[Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Jim haussa les épaules à la proposition de Yulia, il se moquait bien de comment ils iraient, tant qu'ils arrivent en vie à destination. Il n'avait qu'une hâte, voir cette Cour et ce qui se cachait derrière toutes ces précautions, en espérant comme Victor que ce ne soit pas de longs discours.
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Wolfheart sourit en entendant la question de l'Ogre et répondit sur le même ton aimable :
"En effet, mon bon ami, il y a bel et bien une Cour par saison, comme je l'ai dit.
La Cour du Printemps attise et cultive le désir. Au printemps, ça bourgeonne, ça batifole. Les Changelins du Printemps sont donc à l'écoute de leurs sens et de leurs désirs. Ils se laissent aller à leurs pulsions et cherchent le plaisir de bien des façons. Ce sont de bons vivants qui pansent ainsi leurs blessures.
La Cour de l’Été s'embrase de colère et ne rêve que de vengeance. Ce sont des guerriers... Ils ont la rage de vaincre dans le cœur. Ils désirent plus que tout écraser l'ennemi par n'importe quel moyen et rien n'est plus enivrant pour eux qu'une bonne victoire. Ils ne vivent que par et pour le combat.
La Cour de l'Automne se délecte de la peur. Cela permet de contrôler autrui car nous sommes souvent désarmés face à nos plus grandes peurs, tels des enfants effrayés dans le noir. La Cour le sait bien et personne ne sait aussi bien semer la terreur dans les cœurs qu'elle. Personne ne peut ignorer la peur.
Voyez-vous, nous sommes quatre Cours différentes, mais nous reconnaissons que chaque Cour a une spécialité : jamais la Cour de l'Hiver ne prendra la place de celle de l’Été en temps de guerre. Nous avons chacun un rôle et il ne sert à rien d'essayer d'usurper celle des autres. Ce serait même absurde."
Pendant ce temps, Yulia observait la route. Au bout d'un moment, elle finit par dire :
"Nous arrivons à l'entrée de la Haie. Notre refuge est à l'intérieur."
"En effet, mon bon ami, il y a bel et bien une Cour par saison, comme je l'ai dit.
La Cour du Printemps attise et cultive le désir. Au printemps, ça bourgeonne, ça batifole. Les Changelins du Printemps sont donc à l'écoute de leurs sens et de leurs désirs. Ils se laissent aller à leurs pulsions et cherchent le plaisir de bien des façons. Ce sont de bons vivants qui pansent ainsi leurs blessures.
La Cour de l’Été s'embrase de colère et ne rêve que de vengeance. Ce sont des guerriers... Ils ont la rage de vaincre dans le cœur. Ils désirent plus que tout écraser l'ennemi par n'importe quel moyen et rien n'est plus enivrant pour eux qu'une bonne victoire. Ils ne vivent que par et pour le combat.
La Cour de l'Automne se délecte de la peur. Cela permet de contrôler autrui car nous sommes souvent désarmés face à nos plus grandes peurs, tels des enfants effrayés dans le noir. La Cour le sait bien et personne ne sait aussi bien semer la terreur dans les cœurs qu'elle. Personne ne peut ignorer la peur.
Voyez-vous, nous sommes quatre Cours différentes, mais nous reconnaissons que chaque Cour a une spécialité : jamais la Cour de l'Hiver ne prendra la place de celle de l’Été en temps de guerre. Nous avons chacun un rôle et il ne sert à rien d'essayer d'usurper celle des autres. Ce serait même absurde."
Pendant ce temps, Yulia observait la route. Au bout d'un moment, elle finit par dire :
"Nous arrivons à l'entrée de la Haie. Notre refuge est à l'intérieur."
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Tel un écolier attentif (plus attentif d'ailleurs qu'il ne l'avait probablement jamais été en salle de classe), Victor écoutait scrupuleusement les propos de Wolfheart, en prenant note dans sa mémoire certes brouillonne mais raisonnablement efficace. En parallèle, il réfléchissait à ce que ces différentes cours pourraient signifier du point de vue des allégeances qu'il serait probablement plus ou moins obligé de contracter dans son intérêt. Bien évidemment, et pour commencer, la cour du Printemps était exclue d'avance, tant il s'y imaginait autant à sa place qu'un ouvrier de chantier au sein d'un repas de gala.
Les idéaux de juste et écrasante rétribution qu'embrassait la cour de l’Été parlaient à son tempérament d'Ogre, tant il rêvait plus que jamais avec la rage au cœur de réduire en charpie ce méprisable maître qui l'avait réduit en esclavage. Cependant, il se méfiait de l'idée de ne devenir qu'une machine à tuer ou une brute épaisse. Il n'avait certes pas grand-chose d'un samurai, d'un moine-guerrier, ou de tout autre type de combattant sage, mais il percevait néanmoins nettement que la colère et la soif de vengeance aveugles ne pouvaient résulter qu'en des fuites en avant stériles et autodestructrices.
L'Automne semblait plus prometteur, plus élaboré, plus... évolué. Mais s'il aspirait à dominer ses propres peurs, avait-il pour autant l'intention de devenir un vecteur de celles des autres ? La perspective ne manquait certes objectivement pas d'attrait, mais ce n'était pas vraiment son style. Il avait certes cultivé jusqu'à un certain point l'art d'effrayer et de faire trembler, mais vivre comme une éponge à peur lui était en réalité assez peu séduisant...
Sentant la fatigue commencer à revenir devant ces réflexions qui ne convenaient guère à un improvisateur comme lui, il ferma l’œil, passa une main lourde sur son visage rugueux et déformé, et poussa un soupir. Ce fut à ce moment que Yulia les prévint qu'ils arrivaient à destination, apparemment un lieu nommé « Lahaye », qui n'évoquait rien de particulier à Victor. Il accueillit cependant avec contentement l'idée de pouvoir sortir de ce coffre étroit, et ce fut par conséquent encore une fois par un mutisme de bon aloi qu'il répondit à la dame.
Que de perspectives... il se sentait bien étourdi par tout cela, et, se rappelant qu'il n'était bien évidemment pas seule dans tout cet étalage de nouveautés, il se retourna quelque peu laborieusement pour faire davantage face à ses compagnons de route dont il ressentait la présence. A part Jim, ils avaient tous été bien muets jusqu'à maintenant, et il comptait bien profiter des derniers instants du trajet pour leur poser à tous la question à cent balles :
« Au fait, après c't'histoire d'respects à l'Hiver, vous comptez faire quoi ? »
Les idéaux de juste et écrasante rétribution qu'embrassait la cour de l’Été parlaient à son tempérament d'Ogre, tant il rêvait plus que jamais avec la rage au cœur de réduire en charpie ce méprisable maître qui l'avait réduit en esclavage. Cependant, il se méfiait de l'idée de ne devenir qu'une machine à tuer ou une brute épaisse. Il n'avait certes pas grand-chose d'un samurai, d'un moine-guerrier, ou de tout autre type de combattant sage, mais il percevait néanmoins nettement que la colère et la soif de vengeance aveugles ne pouvaient résulter qu'en des fuites en avant stériles et autodestructrices.
L'Automne semblait plus prometteur, plus élaboré, plus... évolué. Mais s'il aspirait à dominer ses propres peurs, avait-il pour autant l'intention de devenir un vecteur de celles des autres ? La perspective ne manquait certes objectivement pas d'attrait, mais ce n'était pas vraiment son style. Il avait certes cultivé jusqu'à un certain point l'art d'effrayer et de faire trembler, mais vivre comme une éponge à peur lui était en réalité assez peu séduisant...
Sentant la fatigue commencer à revenir devant ces réflexions qui ne convenaient guère à un improvisateur comme lui, il ferma l’œil, passa une main lourde sur son visage rugueux et déformé, et poussa un soupir. Ce fut à ce moment que Yulia les prévint qu'ils arrivaient à destination, apparemment un lieu nommé « Lahaye », qui n'évoquait rien de particulier à Victor. Il accueillit cependant avec contentement l'idée de pouvoir sortir de ce coffre étroit, et ce fut par conséquent encore une fois par un mutisme de bon aloi qu'il répondit à la dame.
Que de perspectives... il se sentait bien étourdi par tout cela, et, se rappelant qu'il n'était bien évidemment pas seule dans tout cet étalage de nouveautés, il se retourna quelque peu laborieusement pour faire davantage face à ses compagnons de route dont il ressentait la présence. A part Jim, ils avaient tous été bien muets jusqu'à maintenant, et il comptait bien profiter des derniers instants du trajet pour leur poser à tous la question à cent balles :
« Au fait, après c't'histoire d'respects à l'Hiver, vous comptez faire quoi ? »
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Comme d'habitude, la vieille femme ne put répondre. Elle parlait toujours une langue étrangère que personne d'autre ne pouvait comprendre dans cette voiture. Thomas resta également silencieux un moment, mais pour des raisons différentes : il n'avait pas réfléchi à la question jusqu'ici. Il avait vécu une vie de servitude et d'emprisonnement, avec pour seule lumière la bienveillance de l'infirmière, et venait tout juste juste de retrouver l'espoir.
Le géant finit par répondre avec hésitation, se contentant de quelques mots pour exprimer son idée :
"Je vais voir ce que je peux faire pour soutenir ceux qui sont comme nous et empêcher d'autres de subir notre sort."
C'était là tout ce que l'on pouvait obtenir de l'ogre taciturne. Quant à Morris, il fut, comme d'habitude, plus bavard et dit avec détermination :
"Je compte bien faire payer tous ceux qui nous font subir ça et montrer à ces êtres de quoi nous sommes faits. Je forgerai des armes et je lutterai avec celles-ci, même au péril de ma vie. Je refuse de laisser les actes de ces monstres impunis et je compte bien leur apprendre le sens du mot justice. Je détruirai également les imposteurs, ces fameux remplaçants... Ils nous volent nos vies ! Enfin, j'essaierai de retrouver mon frère, coûte que coûte."
Le van finit par s'arrêter dans une rue, devant une société de pompes funèbres, à proximité d'un cimetière. Yulia s'empressa de descendre et d'entrer dans le bâtiment sans attendre les autres, pour une raison qui échappait probablement aux autres Changelins. Au bout de quelques minutes, Wolfheart les fit descendre du véhicule et les invita à entrer à leur tour. L'intérieur était classique pour ce genre de bâtiment, mais la surprise ne se trouvait pas là.
En effet, une des entrées du bâtiment brillait étrangement et offrait une vue littéralement féerique sur un décor qu'on ne devait voir que dans des grottes en milieu froid, où se mêlaient des stalactites de glace et des petits glaciers. Rufus les invita à traverser ce portail en les rassurant au besoin et les accompagna ensuite pour les guider. Ce fut sans doute un choc pour les Changelins. Ils étaient désormais dans des salles gigantesques et gelées telles qu'ils n'en avaient sans doute jamais vues. Ce n'était pas une grotte, mais bel et bien un palais de glace spécialement aménagé dans lequel vivaient d'autres êtres comme eux.
En dehors des merveilles de glace, la décoration était finalement très sobre. On constatait malgré tout des motifs qui revenaient régulièrement dans les œuvres d'art ou même les fresques sculptées de certains murs comme des flocons de neige ou des feuilles de houx.
Wolfheart ne leur laissa pas forcément le temps d'admirer la décoration et marcha en direction d'une grande salle dans laquelle se trouvaient de grandes tables de banquet et un magnifique trône de glace composé de stalagmites. Ce dernier était actuellement vide, la reine étant sans doute occupée à quelques tâches. Près du siège royal se tenait un homme grand et barbu qui semblait entièrement constitué de glace, rappelant les géants de glace des anciennes légendes ou d'autres sources. Il était donc bien assorti au décor et il était d'ailleurs aisé de le confondre avec ce dernier. Quelques autres Changelins étaient présents en ces lieux, dont Yulia, qui les gratifia d'un doux sourire, ce qui était assez rare pour être signalé et rendait ce dernier encore plus agréable et précieux.
Wolfheart s'arrêta à quelques pas du trône et se tourna vers les nouveaux-venus en souriant avant de leur dire d'un ton enjoué :
"Mes amis, veuillez excuser mon silence, mais je ne voulais guère laisser de la place à l'admiration. Le temps est une denrée précieuse et je préfère parfois trancher dans le vif à coups de griffes. Je vous souhaite donc la bienvenue dans la Cour de l'Hiver ! J'espère que vous vous plairez en ces lieux. Un repas plus copieux que celui du refuge vous sera servi dans quelque temps... En attendant, je vous prie de vous incliner devant sa majesté."
Le géant finit par répondre avec hésitation, se contentant de quelques mots pour exprimer son idée :
"Je vais voir ce que je peux faire pour soutenir ceux qui sont comme nous et empêcher d'autres de subir notre sort."
C'était là tout ce que l'on pouvait obtenir de l'ogre taciturne. Quant à Morris, il fut, comme d'habitude, plus bavard et dit avec détermination :
"Je compte bien faire payer tous ceux qui nous font subir ça et montrer à ces êtres de quoi nous sommes faits. Je forgerai des armes et je lutterai avec celles-ci, même au péril de ma vie. Je refuse de laisser les actes de ces monstres impunis et je compte bien leur apprendre le sens du mot justice. Je détruirai également les imposteurs, ces fameux remplaçants... Ils nous volent nos vies ! Enfin, j'essaierai de retrouver mon frère, coûte que coûte."
Le van finit par s'arrêter dans une rue, devant une société de pompes funèbres, à proximité d'un cimetière. Yulia s'empressa de descendre et d'entrer dans le bâtiment sans attendre les autres, pour une raison qui échappait probablement aux autres Changelins. Au bout de quelques minutes, Wolfheart les fit descendre du véhicule et les invita à entrer à leur tour. L'intérieur était classique pour ce genre de bâtiment, mais la surprise ne se trouvait pas là.
En effet, une des entrées du bâtiment brillait étrangement et offrait une vue littéralement féerique sur un décor qu'on ne devait voir que dans des grottes en milieu froid, où se mêlaient des stalactites de glace et des petits glaciers. Rufus les invita à traverser ce portail en les rassurant au besoin et les accompagna ensuite pour les guider. Ce fut sans doute un choc pour les Changelins. Ils étaient désormais dans des salles gigantesques et gelées telles qu'ils n'en avaient sans doute jamais vues. Ce n'était pas une grotte, mais bel et bien un palais de glace spécialement aménagé dans lequel vivaient d'autres êtres comme eux.
En dehors des merveilles de glace, la décoration était finalement très sobre. On constatait malgré tout des motifs qui revenaient régulièrement dans les œuvres d'art ou même les fresques sculptées de certains murs comme des flocons de neige ou des feuilles de houx.
Wolfheart ne leur laissa pas forcément le temps d'admirer la décoration et marcha en direction d'une grande salle dans laquelle se trouvaient de grandes tables de banquet et un magnifique trône de glace composé de stalagmites. Ce dernier était actuellement vide, la reine étant sans doute occupée à quelques tâches. Près du siège royal se tenait un homme grand et barbu qui semblait entièrement constitué de glace, rappelant les géants de glace des anciennes légendes ou d'autres sources. Il était donc bien assorti au décor et il était d'ailleurs aisé de le confondre avec ce dernier. Quelques autres Changelins étaient présents en ces lieux, dont Yulia, qui les gratifia d'un doux sourire, ce qui était assez rare pour être signalé et rendait ce dernier encore plus agréable et précieux.
Wolfheart s'arrêta à quelques pas du trône et se tourna vers les nouveaux-venus en souriant avant de leur dire d'un ton enjoué :
"Mes amis, veuillez excuser mon silence, mais je ne voulais guère laisser de la place à l'admiration. Le temps est une denrée précieuse et je préfère parfois trancher dans le vif à coups de griffes. Je vous souhaite donc la bienvenue dans la Cour de l'Hiver ! J'espère que vous vous plairez en ces lieux. Un repas plus copieux que celui du refuge vous sera servi dans quelque temps... En attendant, je vous prie de vous incliner devant sa majesté."
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Du côté de la sorcière et du géant, Victor ne fut pas surpris : la barrière du langage imposait irrémédiablement une incompréhension quasi-totale entre la vieille femme et eux, et le grand dadais était manifestement aussi simple et honnête dans ses buts que l'indiquait son faciès bonhomme. Le silence de Jim surprit quelque peu le Cyclope, mais il ne lui en tint pas rigueur, se faisant la réflexion que l'agitation de ces dernières heures devait l'avoir laissé profondément pensif. Quant aux propos de Morris, même s'ils se trouvaient dans la même veine que ceux de Thomas, une fois de plus, ils donnèrent de quoi réfléchir, particulièrement en ce qui concernait ces « remplaçants ». Se pouvait-il que la même chose lui fût arrivé à lui, Victor Ashton ; qu'un simulacre eût pris sa place et vécu sa vie pendant qu'il souffrait le martyr et titubait au-dessus du gouffre de la folie ? La pensée l'emplissait de colère, mais surtout de crainte, en une boule fort désagréable au creux de son estomac, et cela le préoccupa tant qu'il ne remarqua qu'à peine que le van s'était arrêté. Néanmoins, il n'en fut pas moins prompt à sortir lorsque Wolfheart leur ouvrit, surgissant du coffre avec promptitude et saluant l'air froid en frissonnant, en se tassant dans son grand manteau, et en laissant échapper un éternuement retentissant.
Toutefois, après s'être peu gracieusement essuyé le nez sur son vêtement, il redressa la tête pour rester un instant interdit devant le spectacle qui se profilait devant lui, et qui jurait de façon presque insolente avec les bâtiments gris et fonctionnels aux alentours. Étant surtout un arpenteur des forêts et des montagnes tempérées, l'Ogre n'avait jamais rien vu de tel (seuls quelques souvenirs flous et confus de son séjour en Arcadie correspondaient à un lieu aussi féerique), et ne reprit ses esprits que sous les injonctions de leur guide aux crocs et aux griffes acérées.
« Ah, merde ! » Poussa le Troll, exprimant son étonnement avec franchise, même si la grâce faisait défaut.
Pantois, il continua de grommeler son effarement dans sa barbe en suivant les pas de Wolfheart et en se rabattant plus que jamais à l'abri de ses effets vestimentaires, n'appréciant décidément pas le froid qui était une des composantes majeures de la cour de l'Hiver. Une fois parvenus dans la grande salle à banqueter, ce fut par un nouveau « Ben merde ! » qu'il accueillit cette vision d'enchantement que n'auraient pu égaler ses délires d'imagination les plus fous... ce qui n'était en fait pas tant dire que ça, étant donné la créativité de l'Ogre.
Il ne tarda cependant pas (enfin, pas trop) à se reprendre, et se concentra un peu plus sur les alentours et sur les personnes présentes qui formaient d'autres exemplaires de freak show à base de fourrure, d'écailles, de griffes, de peau diaphane, d'yeux impossibles, de silhouettes ensorcelantes... Médusé, Victor ne put dans un premier temps que répondre par un hochement de tête aux propos de l'homme-loup, puis, s'étant aperçu que le trône disposé en évidence était vide, il répondit avec son timbre grognant habituel :
« S'cusez-moi Wolfheart, mais sauf vot' respect, j'vois pas trop d'vant qui m'incliner. » Fit-il, perplexe, avec un hochement de tête en direction du siège de stalagmites pour illustrer l'objet de sa confusion.
En disant cela, il eut l'impression désagréable qu'il sautait à pieds joints dans un artifice d'éloquence qui avait été disposé à leur adresse, mais il ne voyait pas trop ce qu'il aurait pu répondre d'autre, et de toute manière, ce qui était fait était fait.
Toutefois, après s'être peu gracieusement essuyé le nez sur son vêtement, il redressa la tête pour rester un instant interdit devant le spectacle qui se profilait devant lui, et qui jurait de façon presque insolente avec les bâtiments gris et fonctionnels aux alentours. Étant surtout un arpenteur des forêts et des montagnes tempérées, l'Ogre n'avait jamais rien vu de tel (seuls quelques souvenirs flous et confus de son séjour en Arcadie correspondaient à un lieu aussi féerique), et ne reprit ses esprits que sous les injonctions de leur guide aux crocs et aux griffes acérées.
« Ah, merde ! » Poussa le Troll, exprimant son étonnement avec franchise, même si la grâce faisait défaut.
Pantois, il continua de grommeler son effarement dans sa barbe en suivant les pas de Wolfheart et en se rabattant plus que jamais à l'abri de ses effets vestimentaires, n'appréciant décidément pas le froid qui était une des composantes majeures de la cour de l'Hiver. Une fois parvenus dans la grande salle à banqueter, ce fut par un nouveau « Ben merde ! » qu'il accueillit cette vision d'enchantement que n'auraient pu égaler ses délires d'imagination les plus fous... ce qui n'était en fait pas tant dire que ça, étant donné la créativité de l'Ogre.
Il ne tarda cependant pas (enfin, pas trop) à se reprendre, et se concentra un peu plus sur les alentours et sur les personnes présentes qui formaient d'autres exemplaires de freak show à base de fourrure, d'écailles, de griffes, de peau diaphane, d'yeux impossibles, de silhouettes ensorcelantes... Médusé, Victor ne put dans un premier temps que répondre par un hochement de tête aux propos de l'homme-loup, puis, s'étant aperçu que le trône disposé en évidence était vide, il répondit avec son timbre grognant habituel :
« S'cusez-moi Wolfheart, mais sauf vot' respect, j'vois pas trop d'vant qui m'incliner. » Fit-il, perplexe, avec un hochement de tête en direction du siège de stalagmites pour illustrer l'objet de sa confusion.
En disant cela, il eut l'impression désagréable qu'il sautait à pieds joints dans un artifice d'éloquence qui avait été disposé à leur adresse, mais il ne voyait pas trop ce qu'il aurait pu répondre d'autre, et de toute manière, ce qui était fait était fait.
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
La violence de Wolfheart avait saisi Jim, pourquoi vouloir tuer et se venger ? Il savait que les gens de la Haie étaient des personnes mauvaises, mais de là à tous les tuer sans jugement ni rien ? N'était-ce pas s'abaisser à leur niveau ?
C'est donc dans cet état d'esprit qu'il suivit le petit groupe dans la morgue. Ce lieu était étrange, féérique, presque comme il l'avait imaginé. Comme s'ils étaient dans un autre monde ?
Jim fut aussi surpris que Victor en voyant le trône vide et il se demanda alors dans quelle affaire ils s'étaient embarqués ? Etait-ce une mauvaise blague, sauf si Yulia était était la reine et...
Par acquis de conscience, il osa quand même demander en même temps que Victor:
"Je veux bien m'incliner face à un trône, mais seulement si sa majesté apparait!"
C'est donc dans cet état d'esprit qu'il suivit le petit groupe dans la morgue. Ce lieu était étrange, féérique, presque comme il l'avait imaginé. Comme s'ils étaient dans un autre monde ?
Jim fut aussi surpris que Victor en voyant le trône vide et il se demanda alors dans quelle affaire ils s'étaient embarqués ? Etait-ce une mauvaise blague, sauf si Yulia était était la reine et...
Par acquis de conscience, il osa quand même demander en même temps que Victor:
"Je veux bien m'incliner face à un trône, mais seulement si sa majesté apparait!"
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Les remarques des deux Changelins firent légèrement rire Rufus, de même que les autres sujets de la Cour de l'Hiver, sauf Yulia, qui esquissa à peine un sourire. Cette dernière s'avança en direction du groupe et s'arrêta devant eux avant de prendre la parole sur un ton étrangement solennel :
"Tu veux voir apparaître la Reine de l'Hiver, Jim ? Tes désirs sont des ordres, mon ami."
Sa voix avait résonné avec force et autorité dans les halles de glace, tel le terrible vrombissement d'une avalanche en montagne. Aussitôt après avoir pris la parole, elle s'avança lentement vers le trône, accompagnée par un vent glacé qui l'auréolait de neige et s'intensifiait de plus en plus, la brise d'hiver se transformant peu à peu en un blizzard polaire. Une fois arrivée devant le trône, elle se retourna afin de faire face à sa cour et s'assit gracieusement. Les courants d'air se concentrèrent alors au-dessus de sa tête pour former une magnifique couronne de glace, cette dernière brillant de mille feux telle une aurore boréale.
À ce moment précis, la voix du géant de glace tonna :
"Que tous saluent sa majesté Yulia, Reine du Givre de Philadelphie !"
"Tu veux voir apparaître la Reine de l'Hiver, Jim ? Tes désirs sont des ordres, mon ami."
Sa voix avait résonné avec force et autorité dans les halles de glace, tel le terrible vrombissement d'une avalanche en montagne. Aussitôt après avoir pris la parole, elle s'avança lentement vers le trône, accompagnée par un vent glacé qui l'auréolait de neige et s'intensifiait de plus en plus, la brise d'hiver se transformant peu à peu en un blizzard polaire. Une fois arrivée devant le trône, elle se retourna afin de faire face à sa cour et s'assit gracieusement. Les courants d'air se concentrèrent alors au-dessus de sa tête pour former une magnifique couronne de glace, cette dernière brillant de mille feux telle une aurore boréale.
À ce moment précis, la voix du géant de glace tonna :
"Que tous saluent sa majesté Yulia, Reine du Givre de Philadelphie !"
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Jim était impressionné par la majesté de Yulia, elle qui était quelques heures plus tôt si renfermée et taciturne. Désormais, elle dégageait une grâce royale, tant par ses atours que par sa stature, et le Ténébreux ne put que s'abaisser devant cette Reine avant que quiconque ne remarque son émoi.
Il était chez lui...
Il était chez lui...
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Tous s'inclinèrent comme prévu devant la Reine. Heureusement, cela ne dura guère qu'un moment car elle les invita rapidement à se relever.
"Mes amis... Je vous ai observés pendant un moment. Vous n'avez pas à vous incliner si longtemps devant moi. À mes yeux, vous êtes bien plus que de simples semblables car j'ai vécu à vos côtés. Je vous vois donc comme des camarades et l'humilité chère à ma Cour m'interdit de vous laisser vous prosterner ainsi. Levez-vous donc, amis, et soyez les bienvenus au sein de ma Cour. J'espère que vous vous y plairez en son sein et que nous ferons plus ample connaissance."
La Reine attendit afin de leur laisser le temps de se relever et ajouta alors :
"Je vais devoir me retirer un instant pour régler quelques affaires. Un repas plus complet vous sera servi pour vous faire patienter. De plus, si jamais vous manifestez une certaine curiosité au sujet des principes de notre Cour, mon Thane saura y répondre, de même que Rufus, que vous connaissez déjà."
Au mot "Thane", le géant de glace avait réagi, indiquant qu'on parlait de lui. La Reine finit par se lever.
"Bien, j'espère que vous vous souviendrez de notre accueil. Que le vent de l'hiver vous protège de son blanc manteau."
Elle se retira alors, disparaissant dans une des nombreuses salles de son palais. Le Thane et Rufus invitèrent alors les Changelins à s'installer.
"Mes amis... Je vous ai observés pendant un moment. Vous n'avez pas à vous incliner si longtemps devant moi. À mes yeux, vous êtes bien plus que de simples semblables car j'ai vécu à vos côtés. Je vous vois donc comme des camarades et l'humilité chère à ma Cour m'interdit de vous laisser vous prosterner ainsi. Levez-vous donc, amis, et soyez les bienvenus au sein de ma Cour. J'espère que vous vous y plairez en son sein et que nous ferons plus ample connaissance."
La Reine attendit afin de leur laisser le temps de se relever et ajouta alors :
"Je vais devoir me retirer un instant pour régler quelques affaires. Un repas plus complet vous sera servi pour vous faire patienter. De plus, si jamais vous manifestez une certaine curiosité au sujet des principes de notre Cour, mon Thane saura y répondre, de même que Rufus, que vous connaissez déjà."
Au mot "Thane", le géant de glace avait réagi, indiquant qu'on parlait de lui. La Reine finit par se lever.
"Bien, j'espère que vous vous souviendrez de notre accueil. Que le vent de l'hiver vous protège de son blanc manteau."
Elle se retira alors, disparaissant dans une des nombreuses salles de son palais. Le Thane et Rufus invitèrent alors les Changelins à s'installer.
Re: [Changeling : the Lost] Un séjour à l'asile
Jim s'avança donc et s'installa dans un fauteuil confortable en cuir sombre, autour d'une petite table basse marquetée.
Il ne savait pas vraiment quoi dire ni faire. Tandis que le Géant des Glaces et Rufus prenaient place, il demanda:
"Pourquoi ne nous avoir rien dit ? Et pourquoi Yulia...La Reine Yulia" il se demandait s'il devait utiliser sont titre ou non "A-t-elle été enfermée avec nous ?"
Il ne savait pas vraiment quoi dire ni faire. Tandis que le Géant des Glaces et Rufus prenaient place, il demanda:
"Pourquoi ne nous avoir rien dit ? Et pourquoi Yulia...La Reine Yulia" il se demandait s'il devait utiliser sont titre ou non "A-t-elle été enfermée avec nous ?"