[SdA] Des temps incertains et troublés

[Crépuscule]

Le rôdeur, une fois la fin de la réunion effective, alla à la rencontre de l'Intendant avant qu'il ne quitte la salle.

"Intendant Beren, puis-je quérir rapides instants de votre temps? Je souhaiterai vous faire part d'une requête personnelle."
[...]
"J'ai appris au retour d'un long voyage que mon frère, Lomwë, avait rejoint les troupes du capitaine du Gondor.
Quelqu'un en ces lieux pourrait-il m'informer sur son affectation? Avec les attaques que vous avez évoquez, je m'inquiète à son sujet et je voudrais avoir l'esprit tranquille pour accomplir ma tâche."

[darkbaron]

Dame Meril se contenta simplement de répondre au cavalier par un hochement de tête et un sourire affectueux : elle savait qu'il allait faire son possible pour la protéger et ne doutait absolument pas de sa valeur ou de son talent guerrier, d'autant plus qu'elle connaissait la réputation des Rohirrim.

Celephinnor prit tendrement ses deux sœurs dans ses bras avant de quitter rapidement la pièce sous le regard mélancolique de celles-ci, visiblement pressé de retourner à Fondcombe afin d'obtenir les précieuses réponses du sage seigneur Elrond. Il avait une mission et comptait la mener à bien.

Les Nains discutèrent ensemble et quittèrent la salle afin de se préparer, soit pour l'expédition, soit pour le voyage du retour.

De son côté, l'Intendant observa le rôdeur avec une mine attristée, puis répondit finalement :

"Le soldat Lomwë fait partie de ceux qui ont disparu lors de la dernière embuscade en Ithilien. Nous ignorons s'il est mort ou vivant car nous n'avons pas pu récupérer tous les corps, mais il n'y a eu jusqu'ici qu'un seul survivant, qui avait réussi à fuir, mais a fini par succomber à ses blessures...
Votre frère faisait partie de la dernière patrouille que nous avons envoyée, après avoir entendu le témoin en question."

Comme prévu, des chambres avaient été préparées et disposaient de tout le confort nécessaire pour passer une agréable nuit...

[Crépuscule]

L'intendant avait concrétisé sa pire crainte. Il tenta d'accuser lecoup, mais c'est la gorge serrée qu'il remercia l'intendant pour sa franchise.

Il tentait de s'accrocher au faible espoir qu'il éait peut être toujours en vie, mais sa raison lui soufflait qu'il serait miraculeux s'il s'en était sorti.

Il annonça ensuite aux autres qu'il se rendait à l'armurerie et qu'il les retrouverait plus tard. Pour ceux qu'il ne reverrait pas d'ici là, il plaça le point de rendez-vous aux portes de la cité, à l'aube.

A l'armurerie, il observa ce qui pourraitl ui être utile, armure suffisament résistante mais discréte, probablement du cuir ou du cuir clouté à moins qu'il n'y ai mieux. Il jeta un oeil aux arcs et aiguisa son lame rapporté des terres Variags.

Il se fit indiquer ensuite l'emplacement d'une salle d'entrainement ... il devait extériorisé son trop-plein émotions et déverser sa rage sur un pantin de paille l'y aiderait.

[Eoin Mac Aoidh]

Déorwine avait ce qu'il lui fallait, et n'avait donc nul besoin d'aller à l'armurerie. Il prit note du rendez-vous et prit congé pour aller se coucher, passer une bonne nuit de sommeil avant une chevauchée qui pourrait être longue, même si le groupe n'allait être composé que de piétons. Il serait donc certainement un maillon faible, à moins d'être utilisé en éclaireur ou pour la reconnaissance.
Une fois dans sa chambre, il se dévêtit, prépara sa tenue pour le lendemain et rangea ses affaires avec soin. Comme ca il serait prêt pour partir vite. Puis il alla se coucher dans ce lit étranger, quelque chose d'assez bizarre pour lui...

[darkbaron]

Faites une petite liste, pour ceux qui veulent quelque chose, soit sur votre fiche, soit sur le fil HRP.
Je vous donnerai toutes les informations sur l'équipement récupéré.

Les armures présentes dans l'armurerie étaient essentiellement des armures de soldats du Gondor, donc plutôt lourdes et peu discrètes.
Néanmoins, il y avait effectivement quelques armures en cuir ou en cuir clouté de bonne facture, réservées aux éclaireurs.

Les arcs étaient de qualité correcte, mais ils étaient très loin d'être exceptionnels. Au moins, il y avait une bonne réserve de flèches.

Après qu'il eut fait ses courses, on lui indiqua naturellement la direction de la salle d'entraînement.

Au bout de quelques minutes, on frappa à la porte de Déorwine. Il entendit ensuite la voix de dame Meril demander :

"Messire Déorwine, excusez-moi de vous déranger... Puis-je m'entretenir avec vous ?"

[Eoin Mac Aoidh]

Le Rohirrim se releva, passa rapidement un pantalon, une tunique.

"Oui bien sûr ! Entrez, je vous en prie !"

Il était intrigué, pour le moins, mais ne pouvait décemment refuser. Et puis il n'était pas encore fatigué.

[darkbaron]

La belle érudite entra donc timidement dans la chambre et referma doucement la porte afin de ne pas faire de bruit.
Elle portait toujours la jolie robe aux broderies magnifiques qu'elle avait déjà durant la journée.

Elle s'approcha du cavalier et vint s'asseoir délicatement sur le lit avant de prendre la parole, le visage marqué par l'inquiétude :

"Je ne peux m'empêcher d'être inquiète pour demain... Un homme mystérieux... Des brigands... Enfin, des... Des Orcs ! Je crois qu'il s'agit là de la plus dangereuse expédition de ma vie. Je viens avec vous car je refuse de laisser des reliques du passé entre leurs mains, mais cela m'effraie..."

[Eoin Mac Aoidh]

Il s'installa à côté d'elle. Ce qu'elle ressentait était bien normal...

"Je vous comprends. C'était pareil pour moi, mais avec le temps, on apprend à apprécier les frissons nés de telles craintes. C'est même sain d'avoir peur, ça veut dire que vous êtes normale. Mais il n'y a pas de quoi vous effrayer, je pense que nos amis les Nains ne laisseront passer personne. Et puis je serais là pour ça aussi !
Ca devrait aller, il y a de quoi s'inquiéter oui, mais encore plus de raisons d'être rassuré."

[darkbaron]

La "jeune" femme soupira et répondit en le regardant droit dans les yeux :

"Vous avez sans doute raison, mais je ne peux m'empêcher de penser que ce sera horriblement dangereux, d'autant plus que nous ignorons quasiment tout de cet homme et des pouvoirs dont il dispose. L'inconnu, c'est bien ce qui me fait le plus peur... Je déteste ne rien savoir d'une chose..."

Elle prit tendrement sa main et se rapprocha lentement de lui, le regard baissé, puis ajouta, gênée :

"Vous devez comprendre : pour moi, la connaissance représente tout. Or, là, je n'ai aucun repère ! Cet ennemi me semble si menaçant..."

[Eoin Mac Aoidh]

Il hocha juste la tête, troublé par l'intimité de cet aveu, et le contact de sa main.

"Je comprends... Ce n'est jamais agréable de sauter ainsi dans l'inconnu le plus total, mais plus ca ira, plus on en saura sur lui. Et votre intelligence nous aidera énormément pour ca. Ne vous en faites donc pas, tout se passera bien."