[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père
On aime comme on reçoit
Enguerrand se tenait près de son père et de sa sœur quand les étrangers du nord franchirent l'enceinte du château. Il regardait sans trop rien dire l'excitation de Lysanor, trop heureuse de pouvoir apprendre les us et coutumes d'une lointaine région, puis haussa vaguement les sourcils quand Rheomar, faisant fi du protocole, avança à leur rencontre. De fait, Enguerrand, Lysanor et Mestre Engilram durent le suivre.
La délégation du nord se réduisait à quatre personnes et une roulotte. Mais il ne s'y trompa pas : Siegwulf Snow et Astrid Karstakk avait cette aura d'assurance qui n'appartient qu'aux nobles. Enguerrand avait imaginé son demi-frère ainsi, fort et fier. Sa grande surprise fut Astrid. Cette femme très séduisante dénotait avec les beautés Dornienne par la pâleur de sa carnation et sa chevelure ardente.
Moins sèche que son mari, elle se montra plus protocolaire en faisant saluer leur très jeune fils qui avait bien appris sa récitation. Siegwulf n'avait pas revisé la sienne, apparemment. Avait-il préparé ses mots avant de les prononcer? Pas sur...
Enguerrand constata cette dichotomie étrange dans son comportement : une part de lui déplorait sa présence dans ces murs et semblait pressé d'en finir et une autre s'efforçait d'être courtois et ne manquait pas de souligner qu'il était fort et invaincu. Que ne ferais-t'on pas pour l'amour d'un père?
Mais ces questions abruptes... Rheomar embarassé. Que tout cela est fâcheux. Enguerrand savait que cette première rencontre ferait du bruit dans la ville et il n'était pas question que celle-ci laisse une image semblable à un conseil de guerre ou un rassemblement de serfs et de vilains.
Enguerrand s'avanca pour parfaire les présentations, vu que son père était trop ému.
"Soyez les bienvenus en Dorne, terre de soleil et d'accueil."
Il salua d'abord Astrid d'un baise-main maitrisé et ajouta en souriant : "Vous rafraîchissez ces murs", puis passa sa main affectueusement dans les cheveux de Balder en le félicitant "Tu parles déjà très bien pour ton âge!".
Puis se tournant vers Siegwulf, il sentit en lui une animosité à son égard. Les gens du château épiaient chaque faits et gestes aussi Enguerrand ne se risqua pas à une accolade qui pourrait être à sens unique. Regardant sans frémir l'imposant guerrier, il lui tendit la main avec calme...
"Je suis Enguerrand Aversin et suis ravi de faire votre connaissance.
Laissez moi vous présenter Lysanor, ma sœur, qui brûle d'impatience de connaître les histoires de votre pays.
Voici notre Mestre. N'hésitez pas à l'interroger sur tout ce dont vous pourriez avoir besoin. Mestre Engulrim, vous verrez avec nos invités si ils souhaitent envoyer un message pour informer la maison Karstakk qu'ils sont bien arrivés."
"Père. Votre patience est enfin récompensé : ils sont bel et bien present maintenant! Vous devriez vous reposer en prévision du banquet que nous donnons ce soir."
Puis se tournant vers Siegwulf, aimable :
"Cela siéra davantage pour faire plus ample connaissance et développer les réponses qu'appellent les questions soulevées... Mais vous avez fait une longue route. Le jeune homme doit être fatigué et vous aspirez certainement à un bon bain."
Enguerrand se tourna imperceptiblement vers Astrid qui manifesterait sans doute d'avantage d'enthousiasme à cette proposition.
"Pour votre confort, j'ai décidé de vous laissez ma chambre, un peu trop grande à mon usage. Nous avons vidé quelques affaires mais nos gens saurons vous apportez tout ce dont vous aurez besoin. Non-non, ne me remerciez pas..."
Prenant prestement la main de Lysanor pour la tenir affectueusement des deux mains, il ajoute :
"Notre regretté mère, Hélène de Maurecourt, que les Sept là protège, avait coutume de dire : on aime comme on reçoit."
(2*)
La délégation du nord se réduisait à quatre personnes et une roulotte. Mais il ne s'y trompa pas : Siegwulf Snow et Astrid Karstakk avait cette aura d'assurance qui n'appartient qu'aux nobles. Enguerrand avait imaginé son demi-frère ainsi, fort et fier. Sa grande surprise fut Astrid. Cette femme très séduisante dénotait avec les beautés Dornienne par la pâleur de sa carnation et sa chevelure ardente.
Moins sèche que son mari, elle se montra plus protocolaire en faisant saluer leur très jeune fils qui avait bien appris sa récitation. Siegwulf n'avait pas revisé la sienne, apparemment. Avait-il préparé ses mots avant de les prononcer? Pas sur...
Enguerrand constata cette dichotomie étrange dans son comportement : une part de lui déplorait sa présence dans ces murs et semblait pressé d'en finir et une autre s'efforçait d'être courtois et ne manquait pas de souligner qu'il était fort et invaincu. Que ne ferais-t'on pas pour l'amour d'un père?
Mais ces questions abruptes... Rheomar embarassé. Que tout cela est fâcheux. Enguerrand savait que cette première rencontre ferait du bruit dans la ville et il n'était pas question que celle-ci laisse une image semblable à un conseil de guerre ou un rassemblement de serfs et de vilains.
Enguerrand s'avanca pour parfaire les présentations, vu que son père était trop ému.
"Soyez les bienvenus en Dorne, terre de soleil et d'accueil."
Il salua d'abord Astrid d'un baise-main maitrisé et ajouta en souriant : "Vous rafraîchissez ces murs", puis passa sa main affectueusement dans les cheveux de Balder en le félicitant "Tu parles déjà très bien pour ton âge!".
Puis se tournant vers Siegwulf, il sentit en lui une animosité à son égard. Les gens du château épiaient chaque faits et gestes aussi Enguerrand ne se risqua pas à une accolade qui pourrait être à sens unique. Regardant sans frémir l'imposant guerrier, il lui tendit la main avec calme...
"Je suis Enguerrand Aversin et suis ravi de faire votre connaissance.
Laissez moi vous présenter Lysanor, ma sœur, qui brûle d'impatience de connaître les histoires de votre pays.
Voici notre Mestre. N'hésitez pas à l'interroger sur tout ce dont vous pourriez avoir besoin. Mestre Engulrim, vous verrez avec nos invités si ils souhaitent envoyer un message pour informer la maison Karstakk qu'ils sont bien arrivés."
"Père. Votre patience est enfin récompensé : ils sont bel et bien present maintenant! Vous devriez vous reposer en prévision du banquet que nous donnons ce soir."
Puis se tournant vers Siegwulf, aimable :
"Cela siéra davantage pour faire plus ample connaissance et développer les réponses qu'appellent les questions soulevées... Mais vous avez fait une longue route. Le jeune homme doit être fatigué et vous aspirez certainement à un bon bain."
Enguerrand se tourna imperceptiblement vers Astrid qui manifesterait sans doute d'avantage d'enthousiasme à cette proposition.
"Pour votre confort, j'ai décidé de vous laissez ma chambre, un peu trop grande à mon usage. Nous avons vidé quelques affaires mais nos gens saurons vous apportez tout ce dont vous aurez besoin. Non-non, ne me remerciez pas..."
Prenant prestement la main de Lysanor pour la tenir affectueusement des deux mains, il ajoute :
"Notre regretté mère, Hélène de Maurecourt, que les Sept là protège, avait coutume de dire : on aime comme on reçoit."
(2*)
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
La peinture rafraîchit les murs... Rarement les gens. Ou alors c'est parce qu'on s'est servi de leur sang pour les repeindre. C'est une technique comme une autre...DukeTogo a écrit :"Vous rafraîchissez ces murs"
Astrid eut un sourire à la politesse d'Enguerrant et inclina brièvement la tête à son attention. Il était poli, accueillant.
On ne pouvait pas en dire autant de son époux mais comment lui en vouloir ? Il avait renâclé pendant des jours à la perspective de ce voyage dans le sud, de cette rencontre avec son géniteur - impossible de dire son père, cet homme ne s'était jamais occupé de lui, il avait renvoyé sa mère et ne s'était pas inquiété de prendre des nouvelles de ce fils. Mais il fallait qu'il comprenne qu'il devait à présent faire des efforts. Après tout, il était là pour un certain temps et personne à part le seigneur des lieux n'était responsable de cet état de fait. Personne en dehors du principal intéressé ne devait en pâtir.
Elle salua la jeune fille qui s'était avancée et lui adressa un sourire avenant, puis l'héritier du domaine lui parla et Astrid posa son regard vert sur lui.
- Très bien, si vous y tenez. C'est fort aimable à vous.DukeTogo a écrit :"Pour votre confort, j'ai décidé de vous laissez ma chambre, un peu trop grande à mon usage. Nous avons vidé quelques affaires mais nos gens saurons vous apportez tout ce dont vous aurez besoin. Non-non, ne me remerciez pas..."
* Alors si je me fis à ta chambre, je saurai si tu nous aimes ou si tu nous détestes. Un bon indice... *DukeTogo a écrit :"Notre regretté mère, Hélène de Maurecourt, que les Sept là protège, avait coutume de dire : on aime comme on reçoit."
Dernière modification par Angarad le 23 mars 2013, 23:46, modifié 1 fois.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Houlà, il parlait le demi-frère... Il parlait beaucoup. Restait à voir s'il agirait en temps voulu, mais c'était un bien meilleur accueil que ce à quoi Siegwulf s'était attendu. Il sera la main d'Enguerrand, fermement mais sans en faire un concours de force, ce n'était pas la peine. Le bâtard ravala sagement quelques répliques un peu abrupte, quoique pas nécessairement malpolies, qui lui étaient venues à l'esprit, faisant bon usage de ce que son épouse lui avait dit durant leur long voyage.
"Merci de votre accueil. Nous aurons en effet le temps de discuter tout ça en temps utile. Et merci pour la chambre."
Il était tout prêt à se faire guider dans ce château, savoir où était leur chambre, en effet, mais aussi la salle de bain, la salle des repas. Pour l'entraînement, il verrait ca demain, et la cour pourrait faire l'usage.
En tout cas, le premier contact entre les demi-frères s'était moins mal passé qu'il l'avait craint, et cela le surprit agréablement !
"Merci de votre accueil. Nous aurons en effet le temps de discuter tout ça en temps utile. Et merci pour la chambre."
Il était tout prêt à se faire guider dans ce château, savoir où était leur chambre, en effet, mais aussi la salle de bain, la salle des repas. Pour l'entraînement, il verrait ca demain, et la cour pourrait faire l'usage.
En tout cas, le premier contact entre les demi-frères s'était moins mal passé qu'il l'avait craint, et cela le surprit agréablement !
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Le père sourit légèrement en observant ses deux fils, quelque peu rassuré par leur attitude. Ils s'entendaient visiblement, ce qui n'était pas pour lui déplaire, loin de là. En fait, il était même très satisfait. Il avait craint le pire en invitant son bâtard et avait attendu ce moment avec angoisse.
Soulagé, il soupira et reprit la parole en les observant tous les deux avec fierté :
"Je pense que vous avez beaucoup à vous dire, mes fils. Je vais donc me retirer afin de me reposer un peu. Je vous reparlerai bien sûr prochainement, mais en privé. En attendant, ton frère te montrera ta chambre, Siegwulf. Ta femme et ton fils pourront ainsi s'y reposer. Le pauvre doit être épuisé par ce voyage."
Il tourna le regard vers son fils et ajouta, non sans une certaine affection à son égard :
"Enguerrand, mon cher fils, je compte sur toi pour traiter ton frère comme il se doit. Je connais tes manières et je sais que tu ne me décevras pas."
Il sourit de nouveau et s'en alla, suivie de près par sa chère fille.
Soulagé, il soupira et reprit la parole en les observant tous les deux avec fierté :
"Je pense que vous avez beaucoup à vous dire, mes fils. Je vais donc me retirer afin de me reposer un peu. Je vous reparlerai bien sûr prochainement, mais en privé. En attendant, ton frère te montrera ta chambre, Siegwulf. Ta femme et ton fils pourront ainsi s'y reposer. Le pauvre doit être épuisé par ce voyage."
Il tourna le regard vers son fils et ajouta, non sans une certaine affection à son égard :
"Enguerrand, mon cher fils, je compte sur toi pour traiter ton frère comme il se doit. Je connais tes manières et je sais que tu ne me décevras pas."
Il sourit de nouveau et s'en alla, suivie de près par sa chère fille.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Enguerrand regarda Rheomar s'éloigner suivi de Lysanor qui trépignait encore. Ainsi, le vieux bouc parlerait en secret avec Siegwulf des raisons de sa venue. C'est fâcheux.
Puis en se retournant vers les invités en écartant les bras dans un geste d'ouverture :
"Je n'ai été enseigné que de comment un père aimant traite son fils. Mais je ferais de mon mieux..."
Enguerrand donna des ordres pour que les serviteurs portent les affaires jusqu'à son ancienne chambre. L'agitation immédiate en conséquence pouvait contraster, pour les esprits les plus observateurs, avec tout le charme et la savoir-être du jeune sire. De la crainte peut-être...
Puis il désigna de façon évasive divers lieux du château : écurie, dépendances des serviteurs, quartier des gardes, chapelle et habitation du Mestre, etc.
"Ha. Voici l'homme qu'on appelle La Vérole. Il ne faut pas faire attention à son aspect, même si j'admets qu'il puisse rebuter le fier Balder... Nous hébergeons cet homme, à qui je dois rien moins que la vie. C'est aux actes qu'on reconnaît à qui l'on peut se fier et vous conviendrez qu'il méritait de fait que nous l'accueillions malgré sa basse extraction."
"Comme je vous l'ai dit, nous avons débarrassé ma... votre chambre de mes effets personnels. C'est pourquoi vous n'aurez qu'un mot à dire pour que nous vous fassions monter tout ce qui pourraient vous manquer."
D'un ton plus sobre, destiné à ne pas être entendu de tous :
"Merci d'avoir pondéré votre franc-parler. Ces murs ont des oreilles et les serviteurs ont des yeux. La ville n'a pas besoin de savoir que son seigneur perd contenance devant un lointain fils... Ne le jugez point trop vite, de grâce. D'ailleurs, avez-vous a vous plaindre de votre vie? Je devine une certaine harmonie dans votre union, le mariage que vous avez contracté ne me semble pas être que de raison: il n'y a voir le fruit de votre affection mutuelle pour le comprendre."
"Le seigneur vous fera peut-être la surprise de venir vous trouver avant le dîner pour vous affranchir de ses souhaits à votre égard, qui sait?"
Sauf réponse, Enguerrand s'esquivera après un regard malicieux ponctuant ses derniers mots.
Il ira ensuite trouver son père pour lui glisser qu'il serait sans doute bon pour que Siegwulf se détende et que le dîner soit le moment de fête que nous désirons tous qu'il aille trouver son fils pour lui parler...
Puis en se retournant vers les invités en écartant les bras dans un geste d'ouverture :
"Je n'ai été enseigné que de comment un père aimant traite son fils. Mais je ferais de mon mieux..."
Enguerrand donna des ordres pour que les serviteurs portent les affaires jusqu'à son ancienne chambre. L'agitation immédiate en conséquence pouvait contraster, pour les esprits les plus observateurs, avec tout le charme et la savoir-être du jeune sire. De la crainte peut-être...
Puis il désigna de façon évasive divers lieux du château : écurie, dépendances des serviteurs, quartier des gardes, chapelle et habitation du Mestre, etc.
"Ha. Voici l'homme qu'on appelle La Vérole. Il ne faut pas faire attention à son aspect, même si j'admets qu'il puisse rebuter le fier Balder... Nous hébergeons cet homme, à qui je dois rien moins que la vie. C'est aux actes qu'on reconnaît à qui l'on peut se fier et vous conviendrez qu'il méritait de fait que nous l'accueillions malgré sa basse extraction."
"Comme je vous l'ai dit, nous avons débarrassé ma... votre chambre de mes effets personnels. C'est pourquoi vous n'aurez qu'un mot à dire pour que nous vous fassions monter tout ce qui pourraient vous manquer."
D'un ton plus sobre, destiné à ne pas être entendu de tous :
"Merci d'avoir pondéré votre franc-parler. Ces murs ont des oreilles et les serviteurs ont des yeux. La ville n'a pas besoin de savoir que son seigneur perd contenance devant un lointain fils... Ne le jugez point trop vite, de grâce. D'ailleurs, avez-vous a vous plaindre de votre vie? Je devine une certaine harmonie dans votre union, le mariage que vous avez contracté ne me semble pas être que de raison: il n'y a voir le fruit de votre affection mutuelle pour le comprendre."
"Le seigneur vous fera peut-être la surprise de venir vous trouver avant le dîner pour vous affranchir de ses souhaits à votre égard, qui sait?"
Sauf réponse, Enguerrand s'esquivera après un regard malicieux ponctuant ses derniers mots.
Il ira ensuite trouver son père pour lui glisser qu'il serait sans doute bon pour que Siegwulf se détende et que le dîner soit le moment de fête que nous désirons tous qu'il aille trouver son fils pour lui parler...
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Astrid haussa un sourcil au discours malvenu de l'héritier sur la paternité et le mariage mais ne dit rien. Il ne valait mieux pas.
Elle regarda son époux puis rejoignit la nourrice avec leur fils. Hélant un serviteur, elle lui demanda d'être conduite aux quartiers qu'on leur avait attribués et de monter les malles qui se trouvaient dans le chariot.
- Venez, Deirdre. Il y a des choses à faire.
Elle regarda son époux puis rejoignit la nourrice avec leur fils. Hélant un serviteur, elle lui demanda d'être conduite aux quartiers qu'on leur avait attribués et de monter les malles qui se trouvaient dans le chariot.
- Venez, Deirdre. Il y a des choses à faire.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Vérole, quand il avait été présenté, avait salué, négligemment, à la limite du contre temps, ou à contre-cœur, l'homme du Nord, avant de sourire à sa femme et au petit garçon. Froidement, attendant le moment où le garçonnet allait brailler face à son visage ravagé et sa mère frémir de répulsion ou de rage.
Il ne cherchait pas à leur plaire, son maître ne lui avait pas expressément ordonné de le faire, et à vrai dire, vu son visage à lui, il se moquait bien de ce qu'ils pouvaient penser de lui au premier regard. Même, à force d'être haï par tous, il en venait à apprécier la répulsion qu'il causait sur son passage, au moins, il était sûr que pour quelques murmures et des insultes voilés, son chemin était toujours libre dans les sombres couloirs du castel Aversin.
Vérole enquit donc un ordre de son maître quant aux bagages des nouveaux. Il n'avait rien à dire, juste à ouvrir grands ses oreilles et ne pas laisser ses yeux dans sa poche. Chose à laquelle il s'était attelé depuis l'arrivée des deux gens du Nord et leur suite. Il avait compris, comme son maître, que le couple s'aimait. C'était une bonne chose, pour les manipuler au besoin. Mais il devrait aussi prévenir son maître, l'homme du Nord se déplaçait comme un guerrier, et sa femme ne semblait pas en reste. Il avait la tête de l'emploi, et les muscles qui saillaient sous sa tunique laissaient présager que son épée taillait les hommes comme la cognée d'une bûcheron les arbres.
Pour la femme, il n'avait pu s'empêcher de profiter de ses courbes, elle était belle, grande et forte. Peut être un peu plate pour un homme habitué aux lourdes prostitués dorniennes, mais bon, les plaisirs de la vie quémandaient parfois des changements et de nouvelles expériences. Mais pour l'heure, il gardait ces pensées bien sagement pour lui.
Il ne cherchait pas à leur plaire, son maître ne lui avait pas expressément ordonné de le faire, et à vrai dire, vu son visage à lui, il se moquait bien de ce qu'ils pouvaient penser de lui au premier regard. Même, à force d'être haï par tous, il en venait à apprécier la répulsion qu'il causait sur son passage, au moins, il était sûr que pour quelques murmures et des insultes voilés, son chemin était toujours libre dans les sombres couloirs du castel Aversin.
Vérole enquit donc un ordre de son maître quant aux bagages des nouveaux. Il n'avait rien à dire, juste à ouvrir grands ses oreilles et ne pas laisser ses yeux dans sa poche. Chose à laquelle il s'était attelé depuis l'arrivée des deux gens du Nord et leur suite. Il avait compris, comme son maître, que le couple s'aimait. C'était une bonne chose, pour les manipuler au besoin. Mais il devrait aussi prévenir son maître, l'homme du Nord se déplaçait comme un guerrier, et sa femme ne semblait pas en reste. Il avait la tête de l'emploi, et les muscles qui saillaient sous sa tunique laissaient présager que son épée taillait les hommes comme la cognée d'une bûcheron les arbres.
Pour la femme, il n'avait pu s'empêcher de profiter de ses courbes, elle était belle, grande et forte. Peut être un peu plate pour un homme habitué aux lourdes prostitués dorniennes, mais bon, les plaisirs de la vie quémandaient parfois des changements et de nouvelles expériences. Mais pour l'heure, il gardait ces pensées bien sagement pour lui.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
La nourrice la suivit donc avec son propre enfant. Deirdre était une jeune femme du nord avec des charmes certains. Elle avait certes des défauts, tels un nez quelque peu trop prononcé ou des dents relativement mal alignées (bien qu'intactes et plutôt propres), mais sa chevelure brune, ses yeux bleus et ses formes avaient tout de même de quoi attirer le regard, sans pour autant rivaliser avec sa chère maîtresse. D'ailleurs, elle ne prétendait pas en être capable.
Au contraire, Deirdre était une femme incroyablement serviable et même très pieuse. Elle était un modèle de douceur et de gentillesse.
Ceux qui étaient encore dans la cour purent apercevoir un corbeau survoler le château, ses ailes noires se détachant très clairement sur le ciel. L'oiseau se dirigea vers une fenêtre et y entra sans la moindre gêne. Les habitués du château savaient que cette fenêtre donnait sur la salle du Mestre Engilram.
En somme, ce corbeau était très probablement un messager, ce qui annonçait sans doute quelque chose...
Alors qu'il se dirigeait vers la chambre de son père, ce cher Enguerrand eut une jolie surprise, voire même l'une des plus grandes de sa vie. Il entendit quelques rires dans un coin et reconnut aisément la voix de Lysanor. Sa sœur enlaçait quelqu'un et déposait sur ses lèvres des baisers furtifs tout en disant :
"Tu es si aimable ! Jamais je n'ai connu ça de ma vie... Tu me comprends comme personne !"
Ce à quoi l'étranger répondit d'une voix curieusement féminine :
"Pourtant, ma petite dame, je ne suis personne. Je n'ai rien à vous offrir, gente damoiselle."
Ce à quoi Lysanor répondit par un baiser tendre. Son amant avait les cheveux noirs et souples, visiblement mi-longs, le teint bruni par le soleil, presque sombre, typique des Dorniens vivant dans le désert et une robe légère et lacée sur le devant qui cachait partiellement une poitrine plutôt généreuse. En effet, c'était bel et bien une femme, et visiblement une servante, que Lysanor était en train d'embrasser à ce moment-là, et l'affection entre les deux semblait sincère.
Enguerrand venait donc de surprendre sa sœur avec sa maîtresse...
Au contraire, Deirdre était une femme incroyablement serviable et même très pieuse. Elle était un modèle de douceur et de gentillesse.
Ceux qui étaient encore dans la cour purent apercevoir un corbeau survoler le château, ses ailes noires se détachant très clairement sur le ciel. L'oiseau se dirigea vers une fenêtre et y entra sans la moindre gêne. Les habitués du château savaient que cette fenêtre donnait sur la salle du Mestre Engilram.
En somme, ce corbeau était très probablement un messager, ce qui annonçait sans doute quelque chose...
Alors qu'il se dirigeait vers la chambre de son père, ce cher Enguerrand eut une jolie surprise, voire même l'une des plus grandes de sa vie. Il entendit quelques rires dans un coin et reconnut aisément la voix de Lysanor. Sa sœur enlaçait quelqu'un et déposait sur ses lèvres des baisers furtifs tout en disant :
"Tu es si aimable ! Jamais je n'ai connu ça de ma vie... Tu me comprends comme personne !"
Ce à quoi l'étranger répondit d'une voix curieusement féminine :
"Pourtant, ma petite dame, je ne suis personne. Je n'ai rien à vous offrir, gente damoiselle."
Ce à quoi Lysanor répondit par un baiser tendre. Son amant avait les cheveux noirs et souples, visiblement mi-longs, le teint bruni par le soleil, presque sombre, typique des Dorniens vivant dans le désert et une robe légère et lacée sur le devant qui cachait partiellement une poitrine plutôt généreuse. En effet, c'était bel et bien une femme, et visiblement une servante, que Lysanor était en train d'embrasser à ce moment-là, et l'affection entre les deux semblait sincère.
Enguerrand venait donc de surprendre sa sœur avec sa maîtresse...
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Enguerrand resta caché en reculant de quelque pas. Terriblement intrigué, un rien troublé... Il jeta un coup en direction de la chambre de Rheomar en se disant qu'avec le piètre exemple d'epoux qu'il était jadis avec leur mère, rien d'étonnant à ce que sa jeune sœur n'ait pas construit une image idéalisée du couple.
Puis lui revint en mémoire le peu d'enthousiasme que mettait Lysanor à sourire aux prétendants que tel ou tel famille espérait fiancer avec la cadette Aversin... Mmmh, évidemment.
Il jetta un nouveau regard furtif dans la chambre de sa sœur afin d'observer le comportement de cette servante dont il peinait à se remémorer le nom. Il avait besoin de savoir si celle-ci était sincèrement affectueuse avec la jeune lady ou si elle se jouait d'elle... Il n'osait imaginer que Lysanor pouvait avoir séduit la servante.
Quelle surprise. Dire qu'il n'en avait jamais rien su. Calculateur, il réfléchissait déjà aux avantages qu'il pourrait tirer des mœurs de sa charmante sœur, qu'elle soit une ravissante idiote ou une maîtresse-femme insoupçonnée... Quelqu'un d'autre savait-il? La Vérole, peut-être... Si oui, il allait falloir lui rappeler son allégeance. Si la Vérole ne savait rien, alors personne d'autre ne sait. Son regard lubrique couvant sans cesse sa jeune sœur n'avait échapper longtemps au fils Aversin.
Il abandonna l'idée de voir son père avant le dîner qui se tiendrait d'ici deux bonnes heures. L'arrivée d'un message le préoccupait davantage. Ce n'était assurément pas une journée ordinaire : il devait en reprendre le contrôle. Il devait connaître le contenu du message. Le Mestre pouvait éventuellement se montrer peu coopérant pour le lui montrer mais fort avisé, saura certainement être "raisonnable".
Une fois le message connu, il le rendra au Mestre en remerciant les Sept d'avoir envoyé aux Aversin un homme aussi sage et instruit que le Mestre Engulrim, d'une fidélité sans faille... Pour le seigneur actuel comme pour le suivant.
Puis lui revint en mémoire le peu d'enthousiasme que mettait Lysanor à sourire aux prétendants que tel ou tel famille espérait fiancer avec la cadette Aversin... Mmmh, évidemment.
Il jetta un nouveau regard furtif dans la chambre de sa sœur afin d'observer le comportement de cette servante dont il peinait à se remémorer le nom. Il avait besoin de savoir si celle-ci était sincèrement affectueuse avec la jeune lady ou si elle se jouait d'elle... Il n'osait imaginer que Lysanor pouvait avoir séduit la servante.
Quelle surprise. Dire qu'il n'en avait jamais rien su. Calculateur, il réfléchissait déjà aux avantages qu'il pourrait tirer des mœurs de sa charmante sœur, qu'elle soit une ravissante idiote ou une maîtresse-femme insoupçonnée... Quelqu'un d'autre savait-il? La Vérole, peut-être... Si oui, il allait falloir lui rappeler son allégeance. Si la Vérole ne savait rien, alors personne d'autre ne sait. Son regard lubrique couvant sans cesse sa jeune sœur n'avait échapper longtemps au fils Aversin.
Il abandonna l'idée de voir son père avant le dîner qui se tiendrait d'ici deux bonnes heures. L'arrivée d'un message le préoccupait davantage. Ce n'était assurément pas une journée ordinaire : il devait en reprendre le contrôle. Il devait connaître le contenu du message. Le Mestre pouvait éventuellement se montrer peu coopérant pour le lui montrer mais fort avisé, saura certainement être "raisonnable".
Une fois le message connu, il le rendra au Mestre en remerciant les Sept d'avoir envoyé aux Aversin un homme aussi sage et instruit que le Mestre Engulrim, d'une fidélité sans faille... Pour le seigneur actuel comme pour le suivant.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Les deux amantes n'étaient même pas dans une chambre, juste dans un coin du donjon, non loin de la chambre de son père. En règle générale, quand ce dernier se reposait, peu de monde s'aventurait dans ces lieux de crainte de troubler le repos du seigneur. C'était donc une excellente façon d'éviter les regards indiscrets en temps normal, d'autant plus qu'il y avait souvent des domestiques ou des damoiselles de compagnie dans la chambre de la cadette.
Quant au nom de la servante, il ne s'en souvenait pas exactement : c'était quelque chose comme Fadira, quelque chose dans ce genre, mais il se rappelait qu'il l'avait déjà vue les servir lors de repas. En y repensant, elle avait réussi l'exploit de ne jamais se trahir au cours de ses repas. Or, il lui semblait clair que les sentiments de la servante étaient sincères car on lisait dans son regard sombre et brillant une très grande affection à l'égard de Lysanor.
Le Mestre Engilram avait récupéré le message et suait étrangement, les yeux écarquillés. Il lui tendit le message en lâchant, la voix tremblante :
"Tar... Targaryen... Des représentants de la Maison royale viennent très prochainement à Dorne pour s'entretenir avec la Maison Martell et nouer des liens plus étroits avec le Sud. Ils feront ensuite un tour des Maisons dorniennes et nous faisons partie de leur itinéraire ! Tu te rends compte ?"
Le pauvre Mestre semblait au bord de la crise...
Quant au nom de la servante, il ne s'en souvenait pas exactement : c'était quelque chose comme Fadira, quelque chose dans ce genre, mais il se rappelait qu'il l'avait déjà vue les servir lors de repas. En y repensant, elle avait réussi l'exploit de ne jamais se trahir au cours de ses repas. Or, il lui semblait clair que les sentiments de la servante étaient sincères car on lisait dans son regard sombre et brillant une très grande affection à l'égard de Lysanor.
Le Mestre Engilram avait récupéré le message et suait étrangement, les yeux écarquillés. Il lui tendit le message en lâchant, la voix tremblante :
"Tar... Targaryen... Des représentants de la Maison royale viennent très prochainement à Dorne pour s'entretenir avec la Maison Martell et nouer des liens plus étroits avec le Sud. Ils feront ensuite un tour des Maisons dorniennes et nous faisons partie de leur itinéraire ! Tu te rends compte ?"
Le pauvre Mestre semblait au bord de la crise...