[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Vérole ne dit rien quand Enguerrand parla des filles. Il n'avait pas pensé à cette possibilité, mais des hommes bruns devaient courir les rues de la capitale. Et un albinos...Ce serait vraiment un coup de chance si une des accortes hôtesses de la Maison de Dame Gabriella en avait connu un. Mais ce qu'Enguerrand disait faisait force de loi, et il demanderait à tout hasard sans vraiment y croire. Il acquiesça donc à ces paroles pour montrer son assentiment.
Il ne put cependant éviter une mimique dégoutée...Coucher avec un autre homme, voilà bien des idées de ces efféminés de Port-Royal. Il n'ajouta rien, laissant passer la pique sur sa condition. Son maître devait vraiment être en colère pour le chercher impunément, et Vérole ne souhaitait pas encourir le courroux du seigneur Aversin, même s'il n'en avait pas le titre, Enguerrand pourrait lui mener la vie dure pour un certain nombre d'actes qu'il avait commis. Et puis, son seigneur, même s'il encourageait ses paroles, réfléchissait souvent à voix haute, et le mercenaire laissait divaguer ses pensées le plus loin possible, avant de donner son avis. Pour l'heure, il n'en avait aucun qu'Enguerrand ne connaissait déjà, et s'il fallait passer par là pour avoir des informations...
Il trouverait bien un ou deux mignons pour égailler les soirées de la maison Lorrimor. De plus, si les hommes étaient bien faits de leur personnes, avec l'arrivée d'une tripotée de chevaliers dans la ville, quelques bras en plus pourrait assurer un calme relatif quand les hommes se débraguetteraient pour assouvir leur bas instincts. Vérolé était partisan d'une stratégie simple, il vaut mieux prévenir que guérir, et une foule d'homme en arme échauffés par les soirées et les fêtes étaient quelque chose de relativement peu contrôlable.
"Je chercherai le septon maître. Je ne m'y connais guère en culte, mais ces histoires de Lumière peuvent avoir des échos dans les quartiers. Quant aux girons, vous savez ce que j'en pense, mais avec la venue des Dragons, quelques bras en plus chez Dame Lorrimor pourraient être un atout. Une idée brillante...Bien que s'ils abattent trop de tâches ils ne seront plus bon à rien si vous voulez mon avis."
Quand Enguerrand parla de Fadira, Vérole se fit plus attentif, avant de déglutit difficilement une fois qu'il connut le traitement que son maître réservait à la jeune servante.
C'était-il trompé sur toute la ligne ? Ou alors elle s'était vraiment refusé à lui. Le spadassin connaissait la violence intrinsèque de cet âme vile qu'était Enguerrand, et qu'il servait de tout son cœur sans vraiment poser de questions...Mais tant de violences pour un simple refus de coucher avec le maître ? Au pire, le viol, c'était un apéritif pour le jeune homme, mais la torture, son maître dépassait les bornes de la cruauté juste pour coucher avec elle. Une bonne leçon devrait suffire non ?...Il allait dire quelque chose quand Enguerrand reprit le cours de sa pensée.
"Je...Heu...Messire je crains de ne pas comprendre." Vérole cherchait ses mots pour ne pas froisser Enguerrand qui avait toujours un regard furieux, une giffle ne lui faisait pas peur, mais il devait bien faire attention à ce qu'il allait dire s'il ne voulait pas risquer de trop contrarier son maître "Vous voulez la tuer Soit...Mais pourquoi chercher une utilisé en même temps à sa pauvre vie ? Ne craignez vous pas d'aller trop vite en besogne ? Et puis vous dites qu'elle fait des "choses" avec Dame Lysanor ?" il marqua un temps, respectueux sur ce nom "Enfin, cela ne me regarde pas...Mais je crains que vous n'alliez trop vite en besogne. Pourquoi ne pas vous servir d'elle ? Elle pourrait nous rapporter tout ce qu'il se passe dans le gynécée peut-être ? Je suis sur qu'elle a un prix monseigneur...Mais si elle ne veut rien entendre, je ferai selon vos ordres" Vérole sourit à son maître, oui, violer à mort Fadira le réjouissait d'une certain façon, plus que la simple torture. Faire ravaler sa morgue à cette jeune femme trop proche de Lysanor, et qui la pervertissait qui plus est...Déjà des idées germaient pour agrémenter les plaisir de son maître...Et les siens.
Il ne put cependant éviter une mimique dégoutée...Coucher avec un autre homme, voilà bien des idées de ces efféminés de Port-Royal. Il n'ajouta rien, laissant passer la pique sur sa condition. Son maître devait vraiment être en colère pour le chercher impunément, et Vérole ne souhaitait pas encourir le courroux du seigneur Aversin, même s'il n'en avait pas le titre, Enguerrand pourrait lui mener la vie dure pour un certain nombre d'actes qu'il avait commis. Et puis, son seigneur, même s'il encourageait ses paroles, réfléchissait souvent à voix haute, et le mercenaire laissait divaguer ses pensées le plus loin possible, avant de donner son avis. Pour l'heure, il n'en avait aucun qu'Enguerrand ne connaissait déjà, et s'il fallait passer par là pour avoir des informations...
Il trouverait bien un ou deux mignons pour égailler les soirées de la maison Lorrimor. De plus, si les hommes étaient bien faits de leur personnes, avec l'arrivée d'une tripotée de chevaliers dans la ville, quelques bras en plus pourrait assurer un calme relatif quand les hommes se débraguetteraient pour assouvir leur bas instincts. Vérolé était partisan d'une stratégie simple, il vaut mieux prévenir que guérir, et une foule d'homme en arme échauffés par les soirées et les fêtes étaient quelque chose de relativement peu contrôlable.
"Je chercherai le septon maître. Je ne m'y connais guère en culte, mais ces histoires de Lumière peuvent avoir des échos dans les quartiers. Quant aux girons, vous savez ce que j'en pense, mais avec la venue des Dragons, quelques bras en plus chez Dame Lorrimor pourraient être un atout. Une idée brillante...Bien que s'ils abattent trop de tâches ils ne seront plus bon à rien si vous voulez mon avis."
Quand Enguerrand parla de Fadira, Vérole se fit plus attentif, avant de déglutit difficilement une fois qu'il connut le traitement que son maître réservait à la jeune servante.
C'était-il trompé sur toute la ligne ? Ou alors elle s'était vraiment refusé à lui. Le spadassin connaissait la violence intrinsèque de cet âme vile qu'était Enguerrand, et qu'il servait de tout son cœur sans vraiment poser de questions...Mais tant de violences pour un simple refus de coucher avec le maître ? Au pire, le viol, c'était un apéritif pour le jeune homme, mais la torture, son maître dépassait les bornes de la cruauté juste pour coucher avec elle. Une bonne leçon devrait suffire non ?...Il allait dire quelque chose quand Enguerrand reprit le cours de sa pensée.
"Je...Heu...Messire je crains de ne pas comprendre." Vérole cherchait ses mots pour ne pas froisser Enguerrand qui avait toujours un regard furieux, une giffle ne lui faisait pas peur, mais il devait bien faire attention à ce qu'il allait dire s'il ne voulait pas risquer de trop contrarier son maître "Vous voulez la tuer Soit...Mais pourquoi chercher une utilisé en même temps à sa pauvre vie ? Ne craignez vous pas d'aller trop vite en besogne ? Et puis vous dites qu'elle fait des "choses" avec Dame Lysanor ?" il marqua un temps, respectueux sur ce nom "Enfin, cela ne me regarde pas...Mais je crains que vous n'alliez trop vite en besogne. Pourquoi ne pas vous servir d'elle ? Elle pourrait nous rapporter tout ce qu'il se passe dans le gynécée peut-être ? Je suis sur qu'elle a un prix monseigneur...Mais si elle ne veut rien entendre, je ferai selon vos ordres" Vérole sourit à son maître, oui, violer à mort Fadira le réjouissait d'une certain façon, plus que la simple torture. Faire ravaler sa morgue à cette jeune femme trop proche de Lysanor, et qui la pervertissait qui plus est...Déjà des idées germaient pour agrémenter les plaisir de son maître...Et les siens.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Alors que la Vérole discutait avec son maître, ce que devait également faire Siegwulf avec sa jolie femme de son côté (à moins d'avoir un autre passe-temps, plus intime et plus plaisant, en tête), il était clair que tout le château s'affairait pour le banquet, en dépit du nombre limité de convives.On va avancer légèrement afin d'enfin arriver au banquet. Néanmoins, Angarad et Eoin, vous pouvez éventuellement évoquer ce que vous vous êtes dit via flashback dans vos messages ou même vous mettre d'accord par MP avant de nous faire un petit topo dans un message.
Bien sûr, le sujet HRP est ouvert pour toute question ou toute discussion, donc n'hésitez pas à y exposer vos avis.
Il était évident que le seigneur des lieux ne lésinait aucunement sur les moyens et tenait sincèrement à offrir à ce cher Siegwulf un festin digne de ce nom, espérant sans doute ainsi gagner l'affection de son fils bâtard ou, à défaut, lui montrer combien il l'aimait et le respectait.
De nombreux serviteurs couraient entre la salle du banquet et les cuisines en portant cruches, plats et couverts, formant une file comparable à celle des fourmis travailleuses. D'autres traversaient en hâte les couloirs les bras chargés de nappes, de rideaux ou de coussins. D'autres encore demandaient à leurs semblables s'il restait tel vin ou bien tel fromage. Enfin, d'autres fouillaient même désespérément les réserves et le garde-manger à la recherche d'ingrédients perdus, angoissés à l'idée de ne pas présenter un repas à la hauteur des attentes du seigneur. La pression était donc particulièrement intense chez les domestiques.
Le moment venu, on vint signaler aux convives que le repas était prêt et que le seigneur les attendait dans la salle du banquet, une grande pièce merveilleusement décorée de tentures et de tapisseries rappelant la fameuse bataille pluvieuse qui avait donné son nom à la maisonnée. En dépit de son statut de maison mineure, la Maison Aversin comptait parmi les grandes familles vassales de Dorne et cela se voyait, le seigneur y ayant veillé personnellement.
Curieusement, le seigneur était déjà assis et mangeait déjà quelque chose qui ressemblait à une bouillie peu ragoutante en dépit des délicieuses promesses que faisaient miroiter les fumets des plats. Le Mestre était près de lui et tenait à sa main une fiole, une mine inquiète sur le visage.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
On ne s’est pas compris. Ce que j’ai dit, c’est que peut-être dans le staff de Gabriella, il y’a des filles qui viennent de Port-Réal et qui en savent un peu sur les gouts des Targaryens…Vérole ne dit rien quand Enguerrand parla des filles. Il n'avait pas pensé à cette possibilité, mais des hommes bruns devaient courir les rues de la capitale. Et un albinos...Ce serait vraiment un coup de chance si une des accortes hôtesses de la Maison de Dame Gabriella en avait connu un. Mais ce qu'Enguerrand disait faisait force de loi, et il demanderait à tout hasard sans vraiment y croire. Il acquiesça donc à ces paroles pour montrer son assentiment.
« Je ne veux pas la tuer : je veux que tu la tues.Je...Heu...Messire je crains de ne pas comprendre." Vérole cherchait ses mots pour ne pas froisser Enguerrand qui avait toujours un regard furieux, une giffle ne lui faisait pas peur, mais il devait bien faire attention à ce qu'il allait dire s'il ne voulait pas risquer de trop contrarier son maître "Vous voulez la tuer Soit...Mais pourquoi chercher une utilisé en même temps à sa pauvre vie ? Ne craignez vous pas d'aller trop vite en besogne ? Et puis vous dites qu'elle fait des "choses" avec Dame Lysanor ?" il marqua un temps, respectueux sur ce nom "Enfin, cela ne me regarde pas...Mais je crains que vous n'alliez trop vite en besogne. Pourquoi ne pas vous servir d'elle ? Elle pourrait nous rapporter tout ce qu'il se passe dans le gynécée peut-être ? Je suis sur qu'elle a un prix monseigneur...Mais si elle ne veut rien entendre, je ferai selon vos ordres" Vérole sourit à son maître, oui, violer à mort Fadira le réjouissait d'une certain façon, plus que la simple torture. Faire ravaler sa morgue à cette jeune femme trop proche de Lysanor, et qui la pervertissait qui plus est...Déjà des idées germaient pour agrémenter les plaisir de son maître...Et les siens.
Au moins, je sais que ce sera fait et bien fait, peu importe quand.
Se servir d’elle ? J’y ai déjà songé mais c’était sans compter son orgueil de femme « libre ».
Tu verras, le moment venu, elle sera même capable de te dire dans les yeux qu’elle n’a pas peur de mourir. Les idéalistes sont les pires, vois-tu ? Ils colportent leur vision d’un nouveau monde, libre –pff !- et pervertissent les âmes sensibles. Méfie-toi d’elle, c’est un serpent, même si elle n’a pas de queue. Elle a même séduit Lysanor, et qui sait à quels jeux malsains elle l’aura déjà entrainé… Elle nous cache quelque chose… Elle aurait perdu son frère dans une rixe avec des chevaliers il y’a quelques mois. Est-ce seulement vrai ? Retrouves le corps, elle lui a peut-être payé un enterrement. Vois aussi si elle rend des comptes à quelqu’un hors nos murs. »
"Fais un effort vestimentaire pour ce soir, même si tu es en bout de table. Tu es invité donc ta présence est obligatoire. "
Enguerrand une fois seul, choisira une tenue de couleur brune et arborera le médaillon qu’il tenait de sa mère.
Puis n’hésitera pas à aller dans la grande salle en avance, afin de s’assurer que tout serait parfait pour le soir. S’il devait croiser Fadira, il ferait comme si elle n’était pas là, ni complaisant, ni dédaigneux.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Fadira faisait bel et bien partie des domestiques, mais elle effectua son travail sans lui accorder la moindre attention.
Peu de temps après, Lysanor arriva, en longue robe de soie légère mettant son corps fin et sa féminité en valeur. Les couleurs chaudes et le décolleté lui avaient d'ailleurs déjà attiré un soupirant en la présence d'un des chevaliers de la maisonnée, Gerald Estranglin, dont le blason était un serpent étouffant une jeune vierge en s'enroulant autour de son corps. Ce blason en disait long sur son porteur car on le disait presque aussi vicieux que la Vérole.
En fait, c'était peut-être son seul point commun : avec son teint mat, son visage carré, ses yeux d'un vert émeraude et ses cheveux châtains courts, il était incroyablement plus beau que la Vérole et son seul défaut était sa taille : bien bâti, il comptait néanmoins parmi les hommes les plus petits du château.
Lysanor le repoussa une fois entrée dans la salle, lui rappelant que ce banquet était privé. Non sans déception, ce dernier abandonna alors sa proie, cette "vierge" qu'il aurait tant aimé étreindre, permettant à cette dernière de filer vers la table du banquet et d'y prendre place.
À noter que Fadira s'était quelque peu crispée en apercevant le chevalier et lui avait jeté un regard particulièrement noir...
Peu de temps après, Lysanor arriva, en longue robe de soie légère mettant son corps fin et sa féminité en valeur. Les couleurs chaudes et le décolleté lui avaient d'ailleurs déjà attiré un soupirant en la présence d'un des chevaliers de la maisonnée, Gerald Estranglin, dont le blason était un serpent étouffant une jeune vierge en s'enroulant autour de son corps. Ce blason en disait long sur son porteur car on le disait presque aussi vicieux que la Vérole.
En fait, c'était peut-être son seul point commun : avec son teint mat, son visage carré, ses yeux d'un vert émeraude et ses cheveux châtains courts, il était incroyablement plus beau que la Vérole et son seul défaut était sa taille : bien bâti, il comptait néanmoins parmi les hommes les plus petits du château.
Lysanor le repoussa une fois entrée dans la salle, lui rappelant que ce banquet était privé. Non sans déception, ce dernier abandonna alors sa proie, cette "vierge" qu'il aurait tant aimé étreindre, permettant à cette dernière de filer vers la table du banquet et d'y prendre place.
À noter que Fadira s'était quelque peu crispée en apercevant le chevalier et lui avait jeté un regard particulièrement noir...
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
"Vous savez messire, la main qui fauche le blé sert en premier lieux à nourrir celle du maître. Mais Il en sera fait selon vos ordres!" dit Vérole après s'être inclinée en souriant, un peu moqueur quand à l'ordre qu'il devait exécuter présentement, faire disparaitre Fadira ou s'habiller consciencieusement. Il partit aussitôt, laissant Enguerrand réfléchir à ce qu'il venait de lui dire et les contradictions possibles de son discours. Le spadassin devrait donc tuer Fadira, soit il savait bien que son maître ne se mouillerait pas outre mesure. Mais Vérole la tuerait quand il le voudrait, et il chercherait donc d'abord à se renseigner sur celle-ci et le meurtre potentiel de son frère.
Cela le questionnait, voulait-elle se venger d'Enguerrand ? Pourtant, Vérole n'avait pas souvenir d'avoir tué un jeune homme ressemblant un peu à Fadira dans les dernières semaines, et puis, il agissait souvent seul pour le compte de son maître. Donc qui aurait bien pu assassiner son frère, si tant est que cela fusse vrai ? Hum, encore des choses à demander pensait-il en traversant, songeur, le castel pour aller s'apprêter. Entre les filles à questionner sur les mœurs des Targaryens et cette enquête, ses journées allaient être pleines. Mais si Fadira avait été témoin d'un meurtre...Peut-être qu'elle pourrait bien servir à quelque chose d'autre que nourrir les cochons. Enfin, Enguerrand avait été clair, Vérole ne pouvait pas vraiment s'amuser à trop tirer la corde quand bien même cette histoire le chiffonnait. Car s'il tuait Fadira...Il allait devoir être fort convaincant pour ne pas ajouter des soupçons et s'attirer les foudres de Lysanor. Il faudrait bien monter "l'accident" de la servante, quitte à le faire ailleurs et plus rapidement que ce qu'espérait Enguerrand.
C'est tout à ses pensées qu'il s'habilla consciencieusement comme son rôle d'homme d'arme l'obligeait au cœur de sa petite chambre austère. Il avait abandonné sa cotte de maille pour ne pas offusquer les Nordistes, préférant un pourpoint en cuir noir, fermé jusqu'au cou. Ses chausses, noires elles aussi, surmontaient des bottes en cuir de la même couleur. A regret, il déposa Morgengabe, préférant une dague longue, fichée dans une gaine noire qui cachait une bonne lame d'acier damassée, cadeau d'Enguerrand. Pour prévenir toute éventualité, Vérole plaça finalement un petit couteau à trancher la viande à l'intérieur de sa botte. Somme toute, on était jamais trop prudent non ?
L'heure du dîner arrivant, Vérole se glissa dans les couloirs, pâle fantôme pour un dornien avec sa peau ravagée à peine brunie, contraste saisissant avec ses cheveux ébène et sa mise sombre. Il arriva au moment où Estranglin se faisait repousser par Lysanor. Vérole connaissait les bruits qui courraient sur ce rustre, et qui valaient presque les rumeurs qui parlaient de sa petite personne. Le spadassin entra donc tout sourire face à ce miroir inversé, beau comme un dieu alors que lui était plus laid qu'un sauvageon du Nord, mais un sauvageon tout à fait heureux de pouvoir le narguer.
Passant tout près de lui, Vérole ne put s'empêcher de glisser entre ses dents ce stupide jeu de mot, juste assez fort pour que le Chevalier l'entende:
"T'étrangles pas mon beau, la congestion te va mal"
Cela le questionnait, voulait-elle se venger d'Enguerrand ? Pourtant, Vérole n'avait pas souvenir d'avoir tué un jeune homme ressemblant un peu à Fadira dans les dernières semaines, et puis, il agissait souvent seul pour le compte de son maître. Donc qui aurait bien pu assassiner son frère, si tant est que cela fusse vrai ? Hum, encore des choses à demander pensait-il en traversant, songeur, le castel pour aller s'apprêter. Entre les filles à questionner sur les mœurs des Targaryens et cette enquête, ses journées allaient être pleines. Mais si Fadira avait été témoin d'un meurtre...Peut-être qu'elle pourrait bien servir à quelque chose d'autre que nourrir les cochons. Enfin, Enguerrand avait été clair, Vérole ne pouvait pas vraiment s'amuser à trop tirer la corde quand bien même cette histoire le chiffonnait. Car s'il tuait Fadira...Il allait devoir être fort convaincant pour ne pas ajouter des soupçons et s'attirer les foudres de Lysanor. Il faudrait bien monter "l'accident" de la servante, quitte à le faire ailleurs et plus rapidement que ce qu'espérait Enguerrand.
C'est tout à ses pensées qu'il s'habilla consciencieusement comme son rôle d'homme d'arme l'obligeait au cœur de sa petite chambre austère. Il avait abandonné sa cotte de maille pour ne pas offusquer les Nordistes, préférant un pourpoint en cuir noir, fermé jusqu'au cou. Ses chausses, noires elles aussi, surmontaient des bottes en cuir de la même couleur. A regret, il déposa Morgengabe, préférant une dague longue, fichée dans une gaine noire qui cachait une bonne lame d'acier damassée, cadeau d'Enguerrand. Pour prévenir toute éventualité, Vérole plaça finalement un petit couteau à trancher la viande à l'intérieur de sa botte. Somme toute, on était jamais trop prudent non ?
L'heure du dîner arrivant, Vérole se glissa dans les couloirs, pâle fantôme pour un dornien avec sa peau ravagée à peine brunie, contraste saisissant avec ses cheveux ébène et sa mise sombre. Il arriva au moment où Estranglin se faisait repousser par Lysanor. Vérole connaissait les bruits qui courraient sur ce rustre, et qui valaient presque les rumeurs qui parlaient de sa petite personne. Le spadassin entra donc tout sourire face à ce miroir inversé, beau comme un dieu alors que lui était plus laid qu'un sauvageon du Nord, mais un sauvageon tout à fait heureux de pouvoir le narguer.
Passant tout près de lui, Vérole ne put s'empêcher de glisser entre ses dents ce stupide jeu de mot, juste assez fort pour que le Chevalier l'entende:
"T'étrangles pas mon beau, la congestion te va mal"
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Plus tôt, dans le parc...
Siegwulf avait rejoint son épouse, s'était assis à côté d'elle.
"J'ai parlé avec Enguerrand. Je crois qu'il avait besoin d'entendre que je ne voulais pas de sa place, et que je ne lui en voulais pas pour ce qu'a fait son père - notre père. Mais... je ne sais pas si tout à été dit. Sûrement pas."
Et il lui raconta toute la conversation...
Maintenant, au banquet...
La cotte de mailles n'avait pas sa place dans un tel repas. Heureusement, le bâtard avait ramené de quoi faire relativement bonne impression, même si cela allait fortement ressembler à la tenue de Vérole. Un pourpoint de cuir noir brillant, attaché par des fines lanières sur le flanc. Une veste à col montant, rigide, noire unie, en lin. En dessous, une chemise étroite pour le confort. Un pantalon noir, ses bottes et son manteau, laissé ouvert ; son épée était attachée à sa hanche, à sa ceinture qui passait sous le lourd manteau, par-dessus le pourpoint. On voyait tout de même une dague accrochée sur le côté droit, longue, effilée.
Il était descendu avec son épouse à son bras, faisant la meilleure impression possible, la moins barbare. Il salua Estranglin d'un signe courtois de tête et entra sans dire un mot. A dire vrai, il était impatient de savoir ce qui allait se passer ce soir...
Siegwulf avait rejoint son épouse, s'était assis à côté d'elle.
"J'ai parlé avec Enguerrand. Je crois qu'il avait besoin d'entendre que je ne voulais pas de sa place, et que je ne lui en voulais pas pour ce qu'a fait son père - notre père. Mais... je ne sais pas si tout à été dit. Sûrement pas."
Et il lui raconta toute la conversation...
Maintenant, au banquet...
La cotte de mailles n'avait pas sa place dans un tel repas. Heureusement, le bâtard avait ramené de quoi faire relativement bonne impression, même si cela allait fortement ressembler à la tenue de Vérole. Un pourpoint de cuir noir brillant, attaché par des fines lanières sur le flanc. Une veste à col montant, rigide, noire unie, en lin. En dessous, une chemise étroite pour le confort. Un pantalon noir, ses bottes et son manteau, laissé ouvert ; son épée était attachée à sa hanche, à sa ceinture qui passait sous le lourd manteau, par-dessus le pourpoint. On voyait tout de même une dague accrochée sur le côté droit, longue, effilée.
Il était descendu avec son épouse à son bras, faisant la meilleure impression possible, la moins barbare. Il salua Estranglin d'un signe courtois de tête et entra sans dire un mot. A dire vrai, il était impatient de savoir ce qui allait se passer ce soir...
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Estranglin manqua de s'étrangler en entendant la remarque de la Vérole et s'en alla, furieux. Il n'allait pas en rester là...
Le père se contenta de saluer chacun de ses enfants d'un signe de tête en les invitant bien évidemment à prendre place. Curieusement, pour un banquet qui fêtait les retrouvailles d'un père et d'un fils, l'ambiance était incroyablement lugubre et le maître de maison particulièrement silencieux.
Le seigneur mangeait toujours sa bouillie infâme, dont la couleur n'ouvrait pas l'appétit. À en juger par l'expression du seigneur, le goût était fidèle à l'aspect du plat car il était évident qu'il ne mangeait pas avec grand plaisir. Tel un enfant, il mangeait péniblement en se forçant à avaler le tout.
Il ne toucha aucun des plats qui furent servis : ni aux délicieuses viandes en sauce accompagnées de légumes, ni au poisson cuit avec des agrumes et des oignons, et encore moins aux délices sucrés. Il ne but même pas une seule gorgée de ce vin délicat et fruité qu'on leur servait !
C'était à se demander si ce repas ne suivait finalement pas un enterrement... Mais dans ce cas, qui avait-on mis en terre ?
Le père se contenta de saluer chacun de ses enfants d'un signe de tête en les invitant bien évidemment à prendre place. Curieusement, pour un banquet qui fêtait les retrouvailles d'un père et d'un fils, l'ambiance était incroyablement lugubre et le maître de maison particulièrement silencieux.
Le seigneur mangeait toujours sa bouillie infâme, dont la couleur n'ouvrait pas l'appétit. À en juger par l'expression du seigneur, le goût était fidèle à l'aspect du plat car il était évident qu'il ne mangeait pas avec grand plaisir. Tel un enfant, il mangeait péniblement en se forçant à avaler le tout.
Il ne toucha aucun des plats qui furent servis : ni aux délicieuses viandes en sauce accompagnées de légumes, ni au poisson cuit avec des agrumes et des oignons, et encore moins aux délices sucrés. Il ne but même pas une seule gorgée de ce vin délicat et fruité qu'on leur servait !
C'était à se demander si ce repas ne suivait finalement pas un enterrement... Mais dans ce cas, qui avait-on mis en terre ?
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Enguerrand pris place près du couple du nord. Il regarda un moment Rheomar et estima qu'il serait peu loquace dans l'immediat.
De fait, soit par sympathie, soit par politesse et savoir-être, soit pour les deux raisons, il engagea la conversation avec Astrid et Siegwulf, se montrant plutôt charmant, agréable et spirituel.
Le premier contact avec Astrid n'avait pas été très probant. Peut-être s'adoucirait-elle ce soir? À défaut, et bien, il parlerait à Siegwulf en demandant avec intérêt des anecdotes sur le Nord.
De fait, soit par sympathie, soit par politesse et savoir-être, soit pour les deux raisons, il engagea la conversation avec Astrid et Siegwulf, se montrant plutôt charmant, agréable et spirituel.
Le premier contact avec Astrid n'avait pas été très probant. Peut-être s'adoucirait-elle ce soir? À défaut, et bien, il parlerait à Siegwulf en demandant avec intérêt des anecdotes sur le Nord.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Par le plus curieux des hasards, Fadira servait le vin aux présents et les voisins directs de Lysanor - ou ceux qui lui prêtaient attention - pouvaient voir les regards doux que la jeune noble envoyait à la servante. Celle-ci lui rendait parfois discrètement la pareille, mais elle était malheureusement trop occupée pour lui accorder toute l'attention que Lysanor aurait désirée. Il était évident que la belle Aversin était - et même de loin - la plus amoureuse des deux.
Cela n'avait sans doute pas échappé à la Vérole, lui qui était attaché à Lysanor et avait reçu pour mission de surveiller la servante...
Cela n'avait sans doute pas échappé à la Vérole, lui qui était attaché à Lysanor et avait reçu pour mission de surveiller la servante...
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
(J'espère qu'Astrid/Angarad pourra s'exprimer very soon, ce qu'on considérera chronologiquement comme arrivant maintenant, donc avant ce que je poste ci-dessous)
Enguerrand cacha la déception qu'il avait en voyant sa soeur se ridiculiser ainsi tel une ravissante idiote, en espérant que les personnes présentes ne devinent pas ses penchants. Pauvre enfant, songa-t'il. Il est vrai que l'union de Rhéomar et Hélène n'était pas un modèle d'osmose et d'amour. Mère avait peut-être trop couvé sa fille alors que Père avait trop endurci son fils, contrairement à son idée première...A supposer qu'Enguerrand vois le manège Lysanor/Fadira (ce qui l'intéresse évidemment), si l'on admet qu'il peut discuter avec Siegwulf et Astrid tout en jetant de temps en temps des coups d'oeil au reste de l'assemblée.
Jetant un regard vers son père, il n'arrivait pas a éprouver de pitié pour cet homme qui n'était plus que le reflet de l'homme fort qu'il était autrefois.
La mort d'Hélène avait changé le visage du chateau, Rheomar plus que quiconque. Tel qu'il était, courbé dans son fauteuil à mâcher et ruminer sa bouillie, il était pathétique. Mais il demeurait le seigneur et devait se comporter comme tel. Enguerrand se leva avec son verre de vin à la main et le tapota avec un couteau pour obtenir l'attention des convives et dit à voix haute :
"Père, peut-être souhaitez vous dire un mot en l'honneur de vos invités?"
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister