Il retira ensuite son armure, et commença à manger, gardant toutefois son épée à portée de main. Un coup d'oeil aux champignons étalés sur le pain d'Arling avait suffit à le convaincre de ne pas y goûter et il avait donc utilisé une partie de ses rations pour se faire un repas.

[rolender]

- Rho la la. Les petites natures... Heureusement, cela en fait plus pour Vaëran, Tors et moi, pas vrai les gars ? *clin d'oeil*

- En situation de survie, on peut difficilement se permettre de faire les difficiles. Nous avons encore des vivres, certes. Cependant il est possible que nous n'en ayons pas pris assez, qu'on nous les vole, qu'on les perde ou bien que nos rations moisissent, qui sait avec tout ces champignons...

- Sur la route vers le Damarie, j'avais croisé un coursier nommé Lester Dexter. Il m'a raconté qu'un jour alors qu'il traversait la Haute-Forêt, son cheval s'était emballé. Il était alors chû brutalement sur le sol et était tombé dans les pommes. A son réveil, son cheval avait disparu avec ses affaires, il s'était retrouvé seul, sans eau ni nourriture perdu dans l'une des plus grande forêt des Royaumes... Il avait alors erré pendant près de trois mois se nourrissant de tout ce qui lui tombait sous la main : quand il avait de la chance des baies, mais plus souvent des charognes d'animaux morts, des termites, des larves de scarabées, et autres choses répugnantes... Je lui avais demandé comment il avait fait pour manger ces cochoneries. Il m'a répondu : "C'est simple, elles avaient le goût de la vie, et tu peux me croire, c'est toujours meilleur que de goûter la mort...". Le genre de réplique qui marque.

- Bon, si vous voulez bien m'excusez. Je m'en vais me laisser bercer par les bras de Sehanine Archelune, faîtes de beaux rêves les amis !

Avant de partir se coucher sous sa tente, Arling convint avec Tors, Malak et Vaëran de faire des tours de gardes : le sort d'Alarme était utile contre les bêtes et monstres, mais pas infaillible non plus, un arcaniste pouvant le défaire sans trop de difficulté.

[Thalgrim]

Malak ne releva pas les réflexions d'Arlings relative à la survie, après tout il estimait être suffisament calé à ce niveau pour se passer des conseils d'un barde qui inventait probablement la plupart des histoires qu'il racontait.
Les tours de garde ne lui posaient pas de problème, en fait il avait déjà prévu d'en faire.

[Iris]

La marche reprenait doucement, il fallut un temps certain pour sortir de ce réseau de cavernes où les colonnes étaient constituées de concrétions calcaires naturelles. D'après la carte il fallait suivre un cours d'eau, mais il avait dû se tarir depuis le passage des nains ou des éclaireurs... à moins qu'il ne soit actif qu'au printemps et en été, avec la fonte des glaces ? ... L'équipe pouvait longer le lit de cette rivière fantôme pendant un long moment, l'ouïe aux aguets. Des froissements et craquements indiquaient des présences, mais pour autant qu'il fut possible de l'estimer, il n'était question que d'insectes plus ou moins grands et de quelques rongeurs albinos et aveugles, se déplaçant sans doute grâce à une forme d'écholocalisation ou de radar, à l'image des chauves souris ? ... Sur les parois il apparut que la mince couche d'humidité était rapidement captée par un végétal assez sec et rugueux, qui pouvait paraître mort, mais qui reprenait vie sitôt la moindre goutte d'eau qui l'imprégnait. Le lézard "Rango" gratta de ses griffes pour récupérer quelques bouchées.

Durant cette partie du voyage, le barbare apprécia le confort d'avoir un plafond assez haut pour lui, mais cela ne pouvait durer. Le terrain changea insensiblement, un courant d'air froid venait du couloir vers lequel ils se se dirigeait. La roche ici reflétait moins bien la lumière, donnant l'impression d'un environnement plus sombre.

Finalement les voyageurs débouchèrent sur un passage en partie effondré, plein de gravats et d'éclats évoquant des gravillons ou des éclats de silex, assez coupant, mais pas véritablement dangereux. La situation était la suivante :

• devant : un éboulis bloquait l'avancée avec de jolis gros rochers noirs
• la carte disait de monter, mais cela impliquait d'escalader sur une dizaine de mètres au moins avec des passages un peu étroit et apparemment "brillants" donc glissants
• une flèche naine, semblable à la précédente, indiquait AU CONTRAIRE de descendre, et là, c'était plus facile, un exercice d'équilibre qui faisait doucement glisser vers un tunnel qui continuait à 6 ou 8m plus bas, sombre comme dans un four, sachant que la nature du terrain plein d'éclats et gravillons ainsi que la forme de la paroi et des plafonds, rendaient difficiles voire impossible de remonter

A toutes fins utiles, précisons également que les gants & bottines d'araignée d'Arling Ding sont à sa taille, donc à celle de personne d'autre.

Briséïs était d'avis de monter comme sur la carte des svirfnebelin, Vaëran de descendre, conformément à l'indication naine. Le lézard alla à l'éboulis pour arracher de minuscules champignons à son goût.

...

[Kenny]

Tors demanda alors :
"Il était nullement écrRit sur votrRe carRte qu'il faille abandonnerR la piste de mes frRèrRes nains ?"

[Iris]

Vaëran approuva, il préférait une piste concrète.

Briséïs rappela : " La carte est censée avoir été réalisée en suivant les indications divinatoires de votre Mage, Malak ? C'est ça ?"

... Toute la question était là : suivre la carte ou la flèche ? ... quelle était l'indication la plus légitime ?

[rolender]

Arling essaya d'analyser la situation.

- Nous avons 3 chemins possibles. Un en haut, un en bas et un bloqué par un éboulement.
- Notre carte nous dit d'aller en haut, cependant nous savons qu'elle n'est pas sûr à 100%
- Une flèche nous dit d'aller en bas. Cette flèche a du être laissé par la précédente expédition naine, cependant nous n'en sommes pas sûr à 100% non plus. Elle aurait pu être laissé là par une autre expédition. Elle aurait pu être laissé par un ennemi pour nous égarer ou attirer dans un piège.

Arling fit ensuite quelques vérifications qui lui semblaient nécessaires.

- Si les gravillons et les éclats de silex sont assez coupant, cela peut vouloir dire que l'éboulement est assez récent. Je n'ai cependant pas les connaissances nécessaires pour dire s'il s'est produit avant ou après le passage des nains. Mais j'ai bon espoir en la personne de Tors qui en tant que nain a peut-être un savoir des roches suffisant pour l'estimer.

- Il faudrait voir aussi si il est possible de déblayer ces roches et combien de temps cela prendrait. S'il n'est de tout de façon pas possible de le faire, il faudra de tout de façon oublier une fois pour toute ce passage...

- Il me semble qu'il y a un courant d'air, non ? D'où vient-il et pourrait-il géner une escalade à votre avis ?

- Voyons cette flèche. A-t-elle été inscrite à hauteur de nain déjà ? Si un ennemi l'avait fait il aurait peut-être omis ce détail... N'est-t-elle pas une illusion ? *Arling se concentre afin de chercher un éventuel piège puis la touche pour voir si elle se dissipe ou non.*

- Il y a une chose qui m'étonne tout de même. Si les nains viennent effectivement d'en bas, comment ont-il fait pour monter eux ? Cela est loin d'être évident vu le gouffre... Ils ont forcément du laisser une trace quelconque de leur escalade. *Arling cherche alors des traces de l'escalade des nains : des traces de pitons laissés dans les murs, des coups de pioches ou piolets...* (Si la luminosité n'est pas assez bonne, il jettera un Tour de Magie de lumière sur une pierre qu'il utilisera pour lester une corde qu'il pourra balader à loisir). De même Arling cherche des traces qui pourrait prouver que les nains viennent d'en haut ou bien de la voie condamnée par l'éboulement.


- Il y a une façon très simple de savoir si la carte se trompe ou non : il suffit de comparer les chemins en haut et en bas. En effet, il serait plus qu'incroyable qu'ils suivent une direction strictement identique. Par conséquent, cela signifie que l'un des chemins devraient nous conduire dans un mur alors que l'autre correspond à la carte.

Cependant pour faire cela, il faudrait être capable de monter. Même avec les chaussons et gants d'araignées, j'aurais du mal à traverser la zone glissante. ( A quelle hauteur se trouve-t-elle et elle est large de combien de mètres ?) Voyons, y-a-t-il là haut un endroit pour accrocher une corde que nous puissions voir de notre position ? Hum... peut-être pourrais-je essayer d'escalader avec Rango aussi : il a peut-être une meilleure accroche que moi ?

De même Arling cherche un moyen d'accrocher une corde à son niveau dans l'expectative d'aider à descendre si nécessaire.

Une fois tout cela vérifié, le groupe devrait avoir une meilleure idée du chemin à suivre.

[Iris]

(1) L'expédition naine ne viendrait pas d'en bas, mais y serait allée (nettement plus facile, effectivement). Rappelons que vous suivez la marche d'une expédition qui vient des montagnes de gallènes vers le Grand Glacier via l'Outreterre, donc vous "suivez" des flèches qui disent "par là"

(2) L'expédition naine date de plusieurs siècles, impossible de dire si l'éboulement (ancien) est aussi ancien (en tous cas, pas avec un simple coup d’œil)

(3) Déblayer paraît lourd et long et d'une durée incertaine

(4) La flèche ressemble à la précédente, en tous cas elle a un air de famille assez marqué, mais personne n'ayant examiné attentivement la première, difficile d'être plus précis.

(5) La carte indique le chemin du haut, elle suit donc logiquement un chemin différent de celui du bas ! Il demeure que des galeries peuvent se recroiser ensuite dans ce grand gruyère souterrain...

(6) Monter serait sportif dans tous les cas, sauf à la rigueur pour Briséïs qui avait un certain talent pour les bonds improbables ou une sorte de pas dans les ombres remarqué par Malak mais dont elle en parlait pas.

(7) Pas de prise vraiment évidente et confortable à leur hauteur, mais Vaëran pouvait tenir la corde d'Arling Ding, le différentiel poids / muscle était suffisant pour que le colosse barbare serve d'appui au gnome.


... Est-il plus simple de choisir la marche à suivre ?

[rolender]

Ok, c'est effectivement plus clair. Je pensais à tors que les flèches avaient été faîtes par les nains au retour afin de pouvoir retrouver le temple s'ils souhaitaient y retourner un jour...

Bon, il est finalement simple de comprendre pourquoi les flèches et la carte diverge : les flèches ont été faîtes par les nains à l'aller afin que des secours puissent les retrouver si besoin. La carte suit le chemin du retour alors que les nains avaient récupéré les artefacts.

La bonne nouvelle, c'est que cela signifie que les deux chemins mènent au Temple !

La question est à présent de savoir qui des flèches et de la carte nous devons nous fier : en effet, si nous choisissons de suivre les flèches, la carte ne nous servira plus à grand chose. D'un autre côté, si nous suivons la carte, on ne verra plus de flèches (il est peu probable que les nains aient fait des flèches sur le chemin du retour).

Nous savons que la carte n'est pas sûr à 100% : il manque de grand pans de route qu'il nous faudra deviner.

D'un autre côté, nous avons des flèches laissées par des professionnels de grottes et cavernes : nous pouvons penser qu'ils ont pas oublié de baliser leur chemin avec des flèches et les suivre nous assurera de l'expertise du chemin le plus sûr.

La carte nous donne le meilleur chemin pour le retour, cependant nous devrons souvent faire fasse à des obstacles comme celui-ci : simple à descendre mais infernal à monter.

Pour moi, il ne fait donc aucun doute : il faut descendre et suivre les flèches.

Je me propose de partir en éclaireur en bas. Je suis le plus léger et s'il y a un soucis comme un éboulement ou autre, vous pourrez facilement me remonter avec une corde le cas échéant.