[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

[darkbaron]

Comme le message datait du 27 et qu'il y a eu pas mal de messages entre temps, petit rappel pour le personnage d'Angarad.

Le Mestre sourit gentiment et répondit sur un ton fort aimable, toujours prêt à rendre service :

"Oui, bien sûr, nous avons un petit jardin avec une fontaine faisant jaillir l'eau telle la pluie... Oh, je dois admettre que ce n'est pas bien grand, mais les fleurs sont jolies et ne meurent pas de soif, ce qui est plutôt un exploit à Dorne, la région la plus sèche de tout le continent de Westeros !"

Il indiqua la direction de ce dernier et s'éclipsa afin de vaquer à ses propres occupations.

Au sujet du jardin, le Mestre n'avait point menti : les fleurs étaient belles et bien entretenues, l'herbe verte et le cadre agréable. La fontaine, qui représentait une femme tenant un nuage, donnait en effet l'impression d'être une pluie miniature, et des poissons nageaient dans le bassin.

Quatre bancs encadraient la fontaine. Sur l'un d'eux se trouvait Lysanor, la fille du seigneur de ces lieux. Elle était seule et semblait quelque peu soucieuse, regardant autour d'elle, comme si elle attendait quelqu'un qui ne venait malheureusement pas. Elle portait une délicate robe de soie aux couleurs chaudes qui mettait ses formes plutôt plaisantes et sa taille fine en valeur. C'était une belle jeune femme, et elle semblait bien plus insouciante qu'Astrid.

[Angarad]

Astrid regarda sa "belle-sœur" et hésita un moment avant de s'avancer ouvertement. Inutile de fuir tous les habitants du château le temps de son séjour, elle serait bien obligée de leur parler un jour ou l'autre malgré l'envie qu'elle n'avait pas de le faire. Elle marcha donc sur l'herbe fraîche et se montra à Lysanor, lui adressa un sourire.

- Bonjour ! Je visitais les lieux et j'avais envie de profiter de l'endroit. J'espère ne pas vous déranger...

Elle s'arrêta à quelque distance d'elle et attendit qu'elle lui fasse comprendre si elle désirait ou non de la compagnie.

[darkbaron]

La jeune et jolie Lysanor, qui devait sensiblement avoir l'âge d'Astrid ou même être légèrement plus jeune, leva les yeux vers elle, non sans une pointe d’inquiétude dans le regard. Elle répondit néanmoins sur un ton aimable qui peinait à cacher ses craintes, tout en regardant autour d'elle :

"Vous ne me dérangez aucunement, dame. Sachez que vous êtes la bienvenue en ces terres. Je ne connais certes pas mon... "frère", mais les règles de l'hospitalité nous imposent de vous accueillir comme il se doit en ces lieux. Vous êtes nos invités et devez être traités comme tels."

Elle continua à jeter des regards autour d'elle et ajouta :

"Excusez-moi, mais vous n'auriez pas vu une servante ? Une femme au teint plus sombre que le mien..."

[DukeTogo]

Estomaqué serait un mot faible. Cette... jeune femme, Fadira, l'avait toisé. Si il y'avait eu des témoins de la haute société, il y'aurait de quoi longtemps se gausser d'Enguerrand Aversin, maté par une servante.

Il lui avait rappelé qu'il était seigneur, jamais elle n'avait baissé les yeux.
Il lui offrait une promotion inespérée et elle n'avait aucun mot de gratitude.
Il lui offrait davantage de liberté pour côtoyer à loisir sa propre sœur et elle s'était ri de lui.
Il lui avait rappelé qu'elle n'était pas celle qui devait décider si elle pouvait disposer ou non, elle s'en moquait.

Sans l'arrivée de son homme de confiance, peut-être aurait-il cédé à l'impérieuse envie, alors qu'elle lui tournait le dos, de saisir un chandelier pour lui frapper le crâne. Encore et encore.

Enguerrand avait écouté Vérole avec attention ce qui lui permis de reprendre son calme.

"Parfait. Peut-être aurons-nous les noms des membres de cette délégation d'une autre manière. Une fois fait, il faudra creuser leur péché mignon en dehors d'espérer un jour cracher du feu à nouveau. Je sais que nos filles vous craignent, incapables qu'elles sont de voir le chevalier qui est en vous. Nous demanderons à Dame Gabriella d'interroger ses sages élèves. Il y'en aura bien une qui aura trainé du coté de Port-Réal et qui aura eu vent des faiblesses de l'un ou de l'autre... Ou de l'une de l'autre, allez savoir."

Enguerrand continuait comme pour lui même mais Vérole savait qu'il avait toute latitude pour prendre des initiatives et devancer son mécène.

"A propos des moeurs des hommes et des femmes, il nous faut aussi des garçons chez elle. Ne soyez pas dégouté, vous n'aurez pas à les éduquez par vous-même. Mais c'est ainsi, tout les goûts sont dans la nature.

Le feu... Avez-vous entendu parler de ce culte de la lumière? J'ai entendu des rumeurs vaguement curieuse...
Retrouvez, je vous prie, le Septon itinérant qui officie chez nous quand nous célébrons le triste anniversaire du décès d'Hélène de Maupertuis. Demandez lui de venir plus souvent, le mieux serait sans délais. Je ne sais pas encore si nous avons vraiment besoin d'un septon à plein temps, néanmoins affiché notre piété ne serait pas une mauvaise chose. Nous devons remettre la chapelle en état, avec les articles de culte qui conviennent. Ne passons pas pour des croyants au coeur de glace."

Enguerrand se remémora certains mots de la servante.

"En tant que spécialiste des dieux, nous lui demanderons si les phrases "Tous les hommes doivent servir" et "Tout les hommes doivent mourir" appartiennent à je ne sais quel culte païen.
Enfin, il y'a le cas de Fadira, la servante que vous venez de voir sortir...

Je veux qu'elle soit violée.
Je veux qu'elle soit brisée.
Et qu'elle soit violée encore par les pires des chiens qui existent.
Je veux qu'elle soit tué.
Et qu'elle entende avant cela que son corps en morceaux nourrira des porcs qui serviront eux-mêmes à nourrir de beaux et nobles chevaliers."

Vérole eu une expression de surprise. Personne plus que lui ne savait que des deux il était sans doute le plus clément. Enguerrand parlait rarement en ces termes, de vagues allusions suffisait généralement car l'homme de main comprenait toujours à merveille ce qu'il attendait de lui.

Enguerrand souffla avec un brin de contrariété.

"Bon... Rien ne presse, cela devra attendre, mais l'idée a du charme et m'est agréable à l'oreille. En attendant ce jour de festivité, vous devez en savoir plus sur elle. Je doute qu'elle soit une simple servante. Elle n'est pas à sa place dans cette tâche auprès de nous. Soit elle cache des talents plus brillants, en dehors de fourrer sa langue entre les cuisses de ma soeur, soit elle est folle à lier."

[Angarad]

Astrid regarda la jeune fille en dissimulant sa surprise. Depuis quand une noble se souciait du sort d'une servante de sa demeure ? Décidément, ces méridionaux étaient encore plus décadents qu'elle ne l'avait crû en arrivant. Elle répondit néanmoins avec courtoisie à la question de Lysanor.

- Non, je suis désolée, je n'ai pas croisé cette personne.

Elle vint s'asseoir sur le banc voisin et caressa la corolle délicate d'une rose blanche.

- C'est un très joli petit jardin que vous avez là... Nous n'avons pas ce genre d'essence chez nous, l'hiver est trop rude.

[darkbaron]

Lysanor sembla bien évidemment déçue quand elle entendit sa réponse et soupira tristement. Apparemment, elle y tenait beaucoup...

Elle resta assise et observa la nordique caresser une rose avant de lui répondre :

"Oui, mon père tient à avoir un jardin bien entretenu... Ma mère aimait énormément les roses comme celles-ci. Elle trouvait une certaine sérénité au milieu des fleurs. On m'en a souvent parlé... Je crois que mon père tient donc à entretenir ce jardin en sa mémoire. Le Mestre donne même quelques conseils aux jardiniers et je dois admettre qu'ils sont très bons car les fleurs sont toujours remarquables en dépit des nuisances ou du climat. Mestre Engilram est la sagesse incarnée."

Elle s'approcha timidement d'elle en fixant du regard sa chevelure rousse.

"C'est une couleur peu commune ici... Puis-je toucher ?"

[Angarad]

Mais quelle drôle d'idée !

Astrid hocha la tête et laissa Lysanor s'approcher, sans trop savoir quoi dire au sujet de ce jardin. Et surtout trop occuper à mettre le nez dans les pétales pour en apprécier le parfum subtil.

- Ma foi, si vous y tenez...

[darkbaron]

Le parfum de ces roses du sud était particulièrement agréable et assez différent de celui des roses d'hiver que l'on trouvait dans le nord.

La jolie Lysanor s'approcha lentement d'Astrid et vint timidement attraper une mèche de cheveux roux entre ses doigts fins et délicats, y allant doucement, sans doute de crainte de lui faire du mal. Le contact était incroyablement léger et faisait presque l'effet d'une caresse...

"Vous êtes jolie, vous savez..." lâcha la jeune femme en souriant gentiment, les joues légèrement rougies.

[Angarad]

- Merci... Mais pourquoi diable rougit-elle ?

Astrid se dit que ce devait être encore une de ces coutumes du sud qu'elle ne comprenait pas et ne prêta pas plus attention aux gestes de Lysanor que ça, la laissant toucher ses cheveux comme elle l'entendait.

[darkbaron]

La jeune femme dornienne finit par reculer en souriant, mais continuait à regarder la nordique en lui faisant les yeux doux.
Oui, c'était ça... Ce genre d'expression que les jeunes filles avaient en regardant le chevalier qui les faisait rêver !

"Il se fait tard... Le banquet commencera d'ici peu. Je dois vous laisser, dame Astrid. Ce fut un plaisir."

Lysanor se leva rapidement, se retourna pour s'incliner poliment devant la rouquine en lui adressant le plus doux des sourires et quitta finalement les lieux, laissant probablement derrière elle une jeune femme nordique perplexe. Décidément, quelles étranges manières !